Arthur Keller

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Dans un long article paru dans le quotidien britannique The Guardian, le journaliste Clayton Page Aldern, auteur d’un ouvrage intitulé The Weight of Nature : How a Changing Climate Changes Our Minds, Brains and Bodies (à paraître le 9 avril), détaille les conséquences insoupçonnées de la surchauffe planétaire sur notre cerveau. On l’a lu pour vous.
C’est en tout cas le risque que pointe un rapport sur les « dangers de l’IA qui pèsent sur le climat », publié début mars par une coalition de plusieurs associations environnementales, dont Greenpeace et Les Amis de la Terre.
Mardi 5 mars 2024, le New York Times annonçait qu’à l’issue d’un vote, le collectif international de scientifiques chargés d’analyser les preuves éventuelles de l’entrée dans une nouvelle époque géologique se prononçait contre l’officialisation de l’entrée en Antropocène. Faut-il pour autant se débarrasser de cette notion, riche matière à penser pour d'autres disciplines et organisations ? C'est la question que pose Thomas Gauthier, responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school et contributeur régulier d'Usbek & Rica.
Encyclopédie de l’Anthropocène, épisode 2Usbek & Rica accueille des extraits de l’Encyclopédie de l’Anthropocène, dont chaque entrée entend participer à bâtir des repères utiles pour s’orienter dans un futur où l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète ne peut plus être ignoré.
Après avoir passé près de 40 ans à observer les us et coutumes du peuple Wari' en Amazonie, l'anthropologue brésilienne Aparecida Vilaça revient dans cet entretien sur leur relation au vivant, particulièrement éloignée des conceptions occidentales, et sur leur rapport au changement climatique, imprégné de mythologie. 
ARTICLE LECTEUR // Bâtir un avenir sur la base de la technologie mais en assumant qu’il ne soit pas positif pour l’immense majorité des populations : voici ce vers quoi ont basculé les patrons de la tech. C’est en tout cas le constat de Chem Assayag, auteur du blog Néotopia et fidèle lecteur d’Usbek & Rica. 
Pétrole, médicaments, métaux rares… Les pénuries sont-elles inévitables ? Entretien avec le géographe belge Renaud Duterme, auteur de l’essai Pénuries - Quand tout vient à manquer (éditions Payot).
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.
La résilience. Le terme a envahi les discours un peu comme une formule magique qui serait capable de soigner tous les maux. Dans le cadre des situations de crise ou d’urgence humanitaire, cette résilience revêt cependant une pertinence particulière. La Croix-Rouge, accompagnée du Credoc, lui consacre un baromètre mesurant la capacité de la société française à surmonter les crises à laquelle elle est confrontée. Sandra Hoibian, Directrice Générale du Credoc et Philippe Da Costa, président de la Croix-Rouge française nous livrent les choix qui ont présidé à ce projet.
Ce mardi 9 janvier, le parlement norvégien s'est prononcé en faveur de la prospection minière de ses fonds marins, en vue d'une éventuelle exploitation commerciale qui fera l'objet d'un second vote. Ce qui ferait du pays nordique le premier à se lancer dans cette industrie hautement controversée.
Après presque deux ans de mobilisation, Dernière Rénovation suspend ses gilets orange au porte-manteau et annonce la fin de ses activités. Usbek & Rica s’est entretenu, une dernière fois, avec l’un des coordinateurs de la campagne. L’occasion d’un bilan.
Les Français sont largement sensibilisés aux enjeux écologiques mais restent attachés à leur mode de vie. Peut-on alors espérer qu’ils accèdent durablement à la sobriété énergétique sans autre contrainte que celle exercée par l’inflation ? La question est posée par Virginie Raisson-Victor, géopolitogue, prospectiviste, Présidente du Giec des Pays de la Loire (GIEC-PDL) et co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète.
Désabusé face aux « échecs » successifs que représentent pour eux les COP, le collectif Scientifiques en Rébellion organise dans plusieurs pays des « COPalternatives » visant à valoriser le pouvoir du militantisme. En parallèle de la COP28 qui se déroule à Dubaï, les initiatives françaises culminent ce week-end à Bordeaux pour une contre-COP mêlant débats, performances artistiques et actions de désobéissance civile. 
Sommes-nous tous frappés d’amnésie collective vis-à-vis de l’écologie ? Pour Auriane Clostre,  ingénieure et co-fondatrice de Stim, un collectif de 25 inventeurs, designers et chercheurs engagés dans la bifurcation environnementale des grandes industries françaises, cette perte systémique de mémoire nous empêcherait de prendre la mesure de la catastrophe écologique.
« En traitant l'espace comme une ressource illimitée, l'humanité crée de sérieux problèmes de sécurité et de soutenabilité à long terme dans l'usage de l'orbite basse », écrivent quatre chercheurs dans un papier publié dans Science. Une assertion partagée par Irénée Régnauld, lecteur d’Usbek & Rica et co-auteur du livre à paraître Une histoire de la conquête spatiale: Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space (éditions La Fabrique, février 2024). 
Climatologues, biologistes et océanographes ont fait leur part. Il est temps de faire entrer psychologues et neuroscientifiques dans la danse, défend en substance le « Giec du comportement », dont le premier rapport est dans les cartons. Mais l’approche de cet organisme, qui évalue les leviers de transformation de nos faits et gestes au nom de l’urgence écologique, pose question. Un article issu du dernier numéro d’Usbek & Rica.
C’est une insémination artificielle pas comme les autres. Dans les terres du Manitoba, au Canada, le producteur laitier Ben Loewith a inséminé artificiellement ses vaches avec le premier sperme de taureau transformé permettant d’engendrer une progéniture bovine qui rote et pète moins.
Est-il encore possible de « faire écologie ensemble » et d’éviter la « guerre des générations » ? Entretien avec Léa Falco, militante pour le climat et autrice d’un essai court et percutant sur le sujet.
Et si bonheur rimait avec sobriété ? Pour la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux, autrice de l'essai Être heureux avec moins, le temps est venu pour les aurevoirs. Capitalisme, productivité et course au numérique doivent laisser place à une reconnexion au vivant et au temps long, pour préserver l'environnement et notre bien-être. Entretien.
Peut-on être militant quand on est scientifique ? Dans cet entretien, le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, débat de la place que prend le militantisme dans la vie d'un scientifique et du rôle qu'il joue dans la lutte contre la crise climatique.
Les  catastrophes naturelles n'auront jamais coûté aussi cher aux assurances. C'est ce que révèle une étude de Swiss Re parue le 12 août, mettant à jour les difficultés des assurances à couvrir ces événements climatiques de plus en plus fréquents. 
Augmenter le prix d’une ressource est souvent un moyen efficace pour parvenir à une certaine sobriété.  Mais peut-on demander cet effort à tout le monde ? Pour l’eau, la question se pose légitimement à mesure que la sécheresse devient de plus en plus prégnante.
Les offres de reforestation, d’adoption ou de parrainage d’arbres ainsi que les programmes de plantation d’arbres se sont multipliés sous couvert d’actions vertueuses pour l’environnement. Mais ces propositions préservent-elles vraiment la forêt ?
Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter est convaincu que la croissance ne vaincra jamais la pauvreté, au contraire. Partant de cette inversion de la doxa, il s'attaque à montrer l’inanité de nos politiques publiques actuelles. Entretien avec un homme qui propose de Changer de boussole, comme l’indique le titre de son nouvel essai (Les Liens qui libèrent, 2023).
Mardi 23 mai, le gouvernement français a lancé une consultation publique sur l’hypothèse d’un réchauffement des températures de + 4°C d’ici 2100. Un scénario qui ne devrait pas épargner le vignoble français. Du goût du vin à notre façon de le boire, en passant par la disparition ou la transformation des principales régions viticoles, Usbek & Rica, dans son numéro publié en octobre 2022, se penchait justement sur le futur du vignoble français. Nous reproduisons ici en intégralité cet article de Julie Reux, fondatrice du journal Vinofutur.
Mémoire perturbée, difficultés de concentration et de prise de décision… Depuis plusieurs années, des chercheuses et chercheurs aux quatre coins du monde s’intéressent de près aux effets de différents types de pollution sur le cerveau humain, en particulier ceux liés à la pollution de l’air. Les premières études disponibles affichent des résultats préoccupants.
Pionnière dans son domaine, la chercheuse mexicaine Lilian Calderón-Garcidueñas travaille depuis plus de trois décennies sur les effets de la pollution de l’air sur le cerveau humain. Dans cet entretien, elle nous présente les conclusions de ses dernières recherches, qui établissent notamment un lien direct entre particules fines et maladie d’Alzheimer. À lire en complément de notre enquête sur le sujet.
Alternative à la désarmante dystopie et à la réconfortante utopie, la protopie imagine un futur désirable dans lequel les sociétés améliorent leurs conditions de vie et celles de la planète progressivement et avec des outils accessibles. Théorisé par l'auteur et prospectiviste Kevin Kelly en 2010, ce concept se présente aujourd'hui comme la solution à la crise de l’imaginaire.
Aujourd’hui, Julien Vidal part à la rencontre d’Audrey Monssoh du Printemps Écologique. 
« J’ai peur, et cette peur, un jour, pourra faire union », écrit l’activiste Camille Étienne dans Pour un soulèvement écologique. Sortir de notre impuissance collective (Seuil, 2023), un premier essai à la fois puissant, concis et rassérénant.
Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 
Dans son nouvel ouvrage Politiser le renoncement (Divergences, 2023), Alexandre Monnin prolonge les réflexions initiées avec Emmanuel Bonnet et Diego Landivar dans leur livre Héritage et fermeture, une écologie du démantèlement (Divergences, 2021). Entretien avec le philosophe, qui continue d’enrichir le cadre conceptuel original de la redirection écologique.
Des chercheurs ont publié lundi 2 mai leurs conclusions sur l’élévation du niveau de la mer en Nouvelle-Zélande. Celui-ci est finalement « deux fois plus rapide que prévu ». Le littoral sud-est de l’île du Nord est le plus exposé.
L’État, le gouvernement et les parlementaires ne doivent plus avoir à arbitrer entre leur avenir politique et celui des jeunes générations, écrit dans cette tribune la géopolitologue et prospectiviste Virginie Raisson-Victor, co-fondatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète .
Dans L’Innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial (Seuil, 2023), Franck Aggeri, professeur de management à l’école Mines ParisTech, propose une généalogie érudite de la culture de l’innovation, tout en invitant à renoncer à notre biais technosolutionniste pour être à la hauteur de l’urgence écologique.
Avec leur installation « Déforestation : déterrer les signaux », le collectif FIBRA s’inspire de la manière dont les arbres communiquent entre eux pour plonger les visiteurs dans la réalité de la déforestation en cours au Pérou, directement liée à la production d'huile de palme.
Dans son livre Le suicide de l’espèce. Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies (Denoël, 2023), Jean-David Zeitoun, docteur en médecine et docteur en épidémiologie clinique, s’interroge sur notre étrange apathie face à l’inexorable montée en puissance des maladies liées à notre modèle de développement.
Dans son livre Le suicide de l’espèce. Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies (Denoël, 2023), Jean-David Zeitoun, docteur en médecine et docteur en épidémiologie clinique, s’interroge sur notre étrange apathie face à l’inexorable montée en puissance des maladies liées à notre modèle de développement.
Partisan d’une approche à la fois « éco-socialiste » et pragmatique, l’écrivain de science-fiction Kim Stanley Robinson, dont le roman The Ministry for the Future (Orbit, 2020) met en scène le déploiement par l’Inde d’un programme de géo-ingénierie, appelle à « tout reconsidérer » face à l’urgence climatique. Y compris la notion même de géo-ingénierie, dont il estime qu’elle ne devrait être ni « fétichisée », ni trop étroite.Alors que le Mexique vient d'interdire officiellement toute expérimentation solaire sur son sol, nous vous proposons de (re)découvrir cet article issu de notre magazine papier, paru à l'été 2021 dans le cadre d'un dossier spécial de 20 pages.
Les sinistres climatiques sonnent-ils le glas du secteur assurantiel ? Pas si vite, argue Joseph Sournac, cofondateur du cabinet de prospective sinonvirgule, à l’origine d’une étude intitulée « Peut-on assurer un monde qui s’effondre ? » (à paraître fin février). Encore faut-il repenser en profondeur le rôle des assureurs et la notion même d’assurance à l’heure de l'Anthropocène.
olitologue et conseiller politique, Thomas Guénolé a publié le 3 février dernier La fin des haricots ? Le réveil écologique, c’est maintenant (Plon, 2023), un essai dans lequel il identifie « dix révolutions simples et efficaces » à mettre en place sans tarder. Avec son accord, nous publions ici un extrait de cet ouvrage, dans lequel il propose la création d’un « gouvernement écologique mondial ».
La pandémie de Covid-19 aura été marquée par de fortes interactions entre des crises de nature différente (écologique, sanitaire, socio‑économique, politique, voire morale). De quoi déstabiliser durablement nos sociétés. Et si ce type de crise, caractérisée par l'importance des interdépendances (technologiques, démographiques, territoriales, etc.) devenait la nouvelle norme dans le futur ?
Courant philosophique particulièrement populaire dans la Silicon Valley, le long-termisme propose d'intégrer dans notre présent les « intérêts » des générations futures - y compris celles qui ne verront pas le jour avant des milliers d’années. Portrait-robot d’une nébuleuse qui, derrière ses bonnes intentions, dissimule une obsession pour la perpétuation de l’espèce humaine... quel qu'en soit le prix.
Nathanaël Wallenhorst est docteur en sciences de l’environnement, science politique et sciences de l’éducation. Enseignant-chercheur à l’université catholique de l’Ouest, il a publié récemment Qui sauvera la planète ? (Actes Sud, 2022) et Vortex (Payot, 2023), avec Laurent Testot. Si le premier livre envisage la question écologique d’un point de vue politique, le second se propose d’analyser les différentes facettes de l’Anthropocène.
Chez les décideurs politiques et économiques, l’heure de la postcroissance semble venue. Du moins en apparence. Car le passage du discours aux actes n’a rien d’évident. L’histoire du fameux rapport du Club de Rome, The limits to growth, resté – littéralement – lettre morte après sa publication en 1972 en est la preuve, nous dit dans cet article Thomas Gauthier, créateur du podcast Remarquables et responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school.
Le politiste Edouard Morena publie aux éditions La Découverte Fin du monde et petits fours, une enquête foisonnante sur les (riches) promoteurs du « capitalisme vert », qu’il analyse comme un « projet politique taillé sur mesure pour garantir les intérêts de classe [des élites] dans un monde en surchauffe ». Entretien.
Dans son nouvel essai (Après le changement climatique, penser l’histoire, Gallimard 2023), Dipesh Chakrabarty interroge la juxtaposition de deux pensées globales : la mondialisation et le dérèglement climatique. Pour l’historien indien, il est grand temps qu’Homo Sapiens devienne un Homo Prudens…
Face au coût toujours plus exorbitant des sinistres climatiques, les assureurs voient leurs repères vaciller. La mutualisation du risque n’a pourtant pas dit son dernier mot. À l’occasion de la publication du rapport du cabinet de conseil en redirection écologique sinonvirgule, intitulé « Peut-on assurer un monde qui s’effondre ? » (réalisée en 2022 et à paraître fin février), Usbek & Rica explore les enjeux éthiques autour des modèles assurantiels et les régimes de solidarité de demain.
Le groupe britannique de désobéissance civile Extinction Rebellion a annoncé changer de tactique, le 1er janvier dernier, en abandonnant les actions coups de poing au profit de discussions et d'une grande manifestation le 21 avril prochain qu'il souhaite rassembleuse. Retour sur ce revirement de situation avec Todd Smith, porte-parole de la branche britannique de l'organisation écologiste. 
Voilà des années que des penseurs et écologistes appellent à la sobriété qui non seulement préserve les ressources de notre planète mais conduit également à un mieux être. À l’heure où le concept devient une priorité hivernale pour le gouvernement, Hélène Binet, porte-parole de makesense, revient sur cette notion qui pourrait bien constituer le salut de notre espèce.
En 1972, l’écrivain de science-fiction américain Frank M. Robinson écrit East Wind, West Wind. Réédité en octobre 2022 aux éditions Le Passager Clandestin, ce court roman décrit un monde futur au bord de l’asphyxie, alors que l’essor industriel des Trente Glorieuses bat son plein... Une chronique de Julien Amic, rédacteur du site Les Carnets Dystopiques.
Dès juillet 2023, les écoles publiques du Connecticut, aux États-Unis, incluront des cours obligatoires sur le changement climatique. Le Connecticut rejoint ainsi le New Jersey, mais aussi l'Italie et le Cambodge dans leur effort éducatif pour répondre aux enjeux environnementaux, alors que l'éco-anxiété grimpe de plus en plus massivement dans les classes.
Si le terme s'est démocratisé dans le vocabulaire médiatique et scientifique, l’Anthropocène n’a jamais été formellement inscrit sur une échelle chronologique. Une cohorte de chercheurs enquête depuis treize ans pour dater avec précision les débuts de cette période qui a vu l’Homme devenir une force géologique à part entière. Verdict attendu fin décembre.
Le réalisateur et militant Cyril Dion revient avec Un monde nouveau, une série documentaire diffusée sur Arte en trois épisodes, en forme de portrait de ceux qui luttent contre l’inaction climatique des États et « pensent la démocratie du futur ». Imparfait mais réussi.
Le géant français Total a été sélectionné pour devenir le « premier partenaire international » de la compagnie Qatar Energy en vue de prolonger l’exploitation du gisement de gaz naturel (GNL) North Field, au large des côtes qataries. Décryptage de ce projet considéré comme la « pire bombe climatique au monde » par les scientifiques, dans le cadre notre opération #SauverLePrésent, en partenariat avec Le Parisien, Les Échos-Planète et France Culture.
La COP27 touche à sa fin. Malgré une prolongation attendue des négociations entre États ce week-end, des organisations comme Greenpeace font déjà part de leur déception quant à ce sommet sur le climat, dont les premiers engagements sont jugés insuffisants. Un énième bilan décevant pour ce rendez-vous international qui pousse à se poser la question suivante : faut-il réformer la COP ou bien créer un autre cadre de négociations pour mieux répondre à l’urgence climatique ?
Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre mondiales, l’objectif de l’accord de Paris de limiter les températures mondiales à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels sera probablement définitivement hors de portée dans neuf ans, selon une nouvelle étude, publiée le 11 novembre. Ce document, rédigé par des dizaines d’éminents climatologues, évalue ce que les scientifiques appellent le « budget carbone », qui est une façon de prédire l’ampleur du réchauffement produit par un volume donné d’émissions. 
Dans un contexte d’accélération du réchauffement climatique, des militants écologistes dénoncent l'inaction de notre société en faisant preuve de plus de radicalité. L’avenir est-il aux actions coup de poing, s'interroge dans cette tribune Mathieu Chéret, ingénieur de formation et fidèle lecteur d'Usbek & Rica.
En août 2019, le philosophe Bruno Latour, décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre derniers, inaugurait la rentrée des nouveaux étudiants de Sciences Po Paris, sous le signe d’une conférence consacrée à l’Anthropocène. Quatre ans plus tard, nous avons demandé à Thomas, Lola et Emma, trois étudiants témoins de cette « leçon inaugurale », ce qu’ils en retenaient.
Comment repenser la « valeur travail » à l’aune de l’impératif de sobriété ? Entretien avec Benjamin Brice, auteur du livre La Sobriété gagnante (Éditions Librinova).
L’association négaWatt, qui promeut depuis 20 ans le triptyque « sobriété, efficacité, énergies renouvelables », a publié ce 27 septembre un ensemble de « propositions d’actions de sobriété quantifiées ». Tour d’horizon des mesures les plus efficaces à court et long terme.
À l’heure des grands bouleversements environnementaux, les cartes doivent devenir des boussoles pour naviguer dans l’anthropocène. Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, nous explique comment la cartographie fait sa révolution et expose les défis démocratiques, mais aussi technologiques que cela soulève
Cigales, grillons, oiseaux… La disparition des chants de la nature, symbole d’une biodiversité en souffrance, affecte profondément la diversité des paysages sonores. Dans ce deuxième épisode de notre série sur la solastalgie, en partenariat avec Nouvelles Écoutes et Les Others, Usbek & Rica revient sur la manière dont ces transformations altèrent notre environnement au quotidien ainsi que notre santé mentale.
Sabotage de méga-bassines, interruption d’évènements sportifs, dégonflage de pneus de SUV : depuis quelques mois, les actions menées par les activistes écologistes prennent des formes à la fois radicales et décentralisées, jugées plus efficaces. Manière pour beaucoup de tirer les leçons des marches pour le climat, qui peinent à mobiliser autant qu'avant. Témoignages.
Depuis la publication en 2015 de Comment tout peut s’effondrer (Seuil), Pablo Servigne est devenu une figure majeure de la collapsologie, cette « science appliquée et transdisciplinaire de l’effondrement ». Avec Gauthier Chapelle, agronome et biologiste, ils publient L’Effondrement (et après) expliqué à nos enfants et à nos parents (Seuil, 2022), petit livre grand public mettant en scène des échanges intergénérationnels autour de ce sujet angoissant. Une manière de rétablir le dialogue alors que le clivage entre la génération Greta Thunberg et les « boomers » ne fait que s’accentuer.
Alors que l’Europe traverse son été le plus sec depuis cinq-cents ans, les fleuves, rivières et lacs du continent font face à des bouleversements majeurs, tant sur le plan environnemental qu’en matière d’exploitation commerciale. La sécheresse pourrait ainsi affecter durablement leur fonctionnement à l’avenir.
Artiste et professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Gisèle Trudel, par sa pratique artistique, interroge au quotidien les questions écologiques et la notion de sobriété. Nous sommes allés à sa rencontre.
Le mot a été quasiment absent des débats de la campagne présidentielle de 2022. Peut-être parce qu’il vient du latin « sobrietas » – tempérance dans l’usage du vin – et qu’il évoque pour certains d’entre nous un trop grand renoncement aux plaisirs de la vie.
À 29 ans, Hubert Motte est un chef d’entreprise engagé. Il a le profil de cette génération climat qui ne prend plus l’avion, après avoir beaucoup voyagé, et qui quitte les grandes entreprises pour des aventures plus vertueuses. Il est aussi de ceux qui offrent aujourd’hui une vision pragmatique, incarnée, simple et joyeuse de la sobriété. Nous sommes allés à sa rencontre.
Il y a quelques jours, Twitter testait une nouvelle fonctionnalité, un compteur mensuel de tweets, rappelant par la même occasion la dépendance de milliers de personnes au réseau social. Et si cette expérimentation forçait à s’interroger sur les contours que prendrait un réseau social basé sur une logique de sobriété, et non d’addiction ?
En Chine, les « hôtels à porcs » se multiplient pour répondre à la demande croissante des consommateurs et s’adapter aux épidémies qui ravagent le bétail. Il était une fois, trois petits cochons qui vivaient avec leur maman dans une petite maison… Correction. Il était une fois, 600 000 porcs entassés dans une méga-ferme en béton de 26 étages. Avec ça, le loup n’a qu’à bien se tenir.
Entre « effondrement » ou « bonnes nouvelles », comment traiter l’urgence environnementale ? Entretien croisé avec Yannis Richardt et Camille Legrand, respectivement fondateur du média Les Belles Nouvelles et fondateur du média Après l’effondrement.
Poisson-flûte, poisson-lion, poisson-lapin, crabe bleu,… Avec l’augmentation de la température de l’eau de 0,4 °C en moyenne tous les dix ans, la Méditerranée devient un milieu propice au développement de ces espèces tropicales. Problème : elles représentent un risque sérieux dans les années à venir pour le nord-ouest de la Méditerranée, menaçant certaines espèces endémiques...
Prévention auprès de la population, détection précoce ou encore brûlage dirigé : alors que les incendies se multiplient depuis le début de l’été sur tout le territoire français, tour d’horizon de ces mesures et de ces pratiques capables de freiner l’ampleur des feux de forêt.
Après avoir fait de la pandémie de Covid-19 l’épicentre d’une manipulation mondiale, le scepticisme de la complosphère francophone se déporte désormais sur les évènements liés au dérèglement climatique, à commencer par les épisodes caniculaires qui étouffent actuellement l’Hexagone.
Le gouvernement néerlandais a annoncé le plafonnement du nombre de vols à destination de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Ils seront limités à 440 000 vols par an à partir de 2023. Soit une réduction de 11 % par rapport à l’état du trafic en 2019, avant l’apparition de la pandémie.
Lancé en 2021 à l’initiative de Veolia en partenariat avec Usbek & Rica, la REcyclerie et soutenu par le Comité 21, le collectif « +1, pour une écologie en actions » s’est réuni une nouvelle fois le 28 juin 2022 pour entamer un deuxième cycle consacré à l’ouverture de la gouvernance des entreprises et des organisations à leurs parties prenantes. Rythmé par une keynote inspirante et un atelier d’intelligence collective animé par bluenove, ce premier volet portait sur les bonnes pratiques de coopération au service des stratégies de résilience à l’échelle des territoires.
Longtemps considérée comme une saison tranquille et agréable, l’été deviendra-t-il bientôt invivable pour une majorité de Français ? Canicules, sécheresses, incendies… À l’heure du réchauffement climatique, les perturbations pourraient bien redéfinir la perception culturelle de cette période, qui s’annonce désormais comme « celle de tous les dangers ».
Le 20 mai dernier, Stuart Kirk, chef mondial de l’investissement responsable à la division de gestion d’actifs d’HSBC, a tenu à rappeler dans le cadre d’une conférence organisée par le Financial Times que le changement climatique constituait « une hérésie  ». De quoi mettre sérieusement en doute la bonne foi d’une banque qui se présente pourtant comme la championne européenne de la finance durable.
Pour Thomas Gauthier, professeur, prospectiviste et Directeur du programme Sustainable Futures à l’emlyon business school, la survie des sociétés actuelles est conditionnée à une descente volontaire, délibérée et non-violente en complexité, à rebours de la course à la complexification technologique ayant caractérisé le XXe siècle.
Sensibiliser et former à la transition est une des missions essentielles du Forum International de la Météo et du Climat, un forum dédié au partage de connaissances sur les sciences de l’atmosphère et du climat. Son président, Jean Jouzel, climatologue et ancien membre du GIEC (organisation co-lauréate Noble de la Paix en 2007), rapppelle ici que la pédagogie autour de la transition concerne non seulement l’école mais tous les pans de notre société : état, collectivités locales et régionales, entreprises, médias, citoyens ou associations.
Comment l’extrême-droite s’approprie-t-elle les enjeux environnementaux ? Comment combattre la montée en puissance de ce nouvel « écofascisme » ? Entretien avec le chercheur en sciences sociales Antoine Dubiau, qui publie justement un livre sur le sujet.
Le gaz fossile, deuxième source d’énergie la plus consommée en France, est responsable de 20 % de nos émissions de CO2. GRDF ou l’ADEME assurent qu’il est possible de le remplacer par du gaz renouvelable issu de la dégradation de matières végétales, bien moins polluant, le biométhane. Certaines associations, en revanche, voient dans cette alternative une menace pour les sols agricoles.
Dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à compter, écrire, socialiser, rédiger. Mais où se situe la place de l’écologie dans tout cela ? Comment pouvons nous construire un monde meilleur pour les générations à venir si, dès le plus jeune âge, nous n’apprenons pas aux enfants à rester connectés à la nature,
Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et les conséquences du dérèglement climatique, les ruptures d’approvisionnement de certains produits se multiplient. Avec des conséquences potentiellement dramatiques pour la sécurité alimentaire des plus précaires.
« Pour la première fois dans son histoire, Santiago met en place un plan de rationnement de l’eau ​ », a annoncé mi-avril le gouverneur de la région de Santiago-du-Chili, Claudio Orrego. C’est, dit-il, la seule solution pour faire face aux épisodes de sécheresse qui frappent la région depuis douze ans.
Cinquante ans après sa publication, le rapport Meadows sur les limites à la croissance démontre chaque jour son actualité. Entretien avec l’un de ses co-auteurs, Jørgen Randers, aujourd’hui âgé de 76 ans.
Épisode 2 / Que pouvons-nous observer de nouveau dans les discours qui accompagnent un mythe aussi vieux que l’humanité – celui de la fin du monde ? Décryptage par Anaïs Guillemané Mootoosamy, directrice du planning stratégique et de l’innovation chez W et Edwin Mootoosamy Guillemané, fondateur de la société de production audiovisuelle Choses Communes pour le magazine Ouishare.
À quelques jours du second tour d’une élection présidentielle pauvre en débat sur la crise climatique, l’écologue Élodie Vercken revient dans un entretien avec Usbek & Rica sur les raisons de sa grève scientifique ainsi que sur l’urgence d’une action politique globale face à l’aggravation du réchauffement climatique.
Dirigé par Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, l’ouvrage collectif Écologies du smartphone. Sur les traces de l’extraction et au-delà (éd. Le Bord de l’eau), en librairie ce vendredi 18 mars, est une invitation à « décoloniser » cet objet iconique de notre époque et à inventer une nouvelle culture mobile respectueuse des limites planétaires.
La guerre en Ukraine a remis la question de notre (in)dépendance énergétique dans beaucoup de discussions, notamment car l’Europe importe beaucoup de gaz et de pétrole de Russie (entre autres matières). La transition énergétique est une opportunité de faire fortement évoluer cette dépendance… Mais au risque d’en créer de nouvelles. Décryptage par Greg De Temmerman, physicien, chercheur associé aux Mines-ParisTech PSL et directeur général du think tank Zenon Research.
La finance est un levier central de la transition écologique, mais nombre de ses acteurs se livrent encore à du greenwashing sans substance. Pour nous aider à y voir clair, l’ONU a mis en place la certification SBTi.
Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? Entretien avec Emmanuel Pont, auteur d’un livre qui tente de répondre à cette question délicate à partir d’une approche transdisciplinaire, entre démographie, environnement, politique et éthique.
Trois jeunes sur quatre sont éco-anxieux, nous apprenait fin 2021 une étude du Lancet. Demain, fera-t-on face à une génération de dépressifs ? Pas forcément, nous apprennent la sociologue Dominique Méda et le psychologue Pierre-Eric Sutter, qui ont tous deux participé à l’exposition « Renaissances », visible à la Cité des sciences et de l’industrie jusqu’au 6 mars 2022. Il est possible de surmonter l’effondrement et l’éco-anxiété, à l’échelle individuelle comme collective.
Dans le petit milieu universitaire de la recherche environnementale, exercer son métier est devenu un défi psychologique à part entière. Face aux vagues de « mauvaises nouvelles » scientifiques, à l’inaction générale et à la désinvolture des politiques, de plus en plus de chercheurs ne cachent plus leur anxiété. Bien souvent, celle-ci prend la forme d’un stress diffus mais permanent, encore mal compris par les hiérarchies concernées. Enquête.
La demande de lithium explose partout dans le monde, et cela ne fait que commencer. En Europe, l’inquiétude grandit : en aura-t-on suffisamment pour alimenter la production de batteries des voitures électriques ? Faut-il relancer l’activité minière ? Plongée dans les futurs possibles d’un métal qui concentre les convoitises.
On a beau construire pour que ça dure, les infrastructures finissent toujours par vieillir à l’usage, d’où l’importance de la maintenance qui permet au rail de demeurer en bon état malgré le passage des années (et des trains). Pourtant, nous sommes soumis à un certain nombre de biais qui nous amènent à sous-estimer son caractère crucial. Trois théoriciens américains de l’innovation (Jessica Meyerson, Andy Russell, Lee Vinsel) les ont listés. Nous nous proposons de les décoder pour vous.
Face à l’impératif de décarboner l’économie, beaucoup d’espoirs reposent sur l’électricité décarbonée. Dans quelle mesure celle-ci peut-elle répondre à l’enjeu climatique ?
Dans ce nouvel article, Greg de Temmerman, docteur en physique expérimentale et chercheur, revient sur la fuite de tritium détectée en décembre dernier par EDF sur le site de la centrale nucléaire de Tricastin. Le traitement médiatique de cette actualité est, selon lui, un bon exemple du manque maîtrise des unités de mesure de la plupart des commentateurs.
« Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme, ce sera aussi son tombeau »
Le concept d’Anthropocène est-il aussi « révolutionnaire » que certains le prétendent ? Entretien croisé avec l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz et l’anthropologue Barbara Glowczewski.
À l’occasion de la parution de son livre Le philosophe, la terre et le virus (éditions Les Liens Qui Libèrent), nous nous sommes entretenus avec Patrice Maniglier, spécialiste de l’œuvre du philosophe Bruno Latour.
Entretien croisé avec le réalisateur Cyril Dion, dont le nouveau film Animal sort ce mercredi 1er décembre au cinéma, et les deux jeunes protagonistes du documentaire, Bella Lack et Vipulan Puvaneswaran.
Jérôme Fourquet – En fait, comme bien souvent dans les commentaires d’études, il faut se méfier des généralisations. Certes, dans notre enquête, 57 % des Français affirment que leur situation financière est restée stable, voire qu’elle s’est améliorée à la marge, mais cela dit, ce que notre étude démontre également, c’est que pour les plus modestes, la situation s’est réellement dégradée.
L’impact environnemental du numérique est un angle mort de notre transition écologique. Face à l’insoutenabilité du numérique, un impératif : la sobriété ! De nombreuses pistes d’actions sont déjà à portée de main. En voici déjà quelques unes.
Alors que l’urgence écologique menace plus que jamais les conditions mêmes de la vie sur Terre, la décroissance prospère, soit une décrue du PIB associée à une gestion collective des communs, apparaît comme le seul chemin sociétal permettant d’assurer un avenir pérenne à l’espèce humaine.
La COP 26 s’est ouverte à Glasgow sur un constat alarmant : nos émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse et la perspective d’un réchauffement contenu sous les 1,5 °C s’éloigne… La présidence britannique va devoir faire preuve d’un grand volontarisme pour renverser la vapeur. Décryptage avec Céline Phillips, coordinatrice du pôle Initiatives multilatérales de l’ADEME et membre de l’équipe de négociation française à la COP 26.
Une enquête du quotidien américain The Washington Post constate un « écart significatif » entre le niveau des émissions de gaz à effet de serre officiellement annoncé par certains États… et le niveau réel de ces mêmes émissions. La faute à des méthodes de recueil des données souvent moins exigeantes que celles effectuées par les scientifiques.
Comme en témoigne la COP26 qui se tient en ce moment à Glasgow, en Écosse, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le dérèglement climatique qu’elles provoquent est désormais placée au centre du jeu politique. Les autres enjeux environnementaux – préservation de la biodiversité et des ressources en eau, régénération des sols… – semblent quant à eux relégués au second plan. Comment l’expliquer ? Est-il encore possible de corriger ce déséquilibre ?
La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le dérèglement climatique qu’elles provoquent est désormais placée au centre du jeu politique. Mais les autres enjeux environnementaux – préservation de la biodiversité et des ressources en eau, régénération des sols… – semblent quant à eux relégués au second plan.
Comment les industriels manipulent-ils l’opinion publique au détriment des vérités scientifiques ? Entretien avec Pascal Vasselin et Franck Cuveillier, co-réalisateurs d’un édifiant documentaire diffusé sur Arte l’année dernière, La fabrique de l’ignorance.
Mi-octobre, la Banque mondiale a publié un rapport sur le sujet dans lequel elle développe plusieurs recommandations pour anticiper et limiter l’ampleur de ces déplacements, dont – sans surprise – la baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre.
L’écosystème numérique mondial représente entre 6 et 10% de la consommation d’électricité de la planète. Si l’explosion des usages – du streaming, aux cryptomonnaies, en passant par la 5G – ne plaide pas en faveur d’une baisse de ce chiffre, des solutions commencent à émerger pour réduire l’impact énergétique et écologique du numérique.
Dans 'Faire sécession', son nouvel essai, Éric Sadin appelle à « institutionnaliser l’alternatif » et développer une « culture de l’opposition catégorique », plus à même selon lui de changer le cours du monde que la simple contestation ou l’insurrection. Entretien avec un philosophe qui croit moins au revenu universel ou au retour de l’État-providence qu’au potentiel des collectifs humains (surtout quand ceux-ci sont de petite taille).
On raconte souvent l’histoire de l’humanité comme celle d’une utilisation croissante d’énergie. Mais encore plus impressionnante est l’évolution de la puissance disponible via des machines de plus en plus efficaces…
Dans un monde idéal, ce qui est bon pour la planète serait bon pour ses habitants, y compris sur le plan de l’emploi. Mais dans la vraie vie, l’équation est nettement plus compliquée, dépendant de plusieurs facteurs en tête desquels figure la coordination entre acteurs venus d’horizons très différents.
Le sentiment d’impuissance, en particulier durant la pandémie et la crise écologique que nos sociétés traversent, est une expérience commune qui pourrait bien constituer le symptôme de notre temps. 
Électricité, bois ou encore semi-conducteurs : aux quatre coins du monde, les pénuries se multiplient dans de nombreux secteurs stratégiques. Comment expliquer ces phénomènes ? Sont-ils seulement temporaires ou, au contraire, amenés à durer ? Explications.
Pourtant, un outil permettrait largement de répondre à cette nouvelle demande : l’intégration, au sein de la Constitution, du principe de non-régression. Ce principe, aujourd’hui applicable à l’administration1, énonce en substance que la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante2.
Malgré quelques faiblesses de réalisation, le documentaire I am Greta, de Nathan Grossman, suit avec une sensibilité rare l’ascension fulgurante de la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg. Il sort dans les salles françaises ce mercredi 29 septembre 2021.
la première prévision du peak oil date de 1956 par Marion King Hubbert, pour la production américaine seulement… Pourquoi est-ce que cette fois, vous pouvez affirmer de façon certaine que le « déclin est proche » pour la production mondiale, et pourriez-vous chiffrer « proche » ?
Comment quelque chose d’aussi fragile qu’un (ou plusieurs) récits pourrait-il s’opposer à un phénomène aussi massif que le changement climatique ? Par la mutualisation des mots, des discours, des idées capables de faire bouger les lignes de notre système de représentation mentale. Tel est le projet de Narratopias, selon Daniel Kaplan et Chloé Luchs-Tassé.
En mobilisant à leurs propres fins la notion de neutralité carbone, certaines entreprises laissent entendre qu’il leur suffit d’investir dans des projets dits de « compensation » pour effacer l’empreinte de leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Un raisonnement trompeur, qui pose la question de l’adéquation entre la fin et les moyens de l’action climatique.
Dans le premier volet de son nouveau rapport, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) met en évidence une montée des eaux en partie « irréversible ». Concrètement ? Même si l’humanité stoppait instantanément toutes ses émissions de gaz à effet de serre, le niveau de la mer augmentera quoi qu’il arrive de plusieurs dizaines de centimètres d’ici 2100...
Alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, peut-on encore croire en la décarbonation de notre économie ?
Pour Alexandre Beaussier, Associé de Humans Matter, notre inaction face au dérèglement climatique s’explique par la façon dont nous avons pensé le changement jusqu’à présent. En effet, il estime que l’on a surtout cherché à créer des dispositifs, pour s’occuper de tout sauf de l’Humain. Dans cette tribune, il appelle à mobiliser les ressources du design cognitif pour accélérer l’évolution de nos comportements et de nos habitudes.
Comment faire le lien entre des événements météorologiques extrêmes récents et le dérèglement climatique global causé par les activités humaines ? Entretien avec le chercheur au CNRS Robert Vautard, membre du réseau World Weather Attribution.
Comment faire le lien entre des événements météorologiques extrêmes récents et le dérèglement climatique global causé par les activités humaines ? Entretien avec le chercheur au CNRS Robert Vautard, membre du réseau World Weather Attribution.
Comment voyage un « like » avant d’arriver sur nos écrans de smartphones ? Quel chemin emprunte-t-il à travers la planète et – surtout – quelle pollution génère-t-il et quelles sont les solutions à notre disposition pour la réduire ? Entretien avec le journaliste Guillaume Pitron, auteur de l’enquête L’enfer numérique – Voyage au bout d’un like (éditions Les Liens qui Libèrent).
En quoi les processus de sécularisation et de colonisation initiés par l’Europe au XVIIIe siècle ont-ils contribué aux bouleversements climatiques actuels ? Entretien avec le philosophe Mohamad Amer Meziane, auteur du livre Des empires sous la terre – Histoire écologique et raciale de la sécularisation (éditions La Découverte).
Une nouvelle étude parue dans la revue Science montre que les vagues de froid pourraient se multiplier en Asie et en Amérique du Nord à cause de « l’étirement » du vortex polaire Arctique, une masse d’air froid qui génère des températures glaciales en hiver. Malgré les apparences, ce phénomène est directement lié à l’augmentation des températures.
Alors que les multiples feux de forêts embrasaient une partie des terres occidentales à l’été 2021, une autre crise liée au réchauffement climatique faisait rage outre-manche, un cataclysme social cette fois.
Les phénomènes climatiques ont parfois des effets contre-intuitifs. La preuve avec trois exemples qui concernent l’impact sur les émissions de CO2 de la pollution atmosphérique, de la coupe des arbres et de la capacité de stockage de la forêt amazonienne.
Les phénomènes climatiques ont parfois des effets contre-intuitifs. La preuve avec trois exemples qui concernent l’impact sur les émissions de CO2 de la pollution atmosphérique, de la coupe des arbres et de la capacité de stockage de la forêt amazonienne.
En Inde, l’inauguration de cette tour de quinze mètres, équipée de de quarante ventilateurs géants filtrant les particules fines, fait l’objet de nombreuses controverses. Certains dénoncent le coût de son installation, d’autres la présentent comme un prétexte pour ne pas s’attaquer aux causes structurelles de la pollution de l’air à Delhi.
C’était une terre perdue de 4 600 hectares située à la pointe sud-ouest du Dakota du Sud. Un camp militaire où l’armée américaine entreposait des munitions durant la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’à ce que Robert Vicino et son fils Dante ne décident, début 2020, de racheter cette ville fantôme pour proposer à la vente les 575 bunkers qu’elle abrite. Rencontre à xPoint avec les premières familles qui ont choisi de s’installer ici « avant qu’il ne soit trop tard ».
Dans un communiqué rendu public le 16 août dernier, le Sifpaf (syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires) et le CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) alertent sur l’impact qu’ont eu les phénomènes climatiques extrêmes de l’été 2021 sur l’approvisionnement en blé dur, ingrédient principal des pâtes. De quoi provoquer une inquiétude légitime sur une éventuelle hausse à venir du prix de celles-ci, voire d’une pénurie dans les mois qui viennent.
Doctorant dans le domaine de la fusion nucléaire, Rémi Delaporte-Mathurin revient pour nous sur l’annonce faite cette semaine par Kim Budil, directeur du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), selon laquelle ses chercheurs ont réussi « un pas en avant historique pour la recherche sur la fusion par confinement inertiel », en produisant une explosion d’énergie record de plus de dix quadrillions de watts.
L’Humanité dans sa globalité, et surtout son infrastructure, représente une quantité de matériaux désormais supérieure à celle de la biomasse terrestre.
Basé sur un sondage en ligne réalisé auprès de 20 000 personnes âgées de 16 à 75 ans, un rapport de la Global Commons Alliance, réseau de plus de 70 groupes internationaux travaillant sur le développement durable, révèle une prise de conscience de l’immense majorité des habitants du G20 de la catastrophe climatique en cours. Un ressenti généralisé qui contraste, selon ses auteurs, avec l’inaction des leaders de la planète.
Sur Twitter ou Instagram, les militants pour le climat sont de plus en plus nombreux à se convertir à la pratique du « greentrolling ». L’idée ? Tourner en dérision les campagnes de communication des grandes entreprises les plus polluantes, afin d’aider le grand public à ne plus se faire piéger.
C’est la face cachée de notre dépendance à l’énergie : « l’énergie grise », soit la quantité d’énergie nécessaire pour fabriquer les objets qui nous entourent, est encore très mal prise en compte dans la comptabilisation de notre empreinte énergétique, alors qu’elle est largement supérieure à notre utilisation directe d’énergie. D
En Amérique du Nord, certains incendies sont si violents qu’ils génèrent des nuages appelés pyrocumulus. Ces derniers peuvent alimenter les flammes à travers des foudres, des vents violents et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. Plus les températures globales augmentent, plus ce phénomène aura des chances de se reproduire.
En Amérique du Nord, certains incendies sont si violents qu’ils génèrent des nuages appelés pyrocumulus. Ces derniers peuvent alimenter les flammes à travers des foudres, des vents violents et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. Plus les températures globales augmentent, plus ce phénomène aura des chances de se reproduire.
Dans quelle mesure les étudiants en écoles de commerce, qui ne croisent jamais ou presque la route d’un sociologue ou d’un écologue le temps de leur cursus, peuvent-ils nous sortir de l’urgence environnementale ? Dans cet article, Gabriel Malek, lecteur-contributeur régulier d’Usbek & Rica, imagine comment adapter ces établissements aux besoins de notre temps.
Selon le groupe de recherche Paris Equity Check, la Chine, la Russie, le Brésil et l’Australie mènent actuellement des politiques climatiques « désastreuses ». Si leur modèle de transition était appliqué par l’ensemble de la planète, les températures pourraient augmenter de 5° C par rapport à l’ère préindustrielle.
Aux États-Unis, des parlementaires démocrates espèrent faire adopter un programme baptisé « Civilian Climate Corps » (« Protection civile climatique ») qui permettrait de créer des millions d’emplois publics dans la transition écologique. Une proposition inspirée du « Civilian Conservation Corps » lancé dans les années 1930 par le président Franklin D. Roosevelt, qui avait permis l’embauche de trois millions d’Américains.
Selon un article scientifique d’experts internationaux issus du groupe World Weather Attribution, sans le dérèglement climatique, ces épisodes ne se produiraient « qu’une fois par millénaire ».
Les villes ont perdu un tiers de leurs populations d’oiseaux depuis le début des années 2000. Pourquoi ? Benoît Fontaine, chercheur et responsable des suivis d’oiseaux communs au Muséum national d’Histoire naturelle, nous éclaire sur les causes de ce déclin inattendu.
Face à l’urgence climatique, une partie des écologistes appelle à une transformation radicale de notre civilisation moderne. À l’occasion d’un cycle de conférences E.CO2 sur l’économie neutre en carbone, nous avons identifié et questionné les fondements de cette nouvelle civilisation écologique.
Usbek & Rica les avait interviewés en mai 2020 pour discuter de l’initiative « Closing worlds ». Alexandre Monnin, Emmanuel Bonnet et Diego Landivar publient aujourd’hui Héritage et Fermeture (Divergences, 2021), un essai qui donne à voir les détails de leurs travaux, à la fois savoirs et pratiques, destinés à démanteler le capitalisme, « dépourvu de sens face à l’Anthropocène ».
D’après un texte préparatoire du GIEC, 400 millions de personnes pourraient être confrontées à des pénuries d’eau dans les prochaines décennies si le réchauffement moyen des températures planétaires atteint 2°C.
Une enquête du média britannique ITV News révèle qu’au moins 124 000 produits invendus (télés, drones, écouteurs) sont détruits chaque semaine par Amazon. Une aberration écologique permise par le modèle commercial du géant américain.
Alors que les entreprises comme l’État n’ont jamais autant parlé d’écologie, la publicité peuple la sphère publique comme privée, alimentant la grande machine consumériste et productiviste. Quelles solutions imaginer pour sortir de ce cruel paradoxe ?
En 2050, nous aurons 10 milliards de bouches à nourrir. Quelles solutions existent pour baisser la consommation de viande et poisson, et donc préserver les ressources planétaires ? Protéines végétales et substituts de viande peuvent-elles remplacer les protéines animales ? Mettront-elles un terme à l’élevage intensif, la déforestation, la pêche industrielle, etc ? Focus sur les différents types de protéines du futur, leurs développements et leurs limites.
Une récente étude parue dans Nature Food rend compte du rôle joué par une enzyme dans la protection des abeilles face aux pesticides auxquels elles sont exposées. Une découverte porteuse d’espoir pour la biodiversité et la filière apicole, bien que les chercheurs qui en sont à l’origine plaident plutôt pour une réduction radicale de l’usage des pesticides, notamment dans les milieux agricoles.
À l’occasion de la Journée Mondiale de l’Océan, Ernesto Jardim, docteur en sciences halieutiques et membre de l’organisation non-gouvernementale Marine Stewardship Council (MSC), décline cinq pistes d’action essentielles pour accélérer la transition déjà en cours.
La fusion nucléaire, sorte de graal de l’énergie, connaît depuis quelques années un nouvel essor, portée par des investisseurs tels que Bill Gates ou Jeff Bezos. Décryptage par Greg de Temmerman, physicien, chercheur associé aux Mines-ParisTech PSL et directeur général du think tank Zenon Research.
Après L’homme sans argent (Les Arènes, 2016), récit de son année passée sans rien acheter ni vendre, l’Irlandais Mark Boyle monte le curseur de plusieurs crans avec L’année sauvage, une vie sans technologie au rythme de la nature (Les Arènes, 2021), qui narre son expérience de retour à l’état de… nature. Un livre écrit au stylo (puis finalement tapé), sans autosatisfaction, sans pose héroïque et sans jugement sur les autres. Une posture très fraîche qui aide à comprendre le besoin de radicalité individuelle de celles et ceux qui n’attendent plus rien des luttes collectives.
À compter de ce mois de juin 2021, l’Espagne cessera d’extraire du pétrole et du gaz sur son territoire. Cette décision fait suite à l’adoption d’une nouvelle loi sur la transition écologique actée mi-mai. Il y a quelques semaines, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) appelait pour la première fois à ne plus investir dans de nouvelles installations pétrolières ou gazières.
Depuis 2016, Bitcoin est présenté dans la presse internationale comme un accélérateur du désastre écologique. Pourtant, quand on y regarde de plus près, la consommation électrique du minage de cette cryptomonnaie est relativement négligeable. Et à terme, son développement pourrait même favoriser la transition énergétique. Dans son numéro de septembre 2020, Usbek & Rica s’était penché sur le sujet dans un article que nous reproduisons ici en intégralité.
Dans son premier essai, Vers une école éco-logique (Le Bord de L’eau, février 2021), Daniel Curnier, enseignant et docteur en sciences de l’environnement de l’Université de Lausanne, dénonce une institution scolaire qu’il juge coupable d’entretenir un rapport au vivant marqué par l’anthropomorphisme et pose les jalons d’un nouveau modèle éducatif susceptible d’impulser un vrai changement de paradigme face à l’urgence climatique.
Le Green New Deal aura peut-être lieu, mais il ne sera pas vert. Voilà la thèse développée par l’économiste Hélène Tordjman, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris-Nord dans La croissance verte contre la nature, critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle met en garde contre les mirages technologiques et donne des pistes pour réellement respecter le vivant en partant de l’agriculture.
Si le Covid-19 ou la peste porcine expliquent en partie cette baisse annoncée par la FAO, celle-ci pourrait être le signe avant-coureur du prochain passage d’un pic mondial de consommation de viande. Des scientifiques appellent en tout cas à atteindre un tel pic (à ne pas dépasser) d’ici 2030 pour conserver une chance de limiter le réchauffement climatique en-dessous de 2°C.
Après Vancouver, la ville de Barcelone a rejoint le traité sur la non-prolifération des combustibles fossiles, qui entend faire des énergies fossiles une menace aussi dangereuse que les armes nucléaires.
Une étude publiée par des chercheurs de l’université de Stanford estime que les inondations ont coûté pas moins de 75 milliards de dollars aux États-Unis en trois décennies. Sans surprise, le dérèglement climatique est principalement en cause.
Entretien avec l’écologue Serge Morand, auteur du livre L’homme, la faune sauvage et la peste (Fayard, 2020), autour des risques épidémiques et de leurs origines.
Rencontre avec les collapsologues Raphaël Stevens et Pablo Servigne, à l'occasion de la sortie de l'ouvrage collectif Aux origines de la catastrophe (Les Liens qui libèrent, 2020), qui remonte loin dans le temps pour identifier les raisons qui expliquent l'état du monde actuel.
Comment les partis d’extrême droite s’emparent-ils des questions environnementales ? le Zetkin Collective, un groupe de chercheurs, de militants et d’étudiants formé en 2018 en Suède, s’est plongé non seulement dans les archives historiques et intellectuelles du fascisme, mais aussi dans l’univers théorique de ses héritiers les plus récents, du Danemark au Brésil en passant par la Hongrie.
Entretien avec le géographe Guillaume Faburel, qui publie Pour en finir avec les grandes villes, manifeste pour une société écologique post-urbaine (Le passager clandestin, 2020). Enfermés au printemps, de nombreux citadins ont, au sortir du confinement, rêvé d’ailleurs. Souvent, d’une nouvelle vie à la campagne. Quelques mois plus tard, s’il est encore difficile de savoir si les départs effectifs seront de nature à évoquer un exode massif, le moment est opportun pour questionner nos vies dans les grandes villes.
Favorisés par le réchauffement climatique, les mégafeux continuent en 2020 de ravager de nombreux territoires. Dans l’Arctique, la sécheresse et un niveau de chaleur inédit changent aussi la nature et le comportement de ces feux, ce qui pourrait accélérer la fonte du pergélisol et aggraver encore le réchauffement, s’inquiètent des chercheurs dans la revue Nature geoscience.
« Renoncer aux futurs déjà obsolètes », c’est le motto de l’initiative Closing Worlds. Impulsée par l’Origens Media Lab – laboratoire de recherche interdisciplinaire sur l’Anthropocène -, cette initiative sensibilise et accompagne les organisations à une transformation ou une réduction nécessaire de certains de leurs domaines d’intervention. Closing Worlds les invite ainsi à « fermer » dès à présent certains futurs, et oppose aux mantras de l’innovation et du développement les idées de « destauration », de « défuturation » et de « désinnovation » .
Dans les années 2000, Glenn Albrecht ressent un choc émotionnel face au spectacle désolant qu’offre la Hunter Valley, une région au nord de Sydney soumise à l’exploitation minière, à la dynamite et aux pelleteuses. Le philosophe australien forge en 2003 le terme de « solastalgie », à partir du mot anglais solace (réconfort) et du suffixe grec algia (douleur). La solastalgie est décrite comme le « sentiment de désolation causé par la dévastation de son habitat et de son territoire. » Mais aussi comme « le mal du pays que vous éprouvez alors que vous êtes toujours chez vous. »
Alors qu’elle pourrait faire office d’accélérateur de la transition écologique, la low-tech peine à s’imposer comme une alternative crédible et désirable. Si l’enthousiasme est grandissant, l’intérêt reste superficiel et l’action marginale,..
Le roman d’Antoinette Rychner imagine le monde après un cataclysme économique et ouvre le débat sur nos nouvelles questions universelles.
Face à l’inertie des États, faut-il s’en remettre à l’engagement de quelques éco-philanthropes pour préserver les sites naturels les plus menacés ?
L’illusion d’une croissance économique durable, les failles fatales de notre civilisation, les possibilités d’entrer en résistance ou de se préparer à l’effondrement, nous avons discuté de ces questions avec Arthur Keller, qui étudie les risques systémiques et les vertus du récit comme levier de mobilisation.
À la fin des années 1960, deux organisations américaines se mobilisaient déjà pour défendre la vie privée et dénoncer les risques liés à l'automatisation.
C’est le choix fait par certaines villes comme San Francisco. En seulement 50 ans, la bouteille d’eau en plastique a envahi la planète. Peut-elle devenir un objet du passé ?
Canicule, élections européennes… Le philosophe Dominique Bourg analyse le nouvel écho médiatique dont bénéficie la question écologique.
C’est une double dynamique dangereuse dans laquelle s’enfonce l’agriculture mondiale. D’un côté, les cultures sont de plus en plus dépendantes des insectes pollinisateurs pour pousser. De l’autre, ces mêmes cultures font appel à des pratiques qui affaiblissent les populations de pollinisateurs dont elles dépendent. C’est la conclusion d’une étude publiée le 10 juillet dans la revue scientifique Global Change Biology.
Le pergélisol, ces immenses étendues de terres gelées, ont déjà fondu dans une région canadienne observée par des chercheurs, qui pensaient jusque là que la glace y tiendrait encore jusqu’en… 2090. Une accélération inquiétante d’un processus lui-même susceptible de relâcher énormément de gaz à effet de serre et d’accélérer encore le réchauffement.
Des scientifiques issus de nombreux domaines se sont réunis pour tenter de synthétiser ce que l’on sait du lien entre le changement climatique et les risques de conflits. Si le climat est loin d’être la cause première des guerres qui ont éclaté au XXe siècle, son influence risque de grandement s’amplifier dans les prochaines décennies, préviennent-ils.
Reportage en Caroline du Nord, un État américain où les effets du réchauffement climatique poussent déjà des milliers de personnes à fuir les côtes.
La fonte de ces immenses terres gelées pourrait non seulement rejeter d’énormes quantités de carbone mais aussi du protoxyde d’azote, un gaz 300 fois plus réchauffant que le CO2, selon de nouvelles observations.
D’après les chercheurs, il a fallu dix millions d’années à la biosphère pour retrouver sa richesse après la dernière extinction de masse.
Même si l’on respecte l’accord de Paris, l’Arctique verra ses températures moyennes en hiver augmenter de 5 à 9 degrés d’ici 2080, révèle une étude de l’ONU.
Pour Alexandre Boisson, fondateur de SOS Maires, il est urgent de rendre les communes de France autonomes sur les plans énergétique et alimentaire.
Et la doter d’une personnalité juridique, pour la protéger, comme l’a fait la Nouvelle-Zélande avec l’un de ses fleuves ? Tandis que les droits des fleuves, montagnes et forêts victimes de destructions causées par l’homme et le dérèglement climatique sont réévalués partout dans le monde, l’association La Seine n’est pas à vendre étudie la possibilité de doter la Seine d’une personnalité juridique pour mieux la protéger. Nous en avons discuté avec Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, qui s’inquiète des destructions irréversibles causées par l’urbanisation à l’échelle planétaire, et Valérie Cabanes, juriste en droit international et représentante en Europe de l’Alliance mondiale pour les droits de la nature,
Dans La théorie du donut, Kate Raworth se livre à un passionnant détricotage des mythes qui fondent nos croyances économiques. Revenant sur l’histoire de sa discipline, elle montre que beaucoup de « lois » autoproclamées ne sont que de simples convictions ... Non, les inégalités ne sont pas un passage obligée du développement. Non, les communs n’ont rien d’une « tragédie » inéluctable. Non, l’« homo economicus » n’existe pas et non, la croissance n’est pas la recette miracle.
Les voitures électriques sont loin d'être « propres ». Préserver le climat devra passer par l'adoption d'autres modes de transports que la voiture individuelle.
Entretien avec Raphaël Colson, spécialiste des imaginaires futuristes et auteur d’un essai à paraître en février 2019 sur la fiction post-apocalyptique.
Des chercheurs ont compilé 15 ans d’études sur la biodiversité. Résultat : les solutions sont connues mais la crise vient d’un déficit de décision politique.
Les vagues de chaleur vont faire de plus en plus de victimes dans les années à venir si l’humanité ne parvient pas à contenir le réchauffement climatique. Telle est la sombre conclusion d’une étude publiée le 31 juillet dans la revue Plos Medicine. Menée par une équipe internationale de chercheurs, elle met en relation températures et mortalité et établit des scénarios pour le futur. Et aucun d’entre eux n’est réjouissant.


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