Uniquement les Articles de la décennie 2020
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décroissance
C’est sans doute l’une des études les plus importantes de l’année. Après « A good life for all within planetary boundaries » (2018), la première tentative de quantification du donut de Kate Raworth, et sa mise à jour en 2022 dans « The social shortfall and ecological overshoot of nations », deux chercheurs viennent de publier la suite. Intitulée « Doughnut of social and planetary boundaries monitors a world out of balance » (2025), l’étude est sortie le mercredi 2 octobre dans la prestigieux revue Nature.
ça urge désespérément car les politiques et les actes de Trump et de ses amis climatonégationnistes changent profondément les données du problème nous rapprochant beaucoup plus à la catastrophe irréversible, rendant aujourd’hui dépassées et inopérantes même les plus radicales des « solutions » proposées hier. Ce qui rend encore plus crédible et terriblement réaliste la thèse du texte qui suit, selon laquelle « Toute véritable alternative à cette dynamique perverse et destructrice doit être radicale, c’est-à-dire s’attaquer aux racines du problème : le système capitaliste, sa dynamique d’exploitation et d’extractivisme, et sa recherche aveugle et obsessionnelle de la croissance ».
Trois jeunes Belges, de retour de la 18e conférence de la Société internationale d'Économie écologique à Oslo, racontent leur expérience.
Le journaliste Nicolas Chevassus-au-Louis invite à une vaste réforme de la recherche, notamment pour réduire son empreinte carbone.
En s’alignant sur les objectifs de croissance, la recherche scientifique participe au chaos environnemental, estime l’historien et journaliste Nicolas Chevassus-au-Louis. Il appelle à un mouvement de « décroiscience ».
Je n’aurais jamais pensé écrire une réponse à Serge Latouche, l’un des pionniers de la décroissance.[1] Et pourtant, cela me parait nécessaire tant ses propos envers les degrowth studies sont problématiques.[2] Celui que l’on surnomme « le pape de la décroissance » n’aime pas la littérature anglophone (assez paradoxal d’ailleurs pour quelqu’un qui ne lit presque pas l’anglais). Un « recyclage médiatique » par des « universitaires opportunistes », un « vocable globish discutable » par des jeunes qui « n’ont pas la radicalité de la décroissance » et qui inventent des « monstruosité conceptuelles ». Dans son dernier texte, je suis personnellement attaqué, décrit comme un « rénovateur de la seconde génération », un économiste à la pensée étroite cherchant la célébrité en dénaturant la décroissance.
Lors de son Assemblée générale du 19 novembre 2022, le mpOC a décidé de se dissoudre. Cependant, le mouvement de la décroissance est toujours porté en Belgique par Liège-Décroissance dont plusieurs membres figuraient parmi les fondateurs du mpOC. L’Escargot déchaîné, le journal du mpOC, poursuivra également son chemin via un nouveau site web : www.escargotdechaine.be
Pour mettre fin au procès contre la croissance, l’économiste, chroniqueur au « Monde », avait proposé dans nos colonnes de créer une mesure corrigée des effets de celle-ci sur l’environnement. Un collectif de dix chercheurs du courant de l’économie écologique lui rétorque dans cette tribune.Il n’y a pas « une » théorie macroéconomique derrière la notion de décroissance, mais une diversité d’équipes de recherche qui coexistent, échangent et renforcent les assises théoriques d’un nouveau modèle économique. Un pan entier de ces recherches est consacré à la modélisation macroéconomique de ce que serait « une transformation planifiée et démocratique du système économique afin de réduire radicalement l’impact écologique et les inégalités et d’améliorer le bien-être », pour reprendre la définition commune la plus récente de la décroissance.
Aux côtés des indicateurs traditionnels comme le PIB, la priorité doit être de se doter d’une mesure corrigée des effets de l’activité sur l’environnement, juge Jean Pisani-Ferry, dans sa chronique.
Les cinq personnes étaient âgées de 68 à 95 ans et porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement), selon Santé publique France, qui précise que 37 autres décès sont en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya.
Le « jour du dépassement » a été atteint le 19 avril dernier. Diminuer le produit intérieur brut (PIB) pour faire disparaître ce dépassement écologique n’impliquerait pas de retourner à l’âge de la bougie. C’est ce que conclut une étude appliquée à la France et à l’Allemagne. Le PIB par habitant soutenable d’aujourd’hui correspondrait à un niveau observé dans les années 1960. Tout en gardant les technologies actuelles.
Kohei Saito voit le monde au bord de l’effondrement climatique. Seul un communisme de guerre axé sur la décroissance pourrait nous permettre de retrouver des jours meilleurs.
These are difficult times indeed, with terrible news on many fronts. What are the prospects for the degrowth1 alternative as we move through 2025? Dark times: the current context First, we need to understand what is going on around us: what is the evolving context with which degrowth has to contend, and to which it has to present a viable alternative?
Entre décroissance et solutionnisme technologique, Nicolas Glady, directeur général du Pôle Léonard de Vinci, et Yves Laszlo, mathématicien à l’université Paris-Saclay, proposent une troisième voie face au défi climatique.
À propos de : Geneviève Pruvost, La subsistance au quotidien, conter ce qui compte. Après avoir présenté la construction de son objet de recherche et de sa méthodologie, Geneviève Pruvost découpe son analyse en trois parties : la description ethnographique ; l’exposition des résultats de l’ethnocomptabilité; l’analyse tirée des enquêtes .
«On ne peut poursuivre un développement infini dans un monde fini. » La formule est familière des cercles écologistes et décroissantistes, mais qui connaît son véritable auteur ? Bernard Charbonneau l’employait dès 1944 selon son ami le penseur libertaire Jacques Ellul.
Le philosophe Kohei Saito relit les carnets de Marx au prisme du réchauffement climatique et de ses conséquences économiques et sociales.
Surnommé « le pape de la décroissance », Serge Latouche, économiste et professeur émérite de l’université Paris-Saclay, est l’un des principaux critiques français de la notion de croissance économique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme L’Occidentalisation du monde (La Découverte, 1989), critique virulente du mythe du « développement », ou L’Invention de l’économie (Albin Michel, 2005), qui retrace l’histoire de notre « imaginaire économique », dominé par un rapport utilitariste et quantitatif au monde. Retour sur le parcours intellectuel d’une figure incontournable du mouvement décroissant.
Entretien avec le philosophe et sociologue franco-brésilien Michael Löwy, qui défend dans un récent essai le projet écosocialiste, « utopie radicale » mais aussi « action organisée autour d’objectifs et de propositions concrètes ».
Une fois que les préjugés sur la décroissance sont dépassés, il faut s'atteler à répondre aux questions légitimes qui demandent une réflexion. Avec une économie décroissante, comment financer les services publics ? Comment rembourser la dette ? Quels secteurs vont devoir réduire, ou disparaître ?
Au Japon, le plus occidental Etat d’Extrême-Orient, acquis aux règles économiques du marché à l’européenne, l’économiste et philosophe Kohei Saito vient jouer l’empêcheur de penser en rond. Diplômé de l’université Humboldt de Berlin et professeur d’économie politique à l’université d’Osaka au Japon, Kohei Saito nous enjoint à tourner le dos à la croissance infinie et indéfinie et de construire, sur la base de coopératives, une sobriété partagée. Ce qu’il appelle le «communisme de décroissance», seul à même, selon lui, de dépasser le capitalisme productiviste, nocif à la planète.
Découvrez l'édito de notre hors-série « Décroissance : Réinventer l'abondance » par Timothée Parrique, chercheur en économie durable et rédacteur en chef invité.
La traduction française de Hitoshinsei no Shihonron (Le capital dans l’anthropocène), best-seller du philosophe japonais Kohei Saito, spécialiste de Marx, vient de paraître sous le titre "Moins ! La décroissance est une philosophie" (Seuil, 368 p. 23 euros).
L’économiste de la décroissance Thimothée Parrique était l’invité de la soirée organisée par le Conseil Supérieur du Développement Durable (CSDD), à l‘occasion de son vingtième anniversaire, le 11 octobre. Le débat, intitulé « One planet – our future : réimaginer la prospérité dans un monde fini », a opposé les thuriféraires d’une croissance infinie aux soutiens de la décroissance. Pour célébrer ses vingt ans, le CSDD a invité plusieurs intervenant·es à s’exprimer et à débattre sur le thème de la décroissance au Luxembourg, dont Timothée Parrique, chercheur français à l’université de Lausanne et auteur du livre « Ralentir ou Périr : L’économie de la décroissance », ... mehr lesen / lire plus →
Dans son ouvrage Moins ! la décroissance est une philosophie, Kohei Saito en donne un bel exemple : Marx soulignait que le capitalisme invisibilise ses propres contradictions en les déplaçant, mais que ce déplacement conduirait inévitablement à un enrayement qui aggraverait davantage ces contradictions...
Marx attaque. Le projet de ce jeune penseur : dépoussiérer la pensée de Karl Marx pour l’adapter à l’urgence écologique. Son dernier livre, Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vient d’être traduit en français. Portrait.
Docteur en philosophie de l’Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l’Université de Tokyo, Kōhei Saitō, 37 ans, est aussi le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize, qui récompense les écrits marxistes les plus novateurs. Dans Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vendu à 500 000 exemplaires au Japon, l’universitaire tente une association audacieuse entre les écrits de Marx, l’écologie et la décroissance qu’il nomme « communisme décroissant ». Marqué par l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, Kōhei Saitō estime que le marxisme doit dépasser la question du productivisme et embrasser celle de notre temps, à savoir celle des limites planétaires.
Saitō Kōhei | Vers un communisme écologique ? Extrait du manifeste marxiste décroissant "Moins ! La décroissance est une philosophie"
Literature reviews are usually quite uncontroversial. But this is not the case of “Reviewing studies of degrowth: Are claims matched by data, methods and policy analysis?”, a recent paper by Ivan Savin and Jeroen van den Bergh, two economists at the Autonomous University of Barcelona....
L’augmentation du PIB n’amène plus le bien-être escompté dans les pays riches, mais au contraire davantage d'inégalités, de pauvreté et d'impacts écologiques. Dans Changer de boussole (Les liens qui libèrent), Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, plaide pour la sobriété au Nord – qui ne se confond ni avec le renoncement ni avec le sacrifice – et pour une croissance différente de celle d’aujourd’hui dans les pays pauvres, le tout devant générer plus de justice sociale et réduire la pauvreté.
La croissance est plus qu’une domination économique, sociale et culturelle. C’est aussi une aliénation politique. En osant affirmer que la question “qu’est-ce qu’une vie bonne ?” est politique, la décroissance repose la question du sens. Mais si la question du sens n’est plus une question politique, c’est parce qu’elle a été sortie du domaine politique pour se trouver enfermée dans le registre de la vie privée. Dans quel registre poser la question du sens pour qu’elle devienne une question politique ?
Il suffirait de taxer le patrimoine de 500 personnes à hauteur de 12 % pour financer l’intégralité du programme du Nouveau Front Populaire.
Dans une interview dans Ouest-France, le 16 juin, le professeur de Science Politique Bruno Villalba répond : « Avec le doctorant David Porchon, nous faisons l’hypothèse que l’épisode de Sainte-Soline est l’expression d’une forme de violence collectivement assumée par les mouvements écologistes : tous estiment désormais légitime, avec plus ou moins d’intensité, l’usage de la violence “offensive” vu l’état de dégradation accélérée de l’environnement[1]. » Tous, vraiment ? En effet, qu’est-ce que la décroissance si ce n’est la non-violence ? La violence, c’est l’accomplissement ultime de la logique de la croissance. C’est la continuation et la conclusion de guerre économique. La décroissance, c'est, par nature, la volonté de désescalade face à la « loi des brutes » (Jacques Ellul). Faut-il croire, comme lors des duels judiciaires du Moyen Âge, que la Justice va être rendue à travers la violence ?
Ce matin une vingtaine de scientifiques ont bloqué les entrées de la Commission européenne afin de réclamer la décroissance vue comme “la seule option pour sortir de l’impasse sociale et environnementale”
Néologisme forgé pour la traduction d’un essai, le terme « décroissance » désigne à la fois un concept, ainsi que le mouvement intellectuel et militant afférent. Prônant une réorientation fondamentale de nos sociétés, les deux remettent en question le modèle économique actuel, dont le fonctionnement induit de consommer davantage de ressources que ce que la planète a à offrir. Les partisans de la décroissance, les « objecteurs de croissance », rejettent la poursuite d’indicateurs économiques abstraits comme le produit intérieur brut. Ils y opposent des modèles de sociétés plus soutenables, où la prospérité ne serait plus mesurée à l’aune des biens matériels produits et consommés, mais plutôt par la qualité de vie et la préservation de l'environnement.
Les écosocialistes sont traversés par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement.
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.
Il n’est pas nécessaire de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté ou financer les services publics, estime Thimotée Parrique. L’économiste français était de passage à Genève pour expliquer à quoi pourrait ressembler un monde «post-croissance».
L'inclusion ou non du Sud global dans un scenario décroissant est sujet à de nombreux débats. Car cela implique de penser les dépendances économiques, le risque d'être néocolonial et la dette écologique.
Entretien avec Jean-Philippe Decka, qui travaille sur la transformation des modèles économiques des entreprises dans le respect des limites planétaires.
L’économie, on lui donne des règles. Et depuis des décennies, nous lui avons donné une règle absolue, voire...
L’économiste spécialiste de la décroissance plaide pour une transition écologique franche, planifiée clairement et démocratiquement. Selon lui, laisser le problème aux mains du capitalisme revient à vendre le droit de polluer.
Dans notre société mondialisée, le flux ininterrompu des chaînes d’approvisionnement est complexe et potentiellement vulnérable aux dérèglements climatiques et aux tensions socio-économiques et géopolitiques. L’extraction des minerais, du pétrole et les productions agricoles par effet domino pourraient être plus ou moins gravement perturbées. Mais ce système est-il le seul envisageable ? Et si les pénuries à venir étaient l’occasion de se questionner sur ce système mondialisé ? Renaud Duterme, auteur de Pénuries (Payot), était l’invité de Tendances Première.
Une récente synthèse sur la décroissance permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
Timothée Parrique, économiste et chercheur à l’École d’Économie et de Management de l’Université de Lund, montre dans son livre "Ralentir ou Périr : l’économie de la décroissance", comment l’idéologie d’une croissance économique sans limite piétine les écosystèmes et maltraite citoyens et êtres vivants, sans tenir ses promesses de prospérité. Son vœu pour 2024 ? "Apprendre à prospérer sans croissance", et construire un système économique plus démocratique.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.
Malgré les discours sur la sobriété volontaire, la sobriété proposée par les pouvoirs publics reste dictée par la contrainte. Des leviers existent pourtant pour une sobriété « choisie ».
Pour faire face au défi du changement climatique, le chercheur en économie écologique Timothée Parrique prône la décroissance et la transition vers une économie post-capitaliste.
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Dans le cadre d’une thèse qui vient d’être récemment déposée1, je me suis consacré à étudier la pensée de quatre auteurs du XXe siècle, qui sont aujourd’hui considérés comme des « précurseurs de la décroissance »2. Quand bien même aucun d’entre eux – que ce soit Lewis Mumford (1895-1990), Günther Anders (1902-1992), Jacques Ellul (1912-1994) ou Ivan Illich (1926-2002) – ne se soit réclamé de la décroissance de son vivant, puisque le terme, avec toute sa charge polémique, ne s’est popularisé qu’à partir des années 2000. Mais il est vrai que leur critique radicale de la civilisation industrielle a inspiré des courants écologistes, certains révolutionnaires, tant à leur époque que de nos jours.
Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».
Pouvons-nous concilier sobriété et croissance ? Difficile voire impossible. Seul un débat politique permettra de changer nos façons de concevoir nos sociétés. Par Chantal Jouanno.
Face aux enjeux écologiques et sociaux, la décroissance s'annonce, pour ses partisans, comme la meilleure solution pour sauver la planète.
Selon une nouvelle étude menée par un chercheur de l’Institut de sciences politiques Otto Suhr de la Freie Universität Berlin, le niveau du produit intérieur brut (PIB) n’a aucun impact sur la capacité des États dotés d’une souveraineté monétaire à financer des investissements dans des mesures radicales de décarbonation et des mesures sociales ambitieuses. des politiques telles que des services publics universels et une garantie d’emploi. L’étude « Comment payer pour sauver le monde : théorie monétaire moderne pour une transition vers la décroissance » vient d’être publiée dans la revue Économie écologique.
Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
La crise écologique est déjà la question sociale et politique la plus importante du XXIe siècle, et le deviendra encore plus dans les mois et les années à venir. L’avenir de la planète, et donc de l’humanité, sera décidé dans les décennies à venir. Comme l’explique le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si la température moyenne mondiale dépasse de 1,5 °C la période préindustrielle, il y a un risque de déclencher un processus irréversible et catastrophique de changement climatique.
La décroissance identifie et critique la croissance comme fondamentale pour le système capitaliste. La croissance enrichit les propriétaires et les riches, laissant le reste de l’humanité derrière lui avec des conséquences environnementales dévastatrices. Paul Fleckenstein, membre de Tempest, interviewe Gareth Dale sur la politique de la décroissance et la critique de l’idéologie de la croissance dans la société capitaliste.
Au service de quelle économie faisons-nous produire nos entreprises ? A quoi sert sa croissance ? À quoi sert l’enrichissement du PIB ? Quel modèle notre activité économique et celle de nos collaborateurs viennent-elles nourrir ? Aujourd’hui, nous en revenons tous aux fondamentaux. Et il est désormais indéniable que les règles du jeu économique détruisent le monde vivant. Il nous en faut donc de nouvelles, avec de nouvelles institutions pour les encadrer. La radicalité est aujourd’hui essentielle, parce que nous avons besoin de modèles économiques, d’institutions et de modes d’organisation radicalement nouveaux.
Le nouveau Plan Local d’Urbanisme mènera inexorablement au nivellement économique par le bas et à la dégradation financière irréversible de Paris.
En thermodynamique, la mesure de la dissipation de l’énergie sous forme de chaleur, autrement dit la mesure de la désorganisation des systèmes, du désordre irrémédiablement croissant du monde, s’appelle l’entropie. François Roddier, astrophysicien, s’en expliquait dans un entretien au journal Le Monde en octobre 2013 (1). Et dans l’une de ses contributions aux revues Politiques de l’Anthropocène et Nouveaux Débats, un de ses articles paru en 2021 De la nécessité d’une décroissance, prônait une société décroissante pour chercher à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre dans une décence commune. François Roddier est décédé mais il nous laissera des perspectives incroyables, et une réinterprétation de l’évolution de l’univers, de la vie et des sociétés humaines à partir de la thermodynamique.
Plusieurs dossiers restent clivants chez les militants, voire chez certaines figures écologistes qui prennent leur distance avec la ligne d’EE-LV.
Convaincus de la possibilité d'une croissance infinie dans un monde fini les cornucopiens considèrent que l'intelligence humaine et les innovations technologiques pourront palier la rareté des ressources et le dérèglement climatique.
Il convient d'envisager une séparation forte et claire entre la compétition économique et « l’ambition nécrophile » (Fromm, 1964) : concevoir des nouvelles arènes où les forces de la nature pourraient compétitionner entre elles sans détruire la planète, à défaut de quoi, la quête de l’accumulat
Récit: Le malaise s’installe depuis 3-4 ans dans l’Entreprise X. Aujourd’hui Timothée Parrique intervient auprès du Comex pour démontrer par A+B que la croissance verte est un leurre et que seule une décroissance planifiée peut encore nous permettre d’éviter le désastre. Il y a quelques années on lui aurait unanimement ri au nez. En fait il n’aurait jamais été invité. Aujourd’hui, ça fait moins rire. L’idée de la décroissance gagne du terrain de diverses manières à travers la société, chez les progressistes, les conservateurs et les technocrates.....
Loin d'être vertueuse, la croissance n'est que l'expression d'une obsession boulimique pour l’accumulation, explique l'économiste. Sa proposition : se diriger vers un écosocialisme convivialiste et frugal.
And what we need to do it right,
Dans ce billet, je voudrais proposer une hypothèse prospective que j’appellerais « hypothèse de la reine verte », par analogie avec l’hypothèse de la reine rouge. Cette hypothèse, si elle est vérifiée, présente un obstacle rédhibitoire à la généralisation de la décroissance puis de la post-croissance comme nouveau paradigme civilisationnel mondialisé. Si l’on est convaincu que la décroissance et la post-croissance de manière générale forment ensemble un paradigme indispensable pour éviter les pires scénarios d’effondrement et d’extinction qui menacent l’Humanité, alors il devient nécessaire de formuler des solutions politiques et institutionnelles capables de neutraliser les effets de cette « hypothèse de la reine verte ». Si ces solutions politiques et institutionnelles échouent à se mettre en œuvre pour des raisons contingentes, ou se révèlent impossibles à mettre en œuvre, pour des raisons déterministes, alors l’hypothèse de la reine verte fait partie des éléments de solution au paradoxe de Fermi. C’est-à-
Et si on mettait en pratique la #décroissance ? Que l’on soit pour ou contre la décroissance, il faut admettre que les idées portées par les décroissants questionnent les indivi…
Durant la législature du Parlement européen qui se termine, de la crise Covid à la guerre en Ukraine, sans oublier la gestion des aspects énergétiques, s’est confirmé un constat aujourd’hui sans appel : il n’y aura pas de découplage entre Produit Intérieur Brut (PIB) et écocide. Progression du PIB mondial d’un coté, disparition du vivant, pollutions, dégradations de l’ensemble des conditions de vie sur terre en ce compris l’aspect climatique de l’autre, sont intimement liés (réf). La récession est-elle inévitable ? Est-elle indispensable ?
La décroissance est-elle un projet réaliste ? À entendre ses principaux partisans, elle constituerait à la fois une réponse aux injustices du capitalisme marchand et une solution pour mettre en œuvre une économie respectueuse des limites écologiques de la planète. En proposant une lecture critique du dernier ouvrage de Timothée Parrique, théoricien français de la décroissance, David Cayla explique pourquoi le projet décroissant, selon lui, représente une rupture anthropologique d’une grande violence qui a très peu de chances de rencontrer une acceptation sociale.
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Olivier de Schutter, rapporteur de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté, est notre invité à l'occasion de la publication de son livre « Changer de boussole », qui entend arrêter de prôner une croissance à tout prix.
Quel est le sens de l’entrepreneuriat à partir du moment où on remet en cause le modèle de la croissance, alors que certaines limites planétaires sont déjà atteintes ? Lors de cette conférence stimulante, Christian Arnsperger, Professeur en durabilité et anthropologie économique à l’Université de Lausanne (Suisse), et Bernard Surlemont, Professeur d'entrepreneuriat à HEC-Liège, ont croisé regard théorique et pratique, approche systémique et de terrain pour répondre à cette question : « Comment s’engager en tant qu’entrepreneur, au sens large, sur le chemin de la post-croissante ».
La croissance du PIB ne fait plus le bien-être des pays riches mais crée plus d'inégalités, de pauvreté et de pollutions...
Le but principal de ma présentation à ce colloque, une première incursion pour moi dans le monde de la recherche en lien avec la décroissance, était de proposer d’intégrer la notion de « puissance », centrale dans la réflexion classique en science politique, à la réflexion sur les causes de la décroissance. Ce constat est utile afin de proposer une utopie post-croissance reposant sur des arguments différents de ceux que l’on croise généralement. Notez bien que ce travail de réflexion est encore embryonnaire et j’entends le développer plus avant dans les prochains mois.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a critiqué la décroissance lors d’une conférence organisée à Berlin lundi et a rejoint les appels à une pause règlementaire sur les contraintes environnementales du président français Emmanuel Macron afin d’éviter de surcharger les entreprises.
La métropolisation est un modèle singulier d’urbanisation, celui de la ville-monde, avec un rythme de croissance des villes, quasi exponentiel depuis quatre à cinq décennies. Par ce rythme, l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre tous les mois dans le monde. Ceci est le fait de l’ère néolibérale, stade singulier du capitalisme dans lequel les activités urbaines se dématérialisent, la rente immobilière s'accroît et les économies urbaines évoluent par tertiarisation et tri des populations. Ceci entraîne de grandes mutations, y compris dans les suds avec délocalisation des industries extractivistes et polluantes. Voilà pour le fait géographique global. Il est également total car les citadins sont sommés d'adopter des modes de vie consuméristes, et ce par nombre de projets urbains qui se ressemblent étrangement, avec toujours plus de mouvements et de fluidité, de connexion et d’agilité, de divertissement et de festivités...
Ou leur appel correspond-il à une nécessité humaine ? Tentative de réponse avec le philosophe Emmanuel Mounier.
Le Parlement européen a accueilli pendant trois jours une conférence sur le sujet, coorganisée par vingt eurodéputés issus de cinq groupes, à l’initiative du Belge Philippe Lambert. Constat : il faut changer de modèle. Comment ? Le débat reste ouvert.
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