Kaya

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L’équation de Kaya

« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie,
décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de
ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais
Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie)
selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans
« Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2
énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité
énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.

Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Cela suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni, l’espérance implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible.
Dans le climat d’éco-anxiété ambiant, la philosophe Corine Pelluchon délivre un message d’espoir: c’est la fin d’un monde mais aussi l’occasion d’un changement, d’un horizon d’espérance.
Pour la philosophe Corine Pelluchon, qui a récemment publié Réparons le monde (Rivages), la transition écologique suppose d’inscrire au cœur de la politique « les limites planétaires, le rapport aux animaux, la santé et la réduction des inégalités ».
 Le temps d’arrêt et ce retrait nous invitent à "ne pas aggraver le désordre en se résignant à la dérégulation engendrée par notre modèle de développement" mais à réparer le monde. Qui, mieux que Corine Pelluchon – qui vient de recevoir le Prix de la pensée critique Günther Anders en Allemagne pour l’ensemble de son œuvre – pour refonder une nouvelle alliance entre l’homme, l’animal et l’environnement?


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