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Sobriété
2025
Dans une note publiée le 25 juin, le Haut-commissariat au plan appelle à changer drastiquement nos usages de l'eau pour faire face au risque de sécheresse et à la crise climatique. Seule une transition vers la sobriété pourra protéger la France, selon le rapport.
Notre rapport à la « tech » a pris tous les codes d’une religion messianique, mêlant respect, fascination, légère crainte de l’avenir – ainsi des conséquences de l’intelligence artificielle – et promesse d’un monde meilleur, où l’abondance matérielle régnera. On trouve ainsi les lieux saints (Silicon Valley), les grands-messes où les adeptes se retrouvent avec excitation (Consumer Electronics Show de Las Vegas), les figures béatifiées ou canonisées (R.I.P. Steve Jobs), les gourous bien vivants dont chaque parole, délivrée sur réseaux sociaux, en interview ou en keynote devant un parterre d’« élus », est décortiquée, commentée, interprétée comme un oracle.
"La voie du tout-technologique est une impasse. Ses implications “extractivistes” finiront par nous rattraper collectivement." Philippe Bihouix Fascinés, nous assistons aux progrès technologiques qui s’enchaînent dans tous les domaines. Notre rapport à la "tech" a collectivement adopté tous les codes d’une religion messianique, mêlant légère crainte de l’avenir – ainsi des conséquences de l’intelligence artificielle – et promesse d’un monde meilleur, où l’abondance matérielle régnera et où le climat et la planète pourront être '"réparés". Mais avons-nous les moyens matériels des innovations à venir, les ressources pour nourrir cette future croissance "verte" ? Rien n’est moins sûr. Quelle autre voie suivre que celle promise par les techno-illusionnistes ?
Le surcyclage, ou "upcycling", s'inscrit dans une logique de sobriété, d'économie circulaire et d'allongement du cycle de vie des objets.
Pour l’ingénieur Philippe Bihouix et la docteure en énergétique Yamina Saheb, les tensions géopolitiques sur les matières premières auraient été là même sans la transition énergétique. D’où la nécessité de mobiliser collectivement citoyens, entreprises, et institutions et sortir des logiques néolibérales.
Alors que les ressources se raréfient et que le monde s’automatise toujours plus, l’ingénieur pionnier des low-tech Philippe Bihouix prône dans cet entretien une « sobriété systémique » organisée par l’État.
Alors que les ressources se raréfient et que le monde s’automatise toujours plus, l’ingénieur pionnier des low-tech Philippe Bihouix prône dans cet entretien une « sobriété systémique » organisée par l’État.
Alors que les ressources se raréfient et que le monde s’automatise toujours plus, l’ingénieur pionnier des low-tech Philippe Bihouix prône dans cet entretien une « sobriété systémique » organisée par l’État.
"Il n'y aura pas de décarbonation de l'économie sans sobriété" Yamina Saheb est docteure en ingénierie énergétique. On lui doit notamment l'intégration du concept de sobriété et sa définition dans le dernier rapport du GIEC dont elle est co-autrice. Depuis, elle a lancé le Sufficiency Lab (https://www.thesufficiencylab.org/about-us/the-team/) pour développer les recherches sur les politiques de sobriété et l'intégration de ce principe dans les modèles qui viendront nourrir les prochains rapports du GIEC et les travaux des institutions Européennes. Qu'est-ce que la sobriété ? En quoi cela diffère de l'efficacité ? Pourquoi est-ce que les scénarios d'atténuation n'intègrent pas ce principe ? Qu'est-ce que cela implique sur les politiques mises en œuvre ? C'est tout l'objet de ce nouvel entretien d'écologie politique du podcast Ozé. 🔔 S’abonner au podcast Ozé Linkedin (https://www.linkedin.com/in/jpdecka/) Youtube (https://www.youtube.com/channel/UCzLSPULpFpFgMxAehn5uouw) Newsletter (https://oze.ke
En constante progression, le secteur du numérique représente 4,4% de l’empreinte carbone française, révèle un avis publié par l’Agence de la transition écologique (Ademe) le 9 janvier 2025(1). Un chiffre d’ailleurs sous-estimé, puisqu’il repose sur des données antérieures à l’avènement de l’intelligence artificielle générative grand public, dont l’usage est appelé à faire exploser l’impact environnemental du numérique – bien que l’on peine à ce stade à mesurer à quel point.