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EPR2
Elles dénoncent une relance du nucléaire « à marche forcée ». Mardi 8 octobre, Greenpeace France, le réseau Sortir du nucléaire et le collectif Stop EPR ni à Penly ni ailleurs ont attaqué en justice le décret d’autorisation des travaux préparatoires pour la construction de deux EPR2 à la centrale de Penly (Seine-Maritime). Ils dénoncent notamment des irrégularités de l’avis de l’Autorité environnementale et une insuffisance de l’étude d’impact.
Le gouvernement donne son feu vert à EDF pour engager les travaux préparatoires des deux futurs réacteurs de nouvelle génération EPR2 prévus sur la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), selon un décret du 3 juin paru mercredi au Journal officiel.
EDF déboursera au total trois milliards d'euros sur ses fonds propres en 2024 pour la préparation de son projet de nouveau réacteur EPR2 au coeur du vaste programme de relance du nucléaire voulu par l'Etat, a indiqué mercredi le PDG du groupe électricien au Sénat. 20 milliards d'investissements par an "À ce jour, nous avons engagé un peu moins de deux milliards d'euros, des fonds propres d'EDF, sur la préparation de ce projet", a déclaré le PDG d'EDF Luc Rémont, en précisant qu'"en fin d'année", la somme atteindra "trois milliards d'euros".
Porté par un regain d'intérêt pour l'atome, EDF compte déployer des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe à une échelle "industrielle", un pari ambitieux compte tenu de ses dérapages de coûts et de délais à répétition, incarnés par l'EPR de Flamanville censé démarrer cette année. En novembre, le PDG Luc Rémont a fixé le cap : construire "1 voire 1,5 (réacteur EPR2) par an" en Europe dès la prochaine décennie, loin du rythme actuel de "un ou deux (réacteurs) par décennie".
Lors de la 3e réunion du débat public autour de la construction de nouveaux réacteurs, les pronucléaires ont vanté les mérites des EPR2. Les anti, eux, ont rappelé que d’autres réponses à la crise climatique existent.
Ce sera une "renaissance du nucléaire français", a promis Emmanuel Macron, mais la construction d'au moins six nouveaux EPR représente un véritable défi pour une filière fragilisée, qui reste sur l'échec cuisant de Flamanville. Le président a annoncé jeudi à Belfort six réacteurs de nouvelle génération EPR2, avec une première mise en service à l'horizon 2035. A cela s'ajoute l'étude pour huit exemplaires de plus.
L’EPR 2 est un projet de version « optimisée » du réacteur nucléaire EPR – ou réacteur pressurisé européen (initialement european pressurized reactor, renommé evolutionary power reactor) –, voulue plus simple et moins chère à construire que ce dernier.
À Belfort, à quelques semaines de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé la construction de six EPR2, ainsi que le lancement d’études pour la construction de huit EPR2 « additionnels ».
L'EPR2, dont le président Macron vient d'annoncer la construction de six exemplaires en France, est un projet de version "optimisée" du réacteur nucléaire EPR, voulue plus simple et moins chère à construire que ce dernier. EDF avait lancé dès 2015 le développement de ce réacteur à eau sous pression de forte puissance, avec environ 1.670 MW - alors que les réacteurs les plus anciens du parc français font 900 MW.
Les nouveaux réacteurs nucléaires que la France envisage de construire pourraient faire l'objet d'un dépôt de dossiers en 2023, pour une mise en service "en 2035-2037", a indiqué jeudi au Sénat Bérangère Abba, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique. Il s'agirait "à court terme, d'EPR2, un modèle amélioré par rapport au retour d'expérience de construction des EPR précédents", a-t-elle dit à l'occasion d'un débat avec des sénateurs sur la sûreté de l'atome.