8 mars

OA - Liste

vers la Une


A l’occasion de la « Journée internationale des femmes » (définition ONU) ou de la journée célébrant les combats pour les droits des femmes, voici une liste (non-exhaustive) de signatures féminines référencées par l’Observatoire dans le cadre des thématiques traitées dans notre veille documentaire:

2024

Protéger l'avenir de l'avenir, voilà un nouvel alpha et omega lancé à la science juridique depuis l'environnementalisation du droit. Cette problématique, jusqu'alors inconnue du droit, et de manière plus marquée en droit privé, soumet les concepts, notions, principes et logiques juridiques à de multiples tensions, si ce n'est à de profondes transformations. Assurément, le premier cliché de la planète pris depuis l'espace en 1972 par la NASA a considérablement contribué à générer et à accélérer l'avènement spontané, à l'échelle planétaire, d'une véritable conscience environnementale.

2023

Penser la temporalité du mouvement écologiste à partir du « Débat du siècle », grand oral Twitch de la présidentielle 2022 - Diffusé sur Twitch en mars 2022, « Le Débat du siècle » réunit plusieurs candidat·es à l’élection présidentielle française.Porté par quatre asso-ciations, ce dispositif médiatique est ici envisagé comme une action collective qui s’inscrit dans le mouvement social écologiste. L’article interroge la construction et le déploiement de ce mouvement à partir de la temporalité : celle du « délai », matérialisée par l’expression de l’urgence et l’effort de mise à l’agenda médiatique et politique.
ue nos actions aient une incidence sur les générations à venir ne fait guère de doute. Doit-on pour autant en répondre ? Et envers qui ? La théorie classique, fondée sur la réciprocité entre sujets de droit, ne nous permet pas de le penser. Mais le droit évolue pour donner corps à l’idée de droit des générations futures. Reste à préciser comment les défendre.
Dans l’immense puzzle qu’il nous faut assembler pour préserver l’avenir de l’humanité, une pièce pourrait tout changer : celle du droit des générations futures, qu’Émilie Gaillard propose d’intégrer à l’ensemble de nos systèmes juridiques. Une approche du droit en trois dimensions, que cette juriste, maître de conférences à Sciences Po Rennes et coordinatrice générale de la chaire d’excellence CNRS Normandie pour la paix prône depuis 2008.
Afin de lutter efficacement contre le changement climatique en temps de crise et plus généralement engager une transition socialement juste vers une société durable, démystifier l’histoire dominante et de créer un nouveau récit semble indispensable. La recherche suggère de produire un récit formulé de façon cohérente et mémorable, utilisant des métaphores capables de susciter des émotions.
Nous sommes tous des passagers d’un nouveau Titanic. Toutefois, contrairement à celui de 1912, les officiers et la plupart des passagers de ce superbe transatlantique sont au courant. Ils savent que si le nouveau Titanic continue son cours actuel, il va immanquablement heurter un iceberg et couler. L’iceberg s’appelle « Changement climatique ». 2 Certains des officiers ont posé la question d’un changement de cours. « Trop cher » leur a-t-on répondu : il faudrait indemniser les passagers, etc., bref, de grosses dépenses. On a cependant pris la résolution de réduire l’allure, mais elle n’a guère été appliquée. Pendant ce temps, dans la luxueuse Classe affaires, l’orchestre joue et les passagers dansent. En Classe économique les gens suivent avec passion, à la télévision, le championnat de football. Un groupe de jeunes indignés protestent, et exigent une autre route, mais leur voix est couverte par le bruit de l‘orchestre et de la télévision.
La planète Terre, la création, ce monde dans lequel la civilisation s’est développée, qui est doté de schémas climatiques que nous connaissons et de rivages stables, ce monde est en péril imminent. Ce n’est qu’au cours des dernières années que l’urgence de la situation s’est cristallisée. Nous disposons désormais de preuves évidentes de la crise, grâce aux informations toujours plus détaillées sur la manière dont la Terre a réagi, au fil de son histoire, aux forces perturbatrices : de manière très sensible, avec un certain décalage dû à l’inertie de la masse océanique.
L’essence de la crise écologique de notre époque, c’est que cette société est en train de défaire littéralement l’œuvre de l’évolution du vivant. Il est banal de dire que l’humanité n’est que l’un des fils du tissu de la matière vivante. Il est sans doute plus important de souligner aujourd’hui, à ce stade avancé où nous en sommes, combien l’humanité est liée à la complexité et à la diversité de la vie, combien le bien-être et la survie de l’espèce dépendent d’une très longue évolution de l’organique en des formes toujours plus complexes et plus interdépendantes.
Il n’existe pas à ce jour de démonstration de faisabilité de la transition énergétique. Le débat sur l’affranchissement des sociétés thermo-industrielles de leur dépendance aux hydrocarbures ne s’articule qu’autour de modèles, de scénarios, d’observations sur des sous-systèmes de l’industrie mondialisée de « production » d’énergie. En 2022, le développement des énergies dites de substitution (ENS : principalement éoliennes, panneaux photovoltaïques et centrales nucléaires) ne freine toujours pas l’exploitation des énergies fossiles. La « symbiose » des énergies reste la norme, plutôt que la substitution. La tentation est grande de simplement déclarer les simulations encore imprécises, les mesures lacunaires et de conserver l’espoir que recherche et progrès finiront par réouvrir le champ des possibles. Mais le mal semble plus profond. L’hypothèse de la faisabilité d’une transition énergétique n’a jamais été posée. Ou plutôt, si la science a de longue date étudié les limites physiques au développement, en parti

2022

Les principales caractéristiques du lithium sont : sa forte réactivité électrochimique, sa chaleur massique, la plus élevée de tous les solides, son faible coefficient d’expansion thermique (dilatation). 2 Ces propriétés uniques destinent le lithium à un vaste champ d’applications, dont les principales sont les suivantes :
Le travail salarié ne connaît pas la démocratie. Une fois franchi le seuil de l’entreprise, le citoyen devient un « facteur travail » soumis aux décisions des seuls apporteurs en capital. Pourtant, l’histoire occidentale nous a appris les bases institutionnelles du processus de démocratisation : le système bicaméral. Innovation majeure, il a rendu le gouvernement légitime, raisonnable et intelligent sous la responsabilité conjointe des deux Chambres. Gouverner le capitalisme commencerait donc par mettre en place un « bicamérisme économique » : une Chambre des représentants des apporteurs en capital, une Chambre des représentants des investisseurs en travail, un gouvernement responsable devant les deux Chambres.
Pourquoi travaille-t-on ? Pour le salaire mais pas seulement. À partir d'une enquête ethnographique réalisée auprès des caissières de supermarchés en Belgique, Isabelle Ferreras montre que le travail inscrit les travailleurs dans un espace public, et combien il est animé par une aspiration à la justice. Contrairement à ce que l'on ne cesse de répéter sur la fin du travail et la dépolitisation des travailleurs, elle démontre que le travail, à l'heure de la flexibilité, est source de sens et d'engagement. Il est une expérience de nature proprement politique.
Chapître V. De la potentialité démocratique du travail à la démocratisation de l’entreprise - Isabelle Ferreras - Ce chapitre cherchera à identifier, de manière empiriquement fondée, ce que signifie travailler dans le contexte contemporain de l’économie de services des démocraties capitalistes, afin de réfléchir ensuite aux conséquences organisationnelles et institutionnelles de cette réalité.
Démocratiser l’entreprise, voici le leitmotiv qui traverse les travaux d’Isabelle Ferreras. Professeure de sociologie à l’Université catholique de Louvain et présidente de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, elle réfléchit depuis le début des années 2000 aux principes de gouvernement des entreprises en interrogeant la place qu’y occupent les travailleurs et travailleuses.
La relation au sein de l’entreprise est despotique. Or l’entreprise est le siège du rapport capital/travail, la pierre d’angle du capitalisme et par là un lieu hautement politique. Défendre une démocratie qui s’étende à l’entreprise est un moyen de provoquer une mutation structurelle de nos sociétés. Un outil de cette évolution pourrait être le bicamérisme économique.