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Terrestres
Maud et Elsa Lecarpentier, François Jarrige | Extraits de la bande dessinée "Toujours puce, les macrodégâts de la microélectronique"
Saitō Kōhei | Vers un communisme écologique ? Extrait du manifeste marxiste décroissant "Moins ! La décroissance est une philosophie"
Une détérioration rapide du puits de carbone terrestre dans un avenir proche pourrait avoir des conséquences vraiment terribles.
Les forêts et les sols ont seulement absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2 en 2023, loin derrière les 9,5 milliards de 2022, notamment en raison de la sécheresse en Amazonie et du fait des incendies au Canada et en Sibérie.
Alors que l’Arcom étudie ce lundi 15 juillet la réattribution des fréquences TNT pour la chaîne Cnews, une centaine d’organisations syndicales, antiracistes, féministes et écologistes lancent une campagne d’action contre le groupe Bolloré.
Les naturalistes des terres | Le scolyte grignote les monocultures de résineux, mais favorise aussi de nouvelles dynamiques écologiques.
Tribune | Pour une prise en compte des causes environnementales du cancer (polluants, pesticides ou perturbateurs endocriniens).
Les écosocialistes sont traversés par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement.
"Les solutions souvent prônées face au changement climatique - qu’il s’agisse des solutions technologiques, des changements de comportement, des imaginaires - sont souvent assez ignorantes des savoirs qu'on a sur le social. (...) Ne pas prendre la mesure de ces dimensions sociales, c’est prendre le risque fort de l'inaction".
Les Soulèvements de la terre | Un extrait du livre "Premières secousses" qui rend compte de l'occupation du glacier de la Girose en 2023.
Retour sur les implications épistémologiques et politiques du vote des géologues refusant l'Anthropocène comme nouvelle époque.
Maxime Zaït | Une lecture du livre de Pierre Crétois, « La copossession du monde, vers la fin de l'ordre propriétaire ».
Les travaillistes, s'ils gagnent les prochaines élections, mobiliseraient toutes les sources d'énergie possibles, notamment en levant ce qu'ils considèrent être une interdiction de fait de l'éolien terrestre, affirme le responsable du parti pour l'énergie.Promettant de faire du Royaume-Uni une "superpuissance de l'énergie propre", Ed Miliband, qui deviendrait ministre de l'Energie en cas de victoire, a détaillé son projet mardi en ouverture de la Semaine internationale de l'Energie à Londres.
Une récente synthèse sur la décroissance permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
Entretien réalisé par Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt. Tu as récemment publié des articles1 remettant en cause la notion de transition énergétique, en montrant notamment que cette notion biaise la manière dont on pense les transformations aujourd’hui nécessaires face au changement climatique. Est-ce que tu peux nous rappeler quels sont tes arguments principaux ?
Celia Izoard | Des extraits du remarquable livre-enquête de Celia Izoard sur les effets désastreux de l’extractivisme et les risques miniers.
Entretien avec Francine McCarthy | Une plongée dans la mémoire géologique et politique du lac Crawford, lieu emblématique de l'entrée dans l'Anthropocène.
Christian Henderson | Le mirage de la transition des États pétroliers du Golfe entrave les mouvements sociaux et la justice écologique au Moyen-Orient.
Andreas Malm | Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la détruire. Il en va de même pour notre planète...
Le fondateur d’Amazon utilise sa fortune pour financer des associations de défense du climat : « accepter l’argent de son ennemi, c’est l’ultime humiliation, la preuve de son incapacité de s’extraire d’un système qu’on prétend renverser ». A partir de l’accord de Paris, les scientifiques sont encadrés par des communicants qui balisent le discours à tenir : oui la catastrophe est toute proche, mais non rien n’est joué d’avance grâce à la mobilisation des élites politiques et économiques et grâce aux technologies.
Ces « Bonnes feuilles » sont extraites d’une partie de l’introduction de Renaud Bécot et Gwenola Le Naour (dir.), Vivre et lutter dans un monde toxique – Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole, Seuil, 2023.
Lorsque Rishi Sunak a accordé 27 nouvelles licences en mer du Nord cette semaine, il ne pensait pas à la survie du monde vivant. Le voyez-vous déjà ? L’horizon des systèmes terrestres – le point où nos systèmes planétaires basculent dans un nouvel équilibre, hostile à la plupart des formes de vie ? Je pense que oui. L’accélération soudaine des crises environnementales que nous avons connue cette année, associée à l’inutilité stratégique des puissants gouvernements, nous précipite vers le point de non-retour.
Appel à quatre jours de mobilisations du 9 au 12 décembre contre Lafarge et le monde du béton.
La biodiversité est constituée par la diversité des organismes vivants. Les chercheuses et chercheurs en biologie étudient par exemple les espèces en les identifiant, en les comparant, en les dénombrant. En s’intéressant à une espèce particulière, les scientifiques du vivant peuvent aussi identifier, comparer, et dénombrer les formes génétiques différentes qui la constituent. La discipline de la génétique des populations analyse ainsi les variations génétiques à l’intérieur d’une population et entre les populations d’une même espèce, dans le cadre de la biologie évolutive.
Le récent coup d’État au Niger, qui fournit 20 % de l'uranium importé, a rappelé combien l’indépendance énergétique de la France était un mythe. Les vulnérabilités de l’infrastructure nucléaire s’inscrivent dans une histoire longue : dès les années 1950, cette industrie s'est construite sur l'idée qu’elle allait produire de l’énergie indépendamment des réserves minières. Par quel miracle ? En réutilisant le combustible irradié pour démultiplier les ressources disponibles. Retour sur cette utopie fondatrice.
Aux premières loges du désastre écologique, des naturalistes assument la portée politique de leurs pratiques de défense du vivant et des milieux. Ces professionnels et amateurs spécialistes de la biodiversité s’organisent pour sortir de leur impuissance. Cet entretien fleuve avec des membres des « Naturalistes des terres » offre une plongée dans un mouvement naissant et bouillonnant d’inventivité.
Drogué et perfusé aux énergies fossiles, le capitalisme va-t-il trouver son salut grâce à la fusion nucléaire ? Quelle direction prendrait la société industrielle si une improbable énergie nucléaire à très haut rendement voyait le jour ? Au lieu de croire qu'elle ouvrirait une période d'abondance heureuse, le spécialiste de permaculture David Holmgren invite à imaginer une descente énergétique frugale. Seule voie raisonnable pour briser la mythologie de la croissance.
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Alors que se dessine la figure d’un monde de moins en moins vivable, jusqu’où et pour qui le climat peut-il devenir impropre à la vie humaine ?
A l'initiative d’Emmanuel Macron, la dissolution des Soulèvements de la Terre est relancée. Derrière les agitations politiques, quel est le sens de cette coalition inédite de paysans, syndicats, mouvements climat et activistes, désormais portée par 170 comités locaux ? Dans cet entretien, deux compagnons de route du mouvement éclairent son origine, sa dynamique et sa solidité politique après deux années et demie d’existence. Ce dialogue est suivi d’un éclairage, “Pourquoi désarmer l’agro-industrie nantaise ?”, complexifiant la lecture dominante qui a accompagné l’action des Soulèvements le 11 juin dernier.
les barrages, comme en témoigne leur histoire, ne sont pas réductibles au statut d’objets techniques. Ils sont – au contraire – des éléments constitutifs d’une « machine organique » où la technique, la géographie, la biologie, le politique et le social interagissent constamment. De ce fait, ils n’ont jamais fait consensus. Leur devenir, tout comme leur passé, n’est ni prédéterminé par une approche scientifique, ni figé dans une rationalité immuable.
Vendredi, TotalEnergies s’est retrouvée une nouvelle fois sous le feu des critiques concernant sa stratégie climatique - et donc sa stratégie d’entreprise tout court - à l’occasion de son assemblée générale (AG) annuelle. Une première chose mérite d’être soulignée pour commencer.
Entretien réalisé par Quentin Hardy. Terrestres : Depuis quelques années, l’usage du terme éco-fasciste se répand dans les sphères médiatique et militante. Quelle est l’origine de cette notion ?
La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.
Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.
Relocalisation de la production, critique des nuisances provoquées par les éoliennes, défense du nucléaire comme énergie bas carbone… depuis peu, l’extrême droite se réapproprie à sa façon les enjeux écologiques. Cette tendance participe-t-elle d’un mouvement plus large, qu’on aurait tord de ne pas prendre au sérieux sur les plans intellectuel et politique ?
Face aux menaces et à la répression pesant sur les Soulèvements de la Terre, et à la criminalisation des mouvements écologistes, plus de 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce « groupement de fait » et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de ces intimidations. Réponses de J.B. Fressoz, G. Azam, R. Bondon, V. Manceron, J.L. Tornatore et C. Morel-Darleux. D'autres à suivre... Collectif 21 avril 2023
Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Le biorégionalisme est émancipateur, et c’est en cela même qu’il est nécessairement en rupture avec l’ordre établi, dont les mécanismes biopolitiques ne visent que la reproduction des systèmes de domination
Saviez-vous que dix millions de composés chimiques ont été créés au cours du XXe siècle, parmi lesquels 150 000 ont reçu des applications commerciales ? Ce déferlement de molécules trouve aujourd'hui son acmé dans l'existence de polluants éternels (PFAS) disséminés dans les moindres recoins de la planète et responsables de nombreuses maladies. Une vaste enquête internationale vient de mettre à jour les lieux où se concentre cette pollution en Europe. Faire l'histoire de la chimie industrielle conduit à ce constat glaçant : l'innovation technologique n’a fait que subsister des poisons les uns aux autres.
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.
Les projets d’extraction minière sous-marine se multiplient ces dernières années. Une étude récente réalisée conjointement par des chercheurs de l’université d’Exeter et l’organisation Greenpeace alerte sur les dégâts environnementaux que ces nouvelles industries pourraient causer. Un traité international vient d’être signé, visant en partie à préserver ces espaces sous-marins mystérieux, qui sont bien plus qu’un simple prolongement de la terre sous les eaux. Entre exploitation et exploration, retour sur le rapport ambigu des hommes aux fonds marins.
Le paradigme de « l’état de nature » s’est d’abord développé sur dans le contexte des écologies politiques de la plantation charriant un imaginaire du bon sauvage des carnets de voyage des premiers colons, qui apparaît dans les théories politiques du contrat social du 17ème et 18ème siècle. Le philosophe Thomas Hobbes met ainsi en scène un « état de nature » sauvage et conflictuel que l’artifice social de l’État, ce grand Léviathan, se doit de civiliser, de contrôler et de pacifier.
Si l’économie politique1 s’est depuis longtemps efforcée d’expliquer l’extraordinaire plasticité et l’impressionnante résilience de l’économie capitaliste face aux crises, et l’anthropologie culturelle de dévoiler les croyances fondamentales de notre modernité prétendument débarrassée de toute forme de superstition et de pensée magique, les ouvrages qui tentent de bâtir des ponts entre ces deux disciplines sont plus rares. C’est le projet d’Alf Hornborg, professeur d’anthropologie culturelle et d’écologie humaine à l’Université de Lund.
L’attention au « vivant » a récemment été la cible d’un procès en dépolitisation intenté par une partie du mouvement anticapitaliste. En partant de l'histoire du Marais Wiels, un plan d'eau accidentel ayant émergé dans un quartier populaire de Bruxelles, cette enquête écologique montre qu’il est possible de mettre au jour des stratégies anticapitalistes multi-espèces, nécessaires à la bifurcation écologique des luttes sociales.
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Cette semaine il s’est passé une chose dans l’actualité climatique française qui mérite de s’y attarder, au vu des incompréhensions et des controverses suscitées. L’info en question : la stratégie d’adaptation au changement climatique de la France va désormais s’appuyer aussi sur l’hypothèse d’un réchauffement de + 4°C (semble-t-il en France même si cela n’a pas été précisé) d'ici la fin du siècle... ce qui correspondrait à un
Cette semaine il s’est passé une chose dans l’actualité climatique française qui mérite de s’y attarder, au vu des incompréhensions et des controverses suscitées. L’info en question : la stratégie d’adaptation au changement climatique de la France va désormais s’appuyer aussi sur l’hypothèse d’un réchauffement de + 4°C (semble-t-il en France même si cela n’a pas été précisé) d'ici la fin du siècle... ce qui correspondrait à un
Les plans de sauvetage ne manquent pas de surgir face à l'emballement des catastrophes et des inégalités. S'ensuit une renaissance de l'idée de « planification » pour piloter les sociétés industrielles dans un monde globalement instable. En retraçant l'histoire de cette idée, Geneviève Azam nous rappelle ici qu'aucune planification écologique ne pourra s’extraire de notre condition terrestre, de ses limites et de ses multiples interdépendances.
Du 15 au 24 juillet 2022, les opposant·es à la mine de Skouriès, dans la région de la Chalcidique en Grèce, organisaient le 9e camp contre l’extractivisme intitulé « 10 jours de lutte et de liberté ». Une centaine d’activistes se sont ainsi réunis autour de projections, d’ateliers et de débats pour partager leurs expériences et leurs réflexions. L’occasion de revenir sur l’une des luttes sociales qui a marqué l’histoire contemporaine de la Grèce.
Reprendre des terres pour laisser la place aux dynamiques spontanées du vivant : voilà qui peut paraître séduisant. Pourtant, la volonté de conserver une nature intacte plonge ses racines… dans la colonisation et le développement capitaliste et industriel lui-même ! Les chercheurs Büscher et Fletcher proposent des outils pour une authentique révolution de la conservation, qui aurait pour horizon une convivialité politique et post-capitaliste entre vivants.
Depuis quelques mois, les tenants de la croissance nous abreuvent d'appels à la sobriété : il s'agirait d'un remède nécessaire face aux pénuries d'énergie fossile à venir. Mais cette sobriété est-elle pour autant à la hauteur des enjeux écologiques contemporains ? Ne faudrait-il pas plutôt penser des politiques terrestres à partir de la question de la panne, de la maintenance et du démantèlement des infrastructures néfastes ?
Depuis plus de trente ans, des ouvrages alertent régulièrement sur les liens supposés entre l'écologie politique et le conservatisme, et même l'extrême-droite. Un livre récent consacré aux verts-bruns n'est pas plus convaincant que les précédents. Un défaut de méthode et un argumentaire construit sur des ressemblances superficielles conduisent à un naufrage éditorial.
Grand pays lancé dans la course à la modernisation, l'Inde se conforme, elle-aussi, à une logique d'appropriation et d'exploitation implacable de ses terres et de leurs habitant·es. Ce texte décrit le cas des Adivasis, peuple du sous-continent luttant contre les ravages du progrès indien.
L’OMM fait le point sur la disponibilité de l’eau douce dans un climat en évolution
Les auteurs thématisent quelques débats qui traversent les luttes politiques et proposent de réfléchir les alliances avec les vivants dans la perspective d’un renversement du capitalisme. L’intérêt pour le vivant bouleverse la scène de nos préoccupations politiques et sociales. Il n’est pas rare que ces nouvelles luttes soient disqualifiées en tant qu’elles seraient la préoccupation d’une bourgeoisie sociale assez peu soucieuse des oppressions traditionnelles. De l’autre côté, cette pensée écologique soupçonne les mouvements traditionnels de porter trop peu d’attention aux transformations culturelles de la politique au seuil du drame écologique. Plutôt que de renvoyer dos à dos ces positions, Antoine Chopot et Léna Balaud tentent de redéfinir politiquement et pratiquement les contours de l’action politique en pensant les conditions de possibilité d’un « soulèvement des terrestres ». La nature se soulève déjà. Ces soulèvements menacent parfois la vie humaine en même temps qu’ils ouvrent à de nouvelles connexio
les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre. Sophie Gosselin · David Gé Bartoli 24 octobre 2022
Par leur caractère mondial et systémique, la pandémie de COVID-19 et le réchauffement climatique ont ceci en commun de rebattre les cartes des attentes politiques collectives. Plutôt que d'établir une hiérarchie entre ces deux désastres, cet article analyse leur similitudes et s'interroge sur la manière de tirer certains enseignements de la pandémie pour la crise climatique.
Une boîte à outils pour atterrir - Outil pédagogique
Transition, bifurcation ou révolution écologique : l'époque se cherche une nouvelle direction, comme en atteste la prolifération de tous ces mots. Quelle alternative imaginer face à cet ordre économique et politique mortifère ? En huit courtes thèses, les auteurs de cet article résument les raisons pour lesquelles une décroissance écosocialiste est souhaitable.
Contrairement aux affirmations médiatiques fréquentes, le spectre des pénuries énergétiques n’a rien de neuf. Depuis deux siècles, les discours de manque et de peur du déclin accompagnent le développement des sociétés industrielles, comme le rappellent les débats qui ont jalonné l’essor de la première économie fossile du monde au XIXe siècle. Dire adieu aux fossiles, c’est abandonner ce système technique et social ainsi que l’imaginaire de puissance qui le justifie.
Avant l’été, je suis intervenu pour une émission sur les fake news liées au changement climatique. Entre autres choses (voir ici un résumé et ici des compléments) j’expliquais qu’aujourd’hui les fake news, plutôt que nier frontalement la réalité du phénomène climatique, tendent surtout à relativiser ses conséquences ou alimenter les controverses sur des pistes d’actions. Je citais en exemple l’éternel « débat », si français, entre « énergies renouvelables et nucléaire » qui cristallise les affirmations mensongères, inexactes, ou trompeuses (cf le numéro sur l’éolien).
Au fil de ses ouvrages et de ses interventions, Andreas Malm s'est imposé comme une figure majeure de la pensée éco-marxiste. Cependant, comment comprendre certaines équivocités ? Qui sont les oublié·es de ses analyses ? Son léninisme politique est-il pertinent pour notre époque ? Qu'en est-il de sa confiance en certaines technologies réputées salvatrices ? Ce long article mène l’enquête en revenant sur l’œuvre du penseur suédois.
Peut-on sérieusement atteindre la neutralité carbone d'ici la fin du siècle ? Dans cet article retentissant, trois économistes du climat reviennent sur les principales étapes qui ont popularisé l'idée de compensation des émissions de CO2 comme moyen de limiter le réchauffement. Analysant les échecs successifs de cette approche pourtant hégémonique, ils montrent qu'elle repose sur des hypothèses technologiques de plus en plus extravagantes
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En France, l’astrophysicien et écologiste Aurélien Barrau a sans doute été l’un des premiers à alerter avec efficacité la population quant aux impacts écologiques de la 5G, dans un post publié sur sa page Facebook le 10 mars 2019, intitulé « la 5G tue »1. Selon lui, la 5G tue « en tant que création artificielle d’un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices ».
Quel est le sujet politique de la bifurcation écologiste ? Le livre de Latour et Schultz part d’un constat de plus en plus partagé : maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre nécessite de rompre avec le développement irrésistible de la production. Mais à l'heure de cette redéfinition terrestre des classes, les écologistes sont-ils voués à devenir la nouvelle classe dominante ou bien doivent-ils lutter avec les autres dominé·es pour abolir les classes ?
Accentuant les contradictions de notre monde, la pandémie de COVID-19 a suscité de vives polémiques dans le champ intellectuel, surtout à gauche. Dans ce contexte, la pensée de Michel Foucault a suscité des usages particulièrement divergents. Cet article revient sur ces polémiques, en montrant comment le philosophe peut, parmi d’autres, nous aider à sortir de certaines impasses contemporaines.
Coup de tonnerre médiatique : les trois dirigeants de Total, EDF et Engie en appellent à la sobriété et à la chasse au gaspillage. Ils osent même recycler une formule chère aux acteurs luttant de longue date pour une décroissance énergétique : « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas ». Assiste-t-on au suicide du capitalisme fossile ? À rebours de l’accueil médiatique, Terrestres propose une lecture dissonante.
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En analysant toutes sortes d'indicateurs de l'influence humaine sur les roches de notre planète, les scientifiques pourraient bientôt déterminer la date de début de l'Anthropocène : l'ère géologique de l'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes.
Penser la domination de la nature, est-ce nécessairement accepter certaines valeurs ou certaines normes qui seraient antérieures à la politique car, précisément, naturelles ? Ou peut-on imaginer une manière de s'engager qui ne les présuppose pas ? Dès les années 30, le philosophe Theodor W. Adorno mène une réflexion critique sur la modernité qui peut encore inspirer l'écologie politique.
A mesure que les conséquences du changement climatique se font sentir, se dessine la figure d’un monde de moins en moins vivable. Si l’on peut ajouter des couches pour se protéger des grands froids, lorsque la chaleur devient insupportable, nous n’avons que notre peau à retirer. Mais jusqu’où et pour qui le climat peut-il devenir impropre à la vie humaine ? Selon une étude, il est possible qu’en ce siècle plus de 3 milliards de personnes soient exposées à un climat inhabitable.
Y-a-t-il un lien de causalité entre le saccage de la nature et la propriété privée, individuelle et exclusive ? À l'examen des causes du désastre, la propriété privée doit être placée au centre de l'enquête.
Quel avenir pour l’État dans une société post-croissance ? Le pari théorique de ces deux économistes est de penser des réformes révolutionnaires qui conduiraient à métamorphoser l’État. Plutôt que d’imaginer sa disparition, c’est la dynamique créative de la société civile et politique qui permettrait de faire émerger de nouvelles institutions. Multiplier les outils et les pratiques ouvrirait la voie à une société décroissante et favoriserait un renversement d’hégémonie.
Demain, avant la malbouffe, avant peut-être le malamour chanté par Barbara Pravi, se glissera probablement le terme de maladaptation dans nos dictionnaires.
Dans le cadre du programme Ecophyto II+, les ministères en charge de la transition écologique, de l’agriculture et de la recherche ont confié en 2020 à INRAE et l’Ifremer le pilotage d’une expertise scientifique collective sur les impacts de ces produits sur la biodiversité et les services écosystémiques, depuis leurs zones d’épandage jusqu’au milieu marin, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Les conclusions de cette expertise, présentées ce 5 mai lors d’un colloque public, confirment que l’ensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins – notamment côtiers – sont contaminés par les produits phytopharmaceutiques. Des impacts directs et indirects de ces substances sont également avérés sur les écosystèmes et les populations d’organismes terrestres, aquatiques et marins. La contamination tend néanmoins à diminuer pour les substances interdites depuis plusieurs années. Ces travaux mettent aussi en avant des besoins de recherche complémentaires pour mieux quantifier l’impact de ces produits sur l’envi
Depuis le début du vingtième siècle, les écosystèmes terrestres essuient une baisse accélérée de la disponibilité en azote. Dans une nouvelle étude, un groupe de chercheurs a démontré l’existence de cette évolution tout en détaillant ses causes et conséquences. Les résultats ont été publiés dans la revue Science ce 15 avril.
Le greenwashing est souvent vu comme une manière de donner l'illusion de responsabilité écologique. Qu'elle concerne des biens ou des services, cette illusion ne serait qu'un argument marketing en plus. Et si le greenwashing relevait en réalité d'une dynamique plus profonde de l'histoire des sociétés industrielles ?
Le récent sable légèrement radioactif qui s’est déposé en Europe a rappelé le lien entre le Sahara et les activités nucléaires françaises passées. On oublie trop souvent que l’atome repose sur des relations d'exploitation toxiques loin de la Métropole. L'énergie nucléaire est-elle la clé de l'indépendance énergétique ? Loin d'être une énergie propre là où elle produit électricité et déchets intraitables, elle génère des pollutions dans les pays où l’on extrait l'uranium
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont largement augmenté en 2021, après la baisse record de 2020 due aux confinements. Un rebond en partie dû à l’électricité, l’industrie et les transports terrestres.
L’ogive s’est abîmée dans la zone économique exclusive du Japon, la péninsule qualifiant ce tir de «menace sérieuse» pour sa sécurité. Séoul a riposté par des tirs de missiles terrestres, maritimes et aériens.
Et si avec la guerre en Ukraine, le nucléaire vivait une épreuve de vérité décisive ? Cette technologie a été conçue pour être développée dans un temps de paix et de stabilité sociale. Or, l'évènement ukrainien souligne qu'un tel postulat est non seulement illusoire, mais moralement inconséquent. L'imprévisibilité historique nous oblige à réexaminer les conditions de possibilité du nucléaire
La guerre faite à l’Ukraine a révélé l’ampleur de la dépendance européenne aux énergies fossiles. Pour se libérer de ce piège, la Commission européenne ainsi que de nombreux acteurs économiques présentent l’hydrogène comme une des solutions permettant l’indépendance énergétique et la sortie des énergies carbonées. Conte ce techno-solutionnisme illusoire, cet article offre une salutaire mise au point à partir de l’exemple de l’aviation.
Près de 50 000 hectares de forêt ont déjà brûlé en France en 2022, un chiffre jamais atteint depuis 2006. La monoculture de résineux est mise en cause.
Étudier le conflit en Ukraine, c’est comprendre l’évolution à l’œuvre dans les conflits contemporains. Les guerres récentes sont devenues asymétriques et hybrides. Aux assauts terrestres s’ajoute la cyberguerre, et les acteurs des conflits se sont diversifiés. On constate ainsi, sur de nombreux théâtres d’opérations, la résurgence des mercenaires. Cette privatisation de la guerre permet à des États comme la Russie d’avancer à visage couvert. Si le groupe Wagner est aujourd’hui au centre de l’attention, d’autres sociétés militaires privées (SMP) prospèrent dans de nombreuses régions du monde.
Publiée dans la revue Nature ce mercredi, une étude à laquelle ont pris part des chercheurs de l'ULB remet en cause le calcul des "inventaires carbone" nationaux. Elle va permettre d’ajuster les outils de modélisation qui servent à simuler l’évolution du climat futur.
Une centaine de pays se réunira lundi à Nairobi, au Kenya, pour lancer les pourparlers au sujet d’un traité international sur les plastiques, sources d’importantes pollutions marines et terrestres. Le processus devrait durer deux ans.
Emmanuel Macron a annoncé jeudi, à deux mois de la présidentielle, un vaste plan de relance du nucléaire civil, avec la construction de 6 à 14 réacteurs pour 2050, et l'essor de l'éolien marin, mais un coup de frein sur les éoliennes terrestres.
En 1972, le rapport Meadows nous alertait déjà sur l’insoutenabilité environnementale de notre régime de croissance du fait des coûts en termes de pollution et d’épuisement accéléré des ressources terrestres induites. Plus de trente ans plus tard, à l’initiative du chercheur en soutenabilité globale, Johan Rockström, 28 spécialistes des sciences environnementales lancèrent un travail de recherche sur la situation écologique globale de la terre se structurant autour du concept de limites planétaires.
Depuis 2015, la collapsologie a suscité des torrents de commentaires, mais peu de regards humoristiques et grinçants. Un chant poétique est parfois plus puissant et juste que des rayons de bibliothèque. Comment transformer la sidération en élan ? Métamorphoser l’éco-anxiété en intelligence et pratiques collectives ? En écoutant les Tabanards, musicien·ne·s et chanteur·se·s occitans aveyronnais. Les Tabanards 7 janvier 2022
Et s’il fallait partir de l’espace domestique, du quotidien et de la maisonnée pour (re)penser toutes les dimensions de la catastrophe écologique ? Plusieurs mouvements féministes des années 1960 ont insisté sur la nécessité de considérer le privé et le personnel comme politique. Geneviève Pruvost renouvelle ce champ d’interrogations en articulant perspectives féministes, subsistance et reprises de terres.?
Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres, Léna Balaud et Antoine Chopot,
Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher et de la détruire. Il en va de même pour notre planète. C’est le constat fait récemment par le chercheur et activiste Andreas Malm dans une tribune publiée par le journal britannique The Guardian. Terrestres propose une traduction de ce texte qui touche à une question brûlante pour le mouvement écologiste et climatique.
deux questions : 1/ Le changement climatique a-t-il sur eux des incidences émotionnelles, si oui lesquelles, et celles-ci ont-elles évolué dans le temps ? ; 2/ Comment perçoivent-ils le sujet de l’écoanxiété (l’angoisse liée au changement climatique et aux dégradations écologiques, qui fait de plus en plus parler, s’agissant des jeunes générations mais pas seulement), et estiment-ils avoir un rôle à jouer sur ce sujet en tant que climatologues ?
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Total savait et Total n'a rien fait, sinon fabriquer du doute. En écho au récent coup de tonnerre scientifique et médiatique sur l'attitude délétère de la multinationale face au changement climatique, nous publions la traduction intégrale en français de l'étude de Global Environmental Change, enrichie de précisions et de nouveaux documents.
Zoonoses, pandémies, tout semble indiquer que la fréquence des catastrophes sanitaires provoquées par la modernité industrielle va s'accélérer au cours des prochaines décennies. Faut-il alors parler de Pathocène pour désigner notre temps?
S’attaquer au défi climatique implique de remettre en cause les stéréotypes de genre, qui s’incarnent notamment dans l’alimentation. « Au même titre que le féminisme, le végétarisme est perçu comme un perturbateur social qui déstabiliserait une "identité nationale" primitive largement fantasmée et menacerait donc la masculinité hégémonique ; ce qui est vrai, concernant cette dernière, la viande étant le symbole ultime de la domination de l'être humain, et de l'homme en particulier, sur la nature : je te mange, donc je suis le plus fort.
Des agents pathogènes hantent nos vies et nous sommes hantés par la peur de perdre la santé et notre habitat terrestre. Nous sommes de plus en plus troublés par les milliards d’êtres vivants anéantis par notre mode de vie et d’alimentation. Nous vivons en Pathocène. De quelle histoire troublée cette ère de vulnérabilité est-elle le nom, et comment la conjurer ? 22 septembre 2021
Une équipe de chercheurs européens a récemment montré que pour 67 % des surfaces terrestres, la reforestation augmenterait la quantité de nuages bas et aurait ainsi un effet refroidissant sur le climat global. Ces conclusions confirment que le reboisement et la préservation des forêts se présentent comme des moyens efficaces de lutte et d’adaptation au changement climatique.
Nous vivons dans l'âge des environnements pathogènes. Camille Besombes esquisse les pistes de ce que pourrait être une conception écologique de la santé.
Les protecteurs de la nature doivent-ils se mettre au service des aménageurs et des bétonneurs ? Benoît Dauguet éclaire ici les rouages insoupçonnés de la « compensation écologique », en exposant la manière dont certains acteurs clés de la protection de la nature sont aujourd'hui enrôlés dans une logique absurde, qui les transforme en « entrepreneurs de biodiversité ».
poser la question des reprises de terre consiste, contre les penseurs de l’industrialisme expansionniste, à penser la violence inaugurale et récurrente du capitalisme sur les terres et leurs habitant.e.s, et à explorer les gestes qui pourraient faire face à cette violence. Cette nouvelle lecture du capitalisme coïncide, et ce n’est sans doute pas un hasard, avec l’affirmation de nouveaux affects terrestres mis à vifs par la gravité des dérèglements planétaires et avec un ré-élargissement de nos perceptions et sensibilités aux vivants autres qu’humains...
il est urgent de se doter d'une vision plus globale que la seule question du carbone. L'enjeu du siècle sera le triptyque eau – alimentation – énergie. Il est essentiel, y compris pour nous en France, de regarder ce qui se passe aujourd’hui en Californie. On se retrouve avec des sécheresses qu’on n’a jamais connu.
La publication de deux méta-analyses dans des revues de prestige (Science, Nature) fait prendre à celles-ci une lourde responsabilité : celle de faire douter une opinion publique ,toujours prête à donner du crédit aux nouvelles rassurantes, de la réalité d'une perte de biodiversité, pourtant attestée dans les milieux aquatiques et terrestres.
Les éoliennes n’avaient déjà pas bonne presse depuis quelques années mais une nouvelle étape a été franchie, avec une recrudescence d’arguments faux ou malhonnêtes diffusés dans certains grands médias, presse écrite comme télévision. Dans ce contexte, il devient crucial de mettre en avant des analyses plus rigoureuses, dépassionnées, qui évitent le double écueil habituel : d’une part, l’outrance et la caricature dans la critique portée aux éoliennes ; d’autre part, la béatitude face à un système aux limites et revers incontestables.
Les océans régissent la vie de notre planète. Ils régissent celle de toutes les espèces, incluant l’espèce humaine, ainsi que la vie de la planète elle-même. 97 % de l’eau à la surface de la Terre, qui est à la base de la vie, se trouve dans les océans. Le phénomène d’évaporation des océans fournit 34 % de l’eau qui se déverse sous forme de précipitations sur les continents, assurant ainsi la vie des écosystèmes terrestres. Les océans sont aussi les grands agents de liaison planétaires, fonctionnant sur le même modèle que le système circulatoire d’un être vivant.
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Selon Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle, Homo sapiens pousse les écosystèmes terrestres vers une crise majeure. Mais la solution est encore entre nos mains. ..
Cette année, la Journée internationale de la biodiversité nous rappelle que « nous faisons partie de la solution ». L'importance du « nous » collectif n'a jamais été aussi prégnante. Les travailleurs en première ligne de la nature ne sont pas nouveaux, mais existent depuis des décennies et peuvent apporter des solutions transformatrices à la gestion de la biodiversité. Apprendre d'eux, exploiter leur potentiel pour des efforts concertés et établir des partenariats efficaces nous aidera à traduire le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 en actions concrètes. Voici cinq moyens d'y parvenir.
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Antoine Chopot et Léna Balaud nous parlent de leur livre « Nous ne sommes pas seuls », dans lequel il est question de luttes, de balbuzards, de plantes envahissantes, de forestières et de forestiers attentifs, de micro-organismes redoutables, de gilets jaunes, d’amarantes et des multiples façons de faire alliance entre vivants pour résister aux forces mortifères du capitalisme.
On y inclut « toutes les formes de prélèvements sur la nature » : agriculture industrielle et monocultures forestières « qui dépouillent les sols de leurs nutriments, les exposent à l’érosion et les détruisent » ; pêche intensive « qui vide les océans » ; grands barrages hydroélectriques « qui privent d’eau ou au contraire inondent des terres fertiles et anéantissent la biodiversité » ; industrie des boissons « qui pille les nappes phréatiques et accapare les sources d’eau » ; etc.
Que dit l'absence de la catastrophe climatique dans la trame de la fiction littéraire moderne ? Quels récits pour changer de monde ?
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Le découplage est l’idée que l’économie peut croître sans aggraver dans les mêmes proportions son impact sur l’environnement – c’est alors un découplage relatif – ou en réussissant à diminuer cet impact de façon absolue – on parle alors de découplage absolu. Deux types de découplage sont souvent distingués : l’un se concentre sur l’usage de ressources, l’autre sur les « impacts environnementaux » ...
Il y a trois semaines, la Chine a surpris en s’engageant à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. La Chine joue un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, étant aujourd’hui le plus grand émetteur de CO2 au monde (environ 29% du total) – et de loin. Des raisons d’être sceptique ? ..Un tournant géopolitique ?
L'économie peut-elle se réconcilier avec l'écologie ? En août dernier, le festival Agir pour le vivant a spéculé sur cette réinvention. Le décryptage méticuleux qui est proposé ici l'interprète comme une nouvelle étape dans la dépolitisation des enjeux écologiques. Autant de confusions qui aboutissent au contraire de l'objectif affiché : mettre un terme au ravage du vivant Maxime Royoux 13 octobre 2020
Alors que le président Macron invoque le « tournant de l'innovation » pour imposer la 5G, il apparaît de plus en plus clairement que le discours du progrès linéaire sert le maintien d'un seul monde parmi d'autres. A partir d’une lecture du livre Mauvais temps, Jean-Baptiste Vidalou explore l’imposition des dispositifs de contrôle et d’organisation en réseau et les moyens d’y échapper.
Que nous dit le malaise ressenti lorsque nous évoquons la « Terre - Mère » ?
Essais : Il y a une dizaine de milliers d’années, la sédentarisation et l’émergence de l’agriculture ont jeté les bases de notre civilisation. Et si ces événements avaient précipité l’humanité dans un processus écocide et autodestructeur dont nous mesurons aujourd’hui toute la gravité ? Dans son dernier essai, Pierre Madelin examine d’un regard critique les fondements de cette théorie primitiviste.
Le texte suivant est paru dans la revue de Télécom Paris Alumni du mois d’avril. Je le publie ici en accès libre. L’idée de cette tribune n’est pas de dire que la technologie n’a pas sa place dans la transition écologique, mais qu’il ne faut pas compter dessus pour échapper à l’impératif de sobriété (et ce d’autant plus au vu des limites de la “croissance verte”, que je ne re-cite pas toutes ici).
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Que pourrait être une politique éco-fasciste ? À quoi pourrait ressembler une alliance entre le « vert » et le « brun »?
Entendre cette clameur des vivants qui habitent avec nous la Terre est devenu une affaire de vie ou de mort. Tel est le sens des « propositions pour un retour sur Terre » : engager une politique qui viendrait se substituer à celle de la croissance et de la consommation infinies pour ouvrir la voie d'un habiter terrestre, viable et fraternel.
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En février 2020, quelques semaines avant l’éclatement de la crise sanitaire en France, une grande étude intitulée « Vers la résilience alimentaire » (réalisée par l’association « Les Greniers d’Abondance » en lien avec des scientifiques et acteurs de terrain) dressait un panorama des menaces pesant sur le système alimentaire français, ainsi que des voies de résilience.
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Depuis le début des incendies en Australie il y a quatre mois, -l’équivalent de la superficie des Pays-Bas a été brûlé ; -près d’un demi-milliard d’animaux auraient été tués (cf notamment cette photo terrible d’un kangourou brûlé pendant qu’il tentait de fuir) -dans certaines zones de Sydney, respirer l’air équivaut à fumer plus d’un paquet de cigarettes. Canberra (la capitale) est devenue la ville la plus polluée du monde : la qualité de l’air est actuellement deux fois plus mauvaise qu’à Dehli ! ;
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Que penser du récent pic dans la consommation mondiale de ciment ? Nelo Magalhães nous présente les impasses de notre modernité capitaliste.
Dans Un sol commun (éditions Wildproject), dont nous publions ici les bonnes feuilles, Marin Schaffner dresse, sous la forme d'une série d'entretiens, le bilan des dix dernières années de l'écologie en France. Militante, auteure et journaliste à Mediapart, Jade Lindgaard œuvre depuis plus d’une décennie à recueillir les témoignages de territoires en lutte.
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Plusieurs luttes se réinventent en tissant des liens avec des êtres non-humains dans leurs actions. Est-ce une nouvelle forme d'alliance politique ?
Terrestres est la chambre d’écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et des écologies à la politique, au social et à la culture.