Intempéries

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Vagues de chaleur, canicules, tempêtes, sécheresses, incendies, inondations, …

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eau h2o mégabassines

juin 2024

Vingt-et-un projets de mégabassines ont été réautorisés le 28 mai en Charente-Maritime. Une décision inédite qui pourrait faire jurisprudence, craignent des associations. C’est un rebondissement inattendu dans l’un des nombreux dossiers juridiques concernant des mégabassines. La cour administrative d’appel de Bordeaux a validé, dans une décision du 28 mai dernier, la construction de vingt-et-une mégabassines en Charente-Maritime. « C’est une décision dangereuse », réagit Marie Bomare, responsable (...)

mai 2024

Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.

mars 2024

Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.

février 2024

Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.

décembre 2023

Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Le CNPN a rendu son avis : les mégabassines à Ste Soline sont contraires à la protection de l'outarde canepetière, en voie d’extinction.

novembre 2023

Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
C’est un coup de pression du ministère de l’Agriculture après un article qui a déplu. Le 8 novembre, Reporterre rapportait les propos d’un conseiller du ministre Marc Fesneau prononcés lors d’une conférence de presse en ligne sur la déclinaison du plan eau au niveau agricole. Le conseiller avait assuré que les mégabassines illégales devaient être détruites. Ses propos étaient parfaitement clairs. « Les retenues illégales seront vidées et démontées. Les retenues autorisées seront mises en service » , avait-il assuré. Un échange qui serait en théorie facile à vérifier, le ministère ayant annoncé que la conférence serait enregistrée pour les journalistes qui ne peuvent pas y participer ou y rester jusqu’au bout.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.

octobre 2023

Sur fond de conflit d’intérêts, le chantier de la mégabassine de Priaires, dans les Deux-Sèvres, devait être fixé sur son sort le 24 octobre. Le tribunal de Poitiers a renvoyé sa décision au 30 octobre.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
Le tribunal administratif de Poitiers a annulé ce mardi 3 octobre deux projets vivement contestés de retenues d’eau en Poitou-Charentes. L’instance pointe leur inadaptation face au changement climatique.

septembre 2023

Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au stress hydrique. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.

août 2023

Le convoi de vélos et tracteurs a rallié Orléans puis Paris depuis un village proche de Sainte-Soline. L'objectif : obtenir un moratoire sur les projets de méga-bassines mais aussi alerter sur les autres atteintes à la ressource en eau.
Déviant de son itinéraire initial, le Convoi de l’eau est arrivé à Orléans plus tôt que prévu, jeudi 24 août. Les militants ont décidé de passer la nuit devant l’Agence de l’eau pour se faire entendre.
Les “mégabassines” sont un exemple de maladaptation au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’eau, selon des hydrologues. À leurs yeux, il faudrait plutôt opter pour d’autres pratiques agricoles et des cultures qui permettent de réduire la dépendance à la ressource hydrique.
Parti des Deux-Sèvres vendredi 18 août, le Convoi de l’eau poursuit la mobilisation commencée à Sainte-Soline contre les mégabassines. Mais à peine la manifestation commencée, certains participants ont été accusés de dégradations contre un golf.
Plusieurs centaines de cyclistes sont partis vendredi dans les Deux-Sèvres, tout près d’une réserve controversée d’irrigation agricole, pour un périple vers Paris en passant par cinq départements pour dénoncer « l’accaparement de l’eau ».
Dans un « esprit d’apaisement », un convoi pour un juste partage de l’eau s’élance depuis Sainte-Soline pour rejoindre Paris. Objectif : ouvrir le dialogue et obtenir un moratoire sur les mégabassines.
Plusieurs centaines d'opposants au projet de mégabassines ont rejoint les Deux-Sèvres pour une manifestation à vélo, vendredi, qui s'élance du chantier controversé jusqu'à Paris.
Près de Clermont-Ferrand, deux projets de mégabassines attisent les oppositions, dans le sillage des Soulèvements de la Terre. Elles révèlent aussi l’emprise des industriels sur le monde agricole.

juillet 2023

La responsabilité des pouvoirs publics est "engagée" lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre les "mégabassines", conclut un rapport d'observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) publié lundi. Le document pointe une "volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite".
Armes de guerre, volonté délibérée de ne pas aider les blessés... Dans un rapport accablant publié le 10 juillet, la Ligue des droits de l’Homme dénonce la version des autorités sur la manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».

juin 2023

Sur le bassin du Clain, la rivière qui traverse, entre autres, Poitiers, pas moins d’une trentaine de mégabassines sont en projet. Elles avaient été actées en novembre 2022 lors de la signature du protocole du bassin de Clain par le préfet et les agriculteurs irrigants futurs bénéficiaires. Or, le préfet s’était engagé à cette occasion à prendre en compte, avant tout démarrage de construction de bassine, les conclusions d’une étude à venir sur l’état des réserves en eau, dite étude HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat).
Voici une histoire incroyable. Elle se passe dans un pays dont les réserves d'eau sont anormalement basses au début de l'année. On décide de construire d'énormes bassines en béton, qui viennent pomper l'eau directement dans la nappe phréatique pour alimenter de grandes monocultures agro-industrielles. En réaction, des milliers de personnes prennent leur courage à deux mains et vont devant ces grandes bassines pour protester. Et là, au beau milieu des champs, 3.200 gendarmes débarquent avec deux blindés, des dizaines de camions, des quads, des motocross et leur tirent dessus avec des armes de guerre. Cette histoire s'est passée en mars dernier et ce pays... c'est la France. En 2023, alors que les urgences écologique et sociale n'ont jamais été aussi tangibles, alors que les signes du dérèglement climatique n'ont jamais été aussi visibles, la violence avec laquelle l’Etat français réprime les manifestations arrive à un stade inquiétant. Retour sur le mouvement des Soulèvements de la terre, à Sainte-Soli

avril 2023

Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Selon les hydrologues, le déficit hydrique de la France est d’environ 14% depuis les années 90. De plus cet hiver 2022- 2023 montre des signes alarmants d’une sécheresse inédite. Dans ce contexte la construction de superbassines pour remédier au manque d’eau a suscité des levées de bouclier.
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.

mars 2023

Nous, scientifiques, soutenons les mouvements de résistances aux projets de méga-bassines. Sans utilité réellement prouvée, ces retenues à ciel ouvert menacent la préservation de l’eau et des écosystèmes, et freinent la transformation de notre modèle agro-économique face aux sécheresses actuelles et à venir. Plus de dialogue est nécessaire entre agriculteur·ice·s, citoyen·ne·s et institutions.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.