2024
Clément Sénéchal a été pendant plusieurs années chargé de plaidoyer chez Greenpeace France. Dans Pourquoi l’écologie perd toujours, il décrypte les écueils des ONG environnementales ; le culte de l’image, la frilosité politique et un certain rapport au renoncement dont il s’agirait de s’extraire.
Les élections législatives [France] ont confirmé l’ascension du Rassemblement National, même s’il n’est pas devenu majoritaire en nombre de sièges. En parallèle de ces deux élections, l’extrême droite française s’est renforcée en tissant des alliances à l’échelle européenne avec d’autres partis du même bord politique...
Le changement climatique bouscule le quotidien de nombreuses communes qui doivent faire le choix d’abandonner certaines activités ou projets majeurs sur le territoire. Un renoncement parfois difficile, mais qui, pour les maires est indispensable pour penser l’avenir et engager une transformation écologique.
2023
Face aux crises écologiques, les nécessaires renoncements doivent être anticipés et tenir compte des attachements et dépendances des populations au monde actuel pour être justes et démocratiques, souligne le philosophe.
Dans son nouvel ouvrage Politiser le renoncement (Divergences, 2023), Alexandre Monnin prolonge les réflexions initiées avec Emmanuel Bonnet et Diego Landivar dans leur livre Héritage et fermeture, une écologie du démantèlement (Divergences, 2021). Entretien avec le philosophe, qui continue d’enrichir le cadre conceptuel original de la redirection écologique.
L’humanité dépend pour sa survie d’une organisation sociale et d’infrastructures qui ne pourront être indéfiniment maintenues. Pour que la Terre reste habitable, il faut organiser le renoncement, pas seulement à l’échelle individuelle, mais aussi à l’échelle de ces « communs négatifs » qui composent notre cadre de vie. Le problème est qu’on ne redevient pas facilement « terrestres » à huit milliards. Ce livre propose une politique des communs négatifs qui nous permette de penser les moyens d’un détachement anticipé et non brutal pour les populations les plus fragiles.
Les Shifters Lyon on reçu Alexandre Monnin pour aborder le sujet de la fermeture, du renoncement et de la redirection écologique : - Renoncement si nous n’atténuons pas fortement le dérèglement climatique (que fait une station de ski qui n'a plus de neige?) - ou renoncement si les efforts pour atténuer le dérèglement climatique entrainent des contraintes par des lois, des normes, des changements importants de comportement des consommateurs (que devient une raffinerie dans un monde post énergies fossiles?) Quand et comment fermer, renoncer de manière juste, tout en n'oubliant personne en chemin et en ne laissant pas des communs négatifs?
La crise climatique qui s’accélère, doublée de la crise énergétique, place les collectivités au pied du mur : services publics et grands projets doivent être mis en balance avec leur impact sur le climat, quitte à devoir parfois les réviser, voire les abandonner.
Une aberration pour certains, un signe significatif pour d’autres. Renoncer délibérément à des activités, même si elles sont rentables, devient le nouveau dogme des entreprises engagées. « Les entreprises ont toujours dû abandonner des activités, en raison de l’obsolescence technologique, par exemple. Mais la nouveauté, c’est que les entreprises renoncent volontairement à faire du chiffre d’affaires pour des raisons environnementales », lance Geneviève Férone Creuzet, co-fondatrice de l’agence Prophil. « Il faut les inciter à développer des business models », ajoute l’ancien directeur du développement durable d’Eiffage et de Veolia.
2022
Pour Act For Climate 2022, le 18 novembre 2022, après l'animation d'un atelier "fresque du renoncement", Alexandre MONNIN nous présentait en soirée le concept de "Redirection écologique" développé au sein de Origen MediaLab, ESC Clermont. Avec ses collègues enseignants-chercheurs à l'origine de ce concept, Diégo LANDIVAR et Emmanuel BONNET, Alexandre nous invite à nous interroger sur la transformation profonde aujourd'hui nécessaire et les arbitrages que nous avons à assumer. Communs négatifs, technologies zombies, notion de techno-sphère, renoncements, ... L'approche est exigeante, assez "secouante", et particulièrement intéressante.