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Vinz Kanté



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Ce document présente l'Opération REGIME (Réduire Grandement et Irrémédiablement la Masse des vEhicules) menée par l’association The Shifters Belgium, qui vise à proposer des mesures concrètes pour réduire la masse moyenne des véhicules en Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Deux outils sont envisagés : un outil réglementaire d’une part avec le développement d’une Low Danger Zone (LDZ), et un outil fiscal de l’autre avec l’adaptation du projet de réformes fiscales SmartMove. Ce document fait suite à l’analyse prospective des émissions liées aux voitures particulières à horizon 2030 réalisée par The Shifters Belgium : l’association a calculé le bilan carbone induit par les hypothèses de la réalisation du Plan Régional de Mobilité en RBC (Good Move) en 2030, et l’a comparé aux objectifs de réduction des émissions pour le secteur de la mobilité. En supplément, une série de scénarios activant différents leviers a été analysée, l’un d’eux étant la réduction de la masse des véhicules.
Les écosocialistes sont traversés par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement.
Des microplastiques dans notre eau de bouteille. Et donc dans notre corps. C’est l’une des dernières alertes qui a retenti dans les médias. Le plastique est nocif pour notre planète et pour notre santé. On le sait, et pourtant sa production continue à augmenter. 174 pays négocient en ce moment à Ottawa (Canada) pour mettre le holà, via un traité international contraignant visant à réduire la pollution plastique. En principe, du moins.
Peut-on parler d’une régionalisation du conflit ? "On est déjà dans une régionalisation du conflit depuis le 7 octobre, puisque tout une série d’acteurs ont été impliqués dans les opérations contre Israël. Pensons par exemple au Hezbollah, mais aussi aux Houthis qui ont frappé assez régulièrement différents bateaux dans la mer Rouge.
Global investment in the clean energy transition grew by 17% in 2023, showing resilience despite geopolitical tensions, high interest rates, and inflation. But was it enough to keep the world on track to hit net zero by 2050? To answer this question, we compare 2023 clean energy investment by sector with what’s annually needed to reach net zero by 2050, in partnership with the National Public Utilities Council.
La capitale vietnamienne, Hanoï, était recouverte d'un épais brouillard de pollution mardi, masquant les immeubles et obligeant ses quelque neuf millions d'habitants à respirer un air toxique.
Extrait dans une quinzaine de pays et utilisé comme combustible pour les réacteurs nucléaires, l’uranium provient en majorité d’Amérique du Nord.
Monique PINÇON-CHARLOT est sociologue spécialisée sur l'étude des classes supérieures, et ancienne directrice de recherche au CNRS. Elle a publié, avec Michel Pinçon, de nombreux ouvrages consacrés à ce sujet comme « Sociologie de la bourgeoisie » (La Découverte, 2016), « La violence des riches » (Zones, 2013) ou encore « Le Président des ultra-riches : Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron » (La Découverte, 2022). Plus récemment, en 2023, elle a publié « Le Méprisant de la République » dans lequel elle complète l'analyse de la politique complaisante du président de la République à l'égard des classes les plus riches de la société. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle présente le résultat de ses années de recherches, et de ses enquêtes de terrain, grâce à son infiltration dans ces cercles très fermés et secrets d'ultras riches. Qui sont-ils et comment fonctionnent-ils vraiment ?
« Je crois profondément en la sobriété ; consommer moins et consommer mieux, oui, mais pas en prenant les vendeurs ou les commerces physiques comme cible, et pas en culpabilisant, mais en incitant. » Le 23 novembre dernier, au micro de France Info, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’attaquait à la campagne de communication lancée par son collègue Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, visant à inciter les Français à des modes de consommation plus sobres.
Les clés du changement de modèle énergétique viennent de la combinaison des actions suivantes : laisser les stocks de pétrole, de gaz et de charbon sous terre ; stimuler les économies d’énergie ; électrifier les transports et l’ensemble de l’activité productive exigeante en énergie ; changer les sources en remplaçant les combustibles fossiles et nucléaires par des combustibles renouvelables (solaire, éolien, géothermique, marémotrice, etc.). Avec un développement particulier de la production décentralisée et de la production d’énergie, des systèmes de transport et de distribution de propriété publique et sociale dans un modèle qui prend en compte à la fois la dimension de la coordination des ressources pour permettre des synergies et des économies, et celle de la décentralisation pour rapprocher les décisions des individus et des communautés dans leurs facettes de producteurs et de consommateurs, pouvoir promouvoir la souveraineté et la démocratie dans les affaires des énergies qui satisfont les besoins.
ARTICLE LECTEUR // Bâtir un avenir sur la base de la technologie mais en assumant qu’il ne soit pas positif pour l’immense majorité des populations : voici ce vers quoi ont basculé les patrons de la tech. C’est en tout cas le constat de Chem Assayag, auteur du blog Néotopia et fidèle lecteur d’Usbek & Rica. 
Après avoir passé près de 40 ans à observer les us et coutumes du peuple Wari' en Amazonie, l'anthropologue brésilienne Aparecida Vilaça revient dans cet entretien sur leur relation au vivant, particulièrement éloignée des conceptions occidentales, et sur leur rapport au changement climatique, imprégné de mythologie. 
Une récente synthèse sur la décroissance permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
Small modular reactors (SMRs) have been the subject of endless hype in recent years but in fact, no SMRs have ever been built, none are being built now and in all likelihood none will ever be built because of the prohibitive costs. SMRs are defined as reactors with a capacity of 300 megawatts (MW) or less with serial factory production of reactor components (or ‘modules’). No SMRs have been built, but dozens of small (<300 MW) power reactors have been built in numerous countries, without factory production of reactor components.
La concentration en particules fines, potentiellement nocives pour la santé, dépasse le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé dans la grande majorité des capitales. Une pollution qui aggrave les pathologies respiratoires et concourt au développement des cancers du poumon.
Face à l’urgence et à la gravité de la situation environnementale, il est évident que chaque acteur et secteur d’activité – y compris le secteur socio-culturel – a un rôle à jouer pour (tenter de) limiter le désastre. Mais il est tout aussi évident que les torts et les responsabilités ne sont pas équitablement partagées. Et surtout, que le problème est structurel, ce qui signifie que les solutions doivent l’être aussi. Or, les structures dominantes aujourd’hui ont un nom qu’il faut pouvoir prononcer : le capitalisme.
Depuis trois ans, il ne pleut presque plus à Barcelone. Conséquence, les réserves d’eau sont à 18% de leur capacité et les six millions d’habitants, (presque toute la région) sont soumis à des restrictions. Fac à...
La capitale économique de la Birmanie, Rangoun, et ses alentours sont frappés par une pénurie d'essence, ont indiqué mercredi des habitants et un média d'Etat, qui a décrit de longues files d'attente de voitures aux stations-service.Le Global New Light of Myanmar a évoqué des "problèmes de circulation en raison de retards prolongés" à la pompe.Le quotidien contrôlé par la junte a évoqué des "retards dans l'approvisionnement" à partir "du port de Thilawa" jusqu'aux stations-service, entraînant "une offre insuffisante d'essence".
Without a phase out of fossil fuels, by 2100, 1 in 12 hospitals worldwide will be at high risk of total or partial shutdown from extreme weather events — a total of 16,245 hospitals. Without a phase out of fossil fuels, all of these 16,245 hospitals will require adaptation, where suitable. Even with this enormous investment, for many, relocation will be the only option.
The effect of increasing the concentration of atmospheric carbon dioxide (CO2) on global average surface air temperature might be expected to be constant, but this is not the case. A study published in the journal Science shows that carbon dioxide becomes a more potent greenhouse gas as more is released into the atmosphere.
Dubaï, qui accueille la COP28 jusqu’au 12 décembre, est l’incarnation des effets délétères du capitalisme, qu’ils soient climatiques, environnementaux ou sociaux.
Faute d’eau courante et d’infrastructures suffisantes, au moins 51 personnes ont été tuées par la bactérie. Plus de 7 000 cas de contamination ont été recensés.
Le contexte de crise écologique favorise l’émergence d’initiatives qui invitent à revoir radicalement le rapport entre les hommes et la nature.
Explosion des inégalités, triomphe de l'égoïsme, perte du sens du collectif… Face à ce triste bilan, ils sont de plus en plus nombreux à chercher de nouveaux mode de vie et à faire le choix de s'installer dans des écovillages....
Les écoles ont été fermées vendredi dans la capitale indienne New Delhi en raison du niveau dangereux de pollution...
Les autorités ont annoncé, vendredi, que les écoles de la capitale indienne ont été fermées pour deux jours en raison d'un niveau dangereux de pollution atmosphérique due aux brûlis agricoles, au transport routier et aux émissions industrielles. Le niveau de particules fines, les plus dangereuses, est 35 fois supérieur au niveau maximum fixé par l'OMS.
Les algorithmes captent «l’expérience humaine» et la transforment en «marchandise», concluent des chercheurs.
« En traitant l'espace comme une ressource illimitée, l'humanité crée de sérieux problèmes de sécurité et de soutenabilité à long terme dans l'usage de l'orbite basse », écrivent quatre chercheurs dans un papier publié dans Science. Une assertion partagée par Irénée Régnauld, lecteur d’Usbek & Rica et co-auteur du livre à paraître Une histoire de la conquête spatiale: Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space (éditions La Fabrique, février 2024). 
Hervé Kempf, le fondateur et rédacteur en chef du média Reporterre sera présent à Bruxelles ce mardi 10 octobre à la soirée d’ouverture du Festival Alimenterre. Entretien.
To prevent catastrophe, these countries must stop new extraction projects n: Just 20 countries, led overwhelmingly by the United States, Canada and Russia, are responsible for nearly 90 percent of new greenhouse gas emissions threatened by new oil and gas fields and fracking wells planned between now and 2050. If these extraction projects are allowed to proceed, they will lock in climate chaos and an unlivable future.
Épuisement des ressources, infrastructures vétustes ou inadaptées, mauvaise qualité de l’eau... Une large partie de la population mondiale est en situation d’insécurité hydrique.
Dans le Club aujourd'hui, un climatologue face à des décideurs, la végétalisation des cours d'écoles, et la presque extinction de nos ancêtres il y a 900 000 ans.
Un terme a aujourd’hui une certaine vogue, celui de «polycrise» utilisé, entre autres, par l’historien économique américain Adam Tooze pour caractériser la situation actuelle où plusieurs crises, actuelles ou potentielles, interagissent. «Une polycrise n’est pas seulement une situation où l’on est confronté à des crises multiples. Il s’agit d’une situation […] où le tout est encore plus dangereux que la somme des parties.»[1]
Lancet study finds 'green growth' policies fall far short of what's needed to prevent dangerous change…
More than 1 billion cows around the world will experience heat stress by the end of the century if carbon emissions are high and environmental protection is low, according to new research published in Environmental Research Letters. This would mean cattle farming would face potentially lethal heat stress in much of the world, including Central America, tropical South America, Equatorial Africa, and South and Southeast Asia.
L’Hysacam n’assure plus le ramassage des ordures à Douala. Fin 2022, l’Etat devait 11,6 millions d’euros à la société privée, délégataire de ce service public.
Moins d'avions dans le ciel parisien. C'est le souhait du Conseil de Paris qui a plaidé début juin pour une réduction du trafic. La capitale rêve de suivre l'exemple d'Amsterdam qui a plafonné le nombre de vols de l'aéroport de Schiphol, pourtant troisième aéroport le plus fréquenté d’Europe. Une réduction du trafic nécessaire pour respecter l'Accord de Paris.
Même si Paris n’a pas encore été confrontée à une vague de chaleur importante cet été, la ville a conscience du chemin qu’elle doit encore faire pour protéger ses habitants. Ils ont en effet plus de risques de mourir en cas de canicule que les résidents des autres capitales européennes, selon une étude publiée dans The Lancet.
Le glacier de l'Himalaya pourrait perdre jusqu'à 80 % de son volume d'ici 2100 en raison du réchauffement climatique, préviennent des scientifiques dans un rapport.
La métropole qui concentre la moitié de la population de l’Uruguay n’aura pas une goutte d’eau à la fin du mois. La sécheresse dure depuis trois ans, et les autorités se voient reprocher leur négligence.
Dans la ville de Nantes, aux rencontres organisées à la fin du mois de juin par l’association APALA, censée mettre en avant la Low Tech, une discussion publique s’est muée en festival du malaise : Yves Cochet, un ancien ministre de l’Aménagement du territoire (époque Jospin) discutera avec Ferghane Azihari, auteur récent d’un affligeant texte (Les écologistes contre la modernité) obsédé par la croissance économique, aveugle à la raréfaction grandissante de ressources essentielles, qui considère que tout ce qui s’exprime à contre courant de la mondialisation "constitue un profond désintérêt pour le sort de l’humanité ». Certains animateurs de la "fresque des low techs" nous ont transmis cette tribune, qui met le doigt sur les différents processus de dévoiement/détournement des critiques de la technique.
On parle beaucoup de la Singularité technologique, vu les progrès époustouflants de l’intelligence artificielle (IA). J’ai tenté de relier cette tendance avec la possibilité d’une Singularité écologique. Je voudrais maintenant aborder la possibilité d’une Singularité capitaliste, en lien avec le néolibéralisme et le transhumanisme. Ceci à partir de l’actualité et de ses signaux faibles, comme il plaît au prospectiviste de le faire. La presse nous informe de l’usage croissant de l’intelligence artificielle dans l’économie réelle, notamment en Chine. Cet article est édifiant. Des influenceurs achètent des avatars pilotés par intelligence artificielle pour animer leurs canaux de diffusion et réaliser leur promotion (et celle de produits commerciaux), y compris en leur absence. Des graphistes se retrouvent au chômage car l’IA produit mieux, plus vite et moins cher des graphismes de personnages, d’objets et de décors pour l’industrie du jeu vidéo. Etc. On observe que l’IA a déjà commencé à remplacer l’emploi humai
Le voici, le voilà ! Le nouveau dada des adeptes de la green tech et de la croissance verte : l'hydrogène blanc (ou naturel), directement pompé sous forme H₂ dans le sol. On le pensait extrêmement rare... Mais on en a découvert d'énormes gisements au Mali, aux Etats-Unis et en Finlande dans les zones volcaniques, dans les fonds marins, en Amazonie... Le techno-capitalisme est sauvé ! Sur le papier, c'est LA source d'énergie parfaite : ça ne rejette que de l'eau, et n'exige pas d'électrolyse coûteuse et énergivore. Il suffit de le récolter dans le sous-sol, et de l'exploiter, pour décarboner nos vie et sauver la planète ! Oui, mais voilà...
Le premier mandat d’Emmanuel Macron est passé à côté de ses objectifs pour le climat. Dans un rapport publié lundi 22 mai, deux économistes appellent au changement en misant sur des solutions concrètes, qui signifient inévitablement des sacrifices, tant pour les classes aisées, que pour les plus modestes, et plus généralement pour la communauté dans son ensemble.
Pour le gouvernement Trudeau, il serait possible de lutter contre le réchauffement climatique tout en exploitant le pétrole tiré des sables bitumineux, d’en développer la production et de l’exporter sur les divers marchés internationaux. Voilà la politique que ce gouvernement défend et qui se concrétise par le soutien à l’expansion de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures.
Depuis sa naissance, le capitalisme fait l’objet de violentes attaques. Hier soupçonné d’être un instrument de domination, aujourd’hui accusé de détruire la planète, il s’adapte, se reformule. Et résiste.
Il n’est pas trop tard pour aller vers la décroissance, selon l’économiste Timothée Parrique. Cela suppose de changer tout notre système capitaliste.
Depuis plus d’un an, la «dernière génération» bloque des routes très fréquentées en Allemagne, notamment à Berlin. Alors qu’au début de 2022, ils n’étaient que 30 militant·e·s à se joindre aux blocages de rues, ils sont désormais plus de 800, selon leurs propres dires, à s’être inscrits pour participer à la plus grande vague de protestation jamais vue à Berlin. Ils ne se laissent pas non plus décourager par les peines de prison de plusieurs mois auxquelles deux activistes climatiques ont été condamnés dernièrement. Les deux hommes s’étaient collés sur une route à Heilbronn [ville du Bade-Wurtemberg] en février dernier. En raison de délits antérieurs, les peines n’ont pas été assorties d’un sursis. Beaucoup de gens se demandent: jusqu’où ira la «dernière génération»? Et quel est le but de ces actions?
Le capitalisme est souvent considéré comme le responsable principal de la crise écologique. Il n’est pas facile de définir ce qu’est le capitalisme ; en revanche on peut affirmer qu’une entreprise capitaliste se doit de faire fructifier et rémunérer le capital[1] qui lui est apporté. Cette exigence de rémunération, si elle est trop élevée, peut faire obstacle à la transition écologique et à la nécessaire adaptation au changement climatique.
Dans « Perspectives Low-Tech. Comment vivre, faire et s’organiser autrement ? » Quentin Mateus et Gauthier Roussilhe s’interrogent : la low tech peut-elle conserver son potentiel émancipateur ou est-elle condamnée à être dévoyée.
Mon article « Le néolibéralisme, coincé entre des services avares de productivité et une demande insolvable de produits essentiels, fait appel au capitalisme vert » démontrait factuellement que sur la base de statistiques gonflées et d’engagements à la fois trop courts et boursouflés, le capitalisme vert réellement existant courait derrière la croissance sans la rattraper sauf pour la fausse solution des véhicules privés électriques. La combinaison des ces véhicules avec le recours tout électrique aux énergies renouvelables et au nucléaire dans un contexte de croissance, définit une nouvelle révolution industrielle. Celle-ci, loin de permettre l’atteinte des cible du GIEC-ONU, annonce une exponentielle orgie d’énergivore production de matériel tant pour la nouvelle énergie que pour les nouveaux véhicules, tous deux exigeant davantage de matériel que les anciens par unité d’énergie produite ou consommée. D’autant plus que continue le tout aussi énergivore étalement urbain et que s’ensuit l’inévitable et gargan
Les inondations sont de plus en plus fréquentes à Nusantara, la nouvelle capitale de l’Indonésie, sur l’île de Bornéo. Pour pallier ce problème, le gouvernement construit un barrage et un bassin de captation des eaux. Mais, selon “Koran Tempo”, ces travaux pharaoniques sont contre-productifs et ne s’attaquent pas à la source du problème.
À l’heure de la « transition énergétique »1, l’exploitation minière des fonds marins promet un eldorado : des milliards de tonnes de métaux, nécessaires aux technologies électriques et numériques. Une telle manne suscite de nombreuses convoitises, qui se parent des vertus du capitalisme vert. À quel prix pour l’environnement et les pays dominés de l’ordre international ?
Si l’économie politique1 s’est depuis longtemps efforcée d’expliquer l’extraordinaire plasticité et l’impressionnante résilience de l’économie capitaliste face aux crises, et l’anthropologie culturelle de dévoiler les croyances fondamentales de notre modernité prétendument débarrassée de toute forme de superstition et de pensée magique, les ouvrages qui tentent de bâtir des ponts entre ces deux disciplines sont plus rares. C’est le projet d’Alf Hornborg, professeur d’anthropologie culturelle et d’écologie humaine à l’Université de Lund.
Et si ce pouvoir de la fiction était plutôt utilisé pour changer la trajectoire funeste de nos sociétés et inventer un nouveau récit ? Et si l’art nous donnait l’envie de résister et de nous battre pour un monde plus juste et soutenable ? Pour en parler, Paloma Moritz reçoit Alain Damasio, le plus politique des auteurs de science fiction, célèbre pour la puissance de son imaginaire et ses critiques incisives de la société de contrôle 2.0. Un auteur qui a choisi de raconter des luttes enviables plutôt que de décrire un monde enviable. Son espoir quand il écrit est que son roman donne envie au lecteur de changer de sa vie et la société qui la structure.
The rapid decline of Earth’s most numerous animals is a major threat to the biosphere
Comme l’affirment Legault, Theurillat-Cloutier et Savard dans Pour une écologie du 99 %[3], nous avons de bonnes raisons de croire que le capitalisme est incompatible avec la préservation de la vie humaine sur terre. Il convient d’abord de montrer les limites des solutions qui passent, notamment, par un marché du carbone et insister plutôt sur l’importance d’une véritable démocratisation de l’économie. Pour ce faire, il faudra délaisser la théorie des jeux et les autres théories économiques qui ne remettent pas en cause les fondements de l’ordre destructeur du monde.
Le politiste Edouard Morena publie aux éditions La Découverte Fin du monde et petits fours, une enquête foisonnante sur les (riches) promoteurs du « capitalisme vert », qu’il analyse comme un « projet politique taillé sur mesure pour garantir les intérêts de classe [des élites] dans un monde en surchauffe ». Entretien.
Depuis 2018, la jeune militante Léna Lazare réfléchit aux stratégies pour faire vaciller la politique néolibérale et antiécologique des macronistes. Et s’en prend aux « technosolutionnistes ». Un regard lucide et radical jamais hors sol.
Chercheur en sciences politiques à l'Université de Liège, François Gemenne enseigne également à Sciences Po et à l'Université libre de Bruxelles. Il est spécialiste des migrations et des enjeux climatiques. Il publie un nouvel ouvrage intitulé "L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation" (Fayard). Il fait le bilan de cette année 2022 tout en considérant les défis majeurs qui seront, selon lui, ceux de 2023.
La théorie des collapsologues est à la fois fataliste et naturaliste. Fataliste, au sens où l'effondrement n'est pas évitable avec eux : ils jugeront vaine toute tentative actuelle de transformation globale (il est « inutile de se battre », disent-ils dans Une autre fin du monde est possible). Naturaliste, car ils empruntent les sciences naturelles bourgeoises pour naturaliser systématiquement le monde social moderne. Avec eux, fatalisme et naturalisme vont de pair : c'est parce que le social est naturalisé qu'il est inutile de lutter contre ses lois implacables. Il s'agira dans cet essai, de critiquer à la racine un tel discours. Nous reprendrons les trois ouvrages des collapsologues (Comment tout peut s'effondrer, Une autre fin du monde est possible, L'entraide, l'autre loi de la jungle), et nous proposerons un commentaire suivi. Il s'avérera que les collapsologues, au fond, ne veulent pas nous faire sortir du capitalisme, mais tentent bien plutôt d'accommoder la société capitaliste à l'effondrem
Le marxisme est-il l’avenir de l’écologie politique ? Si cette question surprendra ceux qui découvrent le courant écosocialiste, les autres y reconnaîtront l’orientation fondamentale du travail de John Bellamy Foster : voir dans le mode de production capitaliste la cause principale de la destruction de la nature aussi bien que des vies humaines, et ramener à Marx les luttes écologistes de la gauche contemporaine. Avec Brett Clark, lui aussi professeur de sociologie aux États-Unis, ils proposent ainsi dans Le pillage de la nature un parcours qui va des études consacrées par Marx aux effets du capitalisme sur les terres agricoles,...
Ce titre provocateur exagère à peine la teneur du discours, martelé par la droite, que la technologie va nous sauver de la crise écologique. Objection ! La technologie sans la sobriété ne résoudra fondamentalement rien.
Bruxelles s'apprêterait à valider cette mesure emblématique de la loi climat. Ainsi, les vols intérieurs en cas d'alternative en train de moins de 2h30 ne pourront plus se faire en avion.
Mapped: Carbon Dioxide Emissions Around the World According to Our World in Data, the global population emits about 34 billion tonnes of carbon dioxide (CO₂) each year. Where does all this CO₂ come from? This graphic by Adam Symington maps out carbon emissions around the world, using 2018 data from the European Commission that tracks tonnes of CO₂ per 0.1 degree grid (roughly 11 square kilometers). This type of visualization allows us to clearly see not just population centers, but flight paths, shipping lanes, and high production areas. Let’s take a closer look at some of these concentrated (and brightly lit) regions on the map.
Récemment, le dernier rapport du GIEC nous donnait trois ans pour inverser notre courbe d’émissions de dioxyde de carbone pour limiter le réchauffement climatique à un niveau acceptable d’ici la fin du siècle. De même, les niveaux de pollutions atteints dans l’ensemble des écosystèmes ainsi que la baisse rapide de la biodiversité obligent à agir rapidement. Pourtant, la régulation des rapports économiques avec l’environnement nécessite de dresser un constat clair des causes de sa dégradation généralisée. Où faut-il les chercher ?
L’assemblée citoyenne pérenne fraîchement créée par la Région bruxelloise n’est pas un dispositif qui associe les citoyens à la politique climatique, et encore moins le premier à le faire. C’est une institution qui établit une nouvelle forme de représentation : par tirage au sort, plutôt que par l’élection. Mais les citoyens ne seront pas plus associés qu’avant aux politiques menées.
L’agence américaine chargée de la sécurité alimentaire a pour la première fois donné le feu vert pour la commercialisation de viande cultivée en laboratoire.
Alors que les impératifs de sobriété et de décarbonation se font de plus en plus pressants, les pays restent dans leur immense majorité extrêmement dépendants des ressources fossiles, dont la combustion à l’échelle mondiale aggrave et accélère la crise climatique. Dans « L’Emballement du monde », qui vient de paraître aux éditions Écosociété, l’ingénieur et économiste Victor Court propose d’explorer les liens historiques entre énergie et domination au sein des sociétés humaines. L’extrait que nous vous proposons ci-dessous se consacre plus particulièrement à l’examen critique du concept de « Capitalocène », proposé par le chercheur et militant suédois Andreas Malm, pour identifier les responsables du réchauffement climatique.
Une carte blanche de Bruno Colmant, Docteur en Économie appliquée, Expert-comptable, Membre de l’Académie Royale de Belgique.
La 27e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique commence à Charm-el-Cheikh, en Egypte. Elle est sponsorisée massivement par des multinationales (qui mettent la planète à sac) et organisée par la dictature du général Sissi (qui emprisonne les activistes). La crédibilité de cette COP est nulle.
Les écoles seront fermées à partir de samedi à New Delhi en raison du niveau "dangereux" de pollution atmosphérique provoquée par des brûlis agricoles dans le Nord de l'Inde, s'ajoutant aux émissions industrielles et routières, ont annoncé vendredi les autorités.
Le réchauffement climatique ne m’intéresse pas. Parlez-moi d’autre chose Sandrine Aumercier Alors que les objectifs admis en matière de réduction des gaz à effets de serre ne cessent de ridiculiser leurs porte-paroles et que les alarmes scientifiques...
A-t-on vraiment besoin d’ingénieurs ? Ces derniers répondent-ils aux besoins fondamentaux de la société tout entière ou à ceux, particuliers, du système capitaliste et productiviste ? Les ingénieurs œuvrent-ils à la défense des biens communs et de l’intérêt général ou à celle des intérêts privés ? Quels pourraient être aujourd’hui leurs responsabilités et leur rôle ? Et peut-on être ingénieur et décroissant ? C’est à toutes ces questions – et à bien d’autres – que répond Vincent Liegey, ingénieur de formation, chercheur interdisciplinaire, et l’un des porte-paroles les plus en vue du mouvement de la décroissance.
les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre. Sophie Gosselin · David Gé Bartoli 24 octobre 2022
Peut-on sauver la planète en restant capitaliste ? Hélène Tordjman soutient que ce n’est pas possible, et que pour préserver la nature, il faut sortir du capitalisme - une tâche difficile !
Débat entre Paul Magnette et Daniel Tanuro, le 19 octobre 2022 à Charleroi.
L’essor et la diffusion du capitalisme industriel seraient inexplicables sans l’utilisation de la vapeur, l’exploitation du charbon et la découverte et l’utilisation du pétrole ainsi que du gaz. L’industrie et l’agriculture, au même titre que les transports et la vie quotidienne, ont connu une révolution, notamment lorsque les applications de l’électricité se sont multipliées et répandues. La production généralisée de biens et leur commercialisation sur les marchés internationaux ont été directement tributaires de l’évolution de la carbonation de l’économie. Dans ce modèle de production et de transport, la mondialisation capitaliste a trouvé un accélérateur exceptionnel.
Au début de leur Mémo sur la nouvelle classe écologique, Bruno Latour et Nicolaj Schultz se demandent « à quelles conditions l'écologie, au lieu d'être un ensemble de mouvements parmi d'autres (un sujet parmi d'autres du débat public, dont l'importance varie au gré de l'actualité), pourrait-elle organiser la politique autour d'elle ? » Autrement dit, pourquoi l'écologie demeure-t-elle politiquement impuissante, minoritaire, alors qu'elle porte, dans la politique humaine, la parole de la menace la plus puissante et la plus universelle qui soit ? Pourquoi les nouvelles, et à présent la perception, des dérèglements catastrophiques, ne provoquent-elles pas l'action, la « mobilisation générale », qu'elles devraient normalement produire ?
Vous entendez « décroissance » et vous levez les yeux au ciel ? Prenez le temps d’écouter Timothée Parrique. Après quoi on pourra en débattre, sans préjugé ni idéologie.
L’approvisionnement en métaux est un enjeu majeur pour les Etats, afin de sortir de leur dépendance aux énergies fossiles, estiment Patrick Dupriez et Swen Ore (Etopia). Or cet aspect est peu évoqué dans le débat actuel. Il nécessiterait une politique de sobriété, considèrent les deux signataires.
Philosophe et économiste français, Frédéric Lordon est certainement l’un des penseurs les plus importants de la gauche contemporaine. Il est chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE)1,2,3 et est directeur de recherche à la section 35 du CNRS. A travers ses écrits il démontre la nécessité de sortir du capitalisme, mais surtout d’imaginer un système économique, écologique et socialement soutenable. Il s’appuie sur les propositions du sociologue Bernard Friot de “salaire à vie” et de caisses économiques pour proposer un projet qui révolutionne la manière de rémunérer les travailleuses et travailleurs et les droits de propriété dans l’économie. Il y ajoute aussi des réflexions stimulantes sur la transition vers ce qu’il n’hésite pas à nommer le “communisme”.
A l’œuvre depuis plusieurs années dans la filière allaitante, la décapitalisation s’accélère aujourd’hui suite à la sécheresse et aux fortes chaleurs de l’été, souligne l’Institut de l’élevage dans ses dernières Tendances Lait et Viande. Une décapitalisation qui commence à affecter la production.
Catastrophes nucléaires, rejets de pesticides, marées noires… La seconde moitié du XXe siècle abonde d’« accidents » avec leur cortège de coupables tout désignés – multinationales voraces, politiques décadents, ouvriers négligents et autres États corrompus. Un responsable ultime n’est, cependant, jamais mentionné : le capitalisme industriel. Quelques innovations légales tentent néanmoins, lorsque certains acteurs dépassent vraiment les bornes et que le scandale prend trop d’ampleur, de remettre un peu d’ordre dans le saccage des écosystèmes.
la sociologue des technologies, Céline Lafontaine continue sur la même lancée avec un livre de sociologie critique sur les dernières avancées des biotechnologies humaines. Dans un essai mêlant philosophie des sciences, sociologie, critique politique, analyse économique, enquête de terrain, la sociologue donne des outils de compréhension de la nouvelle modernité technologique liée aux transformations structurelles du vivant en ce qu’elle appelle des « bio-objets ».
Résumé fr - Alain Vézina - Au cours des 11 700 dernières années, pendant lesquelles la civilisation humaine s'est développée, la Terre a vécu dans ce que les géologues appellent l'époque holocène. Aujourd'hui, la science nous dit que l'époque de l'Holocène s'est achevée sur l'échelle des temps géologiques et qu'elle a été remplacée par une nouvelle époque, plus dangereuse, l'Anthropocène, qui a débuté vers 1950. L'époque de l'Anthropocène se caractérise par une "faille anthropique" dans les cycles biologiques du système terrestre, marquant un changement de réalité dans lequel les activités humaines sont désormais la principale force géologique ayant un impact sur la terre dans son ensemble, générant en même temps une crise existentielle pour la population mondiale. Qu'est-ce qui a provoqué ce changement massif dans l'histoire de la Terre ? Dans cette étude exhaustive, John Bellamy Foster nous apprend qu'un système mondialisé d'accumulation du capital a incité l'humanité à faire son propre ni
Dès le début du 19e siècle, l’embrasement du capitalisme a été provoqué par la révolution industrielle, elle-même fondée sur la démultiplication de la force humaine par la machine. Depuis deux siècles, nous avons donc profondément transformé les ressources de la terre. Cette révolution industrielle a conduit, surtout depuis les années septante (car cela a coïncidé avec la croissance géométrique de la population humaine et de son développement) à engager les humains dans une course frénétique et narcissique à la croissance et à la possession. Le développement du capital a conduit à renforcer la monnaie comme substitut à la nature, tout en détruisant celle-ci. Et aujourd’hui, nous faisons face aux colères dans une saturation de l’individualisme.
Les ventes de voitures neuves à motorisation essence ou diesel se sont écroulées au deuxième trimestre en Europe, tandis que les hybrides et les électriques ont continué leur conquête du marché.
Des "progrès réellement substantiels" ont été réalisés, a commenté devant des médias après la fin des entretiens russo-ukrainiens en Turquie le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a dit espérer qu'un "accord formel" pourrait être prochainement conclu. "Aujourd'hui, à Istanbul, nous avons vu une étape capitale, un pas en avant pour assurer l'exportation sûre et sécurisée des produits alimentaires ukrainiens à travers la mer Noire", a-t-il poursuivi: "Nous avons une lueur d'espoir pour soulager la souffrance humaine et soulager la faim dans le monde".
Publié pour la première fois en 2015 dans sa version anglo-saxonne sous le titre de Drinking Molotov Cocktails With Gandhi, le livre de Mark Boyle a enfin été traduit dans la langue de Molière pour soumettre au public francophone une perspective injustement diabolisée : l’écologie radicale.
Anthropocide ou capitalocide, maintenant il faut choisir. Pour éviter l’anthropocide, il faudra le capitalocide : il n’y a pas d’alternative. TINA. Les capitalistes, les néolibéraux, ça vous dit quelque chose ?
Le capitalisme s’est entièrement effondré au Sri Lanka, et le pays n’a plus de pétrodollars et donc plus de pétrole. Les voitures serpentent autour de la ville dans des files d’attente géantes, comme des dinosaures faisant la queue à un point d’eau vaporisé après l’astéroïde. Ils ne le savent pas encore, mais ils ont disparu. Je passe par là en vélo, un mammifère autrefois pathétique qui se déplace maintenant plus vite que ces fossiles.
We need to break free from the capitalist economy. Degrowth gives us the tools to bend its bars.
La destruction de l’environnement relève avant tout de choix politiques, et n’a pas grand-chose à voir avec les afflux de dopamine dans le cortex des individus, dénonce dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Dans son ouvrage Criminels climatiques, publié aux éditions La Découverte, Mickaël Correia conduit une vaste enquête sur trois mastodontes des énergies fossiles en remontant les pipelines, les stratégies et les techniques qui leur permettent de continuer à polluer. À Vert, il livre quelques fragments de ce vaste système au croisement des pouvoirs politique, culturel, économique et financier.
Les sociétés humaines, qui n’existeraient pas sans l’apport de l’énergie solaire, sont soumises aux lois de la Physique. En particulier la Thermodynamique apporte un éclairage singulier sur l’évolution de l’humanité des chasseurs-cueilleurs à nos jours et donne des clés pour appréhender le futur.
Analyse des définitions possibles du capitalisme, système économique aujourd’hui dominant sur la planète, en partie responsable de la crise écologique et sociale actuelle. Pour la survie de l'humanité, Comment réformer le capitalisme ? Faut-il en sortir totalement ?
Le capitalisme est parfois présenté comme le principal responsable de la crise écologique et sociale actuelle . Pour certains, il faudrait renommer capitalocène ce que les géologues appellent anthropocène. Pour d’autres, il faut sortir du capitalisme pour résoudre cette crise majeure. Il est indéniable que le système économique actuel, dit « capitaliste », aujourd’hui dominant sur la grande majorité de la planète, est en cause.
Le capitalisme responsable n’est pas exempt de paradoxes et pourrait conduire à reproduire des inégalités socioculturelles.
hilosophe, Jean Vioulac enseigne en khâgne au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen. Auteur de plusieurs essais, il fait paraître « Anarchéologie » (PUF), ouvrage dans lequel il analyse les origines historiques et philosophiques de l’Anthropocène tout en interrogeant notre condition : et si l’histoire humaine était en réalité celle d’une catastrophe ?
Climate-changing pollution reaches record levels, driving unprecedented heating
The Anthropocene Working Group has taken a major step towards identifying a “golden spike” location to be used in the formal definition of the Anthropocene. In public meetings held this week, during the Unearthing the Present conference in Berlin, the AWG introduced their Anthropocene short-list — 12 possible candidates for a unique reference location that clearly indicates the beginning of the new epoch.
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
Corporations and politicians edited the Policy Summary to omit the scientists’ most powerful conclusions
Réchauffement climatique, déforestation, disparition des espèces, chacun s’alarme des catastrophes écologiques présentes ou à venir mais peu remettent en cause le système qui les a provoquées : le capitalisme. John Bellamy Foster et Brett Clark explorent les œuvres de Marx et Engels afin d’élaborer une écologie politique matérialiste et dialectique. Cette approche originale alliant l’histoire, l’économie, la science et la politique déploie la question environnementale dans toute sa variété allant de l’agriculture à la maltraitance animale, en passant par l’alimentation et l’éco-impérialisme. Leur critique à la fois féroce et méticuleuse vise non seulement le néolibéralisme mais aussi l’écologie réformiste qui s’accommode également de l’ordre capitaliste bourgeois. Dévoilant le lien entre dégradation écologique et domination sociale ils posent les bases d’une lutte révolutionnaire où l’émancipation implique la fin d’une doub
Le greenwashing est souvent vu comme une manière de donner l'illusion de responsabilité écologique. Qu'elle concerne des biens ou des services, cette illusion ne serait qu'un argument marketing en plus. Et si le greenwashing relevait en réalité d'une dynamique plus profonde de l'histoire des sociétés industrielles ?
Dans « Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nous) ? » (Payot), le sociologue Denis Colombi analyse les mécanismes qui nous poussent à agir en capitalistes.
La croissance verte est un leurre dangereux pour Hélène Tordjman, économiste et maître de conférences à l'Université Sorbonne Paris-Nord. Elle vient de publier "La croissance verte contre la nature, critique de l'écologie marchande" (Éd. de la Découverte) et est l'invitée d'Ali Laïdi.
The current energy transition is powered by the realization that avoiding the catastrophic effects of climate change requires a reduction in greenhouse gas emissions. This infographic provides historical context for the ongoing shift away from fossil fuels using data from Our World in Data and scientist Vaclav Smil.
Une hausse des températures globales de +2,5°C coûtera deux fois plus cher aux pays du G7 que le Covid-19, selon une étude. Soit 5 milliards de $ par an d’ici 2050.
L’ancien ministre de l’Economie, jusqu’à peu envoyé spécial pour le climat de Vladimir Poutine, a démissionné de son poste et fui la Russie en raison de son opposition à la guerre.
Il y a quelques mois, paraissait aux éditions Amsterdam l’essai Terre et capital. Son auteur, le docteur et enseignant en philosophie Paul Guillibert, y mène une critique écologique du capitalisme depuis une histoire environnementale de la pensée marxiste. Guillibert invite ainsi, avec d’autres, à « abandonner les vieilles oppositions mal construites » : plus rien ne justifie d’opposer la défense du monde du travail à celle de l’environnement et des non-humains.
Le Covid-19 et la guerre contre l’Ukraine n’ont pas eu raison du « capitalisme dévastateur » qui régit le monde, écrit notre chroniqueuse. Malgré la solidarité et l’élan de sobriété récents, il est même encore pire.
Capitalism isn’t what it used to be. Since 2008, critics of the world’s dominant economic system have been lamenting its imperviousness to change. And for good reason. In earlier epochs, financial crises and pandemics wrought economic transformation. In our own, they seem to have yielded more of the same. Before the 2008 crash, global capitalism was characterized by organized labor’s weakness, rising inequality within nations, and a growth model that offset mediocre wage gains with asset-price appreciation. All of these have remained features of the world’s economic order.
Avec 17 millions d’habitants, un port immense, des usines gigantesques et de nombreux bureaux de recherche et développement, Shenzhen est souvent décrite comme la Silicon Valley chinoise. Dimanche 13 mars, la ville a fermé ses services non essentiels face à une recrudescence des cas de coronavirus, en respect de sa politique « zéro Covid ».
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la question de la dépendance de l’Europe au gaz, et plus généralement aux combustibles fossiles, a surgi dans les discussions publiques. Cette crise, ajoutée à l’urgence climatique, nous rappelle que notre système énergétique doit fortement se transformer. Mais aussi que la transition énergétique sera fortement dépendante des importations de métaux. Analyse de Greg de Temmerman, docteur en physique expérimentale et directeur général du think tank Zenon Research.
La caste des oligarques russes incarne le capitalisme dans ce qu’il a de plus prédateur. Avec leur mode de vie ostentatoire et leurs investissements dans l’industrie extractive, ces ultrariches ravagent la planète sous le regard complaisant des élites occidentales.
L'oligarque Oleg Deripaska a réclamé lundi la fin du "capitalisme d'Etat" en Russie face à la crise provoquée par les sanctions occidentales, à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. "C'est une vraie crise là, et il faut de vrais managers de crise (...) il faut absolument changer de politique économique et mettre fin à tout ce capitalisme d'Etat", a écrit sur Telegram le milliardaire et fondateur du géant de l'aluminium Rusal.
Peu d’avancées concrètes ont été réalisées à Brest, au One Ocean Summit. Qui s’est transformé en festival de « la croissance bleue » et avalisé l’exploration des fonds marins.
Le vent a poussé la fumée d’incendies actifs depuis quelques jours, que gouvernement les attribue à des groupes armés, jusqu’à Bogota.
Nous sommes le 4 février 2120. Paris est-il toujours Paris ? Des bisons broutent-ils la prairie autour du Rond-Point ? Et le théâtre est-il désormais une ferme en permaculture, un atelier low-tech ou un centre d’hébergement pour les migrants climatiques ?
Depuis sa naissance, le capitalisme a démontré qu’il était nuisible pour la Terre et ses habitant·es. Aujourd’hui, l’état de la planète ne permet plus de tergiverser. Le projet réformiste conduit par les recettes social-démocrates ne pourra empêcher le désastre. Il s’agit d’impérativement attaquer le mal de front et se préparer à un changement radical du système actuel.
Jakarta, engloutie par les eaux en raison du changement climatique et de l'urbanisation galopante, va bientôt perdre son titre de capitale indonésienne. Les députés viennent officiellement d'approuver le projet du Président Joko Widodo de la transférer sur l'île de Bornéo. Il promet que Nusantra, la nouvelle capitale, sera "zéro émission" mais sa localisation, en plein cœur de cette île riche en biodiversité, fait craindre aux écologistes une déforestation massive.
Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n’échappe au « langage de la crise ». Comme si la crise s’était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc… Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d’y voir clair. Aucun thème n’est épargné par la confusion.
Sommes-nous tous coupables du dérèglement climatique ? Où cela relève-t-il plutôt de la responsabilité de certains pays, groupes sociaux ou systèmes économiques ? L'historien Andreas Malm estime que c’est une forme de capitalisme, qui, par l'utilisation massive de combustibles fossiles, est à l’origine de la crise.
Vivons-nous dans l’Anthropocène ou le Capitalocène ? Alors que le dérèglement climatique s’intensifie, la question n’est pas que sémantique, mais hautement politique tant « la logique du révolté est [...] de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel1 ». Brève histoire d’un débat qui restructure la lutte des classes.
Eva Betavatzi, militante du CADTM, examine la dimension environnementale des dégâts provoqués par les politiques néolibérales en Grèce. Elle met en lumière la manière spécifique dont le gouvernement de droite y déploie le projet du « capitalisme vert », en lien notamment avec l’implantation à grande échelle de parcs éoliens, et montre que ce dernier fait système avec les projets extractivistes plus classiques mais aussi avec les coupes budgétaires et la « thérapie de choc » néolibérale imposées à la Grèce...
Qui était Ivan Illich ? Un critique féroce de l’industrialisation qui asservit l’humain... mais aussi un être plein d’espoir. À l’heure où le technocapitalisme maintient son cap insensé, Hervé Kempf brosse le portrait d’un penseur qui appelait à une « société conviviale ».
Loin du pesant climat actuel, une initiative singulière fait son chemin : la foncière Antidote. Ce fonds de dotation permet d’habiter sans posséder ni se soumettre. De quoi favoriser les communs et l’expérimentation, raconte notre chroniqueuse.
Vouloir raconter un monde différent afin d’interroger la réalité actuelle (écologique, politique, morale, sociale, théologique, psychique, philosophique, etc.) et notre rapport au monde, c’est désormais, à l’ère de l’Anthropocène et du Capitalocène, une conscience et une angoisse : celles d’habiter post-apocalyptiquement le monde.
David Graeber. Son histoire de la dette, donc du capitalisme, n'a pas seulement bouleversé ma vision du monde; elle l'a remise à l'endroit. Il n'est tout simplement pas possible de comprendre le monde actuel tant qu'on n'a pas saisi, entériné, incorporé le contenu de son essai DETTE, 5000 ans d'histoire. Eh bien, Au commencement était.. va encore plus loin dans le passé de l'humanité et remet en question la quasi totalité de nos racines en tant qu'espèce vivante.
Le "bilan mondial de l'action climat par secteur" de l'association Climate Chance compile toutes les initiatives des entreprises, États et collectivités de la planète face au réchauffement climatique. Il en ressort cette année que le monde du capital "s'adapte" à la contrainte de la transition énergétique pour continuer de croître.
À mi-chemin entre l’écologie et le féminisme, le courant écoféministe identifie deux formes de domination interconnectées : le capitalisme et le patriarcat.
L'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) estime que les inondations de juillet ont détruit 2,8% de la valeur totale des stocks de capital de la Wallonie, estimés à près de 360 milliards, rapporte samedi L'Echo.
Le site de 730 kilomètres carrés (l'équivalent de sept fois Paris) doit être construit en trois étapes, dont "la première couvre 250 km² qui pourront accueillir deux millions d'Egyptiens".
De COP en COP le système capitaliste recycle les vieilles promesses mais s'emploie à ne rien changer. Mais désormais le roi est nu. L'échec de la COP26 met un point final au mythe d'une coexistence possible entre capitalisme et écologie. Les faits sont posés: la préservation de l'un ne se fera pas sans abandon de l'autre. Chacun devra maintenant se positionner en conséquence.
Certains y voient une folie irréaliste et dangereuse, d'autres un mot problématique et inapproprié, mais ses défenseurs pensent que c'est LA solution aux maux de ce monde, la seule échappatoire au capitalisme : la décroissance.
Les résultats de la COP26, qui se tient actuellement Glasgow, devront être scrutés à la loupe. Mais il est déjà certain que cette conférence ne résoudra rien, pas plus que la COP21 à Paris en 2015. Pour affronter le basculement climatique, il faudra sortir des logiques productivistes inhérentes au capitalisme et engager une bifurcation vers un tout autre système économique et politique.
Naomi Klein ne se contente plus de critiquer l’impact du capitalisme sur le climat. Son dernier livre, Vaincre l’injustice climatique et sociale (1), montre comment la crise environnementale constitue « une opportunité pour les progressistes de faire valoir leurs arguments ». Pour ce faire, elle s’appuie sur le « new deal vert » (GND, selon le sigle anglais), une proposition avancée par la gauche américaine lors de la campagne présidentielle de 2020, consistant à ramener le pays à zéro émission de carbone en n’utilisant plus que des énergies propres et renouvelables.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ». Entretien rélisé par Joseph Confavreux et Jade Lindgaard
There is a myth about human beings that withstands all evidence. It’s that we always put our survival first. This is true of other species. When confronted by an impending threat, such as winter, they invest great resources into avoiding or withstanding it: migrating or hibernating, for example. Humans are a different matter.
Nous nous trouvons engagés par les communs négatifs que nous lèguent le monde organisé dans et par le capitalisme. Que faire de ces infrastructures, projets et imaginaires ? Héritage et fermeture sont les deux gestes d’une écologie proprement responsable : en finir avec ce monde-là.
Les pêcheurs ne sont pas les seuls responsables des dégâts faits aux océans. Dans « L’imposture océanique », la journaliste Catherine Le Gall révèle le rôle de fondations philanthropiques et des ONG promarché défendant l’« économie bleue », autre nom de l’appropriation capitaliste des océans.
Le « capital naturel » est une nouvelle façon de concevoir la nature où celle-ci est considérée comme un ensemble de services rendus aux êtres humains, tout le reste étant inutile et ne méritant pas d’être préservé. Cette approche considère qu’il faut mettre un prix sur la nature pour la sauver. Elle promeut par ailleurs la création de marchés financiers où les entreprises destructrices de l’environnement peuvent s’échanger des permis de détruire.
Al Gore shares examples of extreme climate events (think: fires, floods and atmospheric tsunamis), identifies the man-made systems holding us back from progress and invites us all to join the movement for climate justice: "the biggest emergent social movement in all of history," as he puts it. An unmissable tour de force on the current state of the crisis -- and the transformations that will make it possible to find a way out of it.
En Belgique, l’économie sociale est méconnue et pourtant, elle représente 1 emploi sur 8 ! Alternative concrète aux dérives du capitalisme, on la retrouve dans quasi tous les secteurs d’activité. Adelaïde Charlier part à la rencontre de jeunes étudiants et entrepreneurs qui ont choisi cette voie inspirante.
Cette stratégie est explicitée dès l’introduction du Mémorandum : la fonction du mouvement social, selon la Coalition, est d’amener la Belgique à « soutenir pleinement » la politique de la Commission von der Leyen, afin de faire de notre pays un « leader climatique responsable ». Le vieux slogan « System change not climate change » est remisé discrètement aux archives. Il ne s’agit plus de combattre le système mais d’implémenter le « modèle » qui rendra le système « résilient ».
Origines de l’agriculture capitaliste. «Vol systématique des biens communaux»:
Pour le grand écrivain indien Amitav Ghosh, le problème posé à l’humanité par la crise écologique est avant tout géopolitique. Dans ses derniers ouvrages, par une lecture historique, il replace l’Occident et sa culture de violence et de domination au cœur des enjeux contemporains. Et envisage l’avenir avec pessimisme.
Pour en finir avec le modèle agricole industriel, les alternatives paysannes ne suffisent pas. Des membres de la coopérative agricole l’Atelier Paysan expliquent pourquoi dans un ouvrage récent, Reprendre la terre aux machines. Entretien.
Faire mieux avec moins, penser sur le long terme, protéger la planète… Et si, non contentes de garantir le bien-être de leurs salariés, les entreprises se décidaient aussi à «bien faire» pour tous ?
Le dernier rapport du GIEC ne laisse aucun doute : le réchauffement climatique va se poursuivre au moins jusqu’en 2050, même si les émissions de gaz à effet de serre sont drastiquement réduites dans les décennies à venir. Si le rythme de ces réductions est trop lent, canicules, sécheresses, précipitations violentes et inondations, à l’image de celles de cet été, seront plus fréquentes. On ne peut exclure des conséquences plus catastrophiques encore, comme une altération soudaine et irréversible du Gulf Stream et des courants océaniques.
The second draft of the IPCC Group III report, focused on mitigation strategies, states that we must move away from the current capitalist model to avoid surpassing planetary boundaries and climate and ecological catastrophe). It also confirms our previous reports, covered by CTXT and The Guardian, that “greenhouse gas emissions must peak in the next four years”. The new leak acknowledges that there is little or no room for further economic growth.
Après le rapport alarmant, et très commenté, du GIEC sur le climat, quelles pourraient être les principales conséquences du réchauffement climatique dans la région lyonnaise ?
Pourquoi est-il si difficile de rompre avec le système énergétique dominant, malgré son impact catastrophique sur l’environnement ? À trop raisonner en termes de comportements individuels ou de pratiques culturelles, on se condamne à manquer l’essentiel. Les rapports de production, et plus spécifiquement la quête de maximisation de profit des classes dominantes, constituent les éléments les plus déterminants. C’est la thèse que défend Andreas Malm dans L’anthropocène contre l’histoire
Un article du Guardian annonce que “L’assureur britannique Prudential travaille avec la Banque asiatique de développement sur un projet de rachat de centrales électriques au charbon en Asie afin de les fermer d’ici 15 ans.”
poser la question des reprises de terre consiste, contre les penseurs de l’industrialisme expansionniste, à penser la violence inaugurale et récurrente du capitalisme sur les terres et leurs habitant.e.s, et à explorer les gestes qui pourraient faire face à cette violence. Cette nouvelle lecture du capitalisme coïncide, et ce n’est sans doute pas un hasard, avec l’affirmation de nouveaux affects terrestres mis à vifs par la gravité des dérèglements planétaires et avec un ré-élargissement de nos perceptions et sensibilités aux vivants autres qu’humains...
Découvrez les critiques des femmes à l'égard du Sommet sur les systèmes alimentaires et de l'avancement du pouvoir des entreprises sur l'alimentation et la nature
Des forces politiques, techniques et économiques détruisent la Terre et l’humanité. Nées il y a cinq mille ans, elles se sont renforcées depuis cinq siècles avec le système-monde capitaliste. Ce récit des origines que propose Fabian Scheidler aide-t-il à échapper à l’engrenage ?
Pourquoi le capitalisme est-il si chaotique ? demande Anna Tsing depuis les montagnes de Bornéo saccagées par l’exploitation. Aborder les connexions globales et les idéaux universalistes comme de puissantes mises en récit permet de comprendre et de résister.
La problématique générale du livre est de montrer que s’engager dans la voie d’une réponse marchande à la crise écologique ne peut qu’approfondir cette dernière. Hélène Tordjman critique la transformation de la nature en « capital naturel » – « dernière étape en date d’un processus de réification de la nature entamé aux débuts de l’époque moderne » (p. 160) – et sa réduction à des « services écosystémiques ».
Usbek & Rica les avait interviewés en mai 2020 pour discuter de l’initiative « Closing worlds ». Alexandre Monnin, Emmanuel Bonnet et Diego Landivar publient aujourd’hui Héritage et Fermeture (Divergences, 2021), un essai qui donne à voir les détails de leurs travaux, à la fois savoirs et pratiques, destinés à démanteler le capitalisme, « dépourvu de sens face à l’Anthropocène ».
L’appropriation, l’exploitation et l’asservissement de la nature, selon un courant qui entend renouveler le marxisme à la lumière de l’écologie, mènent le capitalisme à ses limites structurelles. Mais cette crise enveloppe-t-elle les conditions de son dépassement ?
les êtres humains et la nature sont les intrants ultimes de la production. Dans la production capitaliste, ils servent spécifiquement de moyens aux fins de la croissance du capital. Le résultat en est une déformation, une mutilation: une nature transformée par le capitalisme et des êtres humains transformés par le capitalisme.
Séparer l’acte de produire de l’acte de consommer, comme le font généralement les économistes libéraux, est une mystification qui vise à dédouaner les entreprises de leur responsabilité quant aux biens à produire. Or les besoins sont produits par le capitalisme. Les changer, c’est changer le rapport social de production, et pas seulement les mentalités.
nous trouvons engagés par les communs négatifs que nous lèguent le monde organisé dans et par le capitalisme. Que faire de ces infrastructures, projets et imaginaires ? Héritage et fermeture sont les deux gestes d'une écologie proprement responsable : en finir avec ce monde-là.
Notre monde insatiable nous désole chaque jour un peu plus. Mais à qui la faute ? A ces autres consommateurs stupides qui ne sont jamais nous ? « Si personne n’achète, ils arrêteront de vendre ! »…n’est-ce pas ? Ce serait donner là bien plus de pouvoir aux individus qu’ils n’en ont vraiment, nous y compris… Non, la machine du capitalisme est infiniment plus insidieuse.
Le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert à une ordonnance tenant de loi climat pour la Région-capitale.
Des centaines d’Haïtiens, contraints de fuir leur domicile face aux affrontements entre gangs dans un quartier de l’ouest de Port-au-Prince, ont reçu une première assistance humanitaire, a fait savoir, dimanche 6 juin, la protection civile haïtienne.
Comment garder espoir en l’avenir quand le gros des efforts semble se borner à ne pas reculer en quatrième vitesse?
Devant la menace d’un effondrement global de la vie et des civilisations, il est impératif de s’interroger sur les causes et les remèdes du phénomène. Cause première : le système capitaliste.... Chaque phase du capitalisme (industrialisation, consumérisme, virtualisation) a accentué et accéléré cet épuisement. Et désormais, c’est le monde qui a lui aussi besoin de notre soutien. Quels remèdes ? Il s’agit de penser une transformation fondamentale,....
« L’âge des désordres » est devant nous et « voir l’avenir en prolongeant les courbes passées pourrait constituer votre plus grave erreur ». Telle est la vision du monde d’un acteur majeur du capitalisme financier, révélée par la fuite d’un rapport privé de la Deutsche Bank à l’usage de ses principaux « clients ». Un parcours éclairant en forme de dystopie pour les possédants.
Antoine Chopot et Léna Balaud nous parlent de leur livre « Nous ne sommes pas seuls », dans lequel il est question de luttes, de balbuzards, de plantes envahissantes, de forestières et de forestiers attentifs, de micro-organismes redoutables, de gilets jaunes, d’amarantes et des multiples façons de faire alliance entre vivants pour résister aux forces mortifères du capitalisme.
Marche sans revendication offensive, controverse stérile sur un hypothétique référendum, discussion au Sénat d’une loi vide de sens : on n’a jamais autant parlé de climat pour en dire si peu. Face au travail de sape institutionnel, le mouvement climat apparaît en panne de stratégie.
Dans un livre Catastrophic Thinking: Extinction and the Value of Diversity (Penser la catastrophe : l’extinction et la valeur de la diversité) et dans un article The Anthropocene Is Overrated (l’anthropocène est surestimée) publié cette année dans la revue Foreign Policy, l’universitaire américain David Sepkoski, qui occupe la chaire d’histoire des sciences à l’université de l’Illinois aux États-Unis affirme que l’anthropocène est une notion surévaluée
Dans « La croissance verte contre la nature », l’économiste Hélène Tordjman montre comment, sous couvert de « transition écologique », le capitalisme financiarisé poursuit sa destruction de la planète.
Le capitalisme est souvent considéré comme le principal responsable de la crise écologique que nous traversons. Mais ses représentants n’ont jamais cessé de proposer des outils pour résoudre les crises environnementales, parmi lesquels nous trouvons la compensation écologique . Selon ce principe, analogue au « pollueur-payeur », l’aménageur qui détruit un écosystème doit en recréer un autre, similaire, dans un autre lieu, par exemple sur un site dégradé.
À en croire les partisans du nucléaire, tout va désormais bien à Fukushima et l’avenir de l’énergie atomique serait dégagé. À rebours de l’entreprise de normalisation du désastre et de sa rentabilisation capitaliste, trois auteurs — Sabu Kosho, Cécile Asanuma-Brice et Thierry Ribault — proposent des clés de lecture plus sombres de cette catastrophe nucléaire.
Dans quelle case de l’échiquier ranger Extinction Rebellion (XR), ce mouvement social qui perturbe le théâtre politique habituel et brouille les clivages idéologiques dominants ? Le lecteur trouvera ici une brève introduction à XR Belgium.
Rencontre avec les collapsologues Raphaël Stevens et Pablo Servigne, à l'occasion de la sortie de l'ouvrage collectif Aux origines de la catastrophe (Les Liens qui libèrent, 2020), qui remonte loin dans le temps pour identifier les raisons qui expliquent l'état du monde actuel.
Les crises économiques, écologiques ou sanitaires n’ont pas entraîné de bouleversements profonds dans notre manière de nous relier à la Terre et aux autres. Pourtant, il y a urgence. Pour Dominique Bourg, il nous reste dix ans pour agir.
Le problème mondial de l'Eau. Entretien avec Riccardo Petrella.


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