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Olivier de Schutter

2024

Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter a remis à l’ONU en juin 2024 un rapport intitulé « Éliminer la pauvreté en regardant au-delà de la croissance ». Dans ce document, il affirme que la croissance du PIB ne permet pas, contrairement à ce que soutient la doxa libérale, de sortir les populations de la misère. Le temps est venu selon lui de repenser radicalement la lutte contre la pauvreté. Entretien.
Notre société "obsédée" par la croissance économique subit une crise de la santé mentale dans le monde, qui touche particulièrement les plus défavorisés, a déploré jeudi le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme et l'extrême pauvreté, le Belge Olivier De Schutter.
La députée écologiste et le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté rappellent, dans une tribune au « Monde », que la protection de la planète passe par la réduction des inégalités.
L’augmentation du PIB n’amène plus le bien-être escompté dans les pays riches, mais au contraire davantage d'inégalités, de pauvreté et d'impacts écologiques. Dans Changer de boussole (Les liens qui libèrent), Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, plaide pour la sobriété au Nord – qui ne se confond ni avec le renoncement ni avec le sacrifice – et pour une croissance différente de celle d’aujourd’hui dans les pays pauvres, le tout devant générer plus de justice sociale et réduire la pauvreté.
L’obsession de la croissance enrichit les élites et tue la planète. Nous avons besoin d’une économie fondée sur les droits de l’homme. La croissance économique permet à une minorité de s’enrichir toujours plus. Mettre fin à la pauvreté et à la catastrophe environnementale exige une nouvelle réflexion.
Economic growth allows the few to grow ever-wealthier. Ending poverty and environmental catastrophe demands fresh thinking
Comme chaque matin, Maxime Binet reçoit dans le “Café sans filtre” un invité afin d’évoquer les sujets chauds de l’actualité.

2023

Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Olivier De Schutter, juriste belge et professeur de droit international à l'université catholique de Louvain. Il est depuis 2020 rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme et l'extrême pauvreté et grand spécialiste de l’alimentation durable. En 2017, il a été le premier non-résident des États-Unis à recevoir le Leadership Award (appelé par les médias l'"Oscar de l'alimentation") de la James Beard Foundation, une fondation basée à New York qui promeut l'alimentation durable.
Pour Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, nos pays avancés produisent assez de richesses ; l’enjeu est de mieux les répartir.
Ons voedselsysteem bleek de voorbije jaren rampzalig kwetsbaar. Het is niet gebouwd om iedereen toegang tot voedsel en gezonde voeding te garanderen. Speciaal VN-rapporteur Olivier De Schutter schetst hoe we van crisis naar veerkracht kunnen gaan.
Le changement sera radical ou la justice climatique ne sera pas.
La méthode de tarification de l’électricité a considérablement augmenté la facture énergétique des ménages, augmentant la précarité. Elle est aussi très peu efficace pour accélérer la transition énergétique. A quand la définition de l’électricité comme bien commun et non plus comme source de profits?
Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter est convaincu que la croissance ne vaincra jamais la pauvreté, au contraire. Partant de cette inversion de la doxa, il s'attaque à montrer l’inanité de nos politiques publiques actuelles. Entretien avec un homme qui propose de Changer de boussole, comme l’indique le titre de son nouvel essai (Les Liens qui libèrent, 2023).
Olivier De Schutter lance un avertissement. Non, la croissance ne résoudra en rien la question des inégalités ni celle des multiples crises environnementales. Au contraire, elle ne fera que les aggraver. Chiffres à l'appui, il démontre l'urgence d'un changement de boussole pour bâtir collectivement la société post-croissance.
Olivier De Schutter lance un avertissement. Non, la croissance ne résoudra en rien la question des inégalités ni celle des multiples crises environnementales. Au contraire, elle ne fera que les aggraver. Chiffres à l'appui, il démontre l'urgence d'un changement de boussole pour bâtir collectivement la société post-croissance.
Olivier de Schutter, rapporteur de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté, est notre invité à l'occasion de la publication de son livre « Changer de boussole », qui entend arrêter de prôner une croissance à tout prix.
La croissance du PIB ne fait plus le bien-être des pays riches mais crée plus d'inégalités, de pauvreté et de pollutions...
Misguided policies are hurting the poorest in society; our focus should be on reducing inequality not increasing GDP
Tout doit partir! En matière de régulation bancaire, la période des soldes est permanente: d’année en année, la pression réglementaire baisse, au rythme des exigences posées par le lobby bancaire. Bien qu’elle n’en soit pas l’unique cause, l’existence d’une frontière poreuse entre le public et le privé participe à ce naufrage politique.

2022

De armoede-expert van de Verenigde Naties, Olivier De Schutter, roept overheden wereldwijd op om uitkeringen en lonen aan te passen aan de inflatie. Door de wereldwijde stijgende levensduurte kunnen veel mensen zich sommige basisbenodigdheden zelfs niet meer veroorloven.
Le 30 septembre dernier, les ministres européens de l’Energie ont validé les mesures d’urgence proposées par la Commission européenne pour soulager les ménages et entreprises étranglés par les factures. Sur le front de la sobriété, ils se sont accordés sur un objectif contraignant de réduction de la demande d’électricité d’au moins 5 % pendant les heures de pointe. Sur celui de la solidarité, les ministres ont approuvé les deux mécanismes élaborés pour capter les surprofits des entreprises énergétiques. Ils devraient en outre s’entendre dans les jours qui viennent sur un plafonnement des prix du gaz en Europe.
Premièrement, nos systèmes alimentaires sont toujours très dépendants des énergies fossiles. Notre agriculture intensive est très gourmande en engrais azotés (NdlR : produits à partir de gaz naturel) et en pesticides. L'agriculture utilise également des machines très énergivores.
Derrière la géopolitique des blocages céréaliers ukrainiens se cache l’histoire inédite d’un système alimentaire ultra-centralisé, exposé aux crises et vulnérable aux chocs bien avant que les chars ne touchent le sol ukrainien. Des indices concordants indiquent que les opérateurs boursiers parient à la hausse des prix des matières premières agricoles , ce qui peut encore augmenter les effets de choc.
Alors qu’avant le début de la guerre en Ukraine il y avait 150 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë, elles sont aujourd’hui 280 millions, explique Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté, interrogé sur La Première. A cela s’ajoutent, dans une série de pays, "des conflits, des ruptures climatiques, une dette qui les empêche d’acheter des produits alimentaires à des prix exorbitants qui résultent de l’affolement des marchés. Dans ces pays (comme l’Ethiopie, le Sud-Soudan, le Nigéria, le Yémen, l’Afghanistan, la Somalie), le risque de famine se précise d’heure en heure. Malheureusement la communauté internationale n’a pas les moyens de réagir et il y a tout lieu de s’inquiéter pour la vingtaine de pays que la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et le Programme alimentaire (PAM) ont identifiés".
L'hypothèse qui est au cœur de cet ouvrage est que pour accélérer la transition sociale et écologique, une profonde transformation est nécessaire à la fois dans les modes d’organisation de la vie démocratique, dans l’organisation économique, et dans les modalités d’exercice de l’action collective, fondée sur la participation des citoyens. Le nouveau rôle que nous proposons pour l’État – ce que nous appelons « l’État partenaire » – cherche à soutenir l’expérimentation locale et à accélérer l’apprentissage collectif. L’État partenaire collabore avec les initiatives citoyennes, les entreprises qui viennent en appui des innovations sociales et écologiques, les initiatives des autorités publiques locales et des communautés locales. Il encourage l’autonomie et la réflexivité sociale. Cette réflexivité sociale porte autant sur la capacité des individus à remettre en question les normes sociales dominantes, que sur la co-construction sociale des critères de « progrès » et de « succès », ainsi que de la façon de défi
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Ce samedi dans la Couleur des Idées, Pascale Seys reçoit Olivier de Schutter. Juriste, professeur de droit international dans plusieurs universités (dont l’UCLouvain), il a été rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme à l’Organisation des Nations unies puis membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU entre 2015 et mai 2020, jusqu’à sa nomination comme Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.
Une opinion de Philippe Lamberts et Olivier De Schutter, respectivement coprésident du groupe des Verts/ALE au Parlement européen, et rapporteur spécial des Nations unies sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme
Carte blanche - Par ConcertES (Concertation des organisations représentatives de l’économie sociale) et ses membres: ACFI-FIAS, AID, ALEAP, CAIPS, Collectif 5C, CoopAC, Crédal, Fecoopem, Febecoop, Financité, InitiativES, Propage-s, RES, Ressources, SAW-B, Syneco, USCOP*

2021

L’urgence climatique appelle une autre urgence : celle de mettre un terme à l’impunité des entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre, estiment, dans une tribune au « Monde », Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme.
This book explores how the State can play a role as an enabler of citizens-led social innovations, to accelerate the shift to sustainable and socially just lifestyles.
Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries. Rétrospective 2021 - Publié initialement le 12 avril 2021
Un mécanisme de solidarité mondiale constituerait un puissant incitant pour les pays à faibles revenus à investir davantage dans la protection sociale, au bénéfice de leurs populations.
Riche de la multidisciplinarité de ses membres, l’Académie royale de Belgique a organisé en 2020 une séance commune de ses Classes autour de « La transition vers un futur souhaitable ». Face à la multitude des défis majeurs auxquels nos sociétés humaines sont confrontées, un membre de chaque Classe a apporté une contribution sur ce sujet complexe dont les composantes touchent des domaines très divers. En effet, cette « Grande Transition » sera environnementale, sociale, culturelle, technologique, économique, financière, éthique, politique…
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Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries.
Les citoyens n’ont pas besoin de beaucoup de messages sombres supplémentaires pour savoir qu’il est trop tard. Un récent sondage des Nations unies a indiqué que deux tiers de la population mondiale considèrent le changement climatique comme une urgence mondiale. Il est donc grand temps que les dirigeants politiques rendent également justice à ce vaste courant de préoccupations et de craintes.
La participation citoyenne sera essentielle pour déployer une politique climatique ambitieuse.

2020

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Olivier de Schutter fut entre 2008 et 2014 rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Depuis la fin des années 2000, il s’est consacré à définir les conditions de la transition écologique et sociale, notamment en mettant en avant l’agroécologie comme direction de réforme des systèmes agricoles et alimentaires. Il aborde ici les "8 lois de l’inertie" pour répondre à la question de nos freins et leviers psychosociologiques pour lutter contre les changements climatiques.