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Yves Cochet
2024
L'effondrement expliqué par Yves Cochet
2023
Ivan Illich fut, pour la seconde moitié du XXème siècle, ce que fut Karl Marx pour la seconde moitié du XIXème siècle, un penseur exceptionnel, un explorateur de concepts inconnus, sans que ceux-ci fassent système comme ce fut le cas du marxisme. Dans les années soixante-dix, la lecture de ses premiers livres orienta considérablement ma vie, privée et politique. Ainsi, en 1976, avec mon épouse, j’entrepris d’autoconstruire une maison solaire en Bretagne. « Du solaire en Bretagne ? Ça ne marchera jamais ! », me disait-on à l’époque. Cinq ans et cinq mille heures de travail ultérieurement, sans week-ends et sans vacances entretemps (nous étions enseignants tous les deux), le bâtiment était achevé comme je le décrivis dans un petit polycopié illustré diffusé par l’association Les Amis de la Terre. Cette construction fut une conséquence directe et concrète de notre croyance en la notion d’autonomie développée par Illich face à l’hétéronomie imposée par le système libéral-productiviste (nous avions également lu An
Nous sommes en 2050. L’effondrement a entraîné une réorganisation de l’Île-de-France. Les flux de la mondialisation se sont considérablement réduits. Les hypermarchés ont disparu, les voitures aussi. C’est tout le système économique et politique qui a été repensé autour de la sobriété énergétique et des autonomies alimentaires. Démographie, gouvernance, énergie, subsistance, transport : toutes les dimensions de la vie post-pétrole sont ici abordées sans concession.
2022
Le 15 octobre dernier nous avons fêté nos dix ans d'existence à Gare au théâtre, lieu de convivialité, enclave dans la métropole anthropocénique du Grand Paris. Ce fut l'occasion de nous réunir et de partager nos questionnements.
Il parait que nos ancêtres occidentaux, les Grecs, professaient la modération et la sobriété comme vertus positives, tandis que la démesure, l’orgueil et l’hubris étaient des vices condamnés par la nature, par la morale et par les dieux. La figure de Prométhée le Titan incarne ainsi depuis vingt-cinq siècles le vice productiviste pour lequel ce qui compte n’est pas l’aboutissement de l’action mais l’action elle-même, continuellement recommencée et optimisée. Ce productivisme ne correspond donc pas seulement à la croissance de la production, au « toujours plus », il englobe aussi un objectif d’efficacité maximale, d’accroissement incessant de la productivité. Le productivisme c’est la démesure, c’est l’hubris, c’est l’illimitisme, comme disait notre ami Johann Chapoutot lors de son séminaire à Momentum le 10 septembre dernier. Dans son livre de l’année 2000, La mobilisation infinie, consacré à la cinétique du productivisme, le philosophe Peter Sloterdijk écrit ceci : « Le mécanisme décisif est l’autovalorisati
2021
Le nucléaire semble retrouver des partisans en France.
Je ne suis pas en mesure de vous présenter un projet abouti de nouveau Manifeste de Momentum, au vu des dissensus qui ont émergé au sein du Conseil d’administration, après l’examen d’un premier texte il y a un mois. Je vous propose simplement d’explorer les principaux points de convergence et de divergence entre nous. Qu’est-ce qui nous rassemble ? Qu’est-ce donc qui nous désassemble ? seront les deux parties de mon exposé.
Continuons, comme depuis dix ans, à explorer l’anthropocène, l’écologie et l’effondrement, objets suffisamment amples pour satisfaire un certain éclectisme que nous chérissons. Dans ce papier, je parlerai de collapsologie, d’une tentative de réflexion sur la solastalgie, de démographie, et de philosophie effondriste.
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Si la déforestation n'a donc pas été un déclencheur direct de la crise de la COVID-19, elle demeure un facteur majeur de renforcement des risques pour les futures pandémies. Depuis la pandémie de la COVID-19, une série d'études scientifiques ont démontré la nature de ce risque, soulignant l'urgence de lutter contre la déforestation comme principal mécanisme pour réduire le danger d'une autre pandémie. La déforestation est désormais largement reconnue dans la littérature scientifique comme un symptôme de dépassement des limites planétaire.
2020
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Nos sociétés mondialisées peuvent-elles s'effondrer ? Biodiversité, réchauffement climatique, pénurie des ressources : partout les voyants sont au rouge. Au point de faire naître un courant de penser : la collapsologie. Pour les collapsologues en général et pour Yves Cochet en particulier, notre civilisation industrielle court à la catastrophe. Les décennies à venir vont être marquées par une série de crises mondiales d'une ampleur inédite et une régression substantielle de notre niveau de vie.
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2019
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La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu'aura jamais vécu l'humanité en si peu de temps. L'effondrement de notre civilisation industrielle s'y produira à l'échelle mondiale, probablement dans les années 2020, certainement dans les années 2030. L'ouvrage examine les origines écologiques, économiques, financières et politiques de cet effondrement et, surtout, leurs relations systémiques.
Trois membres de l’Institut Momentum appellent à assumer l’effondrement systémique global qui vient pour préparer l’avènement d’une société « résiliente ».
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2018
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2017
L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens de rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler.
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