« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie, décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie) selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans « Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2 énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.
La crise énergétique contraint les gouvernements à subventionner les énergies fossiles pour protéger les ménages contre la flambée des prix, mais elle est aussi une opportunité de répondre simultanément aux problèmes de fin du monde et de fin du mois, car les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique permettraient à la fois d’accélérer la transition écologique et de réduire la facture énergétique.
Peut-on se présenter à la COP26 sur le climat à Glasgow sans engagement clair pour soutenir les pays en développement et rester crédible sur la scène internationale ? La réponse est non.
Le Traité sur la Charte de l’énergie est incompatible avec les objectifs climatiques. A défaut de pouvoir le réformer, l’Union européenne et ses Etats membres devraient le quitter tout en neutralisant ses effets néfastes.