David Hercot

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2024

C'est un équipement du quotidien aux impacts immenses: 2,3 milliards d'humains cuisinent encore en brûlant du bois, du charbon ou d'autres combustibles dans des systèmes rudimentaires et polluants, un enjeu sanitaire, social et climatique majeur qui sera au coeur d'un rendez-vous sans précédent organisé mardi à Paris.
Les banques dans le monde ont prêté 470 milliards de dollars (439 milliards d'euros) aux entreprises exploitant le charbon entre 2021 et 2023, affirme jeudi l'ONG Urgewald, qui critique une manne financière accordée malgré l'urgence climatique. 75 banques ont augmenté leur soutien Sur 638 banques examinées, seulement près de 140 ont réduit considérablement leur soutien à l'industrie charbonnière depuis 2016 contre 75 qui l'ont accru, le reste de l'échantillon demeurant stable, selon l'étude de l'ONG allemande publiée avec plus d'une dizaine d'organisations partenaires.
La France espère convaincre les autres pays du G7 de s'engager sur une sortie du charbon à l'horizon 2030 même si les négociations sont pour l'instant "difficiles", a indiqué le gouvernement français jeudi avant une réunion des pays riches à Turin.
La Chine doit accélérer sa sortie du charbon, a estimé jeudi le nouvel émissaire américain pour le climat John Podesta en visite au Japon, exhortant Pékin à prendre davantage ses responsabilités par rapport au réchauffement climatique."La Chine est de loin le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde. Elle doit prendre ses responsabilités sérieusement" pour décarboner son secteur énergétique, comme les États-Unis le font, a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée à Tokyo par la Sasakawa Peace Foundation.
Les émissions de méthane causées par les activités d'extraction de charbon en Indonésie, premier exportateur mondial de charbon thermique, sont largement sous-estimées en raison de méthodes de mesure obsolètes et inexactes, estime le groupe de réflexion Ember dans un rapport publié mardi.Selon ce groupe de réflexion sur le climat et l'énergie basé à Londres, la pollution au méthane des mines de charbon (CCM) en Indonésie est jusqu'à huit fois supérieure aux chiffres officiels.
Le gaz liquéfié (GNL), dans lequel TotalEnergies notamment investit beaucoup, a aussi un impact sur le réchauffement climatique, pouvant même parfois "saper le bénéfice d'une conversion du charbon vers le gaz", a mis en garde lundi la climatologue Valérie Masson-Delmotte, interrogée au Sénat.

2023

Injecter des milliards de dollars dans les économies émergentes pour leur permettre de sortir des combustibles fossiles, tel est le principe des partenariats pour une transition énergétique juste (JETP). Mais ce qui a parfois été présenté comme une solution climatique majeure, n'est-il pas en réalité une illusion ?
Le débat fait rage autour de l'avenir des énergies fossiles, au deuxième jour de la 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï. Le monde doit les réduire voire en sortir, propose une première version d'un projet d'accord qui va maintenant être débattu par les négociateurs. Dans son discours, le président français Emmanuel Macron a notamment appelé les pays du G7 à mettre fin au charbon avant 2030.
Les infos qu’il ne fallait pas louper ce vendredi 1er décembre, alors que les dirigeants des pays ont pris la parole chacun leur tour à la tribune du sommet et que plusieurs sujets majeurs ont été mis sur la table.
Alors que s'ouvre la COP28 à Dubaï (30 novembre - 12 décembre), les alertes pesant sur les engagements internationaux liés au climat se multiplient.
L'UE a trouvé mercredi un accord pour durcir les règles sur les rejets de méthane des puits d'hydrocarbures et mines de charbon, afin de réduire de 30% d'ici 2030 les émissions européennes de ce puissant gaz à effet de serre.
Yo les jeunes ! (et les moins jeunes) Vous avez entendu parler du dernier bazar avec le climat ? Les états et leurs producteurs d’énergies prévoient de produire deux fois plus de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) en 2030 que ce qu’il faudrait pour garder le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C. C’est ultra-important …
Construire et financer de nouvelles centrales électriques au charbon est "irresponsable", a estimé vendredi à Singapour l'émissaire américain sur le climat, John Kerry, désignant la "cupidité" comme le principal obstacle à l'action climatique.M. Kerry a également salué les récentes discussions avec la Chine sur le climat et a jugé "absolument critiques" les prochaines négociations lors de la COP28 de Dubaï.
Le ministre allemand des Finances Christian Lindner a jugé irréaliste mercredi l'objectif du gouvernement de fermer les centrales à charbon du pays en 2030 compte-tenu des besoins en énergie bon marché de l'industrie."Tant qu'il n'est pas clair que l'énergie est disponible et abordable, nous devrions mettre fin aux rêves d'élimination progressive de l'électricité produite à partir du charbon en 2030", a déclaré le chef de file du parti libéral (FDP) dans une interview au quotidien de Cologne Kölner Stadt-Anzeiger.
Global coal consumption climbed to a new all-time high in 2022 and will stay near that record level this year as strong growth in Asia for both power generation and industrial applications outpaces declines in the United States and Europe, according to the IEA’s latest market update.
Un nouvel or noir ? A deux pas du port de Hambourg, une discrète usine en briques rouges fabrique une étonnante poudre sombre, baptisée biochar, aux propriétés hors norme pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce charbon végétal, qu'elle obtient en chauffant à haute température des coques de cacao privées d'oxygène, a la capacité d'emprisonner du gaz à effet de serre pendant des siècles.Fertilisant durable, production de biogaz, béton "vert", cette technologie, dont l'industrialisation est balbutiante, pourrait devenir clef pour la transition écologique.
L'Allemagne est définitivement sortie du nucléaire. Elle a fermé ses trois derniers réacteurs samedi 15 avril, entraînant une multitude de critiques, notamment sur la relance du charbon. Novethic vous propose de démêler le vrai du faux.
La remontée du prix du quota de CO₂ en Europe a des effets sensibles sur un marché de l’énergie chamboulé par le conflit russo-ukrainien.
Une centaine d'élus européens a demandé mardi à la Commission européenne d'interdire aux groupes énergétiques de l'UE de lancer de nouveaux projets fossiles face au "péril climatique", dans une lettre consultée par l'AFP."L'Union européenne doit passer à la vitesse supérieure en contraignant par la loi les multinationales fossiles et les acteurs financiers à renoncer à tout nouveau projet dans le charbon, le pétrole et le gaz", demandent les signataires, dont des eurodéputés, des élus français ainsi que plusieurs maires.
Saviez vous qu’à 2h de la frontière française, en Allemagne il existe deux bombes climatiques qui menacent notre futur ? Les mines de Hambach et de Garzweiller, exploitée par l'énergéticien allemand RWE. Deux immenses mines à charbon à ciel ouvert, deux monstres affamés qui engloutissent sur leur passage les forêts, les villages, les fermes et déchirent les paysages. Surtout, elles contribuent de façon démesurée au réchauffement climatique en consommant des quantités astronomiques de charbon qui est la première source d’émission de CO2 du système énergétique mondial. Face à l’urgence écologique, ces mines sont devenues en quelques années le symbole de la lutte contre les énergies fossiles et l’incarnation du combat de David contre Goliath. Ces dernières semaines, si vous en avez entendu parler c’est parce que des militants venus du monde entier se sont donnés rendez-vous à Lutzerath, un petit village d’agriculteurs, devenu à son tour l’emblème de la lutte anti-charbon dans la région. Ce hameau était menacé d
La police allemande lancera à partir de mercredi l'évacuation d'un camp de militants anti-charbon près d'une mine à ciel ouvert dans l'ouest du pays, disant s'attendre à une opération compliquée sur un site devenu un symbole pour les activistes climatiques.Après une ultime réunion d'information, mardi, destinée à la population, "nous procèderons à partir d'après-demain (mercredi) ou les jours suivants au début de l'expulsion", a indiqué lundi le chef du district de police d'Aix-la-Chapelle (ouest) Dirk Weinspach, sans plus de précision sur le calendrier.
Un groupe d'investisseurs, dont la société de gestion d'actifs Legal & General Investment Management, demande des comptes au géant suisse des matières premières Glencore sur le charbon thermique, annoncent-ils jeudi.

2022

La consommation mondiale de charbon, première source d'émissions de CO2, devrait atteindre un nouveau record en 2022, sous l'effet notamment d'une demande accrue, bien que temporaire, venue d'Europe, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié vendredi. Cette consommation mondiale devrait croître d'1,2% par rapport à l'an dernier, à plus de 8 milliards de tonnes, battant un record de 2013, selon le rapport annuel sur le charbon élaboré par l'institution. Cette demande globale devrait ensuite se maintenir à peu près à ce niveau jusqu'à 2025, "en l'absence d'efforts supplémentaires pour accélérer la transition énergétique", estime l'AIE, qui entrevoit un recul dans les économies avancées mais une demande toujours "robuste" en Asie.
La consommation mondiale de charbon « ne devrait augmenter que légèrement en 2022, mais suffisamment pour atteindre un niveau record dans le contexte de la crise énergétique », selon le nouveau rapport dédié à cette énergie publié ce 16 décembre par l'Agence internationale de l'énergie (AIE)(1). Un nouveau pic après 2013 En 2021, la consommation mondiale de charbon avait augmenté de 6% par rapport à l'année précédente : ce rebond était du à une forte reprise économique (en particulier en Chine et en Inde) après les confinements liés au Covid-19.
Pays hôte de la COP26, le Royaume-Uni s'est imposé comme l'un des leaders sur le climat, faisant la guerre aux énergies fossiles et enjoignant les pays du Sud à en sortir. Mais le gouvernement britannique vient d'envoyer un bien mauvais signal en validant un projet de mine de charbon dans le nord-ouest de l'Angleterre. Bien que celle-ci servira à alimenter la sidérurgie, et non à produire de l'électricité, elle suscite de vives critiques au niveau national comme à l'international.
Le gouvernement britannique a donné son aval mercredi à un projet controversé de mine souterraine de charbon métallurgique dans le comté de Cumbrie, premier projet de ce type en trente ans, a-t-il annoncé dans un communiqué. "Ce charbon, qui devrait autrement être importé, sera utilisé pour la production d'acier" mais pas "pour la production d'électricité", a indiqué le gouvernement britannique.
Charbon, pétrole, gaz, aviation… Le contenu des placements censés être les plus écologiques est loin des promesses de façade, révèle une vaste enquête européenne dont « Le Monde » est partenaire.
Le gouvernement avait annoncé à la fin de juin sa réouverture temporaire durant l’hiver, en raison des tensions dans l’approvisionnement en énergie.
L’hydrogène et les technologies de « CCUS » (captage, stockage et utilisation du CO2) « sont appelés à jouer des rôles importants et complémentaires pour atteindre l’objectif de neutralité carbone de la Chine » avant 2060, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE)(1). Pour l’heure, la production chinoise d’hydrogène est toutefois très carbonée. 5% de la consommation chinoise de charbon dédiée à la production d’hydrogène
Un groupe de pays riches et d'institutions internationales s'est engagé à verser à l'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé du monde, 20 milliards de dollars pour réduire sa dépendance au charbon et qu'elle parvienne dix ans plus tôt que prévu à la neutralité carbone. Les États-Unis, la France, le Canada et le Royaume-Uni font partie du groupe de pays riches qui contribuent à ce plan d'investissement, annoncé par la Maison Blanche mardi en marge du sommet des grandes économies du G20 sur l'île indonésienne de Bali. Il fait suite à un autre de 98 milliards de dollars bénéficiant à l'Afrique du Sud, première puissance industrielle africaine.
Grand pays minier, la Mongolie investit afin d'accroître davantage ses exportations de charbon vers la Chine, a indiqué un ministre à l'AFP, au moment où l'utilisation de ce combustible fossile très polluant est la cible de vives critiques. Actuellement, 86% des exportations totales de la Mongolie, toutes marchandises confondues, ont la Chine pour destination. La moitié de ces achats chinois sont du charbon et Oulan-Bator veut améliorer ses infrastructures pour en vendre encore plus à son voisin.
Ce projet de traité, soutenu par le Vanuatu, Tuvalu, 100 Prix Nobel et l’OMS, vise à arrêter l’expansion du charbon, du pétrole et du gaz, puis à réduire progressivement la production existante de manière équitable.
Le Vietnam s'est fixé des objectifs ambitieux pour le climat, mais le pays asiatique peine à se sortir de sa dépendance aux énergies fossiles, allant jusqu'à emprisonner des militants écologistes qui s'opposent à ses projets de centrales à charbon. Hanoï a promis de suivre le mouvement lancé lors de la COP26 l'an dernier, qui a appelé à la "réduction" de la part du charbon, désigné explicitement pour la première fois comme l'un des principaux responsables du changement climatique.
L'Afrique du Sud, gros émetteur de gaz à effet de serre qui peine avec sa transition énergétique, a décroché une aide de 497 millions de dollars pour reconvertir une de ses vétustes centrales à charbon, a annoncé la Banque mondiale dans un communiqué reçu vendredi. La première puissance industrielle du continent dont une délégation accompagnera le président Cyril Ramaphosa à la COP27 qui s'ouvre dimanche en Egypte, tire encore 80% de son électricité du charbon, pilier de l'économie sud-africaine employant près de 100.000 personnes.
Plusieurs responsables européens ont affirmé lundi que la guerre en Ukraine, qui a entraîné un recours accru au charbon et au gaz naturel liquéfié, ne ferait pas dérailler la trajectoire climatique de l'UE, en pleines négociations en amont de la COP27. Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept sont réunis lundi pour décider d'un mandat unique de l'UE pour la COP27, à l'heure où la réduction drastique des livraisons de gaz russe a amené le continent à gonfler ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), à décider de nouveaux projets d'infrastructures gazières (terminaux...), tout en recourant davantage au charbon.
Depuis un an, la fumée blanche ne s'échappe plus des deux tours de refroidissement de la dernière centrale à charbon du Portugal. Ce pays ibérique a renoncé à cette source d'énergie plus tôt que prévu et mise sur les renouvelables.
Houille houille houille. Le charbon, la plus polluante des énergies fossiles, représente encore 35% de la production d’électricité mondiale, selon l’Agence internationale de l’énergie. Or, en sortir rapidement est une condition sine qua non pour respecter l’Accord de Paris sur le climat et limiter le réchauffement climatique à un niveau acceptable. Lors de la COP26 à Glasgow, une quarantaine d’États s’était engagée à cesser son exploitation au cours des années 2030 (Vert). Mais la crise énergétique actuelle complique la donne, car le charbon est resté très bon marché alors que le prix des autres énergies fossiles explose. La Chine, en particulier, y est très dépendante, malgré des investissements colossaux dans les énergies renouvelables (Vert). En cause, l’hypercroissance de son économie qui génère une hausse spectaculaire de la consommation d’énergie. Celle-ci a été multipliée par trois en vingt ans
La militante suédoise Greta Thunberg estime préférable de continuer à utiliser les centrales nucléaires actuellement en activité en Allemagne plutôt que de se tourner vers le charbon, dans un entretien paru mardi. "Si elles (les centrales nucléaires) sont en activité, je pense que ce serait une faute de les arrêter et de se tourner vers le charbon", a dit l'une des plus célèbres activistes au monde de la lutte contre le dérèglement climatique, dans un entretien à la chaîne de télévision ARD dont l'intégralité sera diffusé mercredi. C'est une "mauvaise idée" de miser sur le charbon, a-t-elle ajouté selon des extraits de l'interview postés sur twitter. Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter une crise énergétique sans précédent.
Le premier producteur d’électricité outre-Rhin avance de huit ans ses plans de fermeture dans le bassin minier rhénan, cible régulière d’actions de militants écologistes contre l’extension des mines géantes de charbon à ciel ouvert.
Le plus important producteur d'énergie australien AGL a annoncé jeudi la fermeture de ses centrales électriques à charbon, soit une décennie plus tôt que l'objectif qu'il s'était précédemment fixé. La centrale Loy Yang A, située au sud-est de l'Etat de Victoria (sud), cessera toute production d'énergie à partir du charbon d'ici mi-2035, a déclaré AGL, le plus important émetteur de carbone du pays. Cette fermeture achèverait le retrait d'AGL des centrales électriques au charbon, a déclaré la société.
L'ONU a appelé lundi l'Union européenne à éviter de se tourner vers les énergies fossiles face à la crise énergétique créée par l'invasion russe en Ukraine, déplorant cette volonté de "retour en arrière" contraire aux intérêts climatiques. La Haute-Commissaire par intérim, Nada Al-Nashif, a achevé son discours d'ouverture de la 51e session du Conseil des droits de l'homme en évoquant rapidement les conséquences énergétiques de la guerre en Ukraine. "Face à la flambée des prix de l'énergie, qui menace de toucher les plus vulnérables à l'approche de l'hiver, certains Etats membres de l'UE se tournent vers des investissements dans les infrastructures et l'approvisionnement en combustibles fossiles", a-t-elle fait remarquer. "Si cette impulsion est compréhensible, je demande instamment à l'UE et à ses Etats membres de prendre en considération les conséquences à long terme d'un renforcement des infrastructures liées aux combustibles fossiles", a-t-elle poursuivi.
La Mongolie a inauguré une ligne ferroviaire qui pourrait porter ses exportations de charbon vers la Chine à 50 millions de tonnes par an, a déclaré le président du pays. Vendredi, une cérémonie en présence du président mongol Ukhnaa Khurelsukh a marqué le lancement de la ligne de chemin de fer qui relie le gisement de charbon de Tavan Tolgoi, dans le sud du désert de Gobi, à Gashuunsuukhait, à la frontière chinoise. Cette ligne ferroviaire de 233 kilomètres a la capacité d'exporter entre 30 millions et 50 millions de tonnes de charbon vers la Chine chaque année, selon l'agence nationale Tavantolgoi Railway LLC, qui a construit la ligne. La mine de Tavan Tolgoi, à 270 kilomètres de la frontière, contient 6,4 milliards de tonnes de charbon, dont environ un quart de coke de haute qualité destiné à la sidérurgie, le reste étant du charbon thermique. La Mongolie, où l'exploitation minière représente un quart du PIB, cherche des moyens plus efficaces et moins coûteux pour exporter ses minéraux et a mis en place
Les choix que l'Indonésie « fait maintenant et dans les décennies à venir auront une incidence importante sur les marchés mondiaux de l'énergie et sur les efforts internationaux pour atteindre les objectifs climatiques collectifs », souligne l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport(1) consacré au 4e pays le plus peuplé du monde.
Jour et nuit, Komlatsè Koto veille avec un comité de vigilance sur la forêt de leur village du sud du Togo, pour éviter qu'un jour elle ne se transforme en une immense clairière ou ne disparaisse totalement. Car pendant des années, les habitants du village d'Ando-Kpomey, à 65 km au nord de Lomé, ont coupé anarchiquement les arbres de cette sylve équatoriale de plus de 105 hectares, pour le bois de chauffage et la fabrication de charbon de bois.
Alors que la guerre en Ukraine menace l'approvisionnement de l'Allemagne en gaz russe, Berlin cherche à diversifier ses sources de fourniture en énergie. Le pays pourrait notamment augmenter ses importations de charbon colombien. Mais ce choix divise la classe politique allemande car cette industrie a de lourdes conséquences sur l'environnement et les populations locales. Une députée écologiste s'est récemment rendue sur place. Reportage de Pascale Mariani, Laura Chará et Juan Orozco.
La crise du gaz, suscitée largement par le conflit en Ukraine, a entraîné une forte hausse de la demande mondiale du charbon. L'Agence internationale de l'énergie estime que la consommation mondiale du combustible devrait augmenter de 0,7 % en 2022.
L’activiste climat de 25 ans qui a dû fuir son pays en mars dénonce une « guerre fossile », financée par la dépendance de l’Europe au pétrole, charbon et gaz russes.
Les derniers morceaux de charbon ont quitté la centrale il y a quelques mois à peine. Il va falloir désormais en racheter: face au gaz russe qui manque, le gouvernement autrichien a décidé de rouvrir le site. "Jamais je n'aurais imaginé que nous redémarrerions l'usine", confie Peter Probst, soudeur de 55 ans, encore sous le choc de l'annonce. "C'est vraiment triste d'être aussi dépendant du gaz", souffle-t-il lors d'une visite des lieux, dans la commune de Fernitz-Mellach (sud).
Ce redémarrage ponctuel ne remet pas en question l’engagement d’Emmanuel Macron de fermer, d’ici à 2022, les dernières centrales à charbon, très émettrices de CO₂.
L'Allemagne, qui a annoncé un recours accru au charbon pour compenser les baisses de livraisons de gaz russe, promet que cette solution sera temporaire et ne change rien à son objectif d'abandonner cette énergie polluante en 2030.
"Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l'électricité. A la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées", a déclaré le ministère de l'Economie dans un communiqué. Le recours temporaire au charbon est un revirement pour le gouvernement d'Olaf Scholz, faisant la part belle aux Verts et à la lutte contre le changement climatique, et qui a promis de sortir du charbon d'ici à 2030.
Face aux risques pesant sur l'approvisionnement en énergie l'hiver prochain, qui pourraient se traduire par des coupures affectant des millions de foyers, Londres se prépare notamment à faire tourner plus longtemps ses centrales à charbon, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement.
"Limiter le réchauffement à 2°C ou 1,5°C va faire s'échouer des actifs liés aux énergies fossiles, notamment les infrastructures et les ressources fossiles non utilisées", mettent en garde les experts de l'ONU pour le climat (Giec) dans leur dernier rapport. Le monde pourrait compter 4 000 milliards de dollars de ces actifs, précisent les experts. Sans surprise, le Giec indique que le secteur du charbon sera touché en premier, avant 2030.
L'Inde prévoit de mettre en location des mines de charbon abandonnées auprès de compagnies minières, en vue de soutenir une production qui peine à faire face aux conséquences d'une vague de chaleur record dans le pays, a annoncé vendredi le gouvernement indien. Au total, le gouvernement prévoit de louer plus de 100 mines de charbon publiques dormantes à des sociétés minières privées sur la base d'un partage des revenus. Les dirigeants indiens se sont ainsi dits prêts à simplifier les démarches administratives pour encourager les offres de géants miniers tels que Vedanta, Adani et d'autres.
La Chine a annoncé jeudi la suppression des droits de douane sur ses importations de charbon, un geste de nature à accroître encore les émissions de CO2 du premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. Le pays le plus peuplé de la planète a promis en 2020 de commencer à réduire ses émissions de carbone avant 2030 mais son bilan énergétique repose encore à 56% sur le charbon, une source d'énergie particulièrement nocive pour le climat.
Malgré les dommages causés au climat, la planète compte encore des projets de construction ou d'extension de centrales électriques au charbon dans 34 pays différents, surtout en Chine, dénonce le rapport annuel du Global Energy Monitor publié mardi.
Les derniers engagements de Pékin en matière de climat, ont déjà conduit à l'annulation de 15 projets de centrales électriques au charbon, financés à l'étranger par la Chine, mais certains chantiers "dans une zone grise" pourraient aboutir, anticipent des experts. Les 15 projets annulés représentaient l'équivalent de 12,8 gigawatts (GW) d'électricité, selon une étude publiée vendredi par le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), un institut de recherche basé en Finlande.
Des terrils de charbon luisent en plein soleil aux abords d'une centrale thermique à Dadri dans le nord de l'Inde, économie émergente confrontée à une pression accrue pour repenser sa dépendance au combustible fossile en raison de l'urgence climatique. L'Inde, troisième émetteur mondial de CO2, dépend du "diamant noir" pour 70% de ses énormes besoins énergétiques.
La Grèce va doubler sa production de lignite (charbon) pour les deux prochaines années afin de diminuer sa dépendance au gaz russe, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ekonomou. "Le lignite est polluant et dans des circonstances normales, le gaz naturel est moins cher", a souligné le porte-parole dans un point presse. Mais, en raison de la guerre en Ukraine et du besoin pour la Grèce de diversifier son approvisionnement en énergie, la mesure sera, selon le porte-parole, "nécessaire" pour les deux prochaines années.
transition énergétique vs Effondrement
Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie le confirme : l’appel à une sortie de crise sanitaire climato-compatible n’a pas été entendu. Malgré des restrictions d’activité encore en cours, l’année 2021 a vu un tel rebond des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles que le creux de 2020 est déjà effacé. Plus 6% et un total de 36,3 milliards de tonnes envoyées vers l’atmosphère. Un chiffre boosté par l’effet prix : en 2021, le gaz a commencé la hausse aujourd’hui explosive de ses prix, ce qui a reporté la production d’électricité vers du charbon, encore plus émissif en CO2, notamment aux États-Unis et en Europe.
'Allemagne, première nation industrielle en Europe, a fait état mardi d'un rebond de ses émissions de gaz à effet de serre en 2021, une tendance qui devrait se prolonger en 2022, surtout si la guerre en Ukraine oblige le pays à puiser davantage dans son charbon. "Environ 762 millions de tonnes de gaz à effet de serre ont été émis en 2021", soit "33 millions de tonnes ou 4,5 % de plus qu'en 2020", selon un communiqué du ministère de l'Economie et du Climat.
Le choc énergétique causé par la guerre en Ukraine fera-t-il passer au second plan les ambitions climatiques? Si à court terme le retour du charbon n'est plus tabou, l'"efficacité" et les renouvelables, clés de la transition énergétique, sont plus que jamais d'actualité pour réduire la dépendance à l'égard de la Russie. - Le charbon plus tabou - Alors que les États-Unis ont imposé un embargo sur le pétrole russe, les Européens et d'autres pays veulent réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes et notamment au gaz. Certains pays peuvent être tentés par le charbon - moyen le plus nocif pour le climat de produire de l'électricité.
Des centaines d'ONG ont appelé vendredi le monde à mettre fin à son "addiction aux énergies fossiles" qu'elles considèrent comme un moteur de l'invasion russe de l'Ukraine. Il est "clair que la machine de guerre (russe) a été financée, nourrie et alimentée par les industries du charbon, du pétrole et du gaz qui encouragent à la fois l'invasion qui menace l'Ukraine et la crise climatique qui menace l'avenir de l'humanité", écrivent dans une lettre ouverte ces organisations, dont 350.org, Climate Action Network ou Carbon Market Watch, ainsi que des dizaines de groupes ukrainiens.
La très conservatrice Cour suprême des États-Unis examine lundi un dossier environnemental aux énormes enjeux, susceptible de compliquer la lutte du gouvernement de Joe Biden contre le réchauffement climatique. L'audience portera sur la capacité de l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) à réguler l'émission de gaz à effet de serre des centrales à charbon, qui produisent près de 20% de l'électricité aux Etats-Unis.
Il faut urgemment s'attaquer aux rejets de méthane, émis lors de la production d'énergies fossiles en quantité massive et très sous-estimées, a réclamé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), afin de lutter contre le réchauffement, tout en récupérant du gaz. Selon le Global Methane Tracker 2022 de l'AIE, les émissions de méthane liées aux secteurs du pétrole, gaz et charbon sont reparties à la hausse, avec +5% en 2021 -- sans toutefois retrouver leur sommet de 2019.
Les gaz à effet de serre émis par les exploitations minières et gazières en Australie, un des plus grands producteurs de charbon et de gaz naturel au monde, sont supérieurs aux engagements des exploitants, selon une association environnementale. Au cours de 18 mois d'une enquête, publiée jeudi en Australie, les chercheurs de l'Australian Conservation Foundation ont ainsi découvert qu'une entreprise de combustibles fossiles sur cinq déclarait que ses émissions avait dépassé la quantité approuvée par le gouvernement. À lui seul, un gazoduc situé dans l'État du Queensland, exploité par Origin Energy, a rejeté 2 000% de plus que la quantité prévue avant l'approbation du projet.
La banque Crédit Agricole a continué de financer de grandes entreprises développant de nouvelles mines et centrales à charbon au mépris de ses propres engagements climatiques, ont dénoncé mardi plusieurs ONG.
Le gaz émet 30% de CO2 en moins que le pétrole et moitié moins que le charbon; il pollue moins l'air ambiant (moins de soufre et d'oxydes d'azote). Mais il reste une énergie fossile, responsable d'environ 22% des émissions mondiales de CO2 en 2021, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Sa production génère aussi d'importantes fuites de méthane, gaz ultra-réchauffant.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé lundi vouloir redonner vie à une réglementation limitant les émissions de mercure et d'autres substances toxiques dans l'air par les centrales électriques à charbon et au fioul, qui avait été fragilisée par l'administration de Donald Trump.
Le gouvernement français a préparé un décret qui permettra, d’ici fin janvier, aux deux centrales à charbon encore en activité sur le territoire de produire au-delà du seuil qui avait été fixé pour limiter les émissions polluantes.
Charbon : « l’ennemi climatique n°1 » se porte toujours bien (et même mieux) en 2021 Quels sont les 10 pays qui consomment le plus de charbon dans le monde ? 2 articles

2021

La demande de charbon, première source d'émissions de CO2, pourrait atteindre de nouveaux records historiques dès 2022 après une forte hausse cette année, a mis en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vendredi.
Les mines à ciel ouvert de Singrauli illustrent le dilemme auquel est confronté le deuxième pays le plus peuplé du monde, expliquant sa résistance à l'élimination progressive du charbon prônée durant le sommet de la COP26 à Glasgow au début du mois.
Sur un marché proche de Kaboul, le charbon arrive par tonnes depuis les mines du nord de l'Afghanistan. Bientôt, de nombreux habitants le brûleront pour se chauffer et respireront l'un des airs les plus pollués au monde, faute d'alternative en cet hiver de grave crise économique.
L'Allemagne accélère sa transition. Le pays, premier émetteur de CO2 en Europe, très dépendant du charbon, va sortir, "dans l'idéal" de ce combustible fossile d'ici 2030. C'est ce qu'a annoncé la nouvelle coalition gouvernementale mercredi 24 novembre. Une mesure arrachée par les Verts, ce qui avance de huit ans les précédents objectifs. Parallèlement, la coalition s'est accordée sur une sortie du gaz d'ici 2040.
Alors même que sa capitale est souvent plongée dans un brouillard toxique, l'Inde a mené la charge pour affaiblir les engagements contre le charbon lors du sommet de la COP26, privilégiant, selon les experts, sa croissance économique au détriment de l'avenir de la planète.
Le dénouement de la COP26, marqué par l’intervention de l’Inde pour demander non plus une sortie du charbon mais une réduction, n’est en fait que le résultat de décennies de déni climatique de la part des pays riches. Sur la réduction des émissions, la solidarité avec les pays du Sud et la sortie de toutes les énergies fossiles, ils ont manqué à leurs promesses. Cela n’a fait que contribuer à creuser le fossé et la méfiance entre les deux blocs.
Une analyse partagée par Adélaïde Charlier, la coordinatrice francophone de "Youth for Climate" de Belgique. "Il y a eu des côtés positifs, mais surtout négatifs", a-t-elle fait savoir sur le JT de 13h de la RTBF. La jeune militante regrette que la conférence ne soit pas allée plus loin concernant les énergies fossiles et le charbon.
Adélaïde Charlier, coordinatrice de "Youth for Climate", admet qu’il "y a eu des avancées" mais regrette qu’il n’ait pas été décidé d’arrêter complètement les subsides aux énergies fossiles et au charbon
Le dernier projet de décision invite les États parties à l'accord de Paris à relever leurs engagements de réduction d'émissions dès la fin 2022. Le texte, ce qui serait une première s'il était adopté, appelle à accélérer la sortie du charbon (sans technique de capture du carbone). Si la formulation a été édulcorée par rapport à un premier brouillon de texte, l'évocation, même à demi-mots et de manière alambiquée, de la fin du charbon et des énergies fossiles est vue par les ONG comme une (demi-)victoire.
Un nouveau projet de déclaration finale de la conférence de Glasgow sur le climat appelle samedi à "accélérer les efforts" vers la sortie du charbon et le rythme des engagements des pays pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les pays participants à la COP26 sont invités à limiter les financements "inefficaces" aux énergies fossiles et à accélérer la sortie de l'utilisation du charbon "sans système de capture" carbone, dans un nouveau projet de décision finale, posté par la présidence britannique vendredi matin. Cette formulation est adoucie par rapport à une précédente version du texte qui appelait simplement à "accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles".
Parmi les déconvenues du sommet de la COP26 qui touche à son terme figure la décision de lAustralie de maintenir ses mines à charbon ouvertes pendant des décennies. Les opposants à cette énergie fossile peinent à se faire entendre dans ce pays, qui entend en profiter jusqu’au bout.
Le deuxième projet d’accord publié ce vendredi matin à Glasgow assouplit la demande faite aux pays d’accélérer l’élimination progressive du charbon et des énergies fossiles.
Les dirigeants conservateurs australiens ont rejeté l'idée d'abandonner la production de charbon. Pourtant, dans les régions houillères, les habitants se préparent à tourner la page de ce combustible fossile polluant.
« Les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (…) ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon », a déclaré, jeudi 11 novembre, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Antonio Guterres, à la veille de la fin de la COP26. « Les annonces ici à Glasgow sont [toutefois] encourageantes, mais elles sont loin d’être suffisantes », a-t-il estimé.
La part des énergies fossiles, première source du réchauffement climatique, est aussi élevée qu'il y a dix ans, quand celle des renouvelables n'a que légèrement progressé. Rana Adib, directrice du réseau d'experts Ren21, est venue à la COP26 pour doper le déploiement des énergies vertes. Eolien, solaire, géothermie, hydroélectricité... sont passés de 8,7% à 11% de la consommation énergétique mondiale de 2009 à 2019. Mais sur fond de demande accrue, pétrole, gaz et charbon sont toujours à plus de 80%, souligne ce réseau réunissant chercheurs, agences de l'énergie, ONG, industriels... Alors que faire?
Le premier “brouillon” de la décision finale de la COP26 ne mentionne pas les énergies fossiles et leur responsabilité évidente dans le réchauffement. Un “oubli flagrant” dénonce Greenpeace tandis que le pétrole, le charbon et le gaz ont pléthore de “négociateurs” infiltrés à Glasgow, selon Global Witness.
La COP26 a enregistré jeudi plusieurs engagements sur les énergies fossiles, principales causes du changement climatique, mais avec de grands absents alors même qu'une étude avertissait que les émissions de CO2 sont quasiment revenues à leurs niveaux records d'avant Covid.
Depuis son entrée dans l'Union en 2007, la Bulgarie a maintes fois tenté de repousser l'échéance mais face à l'urgence climatique, en débat actuellement à la COP26 de Glasgow (Ecosse), les mineurs ne se font guère d'illusions.
Moins dépendante au charbon que la Chine, l'Inde ou la Bulgarie, la France, qui mise sur son énergie nucléaire, a décidé de fermer ses quatre dernières centrales thermiques alimentées au charbon. Cette susbstance fossile considérée comme une menace majeure pour le climat est un des sujets clés lors de la COP26.
Très dépendante du charbon, l’Afrique du Sud va entamer sa transition énergétique. Le pays va recevoir, de l’Allemagne, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, une grosse enveloppe : 8,5 milliards de dollars de prêts (à très faible taux d’intérêt et subventions) pour développer les énergies renouvelables. Dans le pays, elles ne comptent que pour 6% de la production d’énergie, contre plus de 80% pour le charbon.
Une coalition de 190 pays et organisations s’est engagée mercredi soir à sortir de l’énergie charbon dès 2030. Ces accords ont été présentés dans la “Déclaration mondiale sur la transition du charbon vers l’énergie propre”, annoncée officiellement ce jeudi 4 novembre. Pourtant, les solutions proposées semblent encore illusoires pour atteindre une transition énergétique décarbonée d’ici 2030.
"Cela ne va pas empêcher la construction de nouvelles centrales en Chine ou ailleurs", a affirmé ce jeudi sur franceinfo Sandrine Mathy, directrice de recherche en économie de l'environnement et de l'énergie au CNRS.
19 pays et 5 organismes ont ouvert la voie en signant un accord interdisant les financements des énergies fossiles à l’étranger. Serait-ce le début de la fin du charbon, du gaz et du pétrole ? Les associations, du moins, saluent cette avancée.
D’ici à 2030, les gouvernements prévoient de produire plus du double de la quantité d’énergies fossiles qui serait compatible avec la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C. L’écart entre le niveau de production d’énergies fossiles prévu par les États et le niveau de production compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris est resté pratiquement inchangé depuis nos premières estimations en 2019.
La dépendance au charbon en Asie demeure très forte malgré des déclarations publiques des autorités assurant de leur volonté de développer les énergies renouvelables. Décryptage de Nikkei Asia.
Les dirigeants du G20 se sont entendus a minima, dimanche, sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels, avec un engagement à ne plus subventionner les centrales au charbon à l'étranger. Mais pas de date claire pour sortir du charbon ou des énergies fossiles, ni pour arriver à la neutralité carbone.
Englués dans un cycle haussier, gaz, charbon, pétrole, uranium sont victimes de hausses prodigieuses sur les bourses mondiales. Sommes-nous à l’aube d’un basculement dans une nouvelle évolution énergétique mondiale, ou d’un simple hoquet passagé? Les mois à venir dévoileront la réponse. Au cœur de ce choc, le gaz naturel est certainement celui que l’on attendait le moins.
Désormais moins chère que celle produite avec d’autres énergies fossiles, l’électricité tirée de la houille et du lignite est de nouveau plébiscitée par de nombreux Etats européens, à contre-courant des objectifs environnementaux.
Le Sri Lanka ne construira plus de nouvelle centrale thermique au charbon, a annoncé mardi le gouvernement à quelques jours du sommet de la COP26 sur le climat.
L'OCDE a annoncé vendredi un accord entre plusieurs pays permettant d'interdire l'octroi de crédits à l'exportation pour les centrales électriques conventionnelles au charbon, à quelques jours de la COP26 à Glasgow.
La Chine envisage d'intervenir pour faire baisser les prix du charbon, dont la flambée contribue dans le pays à de multiples pénuries d'électricité qui pénalisent la reprise économique, ont laissé entendre les autorités.
Malgré les engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les plans de production de charbon, de pétrole et de gaz sont toujours largement incompatibles avec les objectifs de l'accord de Paris, selon un rapport publié mercredi.
Pékin a autorisé de nombreuses mines à augmenter leurs capacités de production, pour un total d'environ +6% par rapport à l'an dernier, afin de faire face aux pénuries de charbon et pour juguler les coupures d'électricité qui impactent l'activité industrielle.
La Chine est en passe d'augmenter de près de 6% sa production de charbon afin de faire face à des pénuries d'électricité, et le pays a même atteint récemment un record de production quotidienne, ont annoncé les autorités. La Chine est à la fois le premier producteur mondial de charbon et le premier pollueur mondial.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé jeudi ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2021 et 2022, pariant sur un fort appétit pour le brut en remplacement du gaz et du charbon devenus hors de prix.
L'Union européenne veut négocier un moratoire international pour interdire l'exploitation des gisements de gaz, de pétrole et de charbon dans l'Arctique et pourrait interdire l'achat des hydrocarbures extraits de cette région, a annoncé mercredi la Commission européenne.
Une centaine de salariés de la centrale à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) ont entamé mardi l'occupation de leur usine, où une centaine d'emplois va être supprimée, a-t-on appris auprès de la CGT et de la direction de GazelEnergie, qui a porté plainte. Mardi vers 6h00 du matin, "80 individus sont entrés cagoulés par effraction munis d'armes (...) telles que des matraques téléscopiques, des lacrymogènes, des battes de baseball et des armes blanches", a dénoncé GazelEnergie dans un communiqué.
La rhétorique sur le climat c'est bien, l'action c'est mieux: "je veux voir les plans!", dit Fatih Birol, le patron de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), aux Etats du monde, attendus fin octobre à la COP26. "Comment allez-vous transformer vos transports? votre système électrique?", demande l'énergique économiste, particulièrement préoccupé par la résistance du charbon et le manque de moyens des pays émergents, "angle mort du débat climatique".
Une hausse de la consommation mondiale de charbon d'ici à 2050 Plus qu’une transition énergétique des sources d’énergie les plus carbonées vers des sources bas carbone, c’est une hausse généralisée de la demande de toutes les énergies qu’esquisse l’EIA. Même la consommation mondiale de charbon pourrait, après une baisse de la demande entre 2025 et 2030, augmenter d'ici la moitié du XXIe siècle (+ 13,6% entre 2020 et 2050).
Nu Zuid-Afrika heeft besloten om zijn steenkoolverslaving aan te pakken, wordt een “rechtvaardige transitie” waarin de lokale bevolking gedijt, essentieel, zeggen experten. Veel ontwikkelingslanden volgen het Zuid-Afrikaanse experiment met argusogen.
La Norvège va fermer dans deux ans sa dernière mine de charbon, localisée au Svalbard, un archipel arctique qui doit son essor aux activités minières, a annoncé jeudi son exploitant, même si une mine russe devrait continuer son activité sur le territoire.
Les suspensions d'approvisionnement en électricité ont déjà frappé ces derniers mois quelque 20 provinces à des degrés divers. Les raisons ? Elles sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon - lequel assure 60 % de sa production électrique.
Dans les années à venir, comment la Chine, les Etats-Unis, la Russie, l’Allemagne et l’Inde vont-ils se répartir le pétrole, le gaz et le charbon restant? Ces trois armes de puissance massive régulent le classement mondial du pouvoir de ce que l’on appelle, à juste titre, les grandes puissances.
Nous sommes tous exposés au mercure. Quand nous mangeons du poisson, nous avalons une petite dose de mercure, alors que le poisson est plutôt bon pour notre santé, il contient de bons acides gras comme les oméga 3 et des protéines. En fait, une grande partie de ce mercure, sous forme de gaz polluant, a été émise par nous, les humains, lors de la combustion d’énergie fossile, en particulier le charbon.
Le Royaume-Uni, confronté à la flambée des prix du gaz, a dû faire tourner ses centrales à charbon ces dernières semaines pour assurer l'approvisionnement du pays en électricité, ce qui pourrait retarder les efforts de transition énergétique.
La Pologne a été condamnée lundi par la justice européenne à verser une astreinte journalière de 500.000 euros à Bruxelles, jusqu'à l'arrêt d'une mine de charbon dont les effets nocifs pour l'environnement sont dénoncés par la République tchèque voisine.
Particulièrement affectée par l’abandon des énergies fossiles pourtant indispensable à la limitation des hausses des températures, la Pologne a d’ores et déjà exprimé son opposition catégorique au paquet Fit for 55 de la Commission européenne, qui engage le bloc à réduire ses émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030.
L'Australie a approuvé jeudi l'extension controversée d'une mine de charbon conformément à son objectif de continuer à répondre à une hausse de la demande et en dépit des appels à réduire ses émissions de carbone.
La République tchèque doit « préparer une sortie anticipée du charbon par rapport à ce que le pays envisage », plaide l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié le 13 septembre(1). La République tchèque est le 3e pays consommant le plus de charbon en Europe après l'Allemagne et la Pologne...
« Le sombre tableau dépeint par nos scénarios pour l'industrie mondiale des énergies fossiles est très probablement une sous-estimation de ce qui est nécessaire et, par conséquent, la production devrait être réduite encore plus rapidement. » alertent-ils
L'Australie va continuer à extraire du charbon pour l'export en raison d'une hausse de la demande, a indiqué jeudi le Premier ministre Scott Morrison, rejetant une étude appellant à laisser 95% des ressources du pays inexploitées pour ralentir le réchauffement climatique.
La construction continue en Chine de centrales à charbon risque de réduire à néant les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, a déclaré jeudi l'émissaire américain pour le climat John Kerry à l'issue d'entretiens avec de hauts responsables chinois.
Alors qu'elle investit massivement dans les énergies renouvelables, la Chine s'entête dans le même temps à investir dans le charbon. Un choix qui est motivé par plusieurs motifs.
L'utilisation d'hydrogène "propre" est considérée comme une alternative énergétique viable et respectueuse de l'environnement, mais une étude publiée jeudi montre qu'elle pourrait entraîner des émissions de gaz à effet de serre plus élevées que le charbon.
"Les sonnettes d'alarme sont assourdissantes et les preuves irréfutables: les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent en danger des milliards de personnes", poursuit le secrétaire général de l'Onu.
La Chine a autorisé la réouverture de mines à charbon pour une durée d'un an, au moment où le pays, qui ambitionne d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, voit bondir sa demande en électricité.
Un article du Guardian annonce que “L’assureur britannique Prudential travaille avec la Banque asiatique de développement sur un projet de rachat de centrales électriques au charbon en Asie afin de les fermer d’ici 15 ans.”
La fondation finançant et organisant les prix Nobel a annoncé mardi avoir vendu ses participations liées au secteur du pétrole, après s'être également retirée de l'industrie du charbon.
La demande mondiale d'électricité croît plus vite que le déploiement des énergies renouvelables, amplifiant le recours aux énergies fossiles et d'abord au charbon, premières sources du réchauffement planétaire, alerte jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Sur quatre centrales à charbon en France il y a quelques années, deux ont fermé et deux devaient fermer ou être reconverties en 2022, mais l'une d'elles, près de Nantes, va finalement continuer jusqu'en 2024 au moins, chargée de gérer les pointes de consommation électrique de l'Ouest.
Le gouvernement chilien a annoncé mardi la fermeture anticipée en 2025, quinze ans avant la date prévue, de quatre nouvelles centrales électriques au charbon, soit 20% de la capacité actuelle de production.
la science est claire ; brûler de la biomasse forestière pour produire de l’électricité n'est pas neutre en carbone, et la combustion de granulés de bois est plus polluante par unité d'électricité que la combustion de charbon. Mais l'industrie forestière et l'UE continuent de défendre la biomasse, ce qui a suscité une lettre ouverte des défenseurs de la forêt qui harponnent cette politique.
Cinq pays asiatiques comptent pour 80% des nouvelles centrales au charbon prévues dans le monde et menacent les objectifs de limitation du réchauffement climatique, alerte un rapport publié mercredi.
Notre opulence matérielle des 200 dernières années est directement imputable aux combustibles fossiles – charbon, pétrole et gaz. Mais, comme toutes les drogues, l’énergie fossile produit son lot d’effets secondaires, désormais trop visibles pour être ignorés. Boosté par ce cocktail charbon-pétrole-gaz, le rêve moderne s’est peu à peu transformé en cauchemar. En cause, une perturbation sans précédent du système Terre qui affecte déjà l’espèce humaine.
Nos sociétés modernes ne peuvent fonctionner que parce que nous sommes capables d’utiliser une grande quantité d’énergie, qui provient pour le moment largement du pétrole, du gaz et du charbon. Et pourtant nous allons devoir apprendre à nous en passer,... La fusion nucléaire est souvent présentée comme La grande énergie d’avenir, la promesse d’une source d’énergie quasi infinie.
Les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), sources de l'essentiel du réchauffement climatique, représentaient toujours 80,2% de la consommation d'énergie finale en 2019, contre 80,3% en 2009, pointe ce réseau d'experts dédié aux renouvelables. Dans le même temps, la part des énergies renouvelables (qui ont crû d'environ 5% annuellement) est passée de 8,7% à 11,2% du total, sur fond de croissance de la demande énergétique mondiale, indique ce rapport mondial 2021.
Ce vendredi 11 juin 2021, en Roumanie, plusieurs spécialistes du nucléaire ont expliqué pourquoi le pays avait choisi cette énergie, associée aux renouvelables, pour atteindre ses objectif climatiques. Le recours au nucléaire semble pour eux la seule voie possible pour décarbonner la production d’électricité en Roumanie, et fermer les centrales au gaz et au charbon. La Roumanie soutient d’ailleurs l’intégration du nucléaire dans la taxonomie verte.
le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), paru en mai dernier, estime que pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il est nécessaire de renoncer à tout nouveau projet d’exploitation pétrolière ou gazière. Comment croire que nous pourrions, dans les sociétés occidentales, sinon poursuivre la quête effrénée vers la croissance infinie, au moins maintenir notre niveau de production et de consommation de biens matériels sans pétrole, gaz ou charbon ? Sans décroissance, c’est une illusion.
Il est 11h15. Une détonation retentit, suivie des applaudissements de la foule. En un instant, les quatre tours de refroidissement de la centrale de Rugeley, au nord de Birmingham, disparaissent du paysage après 53 ans d'activité.
Comme l’explique The Wall Street Journal dans un article du 21 mai 2021, le fonctionnement du bitcoin, mais surtout les flambées de son cours sont un problème. Aux États-Unis, on assiste en effet à un retour de certaines centrales à charbon obsolètes. Rappelons que miner du bitcoin nécessite d’effectuer des calculs mathématiques pour lesquels les “mineurs” se trouvent en compétition, surtout lorsque la cryptomonnaie voit son cours s’envoler. Malgré une récente baisse de 30 %, la flambée de ces derniers mois a rappelé que dans ce genre de cas, les calculs sont plus difficiles et demandent davantage d’énergie.
C'est un "pas en avant important" pour les pays industrialisés. Le G7 s'est engagé, vendredi 21 mai, à mettre fin dès cette année aux aides publiques à destination des centrales à charbon. À trois semaines du sommet du G7 en Angleterre et à six mois de la conférence sur le climat COP26 à Glasgow, les ministres de l'Environnement de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni ont promis "des efforts ambitieux et accélérés" pour réduire leurs émissions de CO2.
La Pologne doit "cesser immédiatement" l'exploitation d'une mine de charbon proche de la République tchèque et dont les effets nocifs pour l'environnement ont été dénoncés par Prague, a ordonné vendredi la Cour de justice de l'UE. La juridiction établie à Luxembourg était saisie d'une demande en référé du gouvernement tchèque qui souhaitait obtenir d'urgence l'arrêt de l'exploitation. L'affaire sera examinée sur le fond plus tard.
Le gouvernement et les syndicats polonais sont parvenus mercredi à un accord préliminaire sur la fermeture d'ici 2049 de toutes les mines de charbon dans le pays, prévoyant des indemnités de départ pour 120.000 travailleurs et des aides pour le bassin minier de Silésie.
La Chine a annoncé qu’elle poursuivra son financement de plusieurs milliards de dollars de centrales à charbon dans les pays en développement.En Asie comme en Afrique, des dizaines de centrales à charbon sont financées par Pékin malgré les critiques des militants écologistes locaux.
À côté des mines de charbon à ciel ouvert, les habitants du Kouzbass, le grand bassin houiller de la Russie, endurent une situation sanitaire et écologique catastrophique.
Depuis le milieu des années 2000, la Russie a intensifié l’extraction du charbon dans le bassin houiller du Kouzbass, dans le sud de la Sibérie occidentale, autorisant la multiplication des mines à ciel ouvert pour obtenir une matière première à bas coût. Au prix d’un désastre écologique, sanitaire et social.
En termes de CO2, la production d’électricité est l’activité humaine qui a le pire impact sur l’environnement en Europe. Si les émissions de gaz à effet de serre dans l’UE tendent à diminuer, elles restent des obstacles majeurs pour atteindre la neutralité carbone. Pendant ce temps, à l’Est, des dizaines de centrales à charbon sont amenées à être construites très prochainement.

2020

Lourdement dépendante du charbon, la Pologne compte fermer son dernier puits de mine à l'horizon 2050 fixé par l'UE, mais son passage au « vert » arrive tard, selon les experts, et risque de se heurter à de nombreux obstacles. Malgré trois décennies de réformes de marché réussies et une croissance soutenue depuis sa transition du communisme à la démocratie, le charbon compte encore pour environ 45% de la consommation énergétique de ce pays et pour les trois quarts de la production électrique nationale.
Ce projet permettrait d'alimenter pendant encore trente ans la principale centrale du pays, et principale émettrice de CO2 de l'Union européenne. A l'heure où, partout en Europe, on débat de la date de fermeture des dernières mines de charbon, le gouvernement polonais envisage d'en ouvrir une nouvelle. Une mine de lignite à ciel ouvert, particulièrement profonde, qui obligerait 3 000 personnes vivant aux alentours de Zloczew, dans le centre de la Pologne, à quitter leurs foyers.

2019

Extrait de la conférence de Jean-Marc Jancovici à AgroParisTech le 24 septembre 2019


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