2023 GIEC synthèse

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A propos du rapport de synthèse du GIEC – mars 2023

2023

L'ancien conseiller spécial de François Mitterrand estime que "si le monde est dans son état actuel, c'est parce que chacun d'entre nous l'accepte".
Malgré les cris de triomphe qu’aura provoqué la publication de sa déclaration finale, la COP 28, qui vient de s’achever, n’aura rien décidé de sérieux. Les 200 délégations, réunies autour de 100 000 participants, n’auront réussi à s’entendre que : 1/ Sur la création d’un petit fond pour compenser une toute petite partie des dommages bientôt causés par les désastres climatiques ; 2/ Sur le déploiement, déjà décidé par ailleurs, et encore très insuffisant, d’énergies renouvelables ; 3/ Sur la mention timide de l’énergie nucléaire comme une partie des solutions ; et, 4/ Sur la nécessité théorique de se diriger vers l’élimination progressive de l’usage des énergies fossiles. On considère ainsi comme un grand triomphe une prise de conscience qui aurait dû avoir lieu il y a 40 ans au moins.
Bien des gens pensaient que l’antisémitisme était dépassé, que la Shoah avait suffit à montrer les monstruosités auxquelles il peut conduire, que la raison avait triomphé. Et puis non, il est toujours là. Il ne se confond pas avec la critique légitime du gouvernement israélien. Et il ne se résume pas à l’ignoble soutien aux monstrueux terroristes du Hamas. Aujourd’hui, refuser à Israël le droit à l’existence, dans des frontières sûres et reconnues est une des formes de l’antisémitisme. Et trop de gens masquent un ignoble antisémitisme derrière un « anti-bibisme » de bon aloi.
On me traite trop souvent de Cassandre pour que je ne prenne pas garde à éviter de me laisser entraîner à ne voir que les risques et à oublier les opportunités. Cependant, je suis convaincu qu’on ne peut saisir les opportunités que si on a analysé lucidement les risques. Sans se payer de mots : les peuples, les entreprises, les familles, les individus, qui survivent le mieux face aux tempêtes sont celles et ceux qui ont affronté courageusement les risques qu’ils encourent, et qui ont réagi à temps pour les maîtriser.
La métaphore est si évidente qu’on hésite à l’utiliser : voir un petit sous-marin touristique ironiquement nommé « Titan », se fourvoyer dans le voisinage de l’épave du Titanic, dans un voyage d’observation obscène, comme si on espérait y apercevoir les restes de ceux qui y sont morts noyés ; le voi