Jean-Pascal Van Ypersele

OA - Liste

2024

On a vu ces dernières années la publication d‘études explorant comment l’IA pourrait accélérer la conception et la construction de réacteurs nucléaires ou réduire les coûts d’exploitation des centrales nucléaires. Paradoxalement, c’est aussi cette technologie, très énergivore, qui incite aujourd’hui les géants de la tech à se tourner vers le nucléaire pour répondre à leurs besoins croissants en énergie. Après Microsoft et Google, Amazon vient d’annoncer son recours à cette électricité verte pour répondre à la hausse de ses besoins énergétiques tout en réduisant son empreinte carbone.
Ces deux groupes parient sur la même technologie. Il faudra des années avant que l’idée ne se matérialise.
Les mastodontes de l'informatique à distance (cloud) et de l'intelligence artificielle (IA) se tournent de plus en plus ostensiblement vers le nucléaire pour assurer une partie de leurs immenses besoins en électricité. En moins d'un mois, Microsoft, Google et Amazon ont passé coup sur coup des contrats d'approvisionnement qui portent sur une capacité totale de 2,7 gigawatts, de quoi alimenter plus de deux millions de foyers.
La firme de Mountain View vient d’annoncer un partenariat qui, dès 2030, lui permettra de s’alimenter en énergie nucléaire d’un genre nouveau
Selon une enquête menée par un grand quotidien, les GAFAM sous-estimeraient les niveaux de pollution de leurs installations.
Selon la thèse de Martin Andrée, chercheur en sciences numériques à l’Université de Cologne, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) sont sur le point de saper les fondements de la démocratie. Il l’affirme à partir d’une vaste base de données de mesure d’utilisation des réseaux numériques. Son analyse lui a permis de faire des propositions alternatives pouvant jouer un rôle important dans les débats prévus au niveau européen...

2023

En l’espace de quelques années, le débat sur la façon d’encadrer les Big Tech est devenu un sujet de premier plan, discuté dans tout le spectre politique. Pourtant, jusqu’à présent, les propositions de régulation ne tiennent pas compte des dimensions capitalistes, impérialistes et environnementales du pouvoir numérique, qui, ensemble, creusent les inégalités mondiales et poussent la planète vers l’effondrement. Nous devons de toute urgence construire un écosystème numérique écosocialiste. Mais à quoi cela ressemblerait-il et comment pouvons-nous y parvenir ?
Grâce aux câbles de fibre optique sous-marins, Google, Facebook, Amazon et Microsoft dominent l’accès au Web. Les géants de la tech américains ont totalement chamboulé le modèle économique d’une industrie dont les origines remontent à l’invention du télégraphe.

2022

Par défaut, il ne sera donc plus possible d’utiliser la puissance de calcul des serveurs de Microsoft pour le minage de cryptos, sachant que ces opérations algorithmiques sont bien souvent extrêmement énergivores et demandeuses en ressources, ce qui pèse sur la capacité des serveurs à libérer du temps de calcul pour d’autres utilisateurs (et n’est pas vraiment raccord avec la recherche de neutralité carbone).
Guillaume Pitron consacre son dernier livre L’enfer numérique : voyage au bout d’un like (Les liens qui libèrent, 2021) à déconstruire le mythe de la pseudo-immatérialité du numérique. Data centers polluants, câbles sous-marins tentaculaires, métaux rares extraits au mépris des normes environnementales…