Manifester le 3 décembre

Avec qui ? Pourquoi ?

Qui invite ?

Cette manifestation est proposée par la : Coalition Climat. Celle-ci est composée de nombreuses organisations que vous pouvez retrouver : ICI.

Chaque dixième de degré compte

Nous marchons pour notre avenir. Un avenir où la biodiversité est préservée, où le bien-être et la dignité humaine sont valorisés, où la solidarité internationale guide nos pas.

Nous marchons pour faire valoir nos droits fondamentaux. Le droit à la vie et à un environnement sain. Nous avons toutes et tous droit à l’alimentation. Une alimentation saine et dont la production ne détruit ni la planète, ni les droits humains. Nous avons toutes et tous droit à une énergie abordable et durable.

Nous marchons parce que nous voulons que personne ne soit laissé de côté. La justice climatique passe par la justice économique et sociale, la justice de genre…

Oui, la crise climatique est là et bien là. Dans de nombreuses régions du monde, le réchauffement fait des ravages. En Belgique, on en voit les premiers effets, comme les vagues de chaleur, les premiers signes de sécheresse ou les funestes inondations de l’été dernier.

Mais il est trop tôt pour dire qu’il est trop tard. Il est toujours possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Chaque dixième de degré compte. Cela passe par des actions politiques concrètes, fortes dès maintenant.


Le point de vue d’animatrices et animateurs de l’Observatoire de l’Anthropocène

Où en sommes-nous ?

Le constat est catastrophique.

Depuis le ralentissement économique lié à la crise sanitaire mondiale autour du Covid-19, les émissions de Gaz à effets de serre sont reparties à la hausse.

Les investissements à moyen et long terme dans l’exploration et l’exploitation des charbon, gaz et pétrole ne se sont jamais aussi bien portés.

Le débat ne porte plus depuis longtemps sur le non-dépassement de 1,5 ° de réchauffement. La littérature scientifique évoque les efforts indispensables pour essayer de ne pas dépasser 2 ° voire plus…

Plusieurs chercheurs évoquent la possibilité d’une chute démographique plus forte et rapide qu’évaluée par le passé. En lien avec la rapidité de l’effondrement des conditions de vie voire une disparition de celles-ci sur certaines aires géographiques.

La biodiversité s’effondre. Nous franchissons allègrement les limites planétaires.

Les scientifiques sortent de leur réserve.

Effrayés par la vitesse avec laquelle le Vivant dans son ensemble est mis en péril, des personnalités scientifiques de plus en plus nombreuses s’expriment sur des thématiques précises.

De la biodiversité aux aspects sanitaires, de l’état du cycle de l’eau à la dégradation des sols, des pollutions maintenant généralisées à l’air, l’eau, les sols et les organismes vivants à l’état toujours plus inquiétant des océans, des sécheresses et inondations. Avec les conséquences sur l’habitabilité même de certaines régions.

Le règne des collapsewashing et greenwashing.

Pendant ce temps, nous sommes abreuvés de fausses solutions, d’injonctions au positivisme, par une classe politique majoritairement « hors sol », incapable d’accepter le réel et par conséquent, incapable de prendre correctement en compte les enjeux essentiels.

Et la collection grandissante de propositions toutes les plus positives les unes que les autres n’y change rien.

Malgré d’immenses efforts mis en place – électrification des transports, transitions de toutes sortes, … – malgré l’inventivité galopante en terme de technologies ou de process économiques, l’exigence d’une croissance économique continue (totalement incompatible avec la préservation de la Vie au sens premier du terme) plombe la crédibilité de ceux-ci.

En Europe et en Belgique ?

Nous terminons en Belgique une législature qui ferait rêver bien des écologistes dans le monde. Des ministres de l’énergie, des technologies, des transports et du Climat sont issus des 2 partis qui revendiquent la représentation des luttes environnementales .

Avec pour résultat le retour de choix énergétiques tels le nucléaire, partout en Europe, du charbon en Allemagne (avec des Verts également au pouvoir), du Gaz … . In fine, sans diminution des conséquences sur l’environnement des activités humaines.

Vous avez dit écologie ?

Pourtant un autre discours existe !

Alors que l’organisation de la COP-28 est tombée dans les mains de l’industrie fossile (pourquoi participe-t-on encore à cette mascarade ?), que l’Europe élève un climatosceptique issu du monde du pétrole au poste de commissaire européen pour l’Action climatique, d’autres personnalités tiennent un discours différent.

Du Pape François au Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres en passant par une multitude de scientifiques du GIEC, la prise en compte de l’Urgence absolue existe !

Il serait opportun que la Coalition Climat se repositionne davantage aux côtés du Secrétaire Général de l’ONU, du pape François, des climatologues et des activistes qui réclament une rupture politique à la hauteur de l’Urgence et condamne publiquement les discours euphémistes et rassuristes des pouvoirs en place, y compris parmi les forces progressistes.

Biodiversité Climat Santé, même combat ?

L’Organisation Mondiale de la Santé est sollicitée par des centaines d’experts pour que Biodiversité et Climat soient traités comme des éléments essentiels de la Santé humaine.

Ces trois pré-occupations majeures sont intimement liées.

Ce qui classe les climato-rassuristes, climato-sceptiques et climato-attentistes très clairement dans la catégories des écocidaires. Au même titre que les lobbies des énergies fossiles.

Attention, élections en vue !

Le 3 décembre, nous serons à 6 mois des élections de juin 2024.

Femmes et hommes politiques, partis et listes diverses viendront vanter la qualité de leurs programmes.

Des revendications diverses, non essentielles en terme climatique, viendront s’exprimer.

Faisons en sorte que l’Urgence climatique reste la priorité.

La Manifestation idéale serait ?

Imaginons : un cortège sans représentation syndicale, sans drapeaux de partis politiques, sans représentants de fausses solutions ou de revendications clairement secondaires !

Avec des revendications précises. Comme la réduction immédiate des activités économiques génératrices de gaz à effet de serre.

En visant une réduction des émissions, et donc de l’usage des énergies fossiles, de l’ordre de minimum 7% sur base annuelle.

On ne négocie pas avec les limites planétaires ! Le réel ne se négocie pas.