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Pour l’économiste Hélène Tordjman, les annonces d’Emmanuel Macron sur l’industrie verte ne changeront rien au système économique et aggraveront la destruction de l’environnement.
Séduisant en apparence, le terme abrite en pratique des technologies d’apprentis sorciers qui trouvent une oreille bienveillante auprès d’un nombre croissant de politiques.
Il n’y a plus un seul endroit au monde où l’eau venue du ciel n’est pas polluée. Une telle nouvelle aurait dû faire sonner l’alerte maximale. En effet, que ferons-nous s’il n’y a plus d’eau propre à boire ? Sans eau, la vie sur Terre deviendra tout bonnement impossible. La courte vue et le manque de courage politique des gouvernants se révèlent là une fois de plus.
Notre collègue et amie, Hélène Tordjman, vient de publier La croissance verte contre la nature, Critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Ce livre fera date parce qu’il rassemble une documentation très à jour sur la conceptualisation et la mise en pièces de la nature par un capitalisme menant au bord de l’asphyxie planétaire, pour la nature mais aussi pour les humains.
La problématique générale du livre est de montrer que s’engager dans la voie d’une réponse marchande à la crise écologique ne peut qu’approfondir cette dernière. Hélène Tordjman critique la transformation de la nature en « capital naturel » – « dernière étape en date d’un processus de réification de la nature entamé aux débuts de l’époque moderne » (p. 160) – et sa réduction à des « services écosystémiques ».
Le Green New Deal aura peut-être lieu, mais il ne sera pas vert. Voilà la thèse développée par l’économiste Hélène Tordjman, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris-Nord dans La croissance verte contre la nature, critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle met en garde contre les mirages technologiques et donne des pistes pour réellement respecter le vivant en partant de l’agriculture.

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