« Comment prendre pour « réaliste » un projet de modernisation qui aurait « oublié » depuis deux siècles de prévoir les réactions du globe terraqué aux actions humaines ?
Comment accepter que soient « objectives » des théories économiques incapables d’intégrer dans leurs calculs la rareté de ressources dont elles avaient pourtant pour but de prévoir l’épuisement ?
Comment parler d’ »efficacité » à propos de systèmes techniques qui n’ont pas su intégrer dans leurs plans de quoi durer plus de quelques décennies ?
Comment appeler « rationaliste » un idéal de civilisation coupable d’une erreur de prévision si magistrale qu’elle interdit à des parents de céder un monde habité à leurs enfants ? » Bruno Latour
2021
Portée par Sandrine Rousseau à l’occasion de la primaire écologiste, la notion de radicalité suscite la controverse. Loin d’être déraisonnable, elle est la seule attitude qui permet de se confronter aux crises écologiques selon Vincent Liegey, ingénieur engagé et auteur de plusieurs livres sur la décroissance (1).