Bruno Latour

OA - Liste

« Comment prendre pour « réaliste » un projet de modernisation qui aurait « oublié » depuis deux siècles de prévoir les réactions du globe terraqué aux actions humaines ?

Comment accepter que soient « objectives » des théories économiques incapables d’intégrer dans leurs calculs la rareté de ressources dont elles avaient pourtant pour but de prévoir l’épuisement ?

Comment parler d’ »efficacité » à propos de systèmes techniques qui n’ont pas su intégrer dans leurs plans de quoi durer plus de quelques décennies ?

Comment appeler « rationaliste » un idéal de civilisation coupable d’une erreur de prévision si magistrale qu’elle interdit à des parents de céder un monde habité à leurs enfants ?  » Bruno Latour

2019

Jean-Pascal Van Ypersele: C'était une année où l'on espérait que de nombreux pays allaient relever leur niveau d'ambition pour être enfin à la hauteur collectivement de ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés au dessus du niveau préindustriel et ça ne s'est pas passé à Madrid.
La Belgique a perdu quatre places dans le classement du Climate Change Performance Index (CCPI), dont l'édition 2020 a été publiée ce mardi en marge de la COP25 de Madrid. La Belgique est tombée à la 35e place, entre l'Espagne et l'Afrique du Sud, alors qu'elle était encore à la 31e place l'an dernier.
Prolonger les centrales nucléaires? Le serpent de mer divise la Belgique entière depuis la loi de sortie, qui prévoit leur fermeture entre 2022 et 2025. Alors quand un climatologue de renom, Jean-Pascal van Ypersele, opposé de longue date à l’énergie atomique, se prononce en faveur d’une prolongation de centrales au-delà de la date butoir, les partisans de l’atome prennent la balle au bond. À l’image du Forum nucléaire: "L’ancien vice-président du Giec plaide pour la prolongation de quelques centrales nucléaires", a tweeté le lobby du secteur, renvoyant vers les propos que le climatologue de l’UCLouvain a tenus dans le journal De Zondag.