Cédric Chevalier

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Le blog : Limite et transgression

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soulèvements

2024

Le collectif a appelé à manifester ce vendredi 25 mai contre l’implantation de Green Dock, un entrepôt logistique géant sur les bords de Seine.
Comment agir à la hauteur du désastre écologique ? Où trouver les forces pour tirer le frein d’arrêt d’une civilisation qui œuvre à sa propre destruction ? Comment se donner les moyens d’une bifurcation hors du monde de l’économie ? Certains s’accrochent à capitaliser les petits gestes ou essaient de croire à une transition écologique gouvernementale, d’autres s’enterrent dans le cynisme ou s’abandonnent à la désolation. Depuis trois ans, les Soulèvements de la terre proposent une autre hypothèse : s’organiser pour déployer un mouvement d’action directe de masse, trouver les complicités et forger les alliances qui permettent de penser et d’agir.
Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir.
Le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre organisent plusieurs actions autour de Sainte-Soline du 22 au 31 mars, un an après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux mégabassines.
Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes. Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
On se souvient que pour lancer leur 6e saison, les Soulèvements de la terre avaient pris de l’altitude en occupant un chantier sur le glacier de la Girose (le communiqué depuis tout là-haut ainsi qu’un reportage photos sont accessibles ici.) Alessandro Pignocchi, qui faisait manifestement parti de cette équipée montagnarde, nous la raconte avec humour, finesse et aquarelle.
Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.

2023

Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Du 9 au 12 décembre, plus de 150 collectifs écologistes se mobilisent contre le cimentier Lafarge et le monde «tentaculaire et criminel» du béton. Des actions ont lieu partout en France, notamment ce dimanche.
La liste des actions passées - Du 3 au 8 décembre ...
Alors que s’ouvre le débat public de la CNDP « La mer en débat », sur l’avenir de notre littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer, faisons un point sur un exemple problématique du développement de l'éolien offshore, éclairé d’une parole scientifique soulignant que la planification actuelle doit être revue afin d’éviter la destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine.
Les vicissitudes des Soulèvements de la Terre interrogent sur la violence des mouvements écologistes. Violence qui a une fonction clé : celle d'un grand spectacle qui entend imaginer un nouveau monde.
La décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre, même annulée par le Conseil d’État, interroge la définition de l’incitation à la violence. Et rappelle pourquoi l’atteinte aux biens provoque des réactions épidermiques.
Depuis deux ans, Les Soulèvements de la Terre sont devenus le fer de lance des contestations écologiques en France. En fédérant autour d’eux, ils ont déjà remporté plusieurs victoires et inauguré de nouvelles formes de luttes.
C’est une victoire pour le mouvement écologiste et un camouflet pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Jeudi 9 novembre, le Conseil d’État a annulé la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre.
La décision du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui voulait en finir avec les Soulèvements de la Terre via leur dissolution, n’était ni "nécessaire, ni adaptée, ni proportionnée". C’est l’avis du Conseil d’État qui a annulé la dissolution du collectif jeudi 9 novembre en application du droit français qui garantit constitutionnellement la liberté d’association. Cela remet clairement en cause les accusations "d’éco- terrorisme" sur lesquelles reposait la dissolution. Une victoire pour le mouvement et ses soutiens.
Le collectif écologiste avait été dissous le 21 juin en conseil des ministres, le gouvernement dénonçant le « recours à la violence » des membres du groupe. Le Conseil d’Etat a en revanche maintenu la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs, de l’Alvarium et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie.
Le Conseil d’État examine le 27 octobre la légalité de la dissolution des Soulèvements de la Terre, voulue par le ministre de l’Intérieur. L’issue de cette audience hautement symbolique est incertaine.
Ce texte fait suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier et en particulier aux 31 concernant le désarmement de l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022. Parmi ces personnes, deux ont été mises en examen début juillet. Les analyses qui suivent sont donc le résultat d'entretiens menés d'une part avec les arrêté.e.s qui ont pu faire part d'informations recueillies lors des auditions, dans leurs discussions avec les services d'enquête, d'autre part avec les mis.es en examen, chacun de leur côté, étant donné qu'iels ont interdiction d'entrer en contact. Elles permettent de se faire une idée de ce que l'État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s'opposent au ravage écologique et aux nuisances industrielles. Dans cette affaire, menée sur place par la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, la SDAT (sous-direction antiterroriste) a été saisie en renfort, alors même que les faits reprochés ne sont pas caractérisés comme terroristes et ce sur la base de la seule et vag
En octobre 2022, le volet américain de l'affaire Lafarge se clôturait. Le premier producteur de ciment au monde était poursuivie aux Etats-Unis pour avoir porté atteinte à la « sécurité nationale » afin de maintenir son activité en Syrie au prix du versement de commissions à divers groupes terroristes comme le Front Al-Nosra (à l’époque affilié à Al-Qaida) mais aussi à Daesh. La firme décidait de plaider coupable et de débourser 778 millions de dollars en échange de l'abandon des poursuites. Le volet français de l'affaire est loin d'être terminé. En France Lafarge n'a pas la possibilité de se débarrasser du fardeau en faisant briller la monnaie. Il n'est pas sûr pourtant que ce soit la vertu qui pousse la justice française à traiter cette affaire encombrante, dans laquelle l'industriel, le pouvoir politique et les services de renseignement du pays des droits de l'homme traitent l'éthique comme une balle de flipper.
Samedi dernier (16 septembre 2023), le Comité rennais des SDT a organisé une vélorution ponctuée d’actions surprises. Cet événement, dont l’idée a émergé dans une assemblée regroupant plus de 300 personnes, se revendiquait contre l’accaparement de l’eau. Or, à 200 cyclistes, nous avons été sur le golf de Saint-Grégoire, que nous critiquons principalement pour d’autres raisons que celles de son usage de l’eau.
Malgré la pluie et les interdictions préfectorales plus de 200 cyclistes se sont réunis ce samedi 16 septembre. Quatre communes nous étaient interdites dans le but très clair de protéger les plus gros golfs de la région. Deux escadrons de la BAC accompagnés de plusieurs véhicules de police ont suivi de près le cortège sans réussir à l’empêcher d'atteindre son but. En effet c'était sans compter notre inventivité ! Nous nous sommes élancés avec joie et détermination vers le golf de Saint Grégoire, petit mais très ambitieux.
Pour notre gouvernement, « les fermes usines n’existent pas », à nous donc de dévoiler leur atrocité et leurs conséquences:
Le mouvement français Les Soulèvements de la Terre rassemble des militants pour le climat, des paysans, des syndicalistes, des groupes anticapitalistes autonomes, ainsi que des personnes impliquées dans les luttes territoriales locales, ZAD et autres territoires occupés. Le mouvement a vu le jour en janvier 2021, partant du constat que seul un changement radical - un véritable soulèvement - pourrait freiner la crise climatique et mettre fin au saccage capitaliste de nos milieux de vie et liens. Les objectifs des Soulèvements de la Terre étaient alors de mener des actions directes collectives et de tisser un réseau de luttes locales, tout en promouvant un mouvement de résistance, de redistribution des terres et de constructions de communs à plus grande échelle.
In the past two years Les Soulèvements de la Terre, a network of ecological activists and groups, has used direct confrontations with polluters and developers to threaten industrial agriculture’s monopoly on the French countryside.
Comment 150 activistes ont pu pénétrer dans l’usine du cimentier Lafarge, y faire 6 millions d’euros de dégâts en moins d’une demi heure, avant de disparaître dans la nature ? Voilà de quoi faire trembler les services de renseignements, de quoi mobiliser la sous direction anti terroriste, de quoi justifier la dissolution des Soulèvements de la Terre, voilà l’affaire de l’usine Lafarge de Bouc Bel Air. ❓ Reste la question de la légitimité de ce genre d’action : L’action de désarmement de l’usine Lafarge est-elle légitime, est-elle efficace ?
Suite à l'audience en référé du 8 août 2023 et après délibération, le Conseil d'État suspend le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre pris par décret en conseil des ministres le 21 juin. Cette première décision du Conseil d'État confirme le caractère profondément inadapté, injustifiable et présomptueux de la procédure de dissolution à notre encontre. Le ministère de l’intérieur a bel et bien voulu tordre - une fois de plus ! - les droits et libertés fondamentales censées être garanties par la constitution et il n'a pas été suivi. Bien que cette décision soit de bonne augure, elle sera rejouée lors d'une audience pour le recours au fond, qui devrait survenir à l'automne selon le Conseil d'État.
Dissous le 21 juin dernier à la demande de Gérald Darmanin, le collectif a formé deux recours, dont le premier, examiné ce jour par le Conseil d’Etat, leur donne raison. La dissolution est donc suspendue temporairement.
Ce mardi, le Conseil d’Etat examinait un premier recours en urgence contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. Premier round d’un bras de fer entre le gouvernement et ce mouvement soutenu par de nombreuses associations.
Deux recours ont été formés par les avocats du mouvement, suspendu depuis juin. Si le Conseil d’Etat, qui examine le premier d’entre eux ce mardi 8 août, les suivait, la dissolution pourrait être suspendue temporairement.
Les Soulèvements de la Terre contestent leur dissolution par le gouvernement avec le soutien d’associations et partis politiques. Le Conseil d’État examinera le 8 août le référé suspension déposé par le mouvement.
Le 21 juin dernier, le gouvernement signait le décret de dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre. Tout l’intérêt de cette mesure d’exception est de permettre au gouvernement de s’affranchir de la « justice » et de son pendant théorique : le contradictoire. C’est parce que l’État sait qu’il n’a rien pour faire condamner pénalement les Soulèvements de la Terre qu’il a recourt à cette mesure administrative. Mais comme il ne lui est pas tout à fait loisible d’abandonner la fiction de l’État de droit, le décret en question peut-être contesté a posteriori devant le Conseil d’État. Selon nos informations, des centaines voire des milliers de recours déposés ces derniers jours satureraient les serveurs et les secrétariats de la plus haute juridiction.
« Nous mènerons jusqu’au bout la bataille juridique et politique pour empêcher la concrétisation d’un précédent dangereux ». Le 26 juillet, un recours contre la dissolution des Soulèvements de la Terre a été déposé devant le Conseil d’Etat.
Un mois après la liquidation du mouvement en Conseil des ministres, les avocats des Soulèvements de la terre ont déposé un recours en référé suspension.
Armes de guerre, volonté délibérée de ne pas aider les blessés... Dans un rapport accablant publié le 10 juillet, la Ligue des droits de l’Homme dénonce la version des autorités sur la manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines.
La loi a peu à peu évolué, pour permettre aujourd’hui la dissolution des groupes d’extrême gauche écolos. Une réponse bien frêle du gouvernement à la crise écologique et sociale, écrit l’auteur de cette tribune.
Le week-end du 17 juin, une manifestation co-organisée par les Soulèvements de la Terre et des collectifs opposés au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin a ravivé l’espoir d’une victoire.
Huit militants sont convoqués le 28 juin pour s’expliquer sur la dernière manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline. Contactés par Reporterre, ceux-ci déclarent subir une répression démesurée.
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. Nous relayons ici un large appel à se mobiliser contre le processus de dissolution initié par Gerald Darmanin à l’encontre du mouvement des soulèvements de la terre, mouvement honteusement criminalisé alors que c’est bien son action, ô combien juste, nécessaire, urgente - la mobilisation contre les méga-bassines - qui a fait l’objet, à Sainte Soline en mars dernier, d’une répression extrême.
Soutenant Les Soulèvements de la Terre, ce « mouvement vital », l’écrivain Alain Damasio appelle à « monter en puissance ». Une mutation essentielle, selon lui, dans cette « période préfasciste ».
Par la dissolution du collectif écologiste des soulevements de la terre, Macron soutient les violences contre la Terre organisé par le système agro-industriel. Alors même qu’une nouvelle étude scientifique alerte les Français contre un réchauffement qui s’annonce pire que prévu. (Gilles Fumey)
Après la dissolution des Soulèvements de la Terre, au moins huit personnes ont été convoquées par la justice. Des rassemblements de soutien sont prévus partout en France le 28 juin.
Le gouvernement a dissous par décret, mercredi, le mouvement Les Soulèvements de la terre, lui reprochant notamment des violences lors de plusieurs actions. Les avocats du collectif écologiste ont annoncé dans la foulée un recours devant le Conseil d’État, dénonçant une décision qui "intervient au mépris des libertés fondamentales". La plus haute juridiction administrative va devoir trancher entre deux interprétations du droit.
Après le lancement d’une procédure de dissolution visant le collectif écologiste, de très nombreux chercheurs et intellectuels dénoncent dans une tribune à « l’Obs » le tournant autoritaire du gouvernement, et la poursuite d’une politique écocidaire.
Dans cet entretien, Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement.
L’arme lourde employée par Gérald Darmanin est d’autant plus regrettable qu’elle empêche un débat nécessaire sur les moyens employés par le collectif pour parvenir à ses objectifs de préservation de l’environnement et de défense du vivant.
Incarcéré depuis le 20 juin pour sa participation à la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline, le maraîcher Loïc Schneider risque sept ans de prison. Portrait d’un militant total, qui garde son « âme d’enfant ».
Huit des dix-sept gardes à vue avaient été levées jeudi matin et les dernières l’ont été vendredi, a précisé le parquet. Les arrestations avaient été menées dès mardi matin, à la veille de la dissolution du mouvement.
L’éditeur français de « Comment saboter un pipeline », livre cité dans le décret de dissolution du groupe écologistes, met en garde face à une nouvelle forme de censure et d’atteintes aux libertés qui pèsent sur les maison d’édition.
Il apparaît qu’au milieu d’une vague de répression instiguée par l’État français à l’encontre des militants écologistes (qui s’inscrit dans une escalade autoritaire beaucoup plus vaste menée par Macron et ses alliés), mon livre Comment saboter un pipeline[1] a été cité dans un décret de dissolution[2] : il serait à l’origine de tous les « désordres » attribués aux luttes environnementales dans la période récente....
Tôt ce matin, au moins 18 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue dans une dizaine de lieux différents à travers la France, notamment à Notre-Dame-des-Landes. Cette opération policière de grande envergure - à la veille de la dissolution annoncée des Soulèvements de la terre - est avant tout une opération de communication et d'intimidation contre le mouvement social dans son ensemble. Les motifs ne nous sont pas encore entièrement connus, mais ont été mentionnés par les forces de l'ordre durant leurs interventions notamment l'action contre l'usine Lafarge à Bouc-bel-air en décembre dernier et la manifestation de Ste Soline.
En deux mois, 170 comités locaux des Soulèvements de la terre se sont créés !
Suite à la dissolution des Soulèvements de la Terre, des porte-parole et soutiens ont annoncé la contre-offensive. Un recours sera déposé devant le Conseil d’État. Sur le terrain, les comités locaux poursuivront leurs actions.
La répression contre les Soulèvements de la Terre se poursuit. Six personnes ont été arrêtées à Notre-Dame-des-Landes. Les zadistes l’assurent : ils vont poursuivre la lutte contre les « logiques mortifères » du gouvernement.
Officiellement dissout mercredi matin en conseil des ministres, le collectif des Soulèvements de la Terre (SLT) a annoncé avoir saisi le Conseil d’Etat.
Mis en cause par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, l’auteur suédois Andreas Malm fait part, dans une tribune au « Monde », de sa stupeur face aux accusations de « terrorisme intellectuel » dont il est l’objet.
La dissolution des Soulèvements de la terre est présentée mercredi en Conseil des ministres, le gouvernement reprochant des violences au collectif écologiste, qui dénonce pour sa part une décision "très politique", également critiquée par une partie de la gauche.
Le gouvernement, en éliminant un contre-pouvoir soutenu par la paysannerie, a choisi son camp : celui du secteur agro-industriel. Un peu d’histoire nous rappelle que l’espace rural a toujours été le théâtre de luttes des classes.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait engagé cette procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements qui ont eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Un recours va être déposé devant le Conseil d’Etat, ont annoncé les avocats du collectif.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi la dissolution du collectif des Soulèvements de la Terre qu'il accuse d'inciter aux "sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence". Le gouvernement avait engagé une procédure de dissolution fin mars après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.
La dissolution des Soulèvements de la Terre a été annoncée le 21 juin par le gouvernement, malgré une assise juridique branlante. Les conséquences seront lourdes pour le mouvement écologiste.
Le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre a été dissous en conseil des ministres, a annoncé le mercredi 21 juin le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le gouvernement justifie cette décision par les incitations « à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence » à laquelle le mouvement se serait adonné « sous couvert de défendre la préservation de l’environnement ».
Campagnes de presse, manœuvres au sommet de l’État, pressions, chantages… Le lobby agro-industriel a mené une offensive tous azimuts pour que le gouvernement dissolve Les Soulèvements de la Terre.
Le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre a été adopté. Il décrit la somme de griefs imputés au mouvement écologiste appelant à des actions radicales et concrètes pour protéger l’eau et la terre. Cette guerre de tranchées politiques qui est en train de diviser l’opinion dans les démocraties en France, comme en Europe ou aux États-Unis autour de la lutte contre le changement climatique, ralentit les transformations nécessaires et alourdit toujours plus la facture climatique et environnementale.
Alors que l’urgence climatique se fait plus que jamais ressentir, Emmanuel Macron se trompe de combat en sanctionnant le collectif écologiste avec les armes de la lutte anti-terroriste.
Appel des Soulèvements de la Terre face à la dissolution
Sept personnes ont été interpellées mardi dans l’enquête sur l’action menée en décembre 2022 contre la cimenterie Lafarge, près de Marseille, par des activistes écologistes et soutenue par le mouvement les Soulèvements de la Terre.
Pour les insoumis, Anne Hidalgo ou encore Sandrine Rousseau, la dissolution des Soulèvements de la terre renvoie l’exécutif à sa propre inaction climatique.
Quelles sont les origines, les valeurs et modes d'action des Soulèvements de la terre, le mouvement écolo dissout par le Gouvernement ?
La dissolution des « Soulèvements de la Terre » est au programme du Conseil des ministres de ce mercredi. Le collectif d’associations, dont plusieurs membres ont été arrêtés mardi, s’est attiré les foudres du pouvoir et l’attention du grand public par des actions coup de poing qui assument la confrontation, loin de la non-violence prônée par la plupart des mouvements écologistes. Panorama des nouveaux modes de lutte.
A l'initiative d’Emmanuel Macron, la dissolution des Soulèvements de la Terre est relancée. Derrière les agitations politiques, quel est le sens de cette coalition inédite de paysans, syndicats, mouvements climat et activistes, désormais portée par 170 comités locaux ? Dans cet entretien, deux compagnons de route du mouvement éclairent son origine, sa dynamique et sa solidité politique après deux années et demie d’existence. Ce dialogue est suivi d’un éclairage, “Pourquoi désarmer l’agro-industrie nantaise ?”, complexifiant la lecture dominante qui a accompagné l’action des Soulèvements le 11 juin dernier.
De part les chantiers qu’il engendre, le Lyon-Turin aura des impacts considérables sur la ressource en eau : drainage de quantités considérables d’eau, réduction du débit des sources et courts d’eau, perturbations irréversibles des cycles hydrogéologiques, etc. Pourtant, malgré ces risques, une étude du BRGM (2021) pointe les limites du système de mesure des débits mis en place par le promoteur TELT. Au cours des dernières années, plusieurs communes ont vu des points d’eau asséchés par les chantiers du Lyon-Turin. Une alerte sur l’eau, considérée comme sérieuse, a été émise par la Commission Nationale de Déontologie et d'Alerte en Santé Publique et Environnement (CNDASPE) en 2021 auprès des autorités, mais elle n’a à ce jour reçu aucune réponse.
Depuis le début de l’année, des milliers de personnes se sont mobilisées dans différentes villes française pour dénoncer la réforme des retraites proposée par le gouvernement, ainsi que les politiques de gestion de l’eau face à l’urgence climatique. Les experts ont noté que des manifestants de tous âges et issus de divers mouvements sociaux, dont les mouvements syndicaux et écologistes, ont promu et adopté des méthodes pacifiques, en plus d’avoir clairement énoncé leurs revendications en amont des rassemblements.
Mégabassines, usines, golfs : les équipements et acteurs qui accaparent et empoisonnent l’eau sont nombreux. Face à eux, des collectifs se donnent 100 jours pour les « sécher ». « 100 jours pour les sécher ! » Les Soulèvements de la Terre ont lancé une nouvelle campagne d’actions visant « l’État et l’agro-industrie [qui] s’acharnent à polluer et privatiser l’eau ». Les activistes se donnent tout l’été, du 13 juillet au 21 septembre, pour cibler l’ensemble des acteurs qui « accaparent et empoisonnent l’eau. »
Le lobby agro-industriel inonde les médias de sa complainte pour dénoncer le remplacement du muguet industriel et une poignée de plants expérimentaux non destinées à l’alimentation, par un semis de sarrasin bio. Comme d’habitude, le gouvernement complice reprend mot pour mot sa propagande. Mais pour qui prend le temps de s'intéresser un tant soit peu aux faits et d'enquêter derrière les piteuses tentatives de greenwashing, il apparaît que:
Geneviève Azam, Jérôme Baschet, Aurélien Berlan, Blue Monk, Christophe Bonneuil, Isabelle Cambourakis, Confédération paysanne, Alain Damasio, Des cantinières et cantiniers de l’Ouest, Philippe Descola, Virginie Despentes, Alix F., Malcom Ferdinand, David Gé Bartoli, Sophie Gosselin, Florence Habets, Lea Hobson, Celia Izoard, François Jarrige, Léna Lazare, Julien Le Guet, Cy Lecerf Maulpoix, Martine Luterre, Marcelle et Marcel, Virginie Maris, Tanguy Martin, Gaïa Marx, Baptiste Morizot, Naturalistes des Terres, Kassim Niamanouch, Lotta Nouqui, Alessandro Pignocchi, Geneviève Pruvost, Kristin Ross, Scientifiques en rébellion, Isabelle Stengers, Françoise Vergès, Eduardo Viveiros de Castro, Terra Zassoulitch et des dizaines d'organisations internationales. On ne dissout pas un dérèglement planétaire. On n’efface pas par décret les constats scientifiques ni le refus d’un capitalisme radicalisé fonçant dans le mur. Loin des procès en « écoterrorisme », ce qui se joue autour des mouvements comme les Soulèvements d
Annoncée pour la mi-avril, l’interdiction du mouvement écolo semble suspendue. Si le gouvernement indique que la procédure suit son cours, les difficultés juridiques compliquent la mise en œuvre de la sanction souhaitée par Darmanin.
Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.
Ce que l’on pourrait appeler le moment Darmanin en France est la suite logique du moment Trump aux Etats-Unis et du moment Bolsonaro au Brésil. Ce sont les premières occurrences d’une longue séquence encore à venir où responsables politiques et industriels ne se contentent plus de faire le choix cynique d’une économie capitaliste injuste contre celui d’une plus que nécessaire économie écologique et sociale ; acculés par la situation, les uns après les autres déclarent ouvertement la guerre à tous les mouvements écologistes qui, d’une manière ou d’une autre, tentent de préserver une Terre habitable pour toutes et tous.
Plus de 8000 personnes ont manifesté à Saïx (Tarn) contre le projet d'autoroute A69, à l'appel notamment des Soulèvements de la Terre.
Plus de 300 organisations paysannes, autochtones, écologistes, féministes, syndicales du monde entier invitent à soutenir la lutte contre les méga-bassines et les luttes pour l’eau comme bien commun en France et partout dans le monde, et à dénoncer la répression du gouvernement français ! A l’initiative de membres de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre,l’Eau et les semences paysannes Ouest Afrique (CGLTE-OA), du MODATIMA au Chili, de la Commission Ethnique pour la paix et la défense des droits territoriaux en Colombie, du Mouvement Ecologique pour la Mésopotamie au Kurdistan, de la Via Campesina, de la Confédération Paysanne et de la Fondation Danielle Mitterrand, cet appel international inédit est publié simultanément le 14 avril sur Al Jazeera,Le Monde, Brasil di Fato, Common dreams.
Face aux menaces et à la répression pesant sur les Soulèvements de la Terre, et à la criminalisation des mouvements écologistes, plus de 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce « groupement de fait » et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de ces intimidations. Réponses de J.B. Fressoz, G. Azam, R. Bondon, V. Manceron, J.L. Tornatore et C. Morel-Darleux. D'autres à suivre... Collectif 21 avril 2023
19 avril - 18h - Marais Wiels Bonjour à toutes et à tous. Un comité local des soulèvements de la terre se met en place à bruxelles. Une adresse mail a été créée à ce sujet : (...)
Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
La coprésidente du Giec a dénoncé, avec « gravité », les menaces de dissolution pesant sur le collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre ».
Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
Depuis des mois, les renseignements généraux enquêtent sur Les Soulèvements de la Terre. Dans une note lue par Reporterre, ils décrivent un groupe d’activistes « ingénieux », ayant réussi à fédérer et radicaliser le mouvement climat. Depuis plusieurs mois, les autorités ont dans le collimateur Les Soulèvements de la Terre — l’un des collectifs organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les mégabassines. Reporterre s’est procuré une note des renseignements généraux datée de novembre (...)
Trois cents personnalités, dont Philippe Descola, Cyril Dion, Annie Ernaux et Adèle Haenel ont décidé de rendre publique leur appartenance aux Soulèvements de la terre, alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sa volonté de dissoudre ce collectif écologique.
Une récente étude américaine montre qu’au XXe siècle les résistances civiles non violentes ont été plus efficaces que les luttes armées. Mais l’étude s’arrête en 2006 et dans un entretien au Monde en décembre 2022, la politologue américaine Maria J. Stephan, une des deux autrices, admet que cette efficacité est en net déclin depuis une décennie.

2022

Les auteurs thématisent quelques débats qui traversent les luttes politiques et proposent de réfléchir les alliances avec les vivants dans la perspective d’un renversement du capitalisme. L’intérêt pour le vivant bouleverse la scène de nos préoccupations politiques et sociales. Il n’est pas rare que ces nouvelles luttes soient disqualifiées en tant qu’elles seraient la préoccupation d’une bourgeoisie sociale assez peu soucieuse des oppressions traditionnelles. De l’autre côté, cette pensée écologique soupçonne les mouvements traditionnels de porter trop peu d’attention aux transformations culturelles de la politique au seuil du drame écologique. Plutôt que de renvoyer dos à dos ces positions, Antoine Chopot et Léna Balaud tentent de redéfinir politiquement et pratiquement les contours de l’action politique en pensant les conditions de possibilité d’un « soulèvement des terrestres ». La nature se soulève déjà. Ces soulèvements menacent parfois la vie humaine en même temps qu’ils ouvrent à de nouvelles connexio
Pendant trois jours, à Brest, les Soulèvements de la mer ont préparé la résistance face au One Ocean Summit, un sommet mondial qui réunira, dès mercredi, des chefs d’États, entreprises et ONG pour discuter « croissance bleue ».

2021

Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres, Léna Balaud et Antoine Chopot,
La catastrophe écologique n’est pas à venir, elle est déjà là. Nous ne nous résoudrons pas à la contempler, impuissant-es, isolé-es et enfermé-es chez nous. Nous avons besoin d'air, d'eau, de terre et d'espaces libérés. Les causes et les responsables de la destruction des sols nous entourent : bétonisation, industries polluantes, et accaparement des terres vivrières par l’agro-industrie. Nous voulons cibler et bloquer ces responsables. Nous voulons aussi occuper et cultiver les terres qui nous ont été arrachées. Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais, nous avons décidé de jeter nos forces dans la bataille.

2020

Le choc économique de la pandémie « va enflammer la colère publique » et entraîner des « troubles majeurs » au second semestre 2020, d'après un cabinet d'étude des risques. Une quarantaine de pays, principalement en Afrique et en Amérique latine, pourraient faire face à des manifestations de rue sans précédent.


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