Bruno Latour

OA - Liste

« Comment prendre pour « réaliste » un projet de modernisation qui aurait « oublié » depuis deux siècles de prévoir les réactions du globe terraqué aux actions humaines ?

Comment accepter que soient « objectives » des théories économiques incapables d’intégrer dans leurs calculs la rareté de ressources dont elles avaient pourtant pour but de prévoir l’épuisement ?

Comment parler d’ »efficacité » à propos de systèmes techniques qui n’ont pas su intégrer dans leurs plans de quoi durer plus de quelques décennies ?

Comment appeler « rationaliste » un idéal de civilisation coupable d’une erreur de prévision si magistrale qu’elle interdit à des parents de céder un monde habité à leurs enfants ?  » Bruno Latour

2023

Les négociateurs du futur traité contre la pollution plastique pourraient être tentés de se limiter à l’approche du pollueur-payeur, comme en France où les entreprises financent la collecte de leurs déchets. Grave erreur, explique Flore Berlingen, autrice et spécialiste du sujet, dans cette tribune à Vert.
Avec Permis de nuire, Flore Berlingen mène une enquête limpide et convaincante sur le principe hégémonique de « pollueur-payeur », et plaide pour son abandon.

2020

Dans son livre Recyclage, le grand enfumage paru aux éditions Rue de l’échiquier, Flore Berlingen, ex-directrice de l’ONG Zero Waste France, dénonce la stratégie affichée du tout recyclage pour résoudre la crise des déchets. « Un mensonge », juge-t-elle. Flore Berlingen : Je dénonce l’instrumentalisation du recyclage. Le recyclage est indispensable, mais insuffisant et parfois même contre-productif. Les industriels cherchent à recycler des produits qui ne devraient même pas exister : les objets à usage unique. En réalité, même triés, une grande partie d’entre eux ne sont pas recyclés. Les industriels cherchent à faire croire que grâce au recyclage ce type de consommation peut devenir soutenable.
L’autrice, directrice de Zero Waste France nous explique le fonctionnement du recyclage en France, ses défauts, et surtout les illusions que ce système implique car comme le sous-titre l’explique, l'économie circulaire est devenue l'alibi du jetable. L’autrice enjoint à rejeter ces fausses solutions et à enclencher un changement plus radical pour mettre fin à la logique productiviste, consumériste et à l’extractivisme.