Jean-Pascal Van Ypersele

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nucléaire iranien

2025

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a fait part mardi de son scepticisme quant à l'issue des pourparlers en cours sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis. "Nous ne pensons pas que [les pourparlers actuels] aboutiront à quelque résultat que ce soit", a déclaré lors d'un discours à Téhéran l'ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que nier le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium était "une grosse erreur".
La surprise est restée en travers de la gorge des diplomates. Début avril, Donald Trump a pris tout le monde de court en annonçant la reprise de négociations entre Téhéran et Washington en vue d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien, sept ans après avoir dénoncé le compromis précédent, lors de son premier mandat. Sur ce dossier, une quatrième rencontre était prévue à Rome, samedi 3 mai - avant d’être reportée mercredi - mais personne ne comprend, dans les capitales européennes comme à Téhéran, où veulent en venir les Etats-Unis. Ni quelle est vraiment l’équipe qui doit mener les pourparlers, en dehors de l’incontournable envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, un novice en diplomatie.
Il s’agit toujours de s’assurer que l’Iran, en violation de ses engagements, ne se dote pas de l’arme nucléaire. Courant mars, Trump a écrit à Ali Khamenei, le chef de la République islamique, qui lui a répondu. On ignore les formules de politesse utilisées : cher Guide, cher président ? Des négociations ont repris en avril. Américains et Iraniens ont déjà tenu deux séances de pourparlers, à Oman puis à Rome, pilotés par l’envoyé spécial de la Maison Blanche, le polyvalent Steve Witkoff, et le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi.
Le président américain Donald Trump, qui s'était retiré avec fracas en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, veut désormais relancer les discussions avec Téhéran. Entretemps, l'Iran a considérablement fait monter en puissance son programme. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis très longtemps le pays de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Des allégations rejetées par la République islamique qui défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.
L'Iran, la Chine et la Russie ont entamé vendredi à Pékin des discussions à haut niveau sur le nucléaire iranien, sur fond d'intense activité diplomatique des grandes puissances afin d'espérer raviver l'accord international de 2015.Ces échanges interviennent au moment où le président américain Donald Trump, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis de l'accord en 2018 durant son premier mandat, s'est dit ouvert au dialogue avec Téhéran depuis son retour au pouvoir en janvier.
La Chine, l'Iran et la Russie ont appelé vendredi à lever les sanctions visant Téhéran, lors de discussions tripartites à Pékin dans un contexte de forte pression de Washington sur le nucléaire iranien.Ces échanges à haut niveau se tiennent dans la capitale chinoise en pleine effervescence diplomatique, les grandes puissances espérant raviver l'accord international de 2015.
Le Premier ministre qatari, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, a mis en garde contre les conséquences d'une attaque contre des installations nucléaires iraniennes, qui priverait d'eau selon lui les pays du Golfe. Dans un interview avec l'animateur américain Tucker Carlson, réputé proche du président Donald Trump, il a indiqué que Doha avait simulé les effets d'un tel scénario. Résultat: "La mer serait totalement contaminée" et le Qatar "serait à court d'eau en trois jours", a-t-il lancé.

2024

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, a confirmé le projet de Téhéran destiné à enrichir de l’uranium à un faible niveau.
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a salué mercredi un engagement "concret" de l'Iran, après la mise en place par Téhéran de mesures pour stopper l'expansion de son stock d'uranium hautement enrichi. «»"Je pense que c'est un pas concret dans la bonne direction", et ce "pour la première fois", a-t-il déclaré devant la presse, au premier jour du Conseil des gouverneurs de l'instance onusienne, à Vienne.
L'Iran a la capacité de produire des matières fissiles en vue de fabriquer une arme nucléaire dans un délai de "une ou deux semaines", a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.