les Ressources Minières

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Les Ressources minérales (*)

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imaginaire

2024

La vision du nucléaire portée par cette industrie est « déterrestrée », explique le chercheur Ange Pottin, pensée en dehors du sol. De quoi permettre au capitalisme de poursuivre ses ambitions de croissance.

2023

qu’allons-nous transmettre aux générations futures ? Crise climatique, essor de l’intelligence artificielle, totalitarisme, relation au vivant, effondrement ou renoncement sont autant de sujets fréquemment évoqués d’une rencontre à l’autre. Présente à certaines d’entre elles, la Mission Agrobiosciences-INRAE livre ici quelques-unes des questions en tension, sans aucune prétention à l’exhaustivité. Premier volet, les difficultés rencontrées par les scientifiques comme les écrivains pour penser autrement l’avenir et décrire le réel.
armi les acteurs qui éclairent et influencent les imaginaires sociaux figurent le monde culturel et artistique, les marques, les médias et les influenceurs. Ils sont les plus à même de pouvoir infuser à court terme des visions revitalisantes. https://lnkd.in/e8MdASEV La transition écologique nécessite une transformation culturelle portée par des récits et des imaginaires positifs qui agissent sur les représentions mentales de nous même et les représentations collectives inconscientes de ce qui fait société. L’ambition de la Fresque des Imaginaires de Nous Sommes Vivants est justement de sortir de cette crise des imaginaires en faisant émerger des imaginaires écologiques positifs, responsables et désirables.
Pas besoin d’être un docteur en anthropologie ou un grand penseur de plateau télé pour constater la déprimante évidence : les avancées culturelles des promesses de la Transition écologique patinent comme un skieur de décembre sur de l’or blanc de canon à neige. Pour susciter la motivation intrinsèque de chaque citoyen, l’écologie ne devrait donc plus apparaître comme contraignante. Fini la théorie du grand renoncement – de l’avion, de quelques degrés de chauffage en plus, des sapins coupés de leurs forêts ? Ce n’est pas si simple. Ce qui l’est par contre, c’est de comprendre que pouvoir s’incarner dans un nouveau mode de vie désirable adopté avec plaisir peut être une réponse pour la grande bascule collective. On en parle avec Jérémy Dumont, créateur de la Fresque des Imaginaires.
La vision techno-capitaliste affiche une domination écrasante. Pourtant, la "bataille des imaginaires" peut être gagnée.
J’entends de plus en plus souvent parler de la nécessité de constituer de nouveaux récits afin d’imaginer et de dessiner un futur désirable. Je vous propose ici de prendre le temps de faire le point sur cette notion, pour nous promener dans un second article sur quelques chemins aussi généreux qu’inspirants.
Faire sauter le "plafond de verre" d'un futur désirable. C’est le but de l’Assemblée citoyenne des imaginaires qui va proposer aux citoyens de penser un monde de demain bas-carbone et souhaitable, sans dystopie et scénario catastrophe. Une nécessité pour créer des nouveaux récits et une culture à la hauteur des enjeux contemporains.
Alors que s’essouffle le mythe de l’éternelle croissance providentielle et que, sous le vocable de la décroissance, se diffuse sa critique, celle-ci n’a su jusqu’à présent engendrer les transformations sociopolitiques qu’elle appelle. C’est aussi que la trajectoire de bifurcation proposée reste floue et abstraite. Pour éclairer ce chemin incertain mais nécessaire d’une décroissance dont il faut prendre le pari, la prospective offre des outils précieux, invitant à préciser les propositions concrètes pour mieux en évaluer la portée. Il reste à la mettre au service d’une démocratie directe et continue dont le déploiement devrait constituer la priorité commune des luttes sociales, car de ce combat dépend notre capacité à surmonter les autres.
C'est une addiction française qui a été ravivée par la crise sanitaire. Désir de liberté, d'espace, de tranquillité, le pavillon reste ancré dans l'imaginaire comme l'habitat idéal. Deux sociologues, Hervé Marchal et Jean-Marc Stébé lui dédient un livre : "Le pavillon, une passion française". Mais derrière le rêve, la réalité est plus sombre. Le pavillon, excentré des centres-villes, territoire de l'automobile, est le premier responsable de l'artificialisation des sols. Est-il voué à disparaître ? Réponse avec Hervé Marchal.
À partir des années 1950, le nucléaire est envisagé comme une technologie permettant aux humains de se défaire des contraintes que la géographie avait fait peser sur leur développement.
Et si ce pouvoir de la fiction était plutôt utilisé pour changer la trajectoire funeste de nos sociétés et inventer un nouveau récit ? Et si l’art nous donnait l’envie de résister et de nous battre pour un monde plus juste et soutenable ? Pour en parler, Paloma Moritz reçoit Alain Damasio, le plus politique des auteurs de science fiction, célèbre pour la puissance de son imaginaire et ses critiques incisives de la société de contrôle 2.0. Un auteur qui a choisi de raconter des luttes enviables plutôt que de décrire un monde enviable. Son espoir quand il écrit est que son roman donne envie au lecteur de changer de sa vie et la société qui la structure.
Renouveau des coopérations territoriales, mise en mouvement collective, transformation des imaginaires... : conduire les transitions vient avec son lot de défis. D’autant plus lorsqu’il faut faire face à un modèle économique dominant porté par un discours puissant. Face à ces enjeux, la Mise en récits des projets de transitions est une méthode stratégique aux multiples bénéfices.
Consumérisme, croissance verte, greenwashing… La journaliste de Blast Paloma Moritz revient sur la perception et le traitement des défis environnementaux dans les médias.
Vertiges, maux de tête, nausées, sensations de brûlure… Autant de symptômes rapportés par les personnes sujettes à une hypersensibilité aux champs électromagnétiques. Un trouble qui souffre de nombreuses zones d’ombre. Les ondes et champs électromagnétiques, utilisés par exemple par la radio et la télévision comme support de transmission (radiofréquences) ou par les lignes électriques pour la distribution d’électricité (basses fréquences), sont présents depuis longtemps dans notre environnement. Mais le développement de nouvelles technologies comme le Bluetooth, le Wi-Fi, les téléphones mobiles ou encore les objets connectés a, depuis quelques années, exacerbé notre exposition. A tel point que de plus en plus d’individus signalent des problèmes de santé qu’ils attribuent à aux champs et ondes électromagnétiques.
Jusqu’à présent assez peu outillée, la mise en récits des projets de transitions a été au cœur d’une intense activité "Ressource" du Cerdd et de ses partenaires. Résultats : une publication socle, un kit d’animation pour se lancer, un webinaire inspirant... et le replay du Labo Mise en récit(s) organisé fin novembre 2022.

2022

Dans « La ville stationnaire », un ingénieur et deux architectes livrent leur plan de lutte contre l’artificialisation des sols : la ville écolo, la cité du futur, sera celle qui cesse de s’agrandir. Débutons par un paradoxe statistique. Sur les cinq dernières années, la population française a cru à hauteur de 165 000 personnes par an. Vu la moyenne de personnes par ménage (2,2 aujourd’hui, contre 3,1 en 1960), on peut s’attendre à une augmentation proportionnelle du nombre de logements, soit autour de 80 (...)
Face aux récits mortifères et aux difficultés de conduire le changement vers une société durable, l’attention au narratif semble s’imposer comme une voie intéressante à plusieurs égards. Le premier réflexe est de penser « imaginaire », « prospective », « story-telling »... Or, une communauté d’acteurs·trices réunie autour du Cerdd et de la Fabrique des Transitions considère que nous pouvons aller beaucoup plus loin dans cette approche des récits.
N.Wallenhorst déplore le manque de formation scientifique des dirigeants et des citoyens, mais, lucide, il sait aussi que le changement n’advient pas seulement du savoir. Ce n’est pas parce que nous savons ce qu'il faudrait faire que nous le faisons pour autant. « Nos existences continuent d'être portées par des récits et c'est avec eux, à travers eux que se joue l'avenir politique de notre monde. Ces nouveaux récits constituent des leviers puissants : les histoires que l'on se raconte valent plus que les faits eux-mêmes ». Dans son essai, l’auteur décortique 6 récits, il tente d’en comprendre les ressorts et d’en pointer les limites. Six façons de voir le problème écologique et d'y réagir, six récits qui sont autant de façons de voir le monde :
Pour l'historien Lucian Boia, les récits de la fin du monde renvoient, par-delà leurs différences patentes, aux mêmes structures archétypales, qu’il associe essentiellement aux imaginaires de la divination et de l’évasion. Apparue en France en 2015, la collapsologie fait écho aux prophéties de malheur qui se succèdent depuis des millénaires pour annoncer la fin du monde. L’ampleur et la réalité des menaces relevées par les théoriciens de l’effondrement tendent néanmoins à disqualifier l’analogie entre leur prédiction et les mythes de la fin du monde relevant de croyances religieuses ou de scénarios de science-fiction...
En réponse à la crise écologique, les solutions de haute intensité technique sont privilégiées, quand bien même elles augmentent la pression sur les milieux de vie, sont longues à mettre en place et ne résolvent pas les souffrances humaines associées, comme la santé au travail. Il convient donc de questionner notre rapport à la technique dans la réponse à ces enjeux et sa compatibilité avec un monde aux ressources limitées. Les low-tech, des techniques moins complexes, moins consommatrices, visant un impact le moins négatif possible, tant humain qu’environnemental, sont une piste de sobriété technique à explorer.
Cet article analyse la décroissance, un projet de transformation socio-écologique radicale qui appelle à décoloniser l’imaginaire social par rapport à la quête d’une croissance sans fin par le capitalisme. La décroissance est une réincarnation moderne de l’environnementalisme radical des années 1970 et s’inscrit dans le cadre de débats très pertinents en géographie. Cet article s’inspire du monde imaginaire d’Ursula Le Guin pour promouvoir la théorie de la décroissance et répondre aux critiques qui voudraient que la décroissance offre un imaginaire peu attrayant, rétrograde, malthusien et politiquement simpliste. Nous soutenons au contraire que la décroissance est délibérément subversive ; elle fait entrer le passé dans le futur et dans la construction du présent ; elle défend de manière originale les limites sans nier que la pénurie est un phénomène social ; et elle fait du conflit son élément constitutif. Nous parlons ici de la politique d’échelle du mouvement naissant de la décroissance, que nous trouvons
Le collectif Paye ton influence milite pour que les influenceurs fassent eux aussi leur transition écologique et qu'ils cessent de promouvoir des entreprises peu vertueuses à leurs millions d'abonnés. Mais Amélie Deloche, cofondatrice du collectif, sait qu'ils ne pourront pas révolutionner le secteur de l'influence qui pèse 14 milliards de dollars.
Nous vivons dans un chaos qui s’intensifie même si, ici ou là, fleurissent sur les ruines du capitalisme des utopies concrètes, localistes et réalisables, des cabanes et des refuges. Il y a urgence à revendiquer des lieux où se déploieraient en totale liberté nos imaginaires. L’utopie radicale peut répondre à l’extrémité des désastres actuels et à venir. Nous pouvons et devons rêver de technologies et de rencontres intergalactiques émancipatrices et ne pas laisser ce pouvoir aux seuls capitaines des vaisseaux capitalistes. Face à la catastrophe, oserons-nous rêver d’autres mondes?

2021

Vouloir raconter un monde différent afin d’interroger la réalité actuelle (écologique, politique, morale, sociale, théologique, psychique, philosophique, etc.) et notre rapport au monde, c’est désormais, à l’ère de l’Anthropocène et du Capitalocène, une conscience et une angoisse : celles d’habiter post-apocalyptiquement le monde.
Des rumeurs de lépreux empoisonneurs de puits aux accusations contre les minorités religieuses, les historiens constatent la persistance de récits accusatoires comparables.
Dans 'Faire sécession', son nouvel essai, Éric Sadin appelle à « institutionnaliser l’alternatif » et développer une « culture de l’opposition catégorique », plus à même selon lui de changer le cours du monde que la simple contestation ou l’insurrection. Entretien avec un philosophe qui croit moins au revenu universel ou au retour de l’État-providence qu’au potentiel des collectifs humains (surtout quand ceux-ci sont de petite taille).
Dans le cadre du cycle "Chocs et effondrements : quels imaginaires, quelles résiliences ?", conférence d’ouverture qui interrogera les ressorts symboliques très anciens qui nourrissent voire déterminent largement les modes contemporains pluriels de mobilisation de scénarios d’effondrement : que signifient ces récits ? quel a été leur rôle sociétal ? Comment ont-ils dialogué dans l’histoire, d’une religion à l’autre ?
Pour créer une société différente, il faut déjà l'imaginer...
Sans transformations des systèmes de pensée à tous les niveaux, depuis celui des personnes jusqu’au niveau mondial, et sans changement du mode de fonctionnement des institutions la conduite de la transition au niveau des territoires rencontrera vite des limites. Beaucoup d’alliés y ont réfléchi, sont porteurs de propositions. Il faut les réunir sur le site de la Fabrique, les mettre en débat et porter ensemble celles qui font consensus.
Si nous ne changeons pas c’est parce que nous ne le voulons pas réellement, toujours enfermés dans le vieil imaginaire progressiste et productiviste, estime l’historien François Jarrige qui participera au Festival des solutions écologiques.