Bruno Latour

OA - Liste

« Comment prendre pour « réaliste » un projet de modernisation qui aurait « oublié » depuis deux siècles de prévoir les réactions du globe terraqué aux actions humaines ?

Comment accepter que soient « objectives » des théories économiques incapables d’intégrer dans leurs calculs la rareté de ressources dont elles avaient pourtant pour but de prévoir l’épuisement ?

Comment parler d’ »efficacité » à propos de systèmes techniques qui n’ont pas su intégrer dans leurs plans de quoi durer plus de quelques décennies ?

Comment appeler « rationaliste » un idéal de civilisation coupable d’une erreur de prévision si magistrale qu’elle interdit à des parents de céder un monde habité à leurs enfants ?  » Bruno Latour

2022

La communauté internationale serait-elle prête à s’emparer de la protection des océans ? Dès mercredi, à Brest, décideurs politiques et acteurs du monde marin se mobilisent pour apporter des réponses au péril écologique que l’Homme fait peser sur cet espace. Mais pour nombre d’observateurs, cette initiative d’Emmanuel Macron n’est qu’un coup d’éclat médiatique sans portée concrète. Décryptage avec Catherine Le Gall, autrice d’une enquête sur l’accaparement des océans par les multinationales.
Pour Catherine Le Gall, journaliste et autrice de l’Imposture océanique, le concept d’économie bleue s’est imposé comme un modèle durable d’exploitation des océans alors que ceux-ci seraient déjà à bout de souffle. Selon elle, cette approche économique de la protection des mers a été insufflée par les grands intérêts capitalistes, qui défendent le développement d’activités maritimes au détriment des pêcheurs et des communautés locales.

2021

Les pêcheurs ne sont pas les seuls responsables des dégâts faits aux océans. Dans « L’imposture océanique », la journaliste Catherine Le Gall révèle le rôle de fondations philanthropiques et des ONG promarché défendant l’« économie bleue », autre nom de l’appropriation capitaliste des océans.