les Ressources Minières

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Les Ressources minérales (*)

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Charlie Hebdo

2023

Avec la grève, les éboueurs rappellent combien ils ont l’habitude de briller par leur invisibilité. Les déchets sont ainsi l’angle mort de notre humanité, selon l’anthropologue Delphine Corteel, maître de conférences à l’Université de Reims et auteur du livre Les travailleurs des déchets (Erès, 2011).
La lutte contre l’effarant dérèglement climatique est-elle en train de basculer ? L’exemple allemand de Letzte Generation – « dernière génération » – est du genre éclairant. Au printemps passé, ce groupe écologiste s’en prend à la grande raffinerie de Schwedt-sur-Oder, près de la frontière polonaise, et parvient même à couper plusieurs fois son alimentation en pétrole. La suite crée un déferlement de colère en Allemagne, car des militants de Letzte Generation bloquent des axes routiers importants, maculent de purée le plastique protégeant un tableau de Monet, collent leurs mains sur le cadre d’un tableau de Raphaël.
Au fin fond des océans ou au sommet des montagnes, le constat est désespérant et sans appel : l'être humain a réussi à tout polluer.
Actuellement, l’artificialisation (les aménagements en tous genres) ronge près de 9 à 10 % de la surface du pays. Or, on constate qu’elle se développe trois fois plus que l’augmentation de la population. « C’est irrationnel », conclut le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental) qui note que la France affiche le taux d’artificialisation le plus élevé d’Europe. Explications.

2022

C’est parti pour une nouvelle COP. La quinzième du genre pour la biodiversité, qui se tiendra jusqu’au 19 décembre, à Montréal. La main sur le cœur, les congressistes vont voter l’urgente nécessité d’enrayer le déclin du vivant. Et pourtant…
Au-delà des grands mouvements migratoires habituellement observés, certains oiseaux paraissent indécis, voire déboussolés. Les ornithologues n’hésitent pas à parler de « jamais vu » à propos des martinets noirs qui partent théoriquement en fin juillet. Or, certains d’entre eux ont été observés tout récemment sous nos latitudes. Il semblerait même que quelques oiseaux, après avoir rejoint l’Espagne, auraient choisi de revenir sur leur territoire estival.
La mobilisation contre les « méga-bassines » de Sainte-Soline a été émaillée de heurts violents entre les manifestants et des gendarmes mobiles déployés en force dans ce village des Deux-Sèvres. Blessés de part et d'autre et déclaration choc de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur parle d'ultragauche, de fichés S et d'écoterrorisme pour définir les manifestants. Bien commode pour évincer le vrai débat sur l'usage de l'eau.
« Il n'y a rien qui fasse autant de mal que les bonnes intentions », disait l'économiste américain Milton Friedman. Sans être aussi radical, on peut considérer que le projet de la Grande muraille verte s'apparente aux illusions perdues. Histoire d'une fausse bonne idée…
La médiocrité du traitement médiatique des questions écologiques n'échappe à personne. Une prise de conscience qui fait réagir au sein même de la profession. Mercredi 14 septembre, à l'initiative de médias indépendants, une charte intitulée « Pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique » sera dévoilée. La fin des photos radieuses pour évoquer la canicule ? Sans doute. Et des reportages extatiques sur les voitures électriques ou les vols low cost ? Moins sûr !
Pierre Dubreuil, directeur général de l’OFB, mesure la gravité de la situation : « Le défi est de taille pour faire réémerger un réseau écologique nocturne fonctionnel alors que la pollution lumineuse continue de croître chaque année sur notre territoire et que l’obscurité régresse jusque dans les aires protégées ».
Il était beau et visionnaire le discours de Jacques Chirac, écrit par Jean-Paul Deléage, à l'occasion du 4e Sommet de la Terre. C'était le 2 septembre 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud. Vingt ans après, la baraque flambe de toute part mais les images sont si belles à la télé que ce serait presque dommage de changer de modèle de société non ?
Comment les grosses sociétés parviendront-elles à consommer moins sans réduire leur production et leur masse salariale ? Du petit commerçant avec sa clim aux aciéries qui font fondre le métal avec des arcs électriques, tout le monde devra s’y mettre. Très vite va se poser le problème de l’égalité devant la réduction des gaz à effet de serre. Faudra-t-il imposer aux classes moyennes les mêmes économies d’énergie qu’aux habitants des beaux quartiers ?
À cause du rationnement en gaz russe, l’Allemagne relance le charbon et s’interroge sur le nucléaire, choses impensables il y a un an. Effet collatéral de ce revirement économico-politique : le renforcement du pouvoir central face aux pouvoirs locaux.
La grippe aviaire s'apparente aux Shadocks. On a beau abattre la volaille, encore, encore et encore, elle se rappelle régulièrement à notre bon souvenir. Dans cette triste affaire, les élevages concentrationnaires ne seraient-ils pas plus coupables que les oiseaux migrateurs ?
Bien sûr, la guerre est une saloperie qui viole les populations. Mais sa capacité de nuisance va bien au-delà. L’environnement, lui aussi, paie un lourd tribut aux folies de Poutine.

2021

Guillermo Fernandez a réussi, après 39 jours de grève de la faim devant le Palais fédéral suisse, à faire plier les parlementaires. En mai 2022, ils devront rencontrer les experts du Giec pour s'informer a minima de la crise écologique et des enjeux majeurs liés au climat. Et, en Suisse comme ailleurs, il y a du boulot.
Les tourbières sont sorties de leur solitude pour éclairer la COP26. Et si elles constituaient l'une des solutions au réchauffement climatique ?
Plus ça va mal, plus on célèbre. C'est le cas avec la multiplication délirante des Journées mondiales. Tour d'horizon non exhaustif de ce calendrier mémoriel qui ne sert pas à rien sauf à oublier que, pendant ce temps-là, la situation s'aggrave : on appelle ça le jour du dépassement...
En France, toutes les tentatives récentes d’accroître la fiscalité sur l’énergie se sont cassé les dents sur la misère sociale. Pourtant, la Suède l’a fait, et bien fait. La recette du succès est donc connue. Jadot, y’a plus qu’à, mon gars.
« L’écoféminisme, c’est dire que tout notre système économique, social, notre rapport à la nature, est fondé sur la prédation. C’est la prédation des corps des femmes quand on les agresse, c’est la prédation de la nature qui est transformée en une ressource productive, c’est la prédation des corps des plus précaires, qui sont utilisés dans leur travail »,