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2024
Les intelligences artificielles peuvent-elles voler au secours de la transition écologique ?
"Les injonctions à changer resteront vaines tant que la plupart des gens seront enchaînés à un système dont tous les récits les tirent vers la mauvaise direction." C'est la conviction de Joseph Merz, fondateur du Merz Institute, que L'ADN a rencontré.
Selon le rapport annuel du CESE - Conseil Economique, Social et Environnemental - publié en octobre 2023, 80 % des Français se disent « inquiets des conséquences du dérèglement climatique sur le monde » . Partant de ce constat, début février, quatre professionnels de la santé mentale ont été invités à échanger et livrer leur bilan et leurs recommandations aux sénateurs, sur l'éco-anxiété. Pierre-Eric Sutter, psychothérapeute et spécialiste de l’éco-anxiété, a participé à cette table ronde. Selon lui, l’éco-anxiété est un concept à part entière qu’on ne doit ni négliger ni dénigrer et qui devrait être posé comme une question de santé publique de premier ordre. Interview.
Quelle place pour la technologie sur une planète qui devrait selon l'ONU avoisiner les 9,7 milliards d'individus en 2050 ? Tentative de réponses du philosophe Alexandre Monnin.
Le texte final de la COP 28 mentionne pour la première fois l'objectif d'une sortie des énergies fossiles. Salué comme une avancée par certains, critiqué par d'autres, cet accord est-il aussi historique qu'insuffisant ?
Sur YouTube, les jeunes seraient influencés par une nouvelle génération de contenus de « déni climatique ». Dans un rapport baptisé « Le nouveau déni climatique », le Center for Countering Digital Hate (CCDH), une ONG qui lutte contre la désinformation en ligne, observe un glissement : du « vieux déni », selon lequel le changement climatique ne se produit pas ou n’est pas d’origine anthropique, vers un « nouveau déni ». D'après ce dernier, les solutions climatiques ne fonctionnent pas, la science du climat et les mouvements climatiques ne sont pas fiables, et les effets du réchauffement climatique sont inoffensifs voire
Le terme « ombre climatique » a été popularisé par la journaliste climatique Emma Pattee en 2021. À l'inverse de l'empreinte carbone, l'ombre climatique ne repose pas sur des critères quantifiables mais sur la somme de nos choix et leur influence, directe et indirecte. Pour illustrer son propos, la journaliste prend l'exemple suivant : considérez deux personnes, l'une prend l'avion chaque semaine pour le travail ; l'autre vit dans un studio et se rend au bureau à pied tous les jours. En apparence, il est simple d'identifier qui a la plus grande empreinte carbone.
2023
Les sponsors officiels de la COP28, qui a débuté le 30 novembre à Dubaï, sont tenus de se conformer aux « Objectifs de neutralité carbone fondés sur la science » (SBTI ou Science Based Targets Initiative). Est-ce réellement le cas ? « La plupart des entreprises qui subventionnent les négociations des Nations unies sur le climat à Dubaï ne se sont pas engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre conformément aux objectifs mondiaux zéro carbone », avance une étude Spendwell relayée par The Guardian.
Dans une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès intitulée Les habits verts des influenceurs, Mises en scène de soi « écolos » au service des imaginaires consuméristes, Erica Lippert, docteure en analyse du discours environnemental de l'Université libre de Bruxelles, décortique la manière dont les influenceurs prônent une consommation dite durable sans bousculer le système. Il ne faudrait pas non plus tirer une croix sur les partenariats commerciaux et le lancement de produits dans l'ensemble plutôt inutiles. Et ce même si un nombre croissant de penseurs et scientifiques souligne l'incompatibilité entre écologie et capitalisme.
Les projets de compensation carbone sont régulièrement promus par les multinationales pour afficher, à grand renfort de communication, leurs objectifs de neutralité carbone. Mais sont-ils efficaces ?