Kaya

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L’équation de Kaya

« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie,
décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de
ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais
Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie)
selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans
« Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2
énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité
énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.

Besoin en investissement, en travailleurs, conséquences sur la croissance et l’inflation : une équipe pluridisciplinaire a modélisé les conséquences sur l’économie réelle de la transition énergétique.
Déjà en manque de moyens pour décarboner leur industrie ou se tourner vers des alternatives plus vertes, ils pourraient en plus être privés des revenus tirés des exportations vers l’Europe.
Dans ce 22ème épisode, j’ai eu la chance de sortir de ma zone de confort et de parler macroéconomie avec Antoine Godin. Le sujet central de notre discussion était la soutenabilité forte. Nous avons approché ce sujet d’abord par l’angle de l’impact sur le PIB du changement climatique pour ensuite parler des vulnérabilités des différents pays à une transition bas carbone. Nous avons également parlé des COP et des fameux CDN (contribution déterminée au niveau national). Antoine Godin est Économiste et Modélisateur, son expertise se concentre sur les liens entre le climat et l’économie. Il est chargé du programme de développement et de suivi de l’outil de modélisation macroéconomique GEMMES. Mis au point par l’AFD, celui-ci intègre les risques économiques et financiers liés aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources. Antoine Godin a un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées de l’Université catholique de Louvain et un doctorat en Sciences économiques de l’université de Pavie (Italie).
Depuis la parution du premier rapport du GIEC sur le changement climatique en 1990, les publications scientifiques sur ses conséquences potentiellement dévastatrices se sont multipliées : températures insoutenables dans les régions tropicales, sécheresses, possible déstabilisation des calottes polaires et hausse majeure du niveau marin… Pourtant, face à ces perspectives alarmantes, la plupart des estimations des dommages économiques associés suggèrent que la perte de PIB mondial serait limitée


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