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Fin des années 60, le Club de Rome commande une étude sur la viabilité de la croissance économique. Cette étude sera publiée en 1972 sous le titre « The limits to growth » (« Les limites à la croissance » en français) ou « Rapport Meadows ».
Voici nos références avec le mot-clef « Meadows » :
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2024
À propos de : Geneviève Pruvost, La subsistance au quotidien, conter ce qui compte. Après avoir présenté la construction de son objet de recherche et de sa méthodologie, Geneviève Pruvost découpe son analyse en trois parties : la description ethnographique ; l’exposition des résultats de l’ethnocomptabilité; l’analyse tirée des enquêtes .
«On ne peut poursuivre un développement infini dans un monde fini. » La formule est familière des cercles écologistes et décroissantistes, mais qui connaît son véritable auteur ? Bernard Charbonneau l’employait dès 1944 selon son ami le penseur libertaire Jacques Ellul.
Le philosophe Kohei Saito relit les carnets de Marx au prisme du réchauffement climatique et de ses conséquences économiques et sociales.
Surnommé « le pape de la décroissance », Serge Latouche, économiste et professeur émérite de l’université Paris-Saclay, est l’un des principaux critiques français de la notion de croissance économique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme L’Occidentalisation du monde (La Découverte, 1989), critique virulente du mythe du « développement », ou L’Invention de l’économie (Albin Michel, 2005), qui retrace l’histoire de notre « imaginaire économique », dominé par un rapport utilitariste et quantitatif au monde. Retour sur le parcours intellectuel d’une figure incontournable du mouvement décroissant.
Entretien avec le philosophe et sociologue franco-brésilien Michael Löwy, qui défend dans un récent essai le projet écosocialiste, « utopie radicale » mais aussi « action organisée autour d’objectifs et de propositions concrètes ».
Une fois que les préjugés sur la décroissance sont dépassés, il faut s'atteler à répondre aux questions légitimes qui demandent une réflexion. Avec une économie décroissante, comment financer les services publics ? Comment rembourser la dette ? Quels secteurs vont devoir réduire, ou disparaître ?
Theodore Kaczynski développe une théorie des relations internationales qui donne les clés pour comprendre pourquoi le système techno-industriel est totalement hors de contrôle. Dans ce cadre, il nomme systèmes autopropagateurs (SAP) les organisations humaines qui, au sein du super système planétaire – le système-monde technologique –, se livrent une compétition impitoyable pour leur survie à court terme.
Au Japon, le plus occidental Etat d’Extrême-Orient, acquis aux règles économiques du marché à l’européenne, l’économiste et philosophe Kohei Saito vient jouer l’empêcheur de penser en rond. Diplômé de l’université Humboldt de Berlin et professeur d’économie politique à l’université d’Osaka au Japon, Kohei Saito nous enjoint à tourner le dos à la croissance infinie et indéfinie et de construire, sur la base de coopératives, une sobriété partagée. Ce qu’il appelle le «communisme de décroissance», seul à même, selon lui, de dépasser le capitalisme productiviste, nocif à la planète.
Découvrez l'édito de notre hors-série « Décroissance : Réinventer l'abondance » par Timothée Parrique, chercheur en économie durable et rédacteur en chef invité.
La traduction française de Hitoshinsei no Shihonron (Le capital dans l’anthropocène), best-seller du philosophe japonais Kohei Saito, spécialiste de Marx, vient de paraître sous le titre "Moins ! La décroissance est une philosophie" (Seuil, 368 p. 23 euros).
L’économiste de la décroissance Thimothée Parrique était l’invité de la soirée organisée par le Conseil Supérieur du Développement Durable (CSDD), à l‘occasion de son vingtième anniversaire, le 11 octobre. Le débat, intitulé « One planet – our future : réimaginer la prospérité dans un monde fini », a opposé les thuriféraires d’une croissance infinie aux soutiens de la décroissance. Pour célébrer ses vingt ans, le CSDD a invité plusieurs intervenant·es à s’exprimer et à débattre sur le thème de la décroissance au Luxembourg, dont Timothée Parrique, chercheur français à l’université de Lausanne et auteur du livre « Ralentir ou Périr : L’économie de la décroissance », ... mehr lesen / lire plus →
Dans son ouvrage Moins ! la décroissance est une philosophie, Kohei Saito en donne un bel exemple : Marx soulignait que le capitalisme invisibilise ses propres contradictions en les déplaçant, mais que ce déplacement conduirait inévitablement à un enrayement qui aggraverait davantage ces contradictions...
Marx attaque. Le projet de ce jeune penseur : dépoussiérer la pensée de Karl Marx pour l’adapter à l’urgence écologique. Son dernier livre, Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vient d’être traduit en français. Portrait.
Docteur en philosophie de l’Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l’Université de Tokyo, Kōhei Saitō, 37 ans, est aussi le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize, qui récompense les écrits marxistes les plus novateurs. Dans Moins ! La décroissance est une philosophie (Seuil, 2024), vendu à 500 000 exemplaires au Japon, l’universitaire tente une association audacieuse entre les écrits de Marx, l’écologie et la décroissance qu’il nomme « communisme décroissant ». Marqué par l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, Kōhei Saitō estime que le marxisme doit dépasser la question du productivisme et embrasser celle de notre temps, à savoir celle des limites planétaires.
Moins ! , Kohei Saito, Jean-Christophe Helary : Il fait de plus en plus chaud, on n’arrête pas de travailler, tout est transformé en marchandise. En quête de survie et de liberté, un jeune philosophe japonais, né en 1987, lit les carnets d’un vieux philosophe allemand, mort en 1883. Il y découvre une pensée qui aurait tout pour sauver le monde entier et la partage dans le livre que vous tenez entre vos mains. Rien de plus, tout au moins. S’appuyant sur les carnets tardifs inédits de Marx et voyant dans le pacte vert le nouvel opium des masses, Kohei Saito déconstruit le désastre social et écologique du capitalisme, dénonce le mode de vie des pays développés, et prône une société fondée sur les communs. Radical et urgent, cet essai fixe un objectif politique et civilisation...
Saitō Kōhei | Vers un communisme écologique ? Extrait du manifeste marxiste décroissant "Moins ! La décroissance est une philosophie"
Literature reviews are usually quite uncontroversial. But this is not the case of “Reviewing studies of degrowth: Are claims matched by data, methods and policy analysis?”, a recent paper by Ivan Savin and Jeroen van den Bergh, two economists at the Autonomous University of Barcelona....
L’augmentation du PIB n’amène plus le bien-être escompté dans les pays riches, mais au contraire davantage d'inégalités, de pauvreté et d'impacts écologiques. Dans Changer de boussole (Les liens qui libèrent), Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, plaide pour la sobriété au Nord – qui ne se confond ni avec le renoncement ni avec le sacrifice – et pour une croissance différente de celle d’aujourd’hui dans les pays pauvres, le tout devant générer plus de justice sociale et réduire la pauvreté.
La croissance est plus qu’une domination économique, sociale et culturelle. C’est aussi une aliénation politique. En osant affirmer que la question “qu’est-ce qu’une vie bonne ?” est politique, la décroissance repose la question du sens. Mais si la question du sens n’est plus une question politique, c’est parce qu’elle a été sortie du domaine politique pour se trouver enfermée dans le registre de la vie privée. Dans quel registre poser la question du sens pour qu’elle devienne une question politique ?
Il suffirait de taxer le patrimoine de 500 personnes à hauteur de 12 % pour financer l’intégralité du programme du Nouveau Front Populaire.
Dans une interview dans Ouest-France, le 16 juin, le professeur de Science Politique Bruno Villalba répond : « Avec le doctorant David Porchon, nous faisons l’hypothèse que l’épisode de Sainte-Soline est l’expression d’une forme de violence collectivement assumée par les mouvements écologistes : tous estiment désormais légitime, avec plus ou moins d’intensité, l’usage de la violence “offensive” vu l’état de dégradation accélérée de l’environnement[1]. » Tous, vraiment ? En effet, qu’est-ce que la décroissance si ce n’est la non-violence ? La violence, c’est l’accomplissement ultime de la logique de la croissance. C’est la continuation et la conclusion de guerre économique. La décroissance, c'est, par nature, la volonté de désescalade face à la « loi des brutes » (Jacques Ellul). Faut-il croire, comme lors des duels judiciaires du Moyen Âge, que la Justice va être rendue à travers la violence ?
Ce matin une vingtaine de scientifiques ont bloqué les entrées de la Commission européenne afin de réclamer la décroissance vue comme “la seule option pour sortir de l’impasse sociale et environnementale”
Néologisme forgé pour la traduction d’un essai, le terme « décroissance » désigne à la fois un concept, ainsi que le mouvement intellectuel et militant afférent. Prônant une réorientation fondamentale de nos sociétés, les deux remettent en question le modèle économique actuel, dont le fonctionnement induit de consommer davantage de ressources que ce que la planète a à offrir. Les partisans de la décroissance, les « objecteurs de croissance », rejettent la poursuite d’indicateurs économiques abstraits comme le produit intérieur brut. Ils y opposent des modèles de sociétés plus soutenables, où la prospérité ne serait plus mesurée à l’aune des biens matériels produits et consommés, mais plutôt par la qualité de vie et la préservation de l'environnement.
Les écosocialistes sont traversés par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement.
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.
Il n’est pas nécessaire de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté ou financer les services publics, estime Thimotée Parrique. L’économiste français était de passage à Genève pour expliquer à quoi pourrait ressembler un monde «post-croissance».
L'inclusion ou non du Sud global dans un scenario décroissant est sujet à de nombreux débats. Car cela implique de penser les dépendances économiques, le risque d'être néocolonial et la dette écologique.
Entretien avec Jean-Philippe Decka, qui travaille sur la transformation des modèles économiques des entreprises dans le respect des limites planétaires.
L’économie, on lui donne des règles. Et depuis des décennies, nous lui avons donné une règle absolue, voire...