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Sobriété

2024

Monsieur le président, Mesdames, Messieurs les députés, En ce jour des résultats du bac, une des portes d’entrée vers le monde professionnel, nous vous interpellons. Le monde que vous construisez aujourd’hui sera le nôtre demain, mais ce n’est pas celui dont nous voulons. Nous refusons. Nous refusons que le modèle économique dominant nous oblige à faire l’impasse sur tout débat à l’heure du dérèglement climatique. Nous refusons un modèle énergétique nucléaire fondé sur le risque. Le risque de ne plus disposer d’assez d’eau dans nos rivières pour refroidir les réacteurs. Le risque d’enfouir des déchets qui, dans 150 000 ans, seront peut-être redécouverts par des êtres humains ou non humains, malgré tous les signes affichant « danger » qui ne seront alors pas forcément compris.
La sobriété est un sujet qui requestionne notre rapport à la consommation et à nos besoins. Dans un contexte où les limites planétaires sont dépassées, la sobriété est une démarche indispensable consistant à questionner les besoins individuels et collectifs pour y répondre en respectant le vivant et les ressources finies. Il s’agit de réduire les consommations d’énergie, de matière et les émissions de gaz à effet de serre, tout en gardant un objectif d’équité et d’intérêt général. Pour cela, il est nécessaire d’opérer des changements de politiques publiques, d’organisation, des modes de production et de consommation et plus globalement des modes de vie. La sobriété des collectivités territoriales est un enjeu majeur pour la transition écologique des territoires en France. Note : La sobriété est complémentaire à une démarche d’efficacité (qui s’appuie essentiellement sur la performance technologique pour réduire les impacts) qui ne peut répondre à elle seule aux enjeux cités.
Et si, plutôt qu’une corne d’abondance, le numérique était un espace de choix pour expérimenter autour de la notion de limites ? La communauté du « permacomputing » fait le pari de réensauvager Internet grâce aux principes de la permaculture.
Et pourtant, l’habitabilité de notre planète en dépend. Le 6e rapport du GIEC est clair sur ce point : “Une politique climatique efficace doit s’appuyer sur la sobriété et l’équité”.
Yamina Saheb, experte du Giec et membre de l’association Négawatt, souhaite créer un laboratoire mondial de la sobriété. Une notion qui demeure peu définie et rarement appropriée par les pouvoirs publics.
Experte au sein du GIEC, la chercheuse Yamina Saheb vient de créer le Laboratoire mondial de la sobriété à Paris.
Cédric Philibert consacre son dernier ouvrage à la défense des voitures électriques. Il défend leur intérêt face à l'urgence climatique.
L'Ademe, en partenariat avec l'Obsoco, vient de publier le tout premier baromètre sur la sobriété et les Français. Tous les chiffres à retenir dans une infographie.
Présentation : Alors que les injonctions à la sobriété se multiplient, notre systéme économique est régulièrement questionné. Cette conférence va nous permettre de nous interroger sur la notion de croissance, modéle durable ou récit incompatible avec la transition écologique ? Nous interrogerons aussi ce que peut être un mode de vie sobre et en quoi cela peut bousculer chacun dans notre quotidien.
L'Ademe publie le résultat d'une enquête sur nos habitudes de consommation, et tout ce qui fait notre quotidien y passe : déplacements, logement, achats, alimentation, etc, avec 256 pages de résultats détaillés
La chercheuse Yamina Saheb vient de lancer le Laboratoire mondial de la sobriété (World Sufficiency Laboratory) afin de faire de la sobriété la feuille de route de la transition écologique et sociale.

2023

Les trois premiers trimestres 2023 enregistrent un recul des émissions par rapport à 2022, principalement lié à la crise énergétique.
Malgré les discours sur la sobriété volontaire, la sobriété proposée par les pouvoirs publics reste dictée par la contrainte. Des leviers existent pourtant pour une sobriété « choisie ».
Les Français sont largement sensibilisés aux enjeux écologiques mais restent attachés à leur mode de vie. Peut-on alors espérer qu’ils accèdent durablement à la sobriété énergétique sans autre contrainte que celle exercée par l’inflation ? La question est posée par Virginie Raisson-Victor, géopolitogue, prospectiviste, Présidente du Giec des Pays de la Loire (GIEC-PDL) et co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète.
Depuis quelques jours, une campagne publicitaire portée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) autour de la sobriété provoque l’ire des acteurs du commerce, entraînant des désaccords jusqu’au sein du gouvernement.
L’Agence de la transition écologique a lancé un spot publicitaire contre la surconsommation. Une campagne validée par Christophe Béchu, mais fortement décriée par des ministres et des commerçants.
A la veille du Black Friday et de la période des achats de cadeaux de Noël, les spots publicitaires de l’Agence de la Transition écologique incitant les Français à moins consommer ont allumé les passions.
Nous avons assisté à la conférence « La sobriété au-delà de l’énergie », donnée par Yamina Saheb, autrice et membre du GIEC, à l'ULB.
Les tables rondes se sont enchaînées à la Halle aux sucres de Dunkerque le week-end dernier. Retour sur le débat «Sobriété, l’énergie à tout prix».
Par Béatrice Delpech, directrice générale adjointe d’Enercoop.
"L'hiver dernier, j'ai moins chauffé, parfois je me douchais à l'université" : comme Anne Trauth, 20 ans, étudiante en sport à Cologne en Allemagne, la plupart des Européens s'attendent à mettre "un gros pull en plus" encore cet hiver. Toute l'Europe essaie de réduire sa dépendance aux hydrocarbures importés, de l'Espagne, qui mise sur l'éolien, à la Finlande, qui s'est dotée de son nouveau réacteur nucléaire EPR.
Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».
Aide à l'achat de thermostats pour contrôler les températures, réduction de la pollution lumineuse, promotion du vélo: le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures, incitatives et non coercitives, censées faire baisser la consommation énergétique en France.Thermostats
Réduire pour le deuxième hiver de suite la consommation de gaz, d'électricité et de carburants en France s'annonce difficile faute d'avoir anticipé les investissements, soulignent responsables et observateurs de l'approvisionnement énergétique, avant un colloque organisé jeudi par le gouvernement pour que l'effort ne se relâche pas.
Stéphane Bourgeois est responsable des politiques européennes à négaWatt, nous l'avons rencontré lors des conférences BeyondGrowth. Pour décarbonner l’Europe, la sobriété au centre d’un nouveau scénario de transition énergétique. L’association française négaWatt et plus d’une vingtaine de partenaires européens appellent à miser sur la baisse de la demande d’énergie, l’efficacité et les renouvelables. Depuis les années 2000, négaWatt travaille en faveur d’une transition énergétique réaliste et soutenable pour la France. Pourquoi ? Depuis déjà plusieurs décennies, de nombreux signaux ont permis de prendre conscience des enjeux énergétiques et climatiques auxquels nous devons faire face. Notre façon de consommer et de produire l’énergie est en cause et doit être repensée. négaWatt s’attache à agir en priorité sur la réduction de nos consommations d’énergie, pilier de sa démarche sobriété, efficacité et renouvelables. Rapport NÉGAWATT 2022 "La transition énergétique au cœur d’une transition sociétale" : https:
En 2022, le contexte géopolitique (hausse des prix des matières premières, agression russe en Ukraine) comme scientifique (rapport du GIEC) a mis en exergue la sobriété comme outil stratégique. Au-delà de la sobriété énergétique évoquée à l’automne 2022 par le gouvernement français et pourvoyeuse d’indépendance, le champ de réflexion ouvert par ce concept est bien plus vaste. Quels sont les nouveaux modèles sociaux et les nouveaux modes de consommation ? Comment comprendre le rapport à la démocratie et au contrat social, jusqu’à la conception de puissance ? Avec Gilles Gressani, Emmanuel Hache, Yamina Saheb et Aurore Stéphant. Présentée par Julia Tasse. Conférence filmée vendredi 29 septembre 2023 dans le cadre du festival Les Géopolitiques de Nantes. En partenariat avec l'IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) et Nantes Métropole.
Aurore Stéphant « Réalités minières et limites matérielles du modèle de développement et des plans de transition : entre sobriété et changement de paradigme »
L’écart entre la volonté de s’engager sur le plan écologique et le véritable passage à l’acte reste colossal, selon une nouvelle étude. En cause ? Le prix, encore perçu comme le frein principal pour franchir le cap. Mais d’autres facteurs entrent également en ligne de compte, comme le manque d’information ou l’absence de transparence des entreprises. Décryptage avec Pierre Gomy, Head of Sustainability, Central & Southern Europe chez Kantar Insights.
Climatologues, biologistes et océanographes ont fait leur part. Il est temps de faire entrer psychologues et neuroscientifiques dans la danse, défend en substance le « Giec du comportement », dont le premier rapport est dans les cartons. Mais l’approche de cet organisme, qui évalue les leviers de transformation de nos faits et gestes au nom de l’urgence écologique, pose question. Un article issu du dernier numéro d’Usbek & Rica.
Emmanuelle Favre, maire de Saint-Loubès, en Gironde, souligne les vertus d’un Plan local d’urbanisme pensé avec les habitants et visant la préservation des espaces naturels et la sobriété.
Jean-Marc Jancovici : Ingénieur - Président de The Shift Project
La décroissance est une idée qui dit que produire toujours plus n'est pas forcément bon pour le bien-être de tous ou pour la planète. Contrairement à certains qui croient que la technologie peut nous permettre de continuer à croître tout en étant écolo, les partisans de la décroissance estiment que consommer trop et trop vite vide nos ressources naturelles. Ils pensent que si on ne devient pas plus économes, on court un gros risque. Certains disent que la décroissance serait mauvaise pour l'économie ou l'innovation, mais c'est plus complexe que ça. Si vous voulez vraiment comprendre et discuter de ce sujet, Vincent Liegey, ingénieur, chercheur interdisciplinaire nous donne des infos claires à ce sujet
Des facteurs conjoncturels (inflation, guerre en Ukraine, crise énergétique, etc.) associés à l'urgence climatique conduisent à questionner la perspective d’une exigence de sobriété qui s’étendrait au-delà de l’énergie, de l’eau ou encore du foncier. En donnant écho aux expériences des entreprises qui explorent cette sobriété sur leur chaîne de valeur et en sollicitant un champ diversifié de sources et de connaissances, cette étude prospective se veut une contribution objective à la recherche de solutions pragmatiques par les entreprises dans leur quête de soutenabilité.
Moins consommer revenant à moins polluer, l’idée de sobriété s’impose progressivement comme un impératif face à une menace écologique grandissante. Mais dans des sociétés édifiées sur l’abondance, sobriété rime avec austérité. Peut-on être heureux avec moins ? Réflexions philosophiques.
Mémoire présenté au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dans le cadre de la Consultation sur l'encadrement et le développement des énergies propres au Québec
Dans cette note d’analyse, l’Association négaWatt dresse un état des lieux de l’extraction du lithium, de ses impacts et des alternatives possibles à son utilisation. Le lithium est un métal de plus en plus recherché en raison de la demande toujours plus forte pour les véhicules électriques. Les projections indiquent ainsi que la consommation de lithium pourrait être huit fois supérieure à la production minière actuelle mondiale d’ici 2040. Cette augmentation soulève de nombreuses (...)
Et si bonheur rimait avec sobriété ? Pour la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux, autrice de l'essai Être heureux avec moins, le temps est venu pour les aurevoirs. Capitalisme, productivité et course au numérique doivent laisser place à une reconnexion au vivant et au temps long, pour préserver l'environnement et notre bien-être. Entretien.
« Nous avons besoin de sobriété ! » : l’appel percutant de l’Académie des technologies
Selon un rapport, ni les innovations technologiques, ni les énergies décarbonnées ne pourront être déployées à une vitesse suffisante pour atteindre les objectifs climat de 2030 de l'Europe.
Huit mois après le lancement de mesures destinées à passer l’hiver, le gouvernement annonce ce mardi 20 juin un acte II pour inciter les Français à réduire leur consommation tout au long de l’année.
Les biocarburants doivent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais le transport aérien mise à terme sur l'hydrogène, une source d'énergie aux multiples contraintes, qui induit de très nombreux de changements.
La consommation d’électricité en France va fortement augmenter, dit RTE. Une prévision à rebours de l’impératif de sobriété, estime l’ONG négaWatt, qui salue tout de même l’appel à intensifier le développement des renouvelables.
Pour les novices comme pour les experts, elle permet de mieux comprendre comment adopter individuellement et collectivement une mobilité plus sobre.
RTE présente, ce mercredi 7 juin, l’étude « Comprendre et piloter l’électrification d’ici 2035 ». A cet horizon, la consommation d’électricité devrait fortement augmenter en France pour se substituer aux énergies fossiles. La France peut y faire face, à condition d’accélérer le développement des énergies renouvelables, de maximiser la production nucléaire des réacteurs existants, d’accroître l’efficacité énergétique et de développer la sobriété. RTE a confronté les hypothèses au regard des retours des parties prenantes dans le cadre d’une consultation publique, et des Français dans le cadre d’une enquête d’ampleur menée avec Ipsos. Il en ressort que les Français sont conscients du changement climatique et des évolutions de modes de vie que cela implique mais doivent être accompagnés.
Vincent est chercheur interdisciplinaire et a récemment publié "Sobriété (la vraie)". Il a été de tous les combats et réflexions depuis plus de 15 ans !Il se...
Conférence animée par Yamina Saheb, docteure en ingéniérie énergétique et co-autrice principale du volet 3 (dédié aux solutions d’atténuation du changement climatique) du 6ème rapport du GIEC. Spécialiste de l’analyse des politiques énergétiques, elle s’intéresse aux questions d’efficacité et de sobriété, notamment du secteur du bâtiment. Conférence-débat Quelle sobriété pour la Bretagne ? Le HCBC a le plaisir d’accueillir une des co-auteurs du GIEC Yamina Saheb pour une conférence-débat dédiée à la question de la sobriété. En quoi ce concept, récemment repris par les plus hautes instances de l’Etat, se distingue-t-il d’autres termes comme l’austérité ou l’efficacité ? Qu’implique-t-il réellement pour notre quotidien ? Pourquoi est-il maintenant mis en avant par le GIEC comme un outil essentiel de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre ?
Solenne Marry, dr en urbanisme à l'Ademe, nous livre une vision très holistique des low tech appliquées à l'architecture, une approche de sobriété et résilience
Experte du Giec, la chercheuse Yamina Saheb défend la sobriété comme impératif pour contenir le dérèglement climatique. Elle est l’invitée de la première édition du forum « Climat et territoire », organisé le 2 juin à Lorient (Morbihan) par le Haut conseil breton pour le climat.
... Ce concept de redirection renvoie à deux idées principales : d’une part, les paradigmes du développement durable, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la transition énergétique, de la résilience (voir aujourd’hui de la sobriété) ne permettent plus de penser la nouvelle situation écologique et climatique, et, d’autre part, un alignement urgent des organisations et entreprises vis-à-vis des limites planétaires est requis.
Féris Barkat se définit davantage comme un créateur de contenus qu’un influenceur. Le jeune Strasbourgeois a réussi l’exploit de rassembler des dizaines de milliers de vues en parlant d’urgence écologique et climatique sur TikTok. Outre les vidéos et les slams, il consacre tout son temps à former les jeunes des quartiers populaires à cet enjeu qu’il a lui-même découvert sur le tard, avec l'association Banlieues Climat qu'il a cofondé.
Logement, mobilité, nourriture, énergie… Pour satisfaire la demande, 180 milliards de tonnes de matières premières, soit 3 fois la quantité de ressources actuelles, seront nécessaires à l’horizon 2050.
Le plan de sobriété énergétique mis en place à Clermont-Ferrand a permis une baisse de 18% de la consommation pour l'éclairage public, a annoncé la ville, au-delà des objectifs du gouvernement de réduire de 10% la consommation énergétique d'ici à 2024.A Clermont-Ferrand, l'extinction de l'éclairage public de minuit à 6H00 sur 60% du parc a permis de faire baisser la consommation énergétique de 18% entre le 1er novembre et le 31 mars par rapport à l'année précédente, soit 570.000 kWh de moins, soulignent la ville et la métropole dans un communiqué commun.
The Sufficiency Summit is an initiative launched by Dr Yamina Saheb and Prof. David Ness in response to the IPCC call for immediate climate action to keep the 1.5°C target alive.
Environnement, Écologie, Société.
 Dans un article publié le 18 mars 2022, abondamment repris et commenté depuis, Pierre Charbonnier a forgé la notion d’« écologie de guerre », qui « dans le contexte d’une agression militaire conduite par un État pétrolier contre l’un de ses voisins à des fins de consolidation impériale, [consiste] à…
La 3ème séance du séminaire « L’art de gouverner les transitions » avait pour objet d’étude le foncier et ses liens avec les politiques de l’habitat.
Ce lundi 24 avril à Ostende, les représentants des Etats côtiers ainsi que de la Commission européenne et du commissaire européen à l’Energie étaient tous réunis derrière un même objectif : faire de la mer du Nord "la plus grande centrale d’énergie verte d’Europe". Ils se sont accordés à multiplier par dix les capacités d’énergie éolienne en mer du Nord d’ici 2050 (300 Gigawatts (GW) contre 30 aujourd’hui).
Désormais prononcée dans les discours politiques, la notion de sobriété cristallise les débats. Avec Sobriété (la vraie), Vincent Liegey et Isabelle Brokman expliquent avec pédagogie les fondamentaux de la réelle sobriété. Depuis Budapest,
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste de l'épuisement des ressources minérale auteur de "L'Âge des low-tech", "Le bonheur était pour demain" et "Quel futur pour les métaux ?" Cette discussion est issue de la conférence "Sobriété : contrainte ou opportunité ?" LIMIT s’associe avec l’Université libre de Bruxelles pour une conférence lors de la semaine de la transition sur la crise énergétique, les technologies, l'efficacité et nouveaux modes de consommation.
Face à l’ampleur des crises écologique et énergétique, de la montée des inégalités sociales, la sobriété est désormais inévitable. L’idée, pourtant, n’est pas neuve : de l’éthique personnelle promue par les philosophes antiques à la tempérance comme vertu théologale chrétienne, l’histoire de la sobriété plonge loin ses racines dans les sociétés de subsistance. Mais qu’en est-il dans nos sociétés d’abondance récente désormais sous contrainte écologique ? Pour Bruno Villalba, il manque encore à la sobriété de devenir politique. Loin de consister simplement en l’élargissement d’une éthique personnelle, les politiques de sobriété impliquent de réviser en profondeur les conditions de bien-être de notre société matérialiste et hédoniste. Faire le choix de la sobriété, c’est aussi assumer ses conséquences. Mais sommes-nous réellement prêts à renoncer à un imaginaire de l’abondance, de la consommation généralisée, de l’extension du pouvoir d’achat, et à adapter notre liberté aux limites planétaires ?
Dans cet épisode, nous allons essayer de nous focaliser sur deux crises actuelles, la crise sociétale et la crise environnementale. Nous sommes fin mars, d’un côté la synthèse du dernier rapport du GIEC vient de sortir tirant pour une dernière fois la sonnette d’alarme. D’un autre côté, les grèves qui réclament de meilleures conditions de travail et de retraite. Jusqu’à présent ces deux enjeux étaient bien distincts. Les bobos citadin.e.s d’un côté, des travailleurs et travailleuses de métiers pénibles et essentiels de l’autre. Mais est-ce qu’en réalité la fin du monde et la fin du mois sont le même combat ? Je vous propose d’explorer cette question via le prisme de la décroissance. Un concept qui peut paraître polarisant mais qui pourrait également devenir un concept de société fédérateur.
Comment rendre la sobriété énergétique désirable ? « Il faut s’organiser collectivement », certifient les spécialistes Valérie Guillard, Éric Vidalenc et Bruno Villalba, invités par Reporterre à l’Académie du climat. Paris, reportage « Comment faire de la sobriété un horizon politique désirable et commun ? » C’est entourée de trois experts et dans une salle comble qu’Hortense Chauvin, journaliste à Reporterre et autrice d’une grande enquête sur la sobriété, a ainsi ouvert le débat, le 30 mars à l’Académie du climat. (...)
En déplacement au plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest, Emmanuel Macron a voulu préparer la France aux sécheresses causées par le réchauffement climatique et annoncé jeudi un "plan de sobriété" sur l'eau pour tous les secteurs économiques et les particuliers, tout en ménageant les agriculteurs.
Dans Sobriété (la vraie), mode d’emploi, l’ingénieur et essayiste Vincent Liegey et la journaliste Isabelle Brokman donnent les recettes d’un quotidien sobre à toutes les échelles pour vivre mieux sans casser la planète.
Face au poids environnemental majeur du numérique, la chasse aux objets inutilisés est lancée dans les entreprises. Augmenter leur durée de vie, adopter des appareils moins gourmands en ressources... toutes rivalisent de mesures pour réduire leur empreinte. Mais le seul chemin à suivre est celui de la sobriété, résume une nouvelle étude par l'Ademe-Arcep.
Adoptés à l’unanimité, le rapport du Giec et son résumé pour les décideurs font entrer dans leur vocable la sobriété et la lutte contre les inégalités. Les solutions technologiques sont en revanche reléguées en arrière-plan. Un consensus a été trouvé. Comme ses prédécesseurs, le sixième rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a été adopté à l’unanimité dimanche 19 mars à Interlaken, en Suisse. Six fois renouvelé depuis 1990, l’exercice de synthèse en une (...)
Philippe Bihouix, centralien, directeur général de l'Arep, filiale de la SNCF, a popularisé la démarche lowtech. Il explique en quoi elle est, selon lui, incontournable dans la marche vers la sobriété.
Rappelons l’argument de notre dernier post « la surabondance va t’elle conduire au retour de la pénurie ? » : nous sommes face à une grande bifurcation[1]. Soit nous prolongeons nos trajectoires de développement actuelles, et nous provoquerons une pénurie physique de ressources naturelles, une destruction massive des écosystèmes, dans un climat déstabilisé et déstabilisant. Des inégalités massives en résulteront. Les plus riches et / ou les plus puissants s’en sortiront, au moins dans un premier temps. Les plus défavorisés connaîtront des difficultés matérielles croissantes, souvent létales. Soit nous acceptons de changer radicalement, d’inventer et de faire vivre de nouveaux modèles et nous nous mobilisons pour y arriver. Il s’agit alors de faire en sorte collectivement que ces nouveaux modèles soient compatibles avec les limites planétaires. Par nécessité, ces nouveaux modèles seront sobres en ressources et bas-carbone et viseront à ce que chacun ait « en suffisance ». Dès lors, ils intégreront nécessaireme
La descente énergétique créative proposée par le co-fondateur de la permaculture David Holmgren constitue une issue majeure au risque d’effondrement actuel des sociétés thermo-industrielles.
Selon une étude commandée par le gouvernement, l'empreinte carbone du numérique pourrait tripler d'ici 2050. Cependant, des mesures d'efficacité et de sobriété pourraient permettre de ralentir cette fuite en avant technologique.
Le discours ambiant nous fait croire que tous les problèmes pourront trouver des solutions dans des technologies meilleures et nouvelles. Un trompe-l'oeil qui masque que la sobriété est un impératif de survie.
Un guide émancipateur pour bien vivre en sobriété et en autonomie et faire face aux défis de demain.
Pour la première fois, plusieurs institutions, dont le GIEC, considèrent les modes de vie et les usages de l’énergie comme un paramètre important pour endiguer le réchauffement.
Le Forum Vies Mobiles est un institut de recherche sur la mobilité qui prépare la transition vers des modes de vies plus désirés et durables.
Selon l’Agence nationale des statistiques, les habitants de la province de Yogyakarta, dans le centre de Java, se distinguent par leur faible niveau de dépenses. Pour “Kompas”, ce n’est pas le signe d’un retard de développement de la région mais la traduction d’une philosophie orientée vers la sobriété appelée “prihatin”.
Le sociologue et économiste Pierre Veltz est l'auteur d'un essai, "Bifurcations", où il distingue les dimensions individuelles, systémiques et structurelles de la sobriété.
Dans le livre de Lewis Carrol De l’autre côté du miroir (la suite des Aventures d’Alice au pays des merveilles), on voit la Reine rouge prendre Alice par la main pour courir. Mais plus elles courent, moins le paysage bouge aux alentours ! Face à l’étonnement d’Alice, la Reine lui explique qu’il faut courir sans cesse pour rester sur place. C’est une excellente image de ce qui se passe dans notre société, où les gains d’efficacité sont sans cesse rattrapés, annulés, dépassés par l’envolée des consommations.
En situation de sobriété subie, les populations précaires deviennent expertes d’une économie de la débrouille dont les vertus écologiques sont nombreuses.
Dans son essai « Bifurcations », le sociologue et économiste Pierre Veltz distingue dans cette notion relativement floue des dimensions individuelles, systémiques et structurelles.
Ce principe, théorisé par l’économiste britannique William Stanley Jevons en 1865, se concrétise aujourd’hui dans des secteurs comme le transport aérien ou le numérique.
Ils ont arrêté la viande, la clope ou l’avion par conviction écologique. Et, croyez-le ou non, tous se disent plus heureux qu’avant! Le plaisir ne serait-il finalement pas la clé de l’engagement et de la sobriété?
Concept en perpétuelle évolution, l’économie circulaire est appelée à prendre une grande place dans nos vies dans les prochaines décennies. Mais elle ne doit pas être une alternative à la sobriété.
Les jets privés ont fait la une de l’actualité en 2022. A l’heure de la crise climatique et énergétique, leur...
Énergivores et imposants, les data centers sont pourtant encore libres de s’installer où ils veulent. Lier planification énergétique et urbaine devient donc urgent pour freiner leur essor, soutient l’auteur de cette tribune. Daniel Rousseaux est urbaniste, spécialiste en participation citoyenne et intéressé par les questions d’environnement. Derrière l’image sobre et bleutée des serveurs ronronnant dans les centres de données (« data centers ») se cachent de véritables usines électriques. Chaque (...)
Suite à plus de trente projets de recherche menés en sociologie du climat et de l’énergie dans différents secteurs, nous présentons dans cet article quelques éléments majeurs de compréhension des interactions entre les individus et l’énergie, afin de mieux expliquer ce que représente « faire des efforts de sobriété au quotidien ». La sobriété est beaucoup plus complexe que ce que les représentations communes laissent à penser et elle est aussi plus difficile à mettre en œuvre. Elle doit être distinguée de l’efficacité et de la gestion de l’énergie, car ces deux aspects ne renvoient pas aux mêmes facteurs de changements et de non- changements comportementaux et cognitifs que la sobriété. Nous présentons en fin de cet article quelques profils socioénergétiques.
Surconsommation, creusement des inégalités, effondrement du vivant, réchauffement climatique… Face aux maux de nos sociétés contemporaines, des philosophes ont tenté de penser l’autolimitation joyeuse. Introduction à une notion-clé.
Depuis quelques mois, les tenants de la croissance nous abreuvent d'appels à la sobriété : il s'agirait d'un remède nécessaire face aux pénuries d'énergie fossile à venir. Mais cette sobriété est-elle pour autant à la hauteur des enjeux écologiques contemporains ? Ne faudrait-il pas plutôt penser des politiques terrestres à partir de la question de la panne, de la maintenance et du démantèlement des infrastructures néfastes ?
Voilà des années que des penseurs et écologistes appellent à la sobriété qui non seulement préserve les ressources de notre planète mais conduit également à un mieux être. À l’heure où le concept devient une priorité hivernale pour le gouvernement, Hélène Binet, porte-parole de makesense, revient sur cette notion qui pourrait bien constituer le salut de notre espèce.

2022

Dans les médias, dans les discours politiques, dans les conversations, ils ont été sur toutes les lèvres ces derniers mois. Retour sur douze mots qui ont marqué une année 2022 mouvementée.
Tandis que l’État multiplie les dispositifs d’aides aux particuliers pour la rénovation énergétique des bâtiments, plusieurs rapports et associations rappellent la nécessité de mieux concilier précarité et sobriété énergétique.
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’empreinte environnementale du tourisme de croisière. Tandis que les armateurs apportent quelques réponses techniques, élus et militants veulent aller plus loin et encadrer le secteur.
Qu’est-ce que la sobriété ? Il s’agit, pour la collectivité, de consommer moins de ressources matérielles (combustibles fossiles, métaux, minerais, biomasse). Pourquoi est-elle gagnante ? Parce que la sobriété n’est pas un sacrifice pour la France. Au contraire, c’est une opportunité de relocaliser des activités industrielles, de réduire le déficit commercial, de diminuer le poids des dépenses contraintes, de dégager des moyens financiers, de baisser notre empreinte environnementale et de rendre le pays plus résilient.
« Chaleur humaine ». L’idée que l’innovation nous sauvera de l’épuisement des ressources et des changements climatiques est une illusion dangereuse, prévient l’ingénieur Philippe Bihouix, qui appelle à multiplier les démarches « low-tech » et à privilégier la sobriété.
La souveraineté française passera forcément par la réindustrialisation, la transformation de notre agriculture et des efforts en matière d’énergies renouvelables. Mais cette souveraineté française ne pourra se faire qu’en travaillant aussi sur le sujet de la sobriété.
Mode de construction ancestral en terre crue, le pisé est surtout répandu en Rhône-Alpes et a longtemps été utilisé en zones rurales. Plus écologique que le béton, il présente aussi de nombreux avantages qui séduisent de plus en plus particuliers et collectivités.
Le marché de quotas de l’énergie pourrait permettre plus de justice sociale qu’une réduction uniforme de 10 % pour toutes les entreprises.
"2022 est l’année lors de laquelle on a dépassé deux nouvelles limites planétaires cette année, et désormais 7 des 9 limites planétaires sont dépassées : celles du réchauffement climatique, de la biodiversité, de l’affectation des sols, l’eau douce, phosphore et azote, celle des polluants environnementaux. Et on est aussi très proche de l’acidification....
Augmentation du prix de l’électricité, écologie… la question de la sobriété énergétique a fait son entrée à l’hôpital. Entre "quick wins", réduction du matériel à usage unique, jusqu’à un changement de l'approche des soins, de nouveaux usages s’installent dans le quotidien des blouses blanches.
Cela fait des décennies que l’on s’inquiète de la déplétion des ressources notamment minérales, depuis le rapport Meadows. Plus récemment les travaux d’Ugo Bardi avec sa courbe de Sénèque ont attiré l’attention sur la contradiction entre les besoins en métaux de la transition énergétique et l’état des ressources naturelles exploitables....
TÉMOIGNAGE - « Je me réjouis plutôt de cette ″régression″ : manifestement, nous en prenons tous le chemin pour des raisons plus physiques que politiques, et il ne tient qu’à nous d’y voir, malgré tout, une chance » explique le jeune doctorant en géographie.
Ce titre provocateur exagère à peine la teneur du discours, martelé par la droite, que la technologie va nous sauver de la crise écologique. Objection ! La technologie sans la sobriété ne résoudra fondamentalement rien.
Le 14 novembre 2022, le gouvernement, en la personne du ministre Jean-Noël Barrot, a inauguré un Haut Comité pour un numérique écoresponsable. Ce dispositif vient en compléter globalement trois autres : la feuille de route « Numérique et environnement », la loi du 15 novembre visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique (dite REEN), et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (dite AGEC).
Face aux récits mortifères et aux difficultés de conduire le changement vers une société durable, l’attention au narratif semble s’imposer comme une voie intéressante à plusieurs égards. Le premier réflexe est de penser « imaginaire », « prospective », « story-telling »... Or, une communauté d’acteurs·trices réunie autour du Cerdd et de la Fabrique des Transitions considère que nous pouvons aller beaucoup plus loin dans cette approche des récits.
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
Sans nier les gains de performance promis par les réseaux 5G, des scientifiques se sont demandé pourquoi et comment leur exploitation s’avère finalement aussi coûteuse en énergie.
L’Institut Open Diplomacy organisait ce vendredi l’étape Auvergne-Rhône-Alpes des Rencontres du Développement Durable, avec l’INSA Lyon en partenariat avec le JDD, sur le thème « Inventer la sobriété ». Thomas Friang, le directeur général de ce think tank et créateur des Rencontres, nous livre son éditorial.
L’État doit reprendre la main sur le marché de l’énergie au travers d’une vraie régulation et pas seulement d’une taxation partielle de surprofits. Une chronique signée David Lemin, expert en énergie chez Canopea.
Seules quatre entreprises européennes sur dix ont investi pour améliorer leur efficacité énergétique en 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, révèle une étude publiée mardi par la Banque européenne d'investissement (BEI). L'argent consacré par les entreprises du Vieux Continent à la réduction de leur consommation d'énergie ne représentait l'an dernier que 10% du montant total de leurs investissements, précise la banque basée à Luxembourg dans l'édition 2022 de son Enquête annuelle sur l'investissement.
Le productivisme n’est plus soutenable. La social-démocratie doit donc rompre avec le libéralisme et défendre un nouveau modèle de sobriété, de réparabilité et de réutilisation, dit Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse.
Seule l’association de politiques publiques incitatives ou contraignantes, l’abandon de l’idéal de consommation et la substitution de « services utiles » aux biens matériels permettra de répondre aux défis de la crise écologique, avance l’économiste Philippe Moati, dans une tribune au « Monde ».
Nous vivons en anthropocène (1). A savoir une nouvelle ère géologique à partir de laquelle l’Humanité dans son ensemble – même si d’abyssales inégalités sociales et économiques existent – est capable de modifier fondamentalement tous les écosystèmes de son « environnement ». Autrement dit, une nouvelle période où l’activité humaine est devenue la contrainte géologique dominante devant toutes les autres forces géologiques et naturelles qui avaient prévalu jusque-là.
[1/2] - Quelles sont les nouvelles pensées de l’écologie ? Quand la résistance à la technique est-elle arrivée ? La sobriété s’accompagne-t-elle de décroissance ? Des spécialistes de l’environnement partagent leur vision.
En réponse à la crise écologique, les solutions de haute intensité technique sont privilégiées, quand bien même elles augmentent la pression sur les milieux de vie, sont longues à mettre en place et ne résolvent pas les souffrances humaines associées, comme la santé au travail. Il convient donc de questionner notre rapport à la technique dans la réponse à ces enjeux et sa compatibilité avec un monde aux ressources limitées. Les low-tech, des techniques moins complexes, moins consommatrices, visant un impact le moins négatif possible, tant humain qu’environnemental, sont une piste de sobriété technique à explorer.
Ce rapport est une publication conjointe de l’association Communication et démocratie et de l’Institut Veblen. Il présente des chiffres inédits sur les impacts de la publicité sur la consommation, qui montrent l’incompatibilité du modèle actuel avec les objectifs de sobriété et de transformation écologique.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la sobriété n’est pas forcément la seule solution possible. L’Ademe a exploré également d’autres pistes.
Comment repenser la « valeur travail » à l’aune de l’impératif de sobriété ? Entretien avec Benjamin Brice, auteur du livre La Sobriété gagnante (Éditions Librinova).
La COP3 Étudiante souhaite mettre en avant le développement durable et ses conséquences, notamment dans le secteur de l'enseignement supérieur. Nous voulons montrer, à l’aide d’exemples concrets, qu'un comportement plus durable, plus sobre, apporte également du bien être.
Le gouvernement présente jeudi après-midi son plan de sobriété énergétique qui vise à réduire de 10 % en deux ans la consommation d’énergie de la France. Les premières mesures publiées par la presse témoignent d’une volonté de faire des économies d’énergie, mais en incitant les citoyens plutôt qu’en les contraignant.
A travers cinquante mesures chiffrées et détaillées, l’association négaWatt propose une voie vers la sobriété énergétique. Ces actions qui agissent sur la consommation d’électricité, de gaz et de pétrole, si elles sont mises en place, permettraient de réduire de 13% la consommation énergétique française. Les économies sont notamment concentrées sur le gaz et l’électricité.
Le gouvernement présente son plan de sobriété énergétique et appelle à la « mobilisation générale »
Il va falloir introduire de la "sobriété" partout dans notre société, et que les pouvoirs publics accompagnent ce mouvement, "car la question n'est pas de passer le prochain hiver mais les 50 prochaines années", explique Benoît Leguet, directeur d'I4CE, l'Institut de l'économie du climat, et membre du Haut conseil pour le climat (HCC), au jour de la présentation par le gouvernement de son plan de sobriété. Pourquoi a-t-on besoin de mettre de la sobriété dans nos modes de consommation et de production ?
Les déploiements de la 5G et d’autres technologies numériques progressent au détriment des mesures de sobriété nécessaires face au changement climatique, déplorent les auteurs de cette tribune.
La précarité énergétique que l'Europe redoute cet hiver, Mohamed Jabr la vit depuis des décennies. Dans son Irak aux infrastructures ravagées par les conflits, pour avoir de l'électricité en continu on a recours au système D. Depuis plus de 20 ans, générateurs de quartier et groupes électrogènes privés vrombissant dans toutes les rues du pays entre quatre et dix heures par jour durant les pics de consommation estivaux, reconnaît le ministère de l'Electricité. "Sans les générateurs, tout l'Irak serait dans le noir", résume M. Jabr, retraité de 62 ans, dans son appartement du quartier pauvre de Sadr City à Bagdad.
Baisser le chauffage, réduire l'éclairage, changer les usages: les trois coups ont sonné pour la sobriété énergétique dans les salles de spectacle et de cinéma, afin de diminuer de 10% la consommation, selon la consigne du gouvernement. - Exit l'éclairage classique - Du Zénith à l'Opéra de Paris, presque toutes les salles ont déjà changé, ou sont en passe de changer, leurs ampoules classiques au LED. L'Opéra Comique et le Théâtre des Champs-Elysées vont accélérer le remplacement de leurs projecteurs scéniques halogènes, très énergivores, par des projecteurs LED.
Régulation de la température des bureaux, aménagement du temps de travail, désignation de "référents" sobriété: le Medef a transmis au gouvernement un "compte-rendu" des discussions des partenaires sociaux concernant la sobriété énergétique, en vue de la présentation du plan du gouvernement jeudi. Sollicités par le gouvernement au début de l'été pour faire connaître leurs propositions, syndicats et patronat se sont réunis le 13 septembre, et ont "souhaité identifier des mesures simples et pragmatiques", explique ce document dont l'AFP a obtenu copie.
Si le monde résiste au rouleau compresseur de cette année folle, 2022 restera dans l’histoire comme un tournant majeur, celui qui aura forcé la planète, et notamment les Européens, à s’habituer à l’idée de sobriété, et même à s’y plier. Jusqu’alors, ce mot restait l’apanage des écologistes qui le voyaient comme le seul moyen de freiner les conséquences pratiques du dérèglement climatique. Il était pour les autres un gros mot, provoquant au mieux un haussement d’épaules moqueur. Souvenons-nous des ricanements sur ces écolos qui envisageaient de nous faire lire à la bougie. Depuis l’invasion de l’Ukraine, qui a poussé les Européens à limiter leur dépendance au gaz russe quitte à en manquer durant l’hiver, plus personne ne ricane et l’on peut d’ores et déjà miser sur un bond des ventes de bougies et bouillottes dans les mois à venir.
Pour Francesco Contino (UCLouvain), la crise énergétique montre une nouvelle fois que le monde ne peut plus continuer comme avant. Même s’il faut renoncer à une part de notre confort.
Virage-énergie est une association spécialisée dans la prospective énergétique et sociétale.
La consommation était au menu de la troisième soirée du festival des solutions écologiques hier à Nevers. Avec comme invités l’hydrologue Emma Haziza et le politologue François Gemenne.
L’association négaWatt, qui promeut depuis 20 ans le triptyque « sobriété, efficacité, énergies renouvelables », a publié ce 27 septembre un ensemble de « propositions d’actions de sobriété quantifiées ». Tour d’horizon des mesures les plus efficaces à court et long terme.
Si notre esprit peut imaginer une croissance infinie et exponentielle – c’est la première courbe, le concept –, notre corps nous rappelle les limites auxquelles nous buterons inévitablement, à l’image des ressources de la planète que nous ne pouvons exploiter à l’infini – c’est la deuxième courbe, la réalité. C’est seulement en identifiant les relations oubliées entre l’argent et l’énergie, le capital et les ressources, le concept et la réalité, que nous pourrons comprendre les pièges de la croissance perpétuelle et redéfinir un horizon viable.
Gants bonnets et bonnets gants ? La sobriété est sur toutes les lèvres, mais la définition du gouvernement diffère sensiblement de celle des scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Le gouvernement doit présenter, d’ici la fin du mois, son plan pour réduire la consommation d’énergie. Seuls quelques écogestes ont pour le moment été mis en avant. Pourtant, des solutions existent.
Croire qu’il s’agit d’une conjoncture temporaire ne nécessitant que des aides et subventions ponctuelles est illusoire. Une chronique signée par la Coalition Ecopreneur Kaya, avec la contribution de 21 Solutions, B2 Consult, Cap Conseil, CO2logic, Deplasse Associés, Ecores, Factor X, Groupe One, Metamorphosis et Watt Matters.
Si, dans la société, la sobriété a le vent en poupe, dans le monde de l’architecture et du territoire, c’est la frugalité qui se propage peu à peu depuis la publication en janvier 2018 du Manifeste de la frugalité heureuse et créative. L’un de ses co-auteurs, l’architecte-urbaniste Philippe Madec explore les fondements de la frugalité en la distinguant de la sobriété, jugée trop focalisée sur les « deux vieilles complices de l’ère moderniste : l’économie et l’énergie ».
Dans À Bout de Flux, qui vient de paraître aux Éditions Divergences, l’historienne de l’architecture Fanny Lopez poursuit un travail qui s’attache à décortiquer les dimensions politiques et spatiales des infrastructures énergétiques. L’auteur y déploie une double histoire du numérique et des réseaux de production, d’acheminement et de transmission électrique : un éventail de prises pratiques par lesquelles comprendre le fonctionnement de cette « mégamachine ». A l’heure où les appareils gouvernementaux présentent la sobriété individuelle comme réponse à la crise de l’énergie, Fanny Lopez revient avec clarté et finesse sur les aspects matériels de ces infrastructures, et met en relief différentes propositions pour les mettre en déroute : leur opposer d’autres formes de réseaux, d’autres rapports à la technique.
Dans le cadre de son programme OBLIC dédié à la transition écologique, le DAMIER, cluster des industries culturelles et créatives, organisait une ultime rencontre. Il conviait cette fois une partie de l’équipe d’Origens Média Lab, le labo de recherche à l’origine de l’initiative Clothing worlds, qui a défrayé la chronique avec l’article Renoncer aux futurs déjà obsolètes. Leur mission : éclairer la redirection écologique des industries culturelles et créatives.
Cet été 2022 peut paraître lunaire à tout spécialiste du climat qui observe ce que nous raconte l’histoire. A partir du moment où nous sortons du champ des probabilités de la variabilité naturelle du climat – qui font aller et venir des années plus sèches, d’autres plus chaudes ou encore plus humides, ou engendrent des lois des séries d’années consécutives qui se ressemblent – nous basculons dans le hors norme. Il est essentiel de comprendre ce qu’est ce «hors norme».
Économiste à l’OFCE, professeur à Sciences-Po et à Stanford
Économiste sénior et conseiller scientifique à l’OFCE (Centre de recherche en économie de Sciences-po). Il enseigne à Sciences-po (Master of public affairs), Stanford University (Bing Overseas Studies) et au Collège des hautes études européennes (La Sorbonne). Attaché parlementaire à l’Assemblée nationale (1999-2000) puis collaborateur au Cabinet du Premier ministre (2000-2002), il a été chercheur invité à NYU (2003), Columbia University (2002, 2004 et 2007) et au Centre d’études européennes de l’Université d’Harvard (2005-2006). Docteur en économie, il est diplômé de Paris IX-Dauphine et de Sciences-po (summa cum laude)
Coupés du réseau électrique national, les habitants de la petite île de Sein, en Bretagne, dépendent encore d’une centrale au fioul. En attendant leur future éolienne, ils s’organisent pour réduire leur consommation énergétique.
Dans le cadre de la journée spéciale "Vous avez dit sobriété ?" sur France Inter, Camille Etienne, militante écologiste, et Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, débattent sur l'intérêt d'une politique de sobriété énergétique. Elle ne va pas encore assez loin selon eux.
Face à l’urgence climatique, l’issue passe par une réduction drastique de notre consommation. Point de salut sans une refonte de notre modèle économique.
À l'occasion de la journée spéciale sobriété sur France Inter ce mercredi, rencontre avec Charlotte, mère de famille engagée depuis vingt ans pour consommer moins. Elle explique les gestes qu'elle applique au quotidien et la satisfaction qu'elle et sa famille en retirent.
À contre-courant. Cet hiver, il faudra peut-être choisir entre sobriété choisie et coupures subies, ont prévenu les gestionnaires de réseau d’énergie (Vert). De façon inédite, ils comptent sur des dispositifs citoyens pour empêcher les délestages, voire éviter d’allumer les centrales les plus polluantes.
Les contours de l'hiver que nous nous apprêtons à vivre commencent à se dessiner. Face aux ruptures d'approvisionnement en gaz russe, contribuant à l'explosion des prix de l'énergie, le gouvernement a décidé de prolonger le bouclier tarifaire en 2023. De son côté, RTE, le gestionnaire du réseau électrique, a modélisé plusieurs scénarios. Pas de black out à l'horizon mais des risques de coupure. Pour y remédier, la sobriété est plus que jamais plébiscitée.
Alors que l’automne se profile, les villes françaises et européennes s’organisent pour réduire leur facture de gaz et d’électricité dans un contexte de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Limitation de l’éclairage public, contrôle de la climatisation, baisse du thermostat dans les bâtiments… Tour d’horizon de ce qui se fait en France et dans plusieurs pays européens.
Dans les prochains mois, les Français sont appelés à multiplier les petits gestes pour réduire leur consommation électrique. Un outil est mis à leur disposition pour anticiper les moments de tension.
Ça pull. L’approvisionnement de la France en énergie est fragilisé comme jamais par des crises aux origines multiples. Pour espérer passer l’hiver sans encombres, les gestionnaires de réseau de gaz et d’électricité espèrent un élan généralisé de sobriété.
L’indisponibilité du parc nucléaire français et la guerre en Ukraine font peser des risques « inédits » sur l’approvisionnement en électricité. Le gestionnaire du réseau (RTE) appelle à la sobriété pour éviter les coupures.
Rationner l’énergie cet hiver ? Le gouvernement y réfléchit. Ce concept, visant à répartir les efforts en période de crise, a été dévoyé par l’État, estime la chercheuse Mathilde Szuba. Elle plaide pour une politique de sobriété et de justice sociale. Mathilde Szuba est maîtresse de conférences en science politique à Sciences Po Lille et travaille notamment sur les questions de rationnement.
Le Portugal a présenté jeudi son plan de sobriété énergétique qui prévoit notamment de limiter l'éclairage et baisser les températures des lieux publics, dans le cadre des efforts réclamés par Bruxelles pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe. Ce plan "cherche à limiter la consommation d'énergie non essentielle" sans pour autant "nuire au fonctionnement et à l'activité des entreprises", a expliqué le ministre portugais de l'Environnement Duarte Cordeiro lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres.
Sans remettre en cause son confort ou son bien-être, la sobriété place la croissance en valeur devant celle en volume. “Moins, mais mieux”.
Nous avons besoin de plus en plus de métaux, mais leur disponibilité limitée et les impacts socio-environnementaux de leur extraction nous imposent d’interroger la voie de la sobriété collective. Il n’y a en effet aucune alternative.
La grande distribution, qui estime que sa facture d'énergie pourrait augmenter de 1,5 milliard d'euros par an, demande la mise en place d'un "d'un tarif réglementé d'urgence accessible aux entreprises, pour la durée de la crise", sur "2023 a minima", selon un communiqué mercredi. "Le coût actuel de l'énergie (1.600 EUR/MWh) aboutirait à une augmentation de la facture pour les distributeurs alimentaires de 1,5 milliard d'euros par an", assure la fédération Perifem, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la distribution pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux. Les prix de gros de l'électricité sont redescendus des hauteurs atteintes en fin de semaine dernière, mais restent instables.
Pour réduire la consommation d’énergie mondiale, il faut limiter le train de vie des riches tout en soutenant les plus modestes, affirme une étude. La sobriété indispensable à notre avenir nécessite plus d’égalité.
Il y a le feu, les prix de l’énergie flambent. Le gouvernement a donc décidé de jouer les pompiers : le Premier ministre a convoqué un codeco énergie ce mercredi. Il n’est pas dit qu’il en sortira déjà des actions concrètes, mais le Premier ministre en a déjà égrené une série. La ministre de l’Énergie aussi. L’attirail des hommes et femmes du feu est-il adéquat ? Nous passons en revue les différentes mesures évoquées avec un économiste, Etienne de Callataÿ, professeur d’économie à l’UNamur, et un professeur spécialisé en énergie à l’École polytechnique de l’UCLouvain, Francesco Contino.
L’économiste Eloi Laurent relève que le concept de sobriété a connu différentes acceptions. Face à l’indéniable réalité du réchauffement climatique, il faut maintenant adopter l’idée d’une sobriété-partage, fondée sur le principe de justice.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé, lundi, devant le Medef les entreprises françaises à réduire leur consommation d'énergie, réclamant à chacune d’entre elles d'établir son propre "plan de sobriété" dès septembre.
Limiter la climatisation, éteindre les lumières et les appareils électroniques, privilégier les alternatives à la voiture… La sobriété est partout, dans toutes les bouches et dans toutes les têtes. Mais est-elle vraiment compatible avec le monde dans lequel nous vivons ?
Artiste et professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Gisèle Trudel, par sa pratique artistique, interroge au quotidien les questions écologiques et la notion de sobriété. Nous sommes allés à sa rencontre.
Depuis plusieurs semaines maintenant, la France manque d'eau. Une situation qui pourrait arriver de plus en plus fréquemment dans le contexte de réchauffement climatique anthropique. Alors, comment nous adapter ? Faut-il multiplier les stockages ? Ou le salut passera-t-il par un indispensable retour à une certaine sobriété ? Des experts nous aident à démêler les fils d'une question qui se révèle extrêmement complexe.
Le mot a été quasiment absent des débats de la campagne présidentielle de 2022. Peut-être parce qu’il vient du latin « sobrietas » – tempérance dans l’usage du vin – et qu’il évoque pour certains d’entre nous un trop grand renoncement aux plaisirs de la vie.
Modérer la croissance sans fin de la production de biens matériels et des besoins est devenu une nécessité. C’est précisément l’objet de la sobriété. Celle-ci consiste à modérer autant la consommation que la production afin de réduire l’empreinte environnementale, et en particulier matérielle (consommation de ressources) qui leur sont associées.
Les catastrophes climatiques se multiplient mais gouvernements et particuliers cherchent des excuses pour ne pas agir. Il faut un électrochoc et passer à une sobriété joyeuse
À 29 ans, Hubert Motte est un chef d’entreprise engagé. Il a le profil de cette génération climat qui ne prend plus l’avion, après avoir beaucoup voyagé, et qui quitte les grandes entreprises pour des aventures plus vertueuses. Il est aussi de ceux qui offrent aujourd’hui une vision pragmatique, incarnée, simple et joyeuse de la sobriété. Nous sommes allés à sa rencontre.
Dominique Bourg, philosophe franco-suisse, professeur honoraire à l'Université de Lausanne et spécialiste des questions environnementales et Olivier Sidler, membre fondateur et porte-parole de l'association négaWatt, qui prône la sobriété énergétique, sont les invités de France Inter.
Le ministre de l'Economie anticipe "un hiver difficile" face à l'explosion des prix de l'énergie et à la dégradation de l'approvisionnement, du fait de la guerre en Ukraine.
Leurs vols sont scrutés sur les réseaux sociaux: de Taylor Swift à Bernard Arnault, la pression s'amplifie sur les célébrités, personnalités politiques et grands patrons pour limiter leur déplacement en jet privé à l'empreinte carbone élevée.
Le bras de fer en cours avec la Russie autour des énergies fossiles est l’occasion d’entrer de plain-pied dans l’ère de la sobriété énergétique. Pourtant, nos gouvernants semblent lorgner vers une autre voie : celle qui consiste simplement à changer de fournisseur, au risque de perdre toute crédibilité morale et de manquer une occasion historique en faveur du climat.
Si les appels d’Emmanuel Macron à réduire les factures font écho à la politique d’économies d’énergie menée dans les années 1970, aujourd’hui, la question du réchauffement climatique change la donne.
La mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron et des appels des énergéticiens français à modifier nos habitudes, estime, dans une tribune au « Monde », Yamina Saheb, experte du GIEC.
En 1973, un choc pétrolier frappe la France et ses voisins européens. Des mesures sont prises pour réduire la consommation de pétrole et d’énergie, comme la réduction de la vitesse sur les autoroutes à 120 km/h ou la limitation du chauffage. Cinquante ans plus tard, les Français sont-ils prêts à appliquer ces règles de sobriété énergétique ? On a posé la question à une sociologue.
Le gouvernement a lancé mercredi une concertation avec les acteurs du logement dont les mesures viseront à faire la "chasse au gaspi" et "contenir les factures", dans le cadre du plan global de sobriété énergétique. Des représentants des bailleurs publics et privés, promoteurs, associations et fédérations professionnelles de l'immobilier formuleront "dès septembre" des recommandations à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et à son collègue délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, pour "prendre le chemin d'une réduction de la consommation".
Les "centaines de milliers d'entreprises" du commerce regroupée dans deux grandes associations se sont engagées, dans le sillage des supermarchés, à réduire leur consommation énergétique, selon un communiqué publié mardi. Les entreprises représentées au sein des fédérations du CdCF (Conseil du commerce de France) et de la CDF (Confédération des commerçants de France) s'engagent à "réduire leur consommation d'énergie et éviter ainsi les coupures annoncées en cas de crise cet hiver", ont annoncé ces deux associations, la première regroupant une trentaine de fédérations professionnelles, et la seconde des fédérations de commerces indépendants.
Pour échanger sur le sujet, j’ai fait appel à Yannick Roudaut, essayiste et conférencier spécialiste des modèles économiques soutenables, qui se pose ces questions depuis une vingtaine d’années et a déjà quelques éléments de réponse à partager.
Et si l’on changeait les règles du jeu ? Jusqu’à présent, l’ensemble des activités humaines se sont appuyées sur un rapport de prédation à l’égard de la nature. Désormais conscient des limites planétaires, notre monde industrialisé peut-il se repenser au point de voir la finitude des ressources comme un cadre structurant, boussole de notre développement futur ? Pour y parvenir, il nous faudrait alors envisager un mode de vie résolument plus sobre, et des changements culturels majeurs. Mais serait-ce vraiment un problème ? Avec leur ouvrage « Écologie intégrale : pour une société permacirculaire », les chercheurs Christian Arnsperger et Dominique Bourg nous posent les termes de l’équation. Charge ensuite à la société de la résoudre…
Penser l’impact de la guerre en Ukraine bien sûr, et les tensions déjà bien réelles qu’elle occasionne sur le marché de l’énergie mais qui pourraient s’aggraver si Vladimir Poutine maintenait fermé le gazoduc Nord Stream 1. Mais penser aussi plus loin, pour lutter contre le dérèglement climatique dont on peut mesurer ces derniers jours les conséquences. Ces deux urgences ont remis un mot au goût du jour : «sobriété». La Commission européenne a présenté mercredi sa boîte à outils pour inciter les Vingt-Sept à baisser de 15% leur consommation d’énergie. Le président français dans son interview télévisée du 14 Juillet a, lui aussi, utilisé le mot «sobriété», le gouvernement planchant sur un plan national.
Intervention sur les feux de Gironde de juillet 2022
Extinction des enseignes dès la fermeture, réduction de l'éclairage, voire baisse de la température: le secteur de la grande distribution, de E.Leclerc à Picard en passant par Carrefour ou Casino, s'est accordé sur un plan de "sobriété énergétique" qui sera déployé à l'automne, selon un communiqué transmis lundi.
Travailler moins, consommer moins, polluer moins. C'est un peu le dogme des adeptes du détravail dont certains prônent de ne plus travailler pour viser la décroissance. Dans un contexte de grande démission et de remise en cause de la centralité du travail, ce mouvement est devenu un symbole. Toute la semaine, Novethic explore les nouvelles façons d’aborder la sobriété, dans une série "vivre sans".
Dans le dernier numéro de Zilsel, le sociologue C. Tasset (VetAgroSup) consacre un article à la diffusion des théories de l'effondrement. Il envisage le mouvement « collapso » comme une entreprise de vulgarisation scientifique, incluant les questions agricoles et alimentaires. Du côté des producteurs de ces discours, il décortique notamment l'argumentaire de P. Servigne dans Comment tout peut s'effondrer (2015). Ce best-seller articule différents cadres conceptuels (pensée systémique, thermodynamique, limites planétaires), sur fond d'enjeux existentiels et spirituels. Du côté de la réception, les lecteurs sont plutôt pétris de culture scientifique (ingénieurs et autres professions techniques). Ils trouvent dans ces ouvrages une réponse à des inquiétudes diffuses et une « ressource réflexive ». Leurs trajectoires peuvent les amener à déserter des emplois stables et bien rémunérés, et à s'engager dans des démarches de « résilience » et des changements de pratiques (trio récurrent low techs-permaculture-sob
L’urgence climatique, le dépassement des limites planétaires et l’accroissement des inégalités sociales nécessitent d’interroger nos besoins et nos usages actuels en ressources énergétiques fossiles et en matières premières. Pour répondre à ces défis, une transition profonde et rapide de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un modèle fondé sur la sobriété et des ressources renouvelables est nécessaire. La sobriété constitue la pierre angulaire d’une transition énergétique et écologique socialement juste. Elle peut devenir une véritable boussole pour la mise en place de politiques publiques robustes favorisant la qualité de vie tout en répondant aux défis énergétiques, économiques et démocratiques du XXIe siècle. Les collectivités ont un rôle clé à jouer pour accompagner ces évolutions à l’échelle locale et construire des projets de territoires sobres et résilients. Coordonnée et élaboré par Virage Énergie en partenariat avec le Cédis (centre de formation), cet ouvrage a pour
Un peu déconsommateurs, farouchement indépendants et surtout déterminés à inventer leur propre mode de vie. Pas étonnant que les frugaux, qui concentrent plusieurs tendances sociétales actuelles, aient le vent en poupe. Leur lubie : s’affranchir de la nécessité d’avoir un salaire et retrouver la maîtrise de leur temps, en épargnant comme des forcenés pendant quelques années, pour prendre leur retraite avant 40 ans. Toute la semaine, Novethic explore les nouvelles façons d’aborder la sobriété, dans une série "vivre sans".
La technologie va nous sauver. C’est quelque chose que l’on entend beaucoup depuis quelques années. L’idée que nous allons pouvoir faire face à tous les défis de notre époque et surtout l’urgence écologique à coup de technologies. Et c’est une pensée plutôt rassurante puisqu’elle permet de ne rien changer à nos modes de production, nos usages, nos modes de vie et j’en passe. Le problème, c’est qu’elle se heurte à une donnée : nous vivons dans une planète finie aux ressources limitées. Et si nous voulons préserver les conditions dans lesquelles l’humanité a pu se développer, il y a neuf limites planétaires que nous ne devons pas dépasser. Et pourtant six d’entre elles ont déjà été atteintes. Or les technologies consomment beaucoup trop de ressources, qui ne sont pas renouvelables. Il y a donc là une impasse, qui nous demande de revoir notre rapport à l’innovation, de repenser aussi notre futur énergétique. Les scientifiques le martèlent : nous devons prendre la voie de la sobriété, de l'efficacité aussi.
Imaginons un avenir radicalement différent. Sobriété, rationnement, culture biorégionale et vision permaculturelle : voici venu le temps de la limite.
Politiques, médias, et même entreprises se font soudain les avocats de la sobriété, et tentent d’en faire leur cheval de bataille. Et s’il s’agissait là d’une récupération idéologique ?
Une cinquantaine de professionnel·les engagé·es pour la sobriété énergétique répondent à la tribune des dirigeant·es de TotalEnergies, EDF et Engie publiée le 25 juin dans le JDD
Quatre-vingt quatre dirigeants d’entreprises français plaident pour faire de la sobriété énergétique un choix collectif.
"Un raté énorme": l'État n'a pas lancé le débat de société qui s'impose sur l'avenir énergétique de la France, a déploré vendredi France Nature Environnement (FNE), première organisation environnementale du pays, regrettant aussi que la notion de sobriété ait été jusqu'ici négligée.
Notion ancienne mais plus que jamais d’actualité, la « sobriété » regroupe des réalités multiples à travers des démarches de frugalité, simplicité, zéro gaspillage, efficacité, sobriété énergétique, ou encore de déconsommation. Le dénominateur commun de ces approches est la recherche de modération dans la production et la consommation de produits, de matières ou d’énergie. On peut toutefois s’interroger sur la portée de la notion de sobriété, car celle-ci donne lieu à deux types d’interprétations qui révèlent des choix radicalement différents face à la transition écologique.
Le soleil est un astre qui anime les humains depuis fort longtemps au travers d’histoires, de mythes, de religions, de discussions autour de la machine à café et de rêves de sociétés futuristes alimentées uniquement par son énergie infinie et sans conséquence. Toute la question est de connaître les éventuelles limites physiques à cette énergie primaire bas-carbone qui laverait nos sociétés plus vert que vert et disponible en senteur : dogmatisme, greenwashing ou sobriété. En effet, comme pour tout produit, il faut bien lire les petites lignes car, tôt ou tard, quelqu’un doit toujours payer l’addition.
Ils portent des baskets écoresponsables, mangent des œufs "qui ne tuent pas la poule" et se déplacent en vélo électrique. Dans son dernier livre, l'anthropologue Fanny Parise épingle les apôtres de la consommation responsable, des "enfants gâtés" qui perpétuent un système hyperconsumériste. Loin de la sobriété vers laquelle ils pensent tendre, ces consommateurs se bercent d'illusion et sont empêchés par l'emprise des "nouveaux sauvages", de sortir de cette dynamique. Entretien.
L’école Polytechnique organisait la remise de diplômes de ses trois dernières promotions, ce vendredi 24 et samedi 25 juin. Chacune d’entre elles a souhaité mettre en garde contre l’urgence climatique, en appelant notamment à la sobriété.
Vélos cargos, fours solaires… Jusqu’au 3 juillet, dans le Finistère, un « festival de la low-tech » vise à faire découvrir au grand public ces technologies sobres en ressources et en énergie.
Cette infographie du journal Le Monde est reprise par de nombreux comptes qui militent en faveur de la sobriété énergétique sur les réseaux sociaux. L’occasion de s’interroger sur sa consommation et son empreinte carbone.
Présentée comme le principal sujet de préoccupation de la population en Suisse, «la revendication du pouvoir d’achat scelle la victoire d’une conception économiciste du monde», déplore Laurence Kaufmann. Au détriment de la justice sociale. Éclairage.
n 2020, Bon Pote présentait les 12 excuses de l’inaction climatique et les manières d’y répondre, sur la base d’un article scientifique qui a depuis touché une forte audience. Dans ce travail, 12 discours de délai, qui « acceptent la réalité du changement climatique mais justifient l’inaction ou des actions inadéquates », étaient identifiés et analysés.
Les limites planétaires sont de mieux en mieux connues et quantifiées. Au point avancé de dégradation actuel, la sobriété s’impose comme voie inévitable si les sociétés humaines souhaitent garder une planète viable. En complément de certaines évolutions technologiques qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (à activité constante), nous ne pouvons faire l’économie d’une limitation des activités les plus polluantes.
De concept peu connu et mal compris, la sobriété a gagné du terrain ces derniers mois jusqu’à devenir pour certains un « indispensable débat » à mener. S’il a toujours un potentiel clivant, le fait que de plus en plus d’acteurs l’invoquent, y compris au plus haut niveau de l’État, ouvre un nouveau stade de débat politique. Mais de quoi faudrait-il débattre exactement ? Et comment construire les bases politiques d’un projet collectif de sobriété ?



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