Kaya

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L’équation de Kaya

« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie,
décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de
ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais
Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie)
selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans
« Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2
énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité
énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.

Alors que le prix de l’énergie fossile et de l’électricité flambe, le dihydrogène, particulièrement celui produit au départ d’eau, cristallise les espoirs d’une alternative à la fois verte et au prix compétitif. Si la recherche sur la pile à combustible est globalement délaissée par les universités au profit des industriels, les académiques se concentrent sur l’électrolyse de l’eau, sur la production « verte » de dihydrogène (H2). Lors d’une conférence organisée par Liège Créative, Aurore Richel, professeure ordinaire en chimie des ressources renouvelables à Gembloux Agro-Bio Tech-ULiège, a fait le tour de la question.
Alors que le méthane contribue à un tiers du réchauffement climatique, les systèmes aquatiques, d’eau douce et marins, sont responsables de la moitié (entre 41 % et 53 % ) des émissions mondiales de ce gaz à effet de serre (GES). C’est ce que révèle une étude de grande ampleur menée par une équipe internationale de chercheurs. Parmi eux, Alberto Borges, directeur FNRS du laboratoire d’Océanographie Chimique au sein de l’Unité de Recherche FOCUS de l’ULiège.
Entre 2008 et 2018, la teneur atmosphérique mondiale en ammoniac (NH3) a augmenté de 13%. L’Asie de l’Est est marquée par la plus forte croissance, soit 76%, sur cette période. Avec 21%, les pays européens ne sont pas en reste.Si l’agriculture contribue à plus de 80% des rejets d’ammoniac, via la volatilisation des effluents d’élevage et des engrais synthétiques, des études récentes ont souligné l’importance croissante des industries.
Si l’on ne veut pas dépasser l’objectif d’un accroissement de 1,5°C d’ici la fin du siècle, il est impératif de réduire de 8 % par an les émissions mondiales de CO2. Dans ce cadre, et avec les données actuellement disponibles, le déploiement de la 5G se profile comme tout sauf une bonne idée. En effet, cette technologie est globalement énergivore.


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