Kaya

OA - Liste

L’équation de Kaya

« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie,
décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de
ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais
Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie)
selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans
« Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2
énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité
énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.

Nous réalisons – même tardivement – que les enjeux climatiques sont des enjeux de guerre et de paix. Mais en avons-nous tiré toutes les conséquences  ? A l’heure où une génération se mobilise pour tenter de sauver le monde, d’autres se mobilisent pour le détruire. Le scandale est là. Alors, après le flop de la COP 25 à Madrid, et dans la perspective de Glasgow 2021, il va falloir pointer les méfaits de l’empreinte carbone des militaires et les risques encourus si les activités destructives ne sont pas intégrées dans les négociations à venir. 
Très émettrices de gaz à effet de serre, les forces armées sont pourtant largement dispensées de tout effort dans la lutte contre le dérèglement climatique. Les auteurs de cette tribune appellent les chefs d’État réunis en Écosse à l’occasion de la COP26 à prendre des mesures pour que le secteur militaire fasse enfin sa transition écologique.
La coopération dans l’environnement et au nom de l’environnement a toujours eu ses limites. En 1962, les États-Unis et l’U.R.S.S. ont conclu leur premier accord concernant l’environnement : un instrument qui prévoit la coordination du lancement par les deux parties de satellites météo et l’établissement de liens de communication entre les centres météo des deux parties. Mais il ne fallait pas leur en demander trop : il y a les limites au confidentiel défense. Au « classified ». Certes, les services de renseignement des États-Unis étaient fort bien informés au sujet des dérèglements climatiques depuis la fin des années 70. Même auparavant d’ailleurs, ne serait-ce que pour procéder à des opérations comme Popeye.


espace50x10 facebook