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Les Soulèvements de la terre

2024

Le collectif a appelé à manifester ce vendredi 25 mai contre l’implantation de Green Dock, un entrepôt logistique géant sur les bords de Seine.
Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir.
Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes. Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
On se souvient que pour lancer leur 6e saison, les Soulèvements de la terre avaient pris de l’altitude en occupant un chantier sur le glacier de la Girose (le communiqué depuis tout là-haut ainsi qu’un reportage photos sont accessibles ici.) Alessandro Pignocchi, qui faisait manifestement parti de cette équipée montagnarde, nous la raconte avec humour, finesse et aquarelle.
Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.

2023

Du 9 au 12 décembre, plus de 150 collectifs écologistes se mobilisent contre le cimentier Lafarge et le monde «tentaculaire et criminel» du béton. Des actions ont lieu partout en France, notamment ce dimanche.
La liste des actions passées - Du 3 au 8 décembre ...
La décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre, même annulée par le Conseil d’État, interroge la définition de l’incitation à la violence. Et rappelle pourquoi l’atteinte aux biens provoque des réactions épidermiques.
Depuis deux ans, Les Soulèvements de la Terre sont devenus le fer de lance des contestations écologiques en France. En fédérant autour d’eux, ils ont déjà remporté plusieurs victoires et inauguré de nouvelles formes de luttes.
Ce texte fait suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier et en particulier aux 31 concernant le désarmement de l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022. Parmi ces personnes, deux ont été mises en examen début juillet. Les analyses qui suivent sont donc le résultat d'entretiens menés d'une part avec les arrêté.e.s qui ont pu faire part d'informations recueillies lors des auditions, dans leurs discussions avec les services d'enquête, d'autre part avec les mis.es en examen, chacun de leur côté, étant donné qu'iels ont interdiction d'entrer en contact. Elles permettent de se faire une idée de ce que l'État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s'opposent au ravage écologique et aux nuisances industrielles. Dans cette affaire, menée sur place par la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, la SDAT (sous-direction antiterroriste) a été saisie en renfort, alors même que les faits reprochés ne sont pas caractérisés comme terroristes et ce sur la base de la seule et vag
En octobre 2022, le volet américain de l'affaire Lafarge se clôturait. Le premier producteur de ciment au monde était poursuivie aux Etats-Unis pour avoir porté atteinte à la « sécurité nationale » afin de maintenir son activité en Syrie au prix du versement de commissions à divers groupes terroristes comme le Front Al-Nosra (à l’époque affilié à Al-Qaida) mais aussi à Daesh. La firme décidait de plaider coupable et de débourser 778 millions de dollars en échange de l'abandon des poursuites. Le volet français de l'affaire est loin d'être terminé. En France Lafarge n'a pas la possibilité de se débarrasser du fardeau en faisant briller la monnaie. Il n'est pas sûr pourtant que ce soit la vertu qui pousse la justice française à traiter cette affaire encombrante, dans laquelle l'industriel, le pouvoir politique et les services de renseignement du pays des droits de l'homme traitent l'éthique comme une balle de flipper.
Le mouvement français Les Soulèvements de la Terre rassemble des militants pour le climat, des paysans, des syndicalistes, des groupes anticapitalistes autonomes, ainsi que des personnes impliquées dans les luttes territoriales locales, ZAD et autres territoires occupés. Le mouvement a vu le jour en janvier 2021, partant du constat que seul un changement radical - un véritable soulèvement - pourrait freiner la crise climatique et mettre fin au saccage capitaliste de nos milieux de vie et liens. Les objectifs des Soulèvements de la Terre étaient alors de mener des actions directes collectives et de tisser un réseau de luttes locales, tout en promouvant un mouvement de résistance, de redistribution des terres et de constructions de communs à plus grande échelle.
Samedi dernier (16 septembre 2023), le Comité rennais des SDT a organisé une vélorution ponctuée d’actions surprises. Cet événement, dont l’idée a émergé dans une assemblée regroupant plus de 300 personnes, se revendiquait contre l’accaparement de l’eau. Or, à 200 cyclistes, nous avons été sur le golf de Saint-Grégoire, que nous critiquons principalement pour d’autres raisons que celles de son usage de l’eau.
In the past two years Les Soulèvements de la Terre, a network of ecological activists and groups, has used direct confrontations with polluters and developers to threaten industrial agriculture’s monopoly on the French countryside.
Malgré la pluie et les interdictions préfectorales plus de 200 cyclistes se sont réunis ce samedi 16 septembre. Quatre communes nous étaient interdites dans le but très clair de protéger les plus gros golfs de la région. Deux escadrons de la BAC accompagnés de plusieurs véhicules de police ont suivi de près le cortège sans réussir à l’empêcher d'atteindre son but. En effet c'était sans compter notre inventivité ! Nous nous sommes élancés avec joie et détermination vers le golf de Saint Grégoire, petit mais très ambitieux.
Comment 150 activistes ont pu pénétrer dans l’usine du cimentier Lafarge, y faire 6 millions d’euros de dégâts en moins d’une demi heure, avant de disparaître dans la nature ? Voilà de quoi faire trembler les services de renseignements, de quoi mobiliser la sous direction anti terroriste, de quoi justifier la dissolution des Soulèvements de la Terre, voilà l’affaire de l’usine Lafarge de Bouc Bel Air. ❓ Reste la question de la légitimité de ce genre d’action : L’action de désarmement de l’usine Lafarge est-elle légitime, est-elle efficace ?
Suite à l'audience en référé du 8 août 2023 et après délibération, le Conseil d'État suspend le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre pris par décret en conseil des ministres le 21 juin. Cette première décision du Conseil d'État confirme le caractère profondément inadapté, injustifiable et présomptueux de la procédure de dissolution à notre encontre. Le ministère de l’intérieur a bel et bien voulu tordre - une fois de plus ! - les droits et libertés fondamentales censées être garanties par la constitution et il n'a pas été suivi. Bien que cette décision soit de bonne augure, elle sera rejouée lors d'une audience pour le recours au fond, qui devrait survenir à l'automne selon le Conseil d'État.
Deux recours ont été formés par les avocats du mouvement, suspendu depuis juin. Si le Conseil d’Etat, qui examine le premier d’entre eux ce mardi 8 août, les suivait, la dissolution pourrait être suspendue temporairement.
Les Soulèvements de la Terre contestent leur dissolution par le gouvernement avec le soutien d’associations et partis politiques. Le Conseil d’État examinera le 8 août le référé suspension déposé par le mouvement.
« Nous mènerons jusqu’au bout la bataille juridique et politique pour empêcher la concrétisation d’un précédent dangereux ». Le 26 juillet, un recours contre la dissolution des Soulèvements de la Terre a été déposé devant le Conseil d’Etat.
Huit militants sont convoqués le 28 juin pour s’expliquer sur la dernière manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline. Contactés par Reporterre, ceux-ci déclarent subir une répression démesurée.
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. Nous relayons ici un large appel à se mobiliser contre le processus de dissolution initié par Gerald Darmanin à l’encontre du mouvement des soulèvements de la terre, mouvement honteusement criminalisé alors que c’est bien son action, ô combien juste, nécessaire, urgente - la mobilisation contre les méga-bassines - qui a fait l’objet, à Sainte Soline en mars dernier, d’une répression extrême.
Dans cet entretien, Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement.
Huit des dix-sept gardes à vue avaient été levées jeudi matin et les dernières l’ont été vendredi, a précisé le parquet. Les arrestations avaient été menées dès mardi matin, à la veille de la dissolution du mouvement.
L’arme lourde employée par Gérald Darmanin est d’autant plus regrettable qu’elle empêche un débat nécessaire sur les moyens employés par le collectif pour parvenir à ses objectifs de préservation de l’environnement et de défense du vivant.
Mis en cause par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, l’auteur suédois Andreas Malm fait part, dans une tribune au « Monde », de sa stupeur face aux accusations de « terrorisme intellectuel » dont il est l’objet.
Suite à la dissolution des Soulèvements de la Terre, des porte-parole et soutiens ont annoncé la contre-offensive. Un recours sera déposé devant le Conseil d’État. Sur le terrain, les comités locaux poursuivront leurs actions.
En deux mois, 170 comités locaux des Soulèvements de la terre se sont créés !
Tôt ce matin, au moins 18 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue dans une dizaine de lieux différents à travers la France, notamment à Notre-Dame-des-Landes. Cette opération policière de grande envergure - à la veille de la dissolution annoncée des Soulèvements de la terre - est avant tout une opération de communication et d'intimidation contre le mouvement social dans son ensemble. Les motifs ne nous sont pas encore entièrement connus, mais ont été mentionnés par les forces de l'ordre durant leurs interventions notamment l'action contre l'usine Lafarge à Bouc-bel-air en décembre dernier et la manifestation de Ste Soline.