« Dans la quête aux réductions d’émissions de CO2, on parle régulièrement de différents leviers : démographie, décroissance, sobriété, efficacité énergétique ou encore mix énergétique. Pour comprendre l’impact de chacun de ces termes, il est commode de se servir de l’équation de Kaya. Cette équation, que l’on doit à l’économiste japonais Yoichi Kaya, décompose les émissions de CO2 énergétiques (donc qui proviennent de la consommation d’énergie) selon une formule mathématique qui n’est qu’une tautologie, mais qui donne un axe de lecture intéressant. Dans « Environment, Energy, and Economy : strategies for sustainability« , il écrit en 1997 que la quantité de CO2 énergétique émise dans l’atmosphère est égale à l’intensité carbone de l’énergie, multipliée par l’intensité énergétique du PIB, multipliée par le PIB par habitant, multiplié par la population. » … Simon Yaspo.
La COP27 s’est achevée le 20 novembre 2022 dans un climat tendu et mitigé. D’un côté, une victoire historique pour les pays en développement qui attendaient depuis plusieurs décennies la reconnaissance d’un financement pour les pertes et préjudices. D’un autre côté, les décisions finales occultent largement l’urgence d’accélérer la sortie de toutes les énergies fossiles.
Ce jeudi 23 et vendredi 24 juin se tient un sommet européen. Au menu : l’Ukraine, l’avenir de l’Europe ou encore des questions économiques. Malgré les dernières vagues de chaleurs, pénuries d’eau ou encore inondations, il n’y aura donc pas un seul mot sur le climat. Une manifestation organisée par Rise for Climate a donc lieu cet après-midi, pour que les questions climatiques soient mises à l’agenda. Selon Rebecca Thissen, chargée de recherche sur la justice climatique au CNCD, il est assez classique que les questions climatiques soient oubliées au profit d’autres crises – la guerre en Ukraine ou encore le coronavirus.
Le GIEC a révélé le premier chapitre de son 6e rapport d’évaluation et pose un diagnostic cinglant : le dérèglement climatique est en train de s’aggraver partout et à des niveaux sans précédent. Après un été dévastateur suite aux événements climatiques extrêmes et à trois mois de l’importante COP26, la fenêtre d’opportunité se referme progressivement, mais tout n’est pas perdu pour autant. Analyse.