Forêts

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«  … Les forêts abritent une grande richesse écologique, concentrant 80 % de la biodiversité terrestre mondiale recensée. Cette richesse est largement utilisée par l’homme, … Elles sont un milieu de vie et une source de revenus pour l’être humain : au début du XXIe siècle, plus de cinq cent millions de personnes, dont plusieurs peuples autochtones, vivent en forêt ou à ses abords et subsistent directement grâce à ses ressources. « . Source : wikipedia

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Institut Momentum

novembre 2023

Nous allons examiner un objet monstrueux, alors que notre époque est déjà marquée par des guerres cruelles et des catastrophes à répétition. Je ne voudrais pas aujourd’hui ajouter du malheur au malheur, du pathos à la misère, mais affronter rationnellement un objet de pensée peu débattu : l’effondrement systémique mondial.

mars 2023

La descente énergétique créative proposée par le co-fondateur de la permaculture David Holmgren constitue une issue majeure au risque d’effondrement actuel des sociétés thermo-industrielles.
Ivan Illich fut, pour la seconde moitié du XXème siècle, ce que fut Karl Marx pour la seconde moitié du XIXème siècle, un penseur exceptionnel, un explorateur de concepts inconnus, sans que ceux-ci fassent système comme ce fut le cas du marxisme. Dans les années soixante-dix, la lecture de ses premiers livres orienta considérablement ma vie, privée et politique. Ainsi, en 1976, avec mon épouse, j’entrepris d’autoconstruire une maison solaire en Bretagne. « Du solaire en Bretagne ? Ça ne marchera jamais ! », me disait-on à l’époque. Cinq ans et cinq mille heures de travail ultérieurement, sans week-ends et sans vacances entretemps (nous étions enseignants tous les deux), le bâtiment était achevé comme je le décrivis dans un petit polycopié illustré diffusé par l’association Les Amis de la Terre. Cette construction fut une conséquence directe et concrète de notre croyance en la notion d’autonomie développée par Illich face à l’hétéronomie imposée par le système libéral-productiviste (nous avions également lu An

novembre 2022

Le 15 octobre dernier nous avons fêté nos dix ans d'existence à Gare au théâtre, lieu de convivialité, enclave dans la métropole anthropocénique du Grand Paris. Ce fut l'occasion de nous réunir et de partager nos questionnements.

octobre 2022

Il parait que nos ancêtres occidentaux, les Grecs, professaient la modération et la sobriété comme vertus positives, tandis que la démesure, l’orgueil et l’hubris étaient des vices condamnés par la nature, par la morale et par les dieux. La figure de Prométhée le Titan incarne ainsi depuis vingt-cinq siècles le vice productiviste pour lequel ce qui compte n’est pas l’aboutissement de l’action mais l’action elle-même, continuellement recommencée et optimisée. Ce productivisme ne correspond donc pas seulement à la croissance de la production, au « toujours plus », il englobe aussi un objectif d’efficacité maximale, d’accroissement incessant de la productivité. Le productivisme c’est la démesure, c’est l’hubris, c’est l’illimitisme, comme disait notre ami Johann Chapoutot lors de son séminaire à Momentum le 10 septembre dernier. Dans son livre de l’année 2000, La mobilisation infinie, consacré à la cinétique du productivisme, le philosophe Peter Sloterdijk écrit ceci : « Le mécanisme décisif est l’autovalorisati
Au début de leur Mémo sur la nouvelle classe écologique, Bruno Latour et Nicolaj Schultz se demandent « à quelles conditions l'écologie, au lieu d'être un ensemble de mouvements parmi d'autres (un sujet parmi d'autres du débat public, dont l'importance varie au gré de l'actualité), pourrait-elle organiser la politique autour d'elle ? » Autrement dit, pourquoi l'écologie demeure-t-elle politiquement impuissante, minoritaire, alors qu'elle porte, dans la politique humaine, la parole de la menace la plus puissante et la plus universelle qui soit ? Pourquoi les nouvelles, et à présent la perception, des dérèglements catastrophiques, ne provoquent-elles pas l'action, la « mobilisation générale », qu'elles devraient normalement produire ?

septembre 2022

Nouvelles croyances et complotisme résonnent avec les grands traumatismes sociaux et la perte des grands récits. Le tout sur fond de déclinisme alimenté par une vision déploratoire et doloriste de l’Histoire : c’était mieux avant. Dans un contexte de productivisme acharné orchestré par un management en partie hérité de l’époque du Troisième Reich, le complotisme illustre une désorientation et une absence de sens. En l’occurrence, récession économique et pandémies convoquent une pensée magique à l'heure d’une indifférence totale à la vérité et de l’émergence d'un régime pulsionnel pré-totalitaire.

avril 2022

Le politiste Luc Semal analyse dans une tribune au « Monde » la « situation inextricable » à laquelle ont mené cinquante ans de déni politique depuis la publication du rapport Meadows, en 1972

mars 2022

Directement affecté par la guerre en Ukraine, Vincent Liegey écrit ce texte avec la colère et la douleur de celles et ceux qui portent secours aux réfugié·es à Budapest. Etant donné sa force, il nous a semblé approprié de le republier, après le projet-décroissance et avec l’accord de l’auteur.

janvier 2022

L’Institut Momentum a exprimé son intérêt pour analyser le cas pratique d’une campagne politique fondée sur la décroissance. Il sera donc question des raisons qui justifient, pour Delphine Batho, sa décision de faire campagne sur ce thème.

décembre 2021

Le nucléaire semble retrouver des partisans en France.

novembre 2021

Dans le contexte actuel de questionnement sur la vulnérabilité et la finitude de nos sociétés, la notion de biorégion, forgée dans les années 1970, revient sur le devant de la scène. Elle s’ancre dans la critique de la ville géante, qui dévore son environnement.

octobre 2021

Je ne suis pas en mesure de vous présenter un projet abouti de nouveau Manifeste de Momentum, au vu des dissensus qui ont émergé au sein du Conseil d’administration, après l’examen d’un premier texte il y a un mois. Je vous propose simplement d’explorer les principaux points de convergence et de divergence entre nous. Qu’est-ce qui nous rassemble ? Qu’est-ce donc qui nous désassemble ? seront les deux parties de mon exposé.

juillet 2021

Continuons, comme depuis dix ans, à explorer l’anthropocène, l’écologie et l’effondrement, objets suffisamment amples pour satisfaire un certain éclectisme que nous chérissons. Dans ce papier, je parlerai de collapsologie, d’une tentative de réflexion sur la solastalgie, de démographie, et de philosophie effondriste.

juin 2021

Par définition, l’ONGE travaille à définir des trajectoires politiques qui seront, à défaut d’être adoptées, du moins considérées par la société. Elles travaillent donc avec un temps d’avance ; dans le champ des politiques publiques, elles s’inscrivent dans le futur, dans le devenir et dans le pas-encore.
Après l’opposition massive du mouvement des Gilets Jaunes à la hausse de la taxe carbone, comment expliquer que les associations environnementales continuent de défendre à demi-mot une taxe carbone désormais gelée ? En quoi ce positionnement témoigne-t-il de la fragilité du monde associatif en matière de politiques énergétiques dans un contexte anthropocénique ?
Depuis sa création, la collapsologie a connu un essor important. Cette évolution s’accompagne de très nombreuses critiques qui dénoncent notamment le caractère dépolitisant de ce discours sur l’effondrement.

avril 2021

Face à la multiplication des atteintes portées au « système Terre », la communauté scientifique a entrepris de déterminer les frontières au-delà desquelles les risques de basculement écologique sont élevés. Neuf processus biogéochimiques majeurs sont l’enjeu de ces « limites ». La détermination et la mise en œuvre des seuils écologiques posent des défis à la société, tant en termes de démocratie, de justice sociale, que de limites à la liberté.

janvier 2021

La pandémie COVID-19 est un symptôme des structures fondamentales de la civilisation industrielle. C'est ainsi un signal d'alerte précoce de la façon dont cette civilisation érode rapidement les conditions mêmes de sa propre existence. Au cours de la dernière décennie, les scientifiques de l'environnement ont averti que les activités humaines sont de plus en plus à même de franchir les limites planétaires, qui définissent les limites environnementales à l'intérieur desquelles l'humanité peut opérer en toute sécurité. Alors que la civilisation industrielle empiète de plus en plus sur les écosystèmes naturels, nous réduisons cet « espace opérationnel sûr » pour la survie humaine.
Si la déforestation n'a donc pas été un déclencheur direct de la crise de la COVID-19, elle demeure un facteur majeur de renforcement des risques pour les futures pandémies. Depuis la pandémie de la COVID-19, une série d'études scientifiques ont démontré la nature de ce risque, soulignant l'urgence de lutter contre la déforestation comme principal mécanisme pour réduire le danger d'une autre pandémie. La déforestation est désormais largement reconnue dans la littérature scientifique comme un symptôme de dépassement des limites planétaire.

octobre 2020

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septembre 2019

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août 2019

Le rationnement, de quoi s’agit-il ? C’est une réponse collective à la pénurie pour protéger les plus fragiles en organisant le partage, quand un produit de première nécessité vient à manquer. Rationner, cela veut dire empêcher certains de surconsommer pour s’assurer que tout le monde puisse en avoir un minimum. Ce n’est pas punir les gens en les privant, c’est s’assurer que chacun puisse avoir une quantité minimale d’un produit nécessaire. Pour cela, il faut forcément réguler l’ensemble de la consommation et la surconsommation. C’est une intervention du politique, donc du collectif, dans l’économie, à des fins de justice.

mars 2018

Les cinq stades de l'effondrement selon Dmitry Orlov sont : L'effondrement financier, les banques ne répondent plus, l'accès au capital est perdu et les placements financiers réduits à néant.L'effondrement commercial, les magasins sont vides, les monnaies dévaluées L'effondrement politique, le gouvernement a perdu sa légitimité et n'est plus un recours L'effondrement social : les institutions sociales ne remplissent plus leur fonction de protection. L'effondrement culturel : les gens perdent leur capacité de bienveillance, d'honnêteté, de charité.

mai 2017

Comme tous les êtres vivants, les sociétés humaines sont des structures dissipatives. Elles s’auto-organisent suivant un processus universel auquel le physicien danois Per Bak a donné le nom de « criticalité auto-organisée ». La structure dissipative produit du travail mécanique en décrivant des cycles de Carnot autour d’un point critique. Il y a alternance entre une transition de phase continue et une transition abrupte. Comme le métabolisme des êtres vivants, l’état de l’économie peut être décrit à l’aide de potentiels de Gibbs. Lademande est associée à un potentiel P représentant une « pression sociale », tandis que l’offre correspond à une « température économique » T , liée à la monnaie. Les cycles économiques apparaissent comme des cycles de Carnot au cours desquels ces deux paramètres oscillent en quadrature.

novembre 2015

Depuis les débuts de l’époque industrielle, il y a deux cents ans, les activités humaines ont profondément modifié les cycles de la nature, d’où le terme d’Anthropocène pour qualifier la période contemporaine. Alors que les stocks de combustible s’épuisent, la dissipation exubérante d’énergie liée aux économies fondées sur la croissance touche à sa fin.
Fondé en mars 2011, l’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société́ industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ?

avril 2015

Que ce soit l’or, le charbon ou le pétrole, les minéraux ont toujours joué un rôle central dans l’histoire de l’humanité, faisant et défaisant des civilisations entières. Aujourd’hui, les enjeux à venir concernent aussi bien l’uranium que les terres rares ou le lithium. Des ressources qui se tarissent – ou dont les coûts d’exploitation explosent – à mesure que notre dépendance envers elles s’accroît. Moins médiatisée que le changement climatique, la question des minerais et des métaux constitue probablement l’un des défis majeurs du XXIe siècle. Leur raréfaction remet profondément en cause les perspectives d’une croissance verte fondée sur les nouvelles technologies.

juin 2012

la décroissance met une emphase toute particulière sur la perspective de ressources limitées et déclinantes, non-­substituables, que ce soit en matière d’énergie ou d’eau, de biodiversité, d’espaces naturels, etc. De nombreuses conséquences théoriques et pratiques découlent de cette conception des choses, car la finitude des ressources est une idée suffisamment clivante dans le champ politique actuelpour constituer le cadre d’un nouveau paradigme.

avril 2012

Après 60 ans de progrès scientifiques et techniques, sans précédent dans l’Histoire de l’humanité, un milliard d’individus souffrent de la faim dans le monde; les ressources naturelles (pétrole, métaux) s’épuisent; la biodiversité diminue; l’air, l’eau et la terre sont de plus en plus pollués; la couche d’ozone est en danger, le climat se réchauffe. Dans les pays développés, les inégalités sociales augmentent, le chômage devient endémique, les gouvernements s’endettent. Est-ce là où mène le progrès? De nombreux scientifiques de ma génération, notamment dans le domaine des sciences de l’univers, s’interrogent123. Si, dans l’ensemble, l’humanité progresse vers plus de confort et une longévité accrue, l’Histoire nous montre que cette progression est loin d’être régulière. Depuis l’antiquité, des périodes de vaches maigres succèdent aux périodes de vaches grasses; des temps de guerre succèdent aux temps de paix; des civilisations disparaissent, de nouvelles les remplacent. D’une manière générale, l’Histoire est p