Kaya

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L’équation de Kaya

« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie,
décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de
ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais
Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie)
selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans
« Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2
énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité
énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.

Depuis quelques années, on parle de plus en plus de l’économie du Donut de Kate Raworth, une économiste britannique, qui s’inspire du célèbre beignet pour nous faire visualiser les deux cercles, intérieur et extérieur, au sein desquels une économie saine devrait être maintenue pour être socialement juste et écologiquement sûr. La Région de Bruxelles-Capitale veut s’inspirer de cette fameuse théorie du Donut pour arriver à une gestion publique plus respectueuse de l’humain et de la nature.
KATE RAWORTH : Le « donut » nous amène à enterrer l’idée que l’on mesure le progrès et le développement d’une nation en observant l’évolution de son PIB. La prospérité se situe ailleurs. Pour l’atteindre, nous devons nous poser deux questions fondamentales : Est-ce que la population peut subvenir à ses besoins essentiels ? Et est-ce qu’elle le fait d’une manière qui ne conduit pas à dépasser le plafond écologique ?
Il existe un décalage complet entre la réalité de l’économie et la façon dont elle est abordée et enseignée. D’une part, parce que l’on se base sur une théorie classique, datée, dont on connaît les travers et qui fonctionne trop en vase clos. Et d’autre part, parce que les enjeux du XXIe siècle doivent pousser à trouver de nouveaux objectifs à atteindre. C’est l’idée que développe Kate Raworth, économiste et chercheuse à Oxford, et qu’elle illustre sous la forme d’un… donut.


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