Laurent Testot

OA - Liste

2023

Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
Durant la législature du Parlement européen qui se termine, de la crise Covid à la guerre en Ukraine, sans oublier la gestion des aspects énergétiques, s’est confirmé un constat aujourd’hui sans appel : il n’y aura pas de découplage entre Produit Intérieur Brut (PIB) et écocide. Progression du PIB mondial d’un coté, disparition du vivant, pollutions, dégradations de l’ensemble des conditions de vie sur terre en ce compris l’aspect climatique de l’autre, sont intimement liés (réf). La récession est-elle inévitable ? Est-elle indispensable ?
Et si on mettait en pratique la #décroissance ? Que l’on soit pour ou contre la décroissance, il faut admettre que les idées portées par les décroissants questionnent les indivi…
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.

2022

Dans le cadre de son programme OBLIC dédié à la transition écologique, le DAMIER, cluster des industries culturelles et créatives, organisait une ultime rencontre. Il conviait cette fois une partie de l’équipe d’Origens Média Lab, le labo de recherche à l’origine de l’initiative Clothing worlds, qui a défrayé la chronique avec l’article Renoncer aux futurs déjà obsolètes. Leur mission : éclairer la redirection écologique des industries culturelles et créatives.
Sélection & plus - Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, Cédric Chevalier, Laurent Lievens, Timothée Parrique

2021

Envisagée ici comme un projet égalitaire plutôt que comme une injonction à diminuer le produit intérieur brut, la société décroissante cherche à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d'habitabilité  de la Terre dans une décence commune. Cette réédition de la trilogie des "Politiques de l'Anthropocène" entend y contribuer. Lire la suite Âge de l'épuisement des ressources, du bouleversement des cycles naturels, l'Anthropocène s’illustre par la rapidité des transformations thermo-industrielles du système-Terre. En dépit de cette accélération sans analogue, les sociétés contemporaines continuent de se nourrir de valeurs obsolètes. La croissance est l’une d’elles.
Il est un paradoxe bien connu, celui de l’œuf et de la poule : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? ». Mais en voici un autre, qui de facto porte en germe toutes les problématiques de notre monde : « Qui est à l’origine de la croissance de l’autre ? La démographie ou l’agriculture ? » Qu’importe la réponse finalement….
L’humanité est au bord de l’enfer. L’Anthropocène devient « pyrocène » sous nos yeux. Il n’est plus temps d’alimenter en gaz les feux de la croissance. Ralentir, c’était hier. Nous ne l’avons pas fait. L’espérance, c’était avant-hier. On n’a pas ralenti.
La crise sanitaire a confirmé la prise de conscience : pour 93% des Français, il faut revoir tout ou une partie de notre modèle économique. Parmi eux, 52% déclarent qu’il faut le repenser entièrement et sortir du mythe de la croissance infinie. Voici l’un des enseignements majeurs du Baromètre de la consommation responsable de Greenflex et de l’Ademe. Celui-ci invite à repenser le modèle économique de la société.
Avec la révolution industrielle le monde est entrainé dans une accélération folle de la croissance, des rythmes de vie, des inégalités. Avant même les limites physiques et écologiques imposées par la planète, la civilisation n’est plus à même de supporter l’accélération du monde. On assiste à un essoufflement général, de l’épuisement de la croissance à la crise de la démocratie.
Les écosocialistes et les décroissants doivent cartographier les nombreux points communs entre leurs points de vue afin d’améliorer l’efficacité de leur lutte commune pour un monde écologiquement sain et socialement équitable, libéré de l’héritage patriarcal, racial et colonial.
La décroissance est une réduction planifiée de l’utilisation de l’énergie et des ressources visant à rétablir l’équilibre entre l’économie et le monde du vivant, de manière à réduire les inégalités et à améliorer le bien-être de l’Homme.
Fondée sur les travaux des climatologues, la crainte d’un effondrement planétaire hante les citoyens des pays occidentaux. Engendrant chez certains des théories catastrophistes, voire des modes de vie alternatifs, elle peut néanmoins devenir le fondement d’une nouvelle éthique Le grand historien des mentalités religieuses, Jean Delumeau (1923-2020), souriait volontiers des frayeurs de ses contemporains. L’insécurité urbaine, les accidents d’avions ou les maladies chroniques ne l’impressionnaient guère : l’auteur de La Peur en Occident (XIV e -XVIII e siècles, Fayard, 1978) avait côtoyé des périls infiniment plus menaçants en fréquentant assidûment les archives du Moyen Age et des débuts de la modernité en Occident. A cette époque, résumait-il, les hommes et les femmes étaient « exposés à la mort à chaque instant ». « Voilà pourquoi certaines peurs contemporaines me semblent excessives » , concluait-il

2020

2018

Cette vidéo a pour but de faire découvrir et expliquer la forte possibilité d'un #effondrement de notre #civilisation à travers des extraits d'interviews d'experts parlant de grands phénomènes qui participent à cet effondrement. Que cela soit la pénurie de ressources, le changement climatique, le pic pétrolier, la non résilience de notre système financier et beaucoup d'autres phénomènes, il est important de comprendre que tout cela est interconnecté et "favorisera" l'effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
Avec l’Anthropocène, les perspectives d’effondrement se multiplient. Au delà du diagnostic, se pose la question de l’action qui convient dans un tel contexte. Que faire face à une telle perspective ? Comment, notamment, repenser la place et les finalités de la recherche ? Pour répondre à ces questions, nous avons lancé l’initiative Closing Worlds. Au-delà de l’innovation à tout crin mais aussi de la décroissance – que l’effondrement met en crise, nous proposons un programme destiné à répondre en pratique à la question “comment atterrir ?”. ​

2017

2016

2015

Depuis les débuts de l’époque industrielle, il y a deux cents ans, les activités humaines ont profondément modifié les cycles de la nature, d’où le terme d’Anthropocène pour qualifier la période contemporaine. Alors que les stocks de combustible s’épuisent, la dissipation exubérante d’énergie liée aux économies fondées sur la croissance touche à sa fin.