Valérie Masson-Delmotte

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2024

La protection et la conservation des eaux souterraines relèvent d’une importance majeure pour le bon fonctionnement des écosystèmes qui en dépendent et parce qu'elles constituent une ressource pour l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine. Après le nitrate, les pesticides constituent le second facteur de dégradation de la qualité des eaux souterraines.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
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La crise agricole qui a éclaté en Europe ces derniers mois à une nouvelle fois mis en lumière les graves déséquilibres économiques qui pèsent sur ce secteur depuis de très nombreuses années : un revenu moyen en berne, une mise en concurrence internationale déloyale, une pression importante sur les prix par l’industrie agroalimentaire et les distributeurs, auxquels s’ajoutent la lourdeur administrative et des normes jugées trop contraignantes. Loin de résoudre les principaux problèmes soulevés, cette crise agricole a surtout été le prétexte parfait pour enterrer très rapidement et efficacement certaines avancées environnementales essentielles, acquises lors des négociations de la PAC 2023-2027. C’est aussi l’occasion de constater qu’il existe en réalité une très forte dualisation du monde agricole, notamment en Wallonie. Malgré des revendications qui semblent être partagées par l’ensemble de la profession se cachent des réalités économiques bien différentes d’un type d’exploitation à l’autre.
Ça champ pas bon. Assurer le renouvellement des générations et la souveraineté alimentaire. Adapter le secteur agricole au réchauffement et au recul de la biodiversité. C’est l’objectif de la loi soumise au vote à l’Assemblée nationale ce mardi. Les associations écologistes s’inquiètent d’une absence de cap et de plusieurs reculs significatifs pour ce texte remanié après la mobilisation du secteur agricole fin 2023. Vert fait le point.
Le projet de loi d’orientation agricole est présenté aux députés mardi 14 mai. Remanié après les manifestations d’agriculteurs du début d’année, il mise sur la « simplification », au détriment des normes environnementales. Le gouvernement oppose-t-il agriculture et protection de l’environnement ? La question n’a cessé de se poser depuis le début de la crise agricole. Elle revient sur le devant de la scène avec l’arrivée devant les députés, en séance plénière à partir du mardi 14 mai, du projet de loi (...)
Des dizaines d'ONG de défense de l'environnement s'inquiètent d'un "démantèlement des mesures vertes" au sein de l'Union européenne et pressent les responsables politiques d'"arrêter avant qu'il ne soit trop tard", dans une lettre ouverte publiée lundi. "La nature n'est pas en conflit avec la capacité de notre société à prospérer, elle est à son fondement même. Mais certains politiciens dans les capitales européennes, et dans les institutions de l'UE à Bruxelles, accélèrent les crises de la nature et du climat, risquant les vies des personnes qu'ils représentent", met en garde la lettre publiée sur leurs sites internet respectifs.
Les Vingt-Sept ont validé lundi à Bruxelles une révision de la politique agricole commune, déjà votée fin avril, qui réduit ses ambitions environnementales.
Dans une lettre ouverte publiée lundi (13 mai), des centaines d’organisations de la société civile ont dénoncé le récent changement de cap de l’UE en matière de politiques de durabilité dans le secteur agroalimentaire.
Le texte proposé en urgence face à la fronde agricole a été validé par le Parlement européen mercredi, au grand dam des élus et d’organisations écologistes qui dénoncent un «détricotage» des mesures environnementales.
Des activistes de Greenpeace ont déposé jeudi matin une pomme géante devant le Parlement européen. Ils exhortent les députés européens à ne pas offrir de "cadeau empoisonné" aux agriculteurs via la suppression des mesures de protection de la nature de la politique agricole commune (PAC).
Une note du Conseil Européen ayant fait l’objet d’une fuite, donne un aperçu des priorités stratégiques que les États membres souhaitent proposer à la nouvelle Commission européenne. Qu’en ressort-il ? Les chefs de gouvernement veulent carrément mettre de côté le Green Deal européen ! Canopea et Natagora demandent au Gouvernement belge, qui préside le Conseil, de remettre le climat, la nature et la santé au cœur des priorités européennes. C’est la seule façon de garantir un avenir serein sur le long terme aux citoyen·nes d’Europe et d’ailleurs.
Sur fond de colère paysanne, l’Union européenne multiplie les reculs sur les questions environnementales. On en discute avec Faustine Bas-Defossez du Bureau européen de l’environnement, une fédération réunissant 180 ONG du Vieux Continent.
Environmental pledges are being shredded to please agribusiness and appease extremists. It’s a terrible mistake, says environmental writer Arthur Neslen
Le président français Emmanuel Macron a martelé mercredi au Brésil que l'accord commercial négocié entre l'Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur était un "très mauvais accord" et appelé à en construire "un nouveau".
PAC avec le diable. Sur fond de colère agricole, les 27 États membres ont donné ce mardi 26 mars leur feu vert à la suppression de plusieurs obligations environnementales. Quelques semaines auront suffit à détricoter ces mesures négociées pendant trois ans.
Alors que les obligations vertes de la nouvelle PAC alimentent le mécontentement agricole, la Commission européenne a proposé vendredi des flexibilités tous azimuts, au grand dam des écologistes. Il faudra pour les valider ouvrir un chantier de révision législative en concertation avec le Parlement européen et les États membres.
Depuis les années 1970, des scientifiques, des agriculteurs et des militants associatifs alertent sur les dérives de l’agriculture intensive. Marginalisés, ces lanceurs d’alerte ont pourtant annoncé nombre des risques environnementaux, sociaux et économiques qui alimentent la crise actuelle.
Pour répondre à la crise agricole, le Premier ministre a annoncé un « choc de simplification ». Les mesures dans les tuyaux sont surtout bénéfiques à l’agro-industrie et vont abaisser la protection de l’environnement.
A quelques jours du Salon de l’agriculture, le Premier minsitre Gabriel Attal, a largement répondu aux attentes du principal syndicat agricole, au mépris de l’écologie et malgré un système en pleine impasse.
Membres du comité de suivi du plan Ecophyto II +, 8 organisations condamnent le manque de considération de l'exécutif et la remise en cause de l’indicateur de mesure des pesticides dans les champs pour répondre à la colère des agriculteurs.
Agriculture et environnement peuvent aller de pair, et cela générerait des bénéfices pour toute la société, selon les scientifiques.
En misant sur la libéralisation des marchés agricoles, la PAC a organisé la précarité de l’agriculture familiale.
Le problème de l’agriculture aujourd’hui résiderait dans les normes environnementales contraignantes, selon certains. Deux experts en agronomie réfutent ce discours, notant que les agriculteurs sont les premières victimes du dérèglement climatique et de la perte en biodiversité.
Vertement critiqué pour la "pause" annoncée sur le plan de réduction des pesticides, le gouvernement défend l'idée de "sortir de l'écologie punitive", mais ses opposants dénoncent une rupture avec le "quinquennat écologique" promis par Emmanuel Macron. Après deux semaines de fronde agricole, l'exécutif a mis fin au mouvement au prix de nombreuses concessions. Notamment sur le 4e plan Ecophyto qui fixait un objectif de réduction de 50 % de l'usage des pesticides d'ici 2030 (par rapport à 2015-2017) et que le gouvernement a décidé jeudi de "mettre en pause".
Face à la colère des agriculteurs, le gouvernement a annoncé une nouvelle salve de mesures parmi lesquelles la suspension du plan Ecophyto sur la réduction des pesticides. Côté européen, la Commission promet quant à elle de revenir sur l’obligation de mise en jachère. Deux revendications fortes du syndicat majoritaire, la FNSEA, qui appelle désormais à lever les blocages.
Réagissant à la présence de viandes de toutes origines dans les grandes surfaces, un ministre régional wallon vient de déclarer ceci, : « On m’a rapporté les faits et cela montre qu’il y a encore du boulot. Cela me renforce dans le fait qu’il faut un contrôle effectif de l’entrée de produits sur notre marché. Il faut une démarche qui permette de privilégier les produits européens mais il faut aussi que les commerces fassent le choix de la proximité. Je comprends l’éleveur qui habite à un jet de pierre de lieux de distribution et qui voit que la viande a traversé la moitié de la planète pour arriver jusqu’ici. C’est un non-sens d’un point de vue économique et environnemental. » C’est cette analyse qui l’amènerait à refuser (à vérifier le moment venu) le projet de Traité Mercosur.
Pour satisfaire les agriculteurs, l’État a annoncé un assouplissement des normes. Or, elles assurent la « sécurité des travailleurs et la préservation de l’environnement », explique Paul Poulain, auteur de « Tout peut exploser ».
En cette journée de mobilisation paysanne, Natagora réagit à l’annonce de la Commission européenne d’une nouvelle dérogation à la BCAE8, mesure dite des “surfaces et éléments non-productifs” (haies, mares, arbres, bordures de champ, jachères mellifères…). Au regard de l’indispensable transition écologique, il faut renforcer la cohérence des aides aux agriculteurs et entendre leurs légitimes revendications face à la mondialisation et au traité EU-Mercosur en particulier. Affaiblir les normes environnementales n'est pas la solution.
Le MR et Ecolo sont apparus aux antipodes jeudi à la Chambre à propos de la crise agricole. Les premiers ont mis en cause l'accumulation de normes environnementales tandis que les seconds ont dénoncé les excès d'un marché libéralisé.
La colère gronde dans le monde agricole. Depuis quelques mois, les agriculteurs sont vent debout un peu partout en Europe. Récemment, les manifestations et blocages se sont multipliés, bénéficiant d’une grande mobilisation en France et maintenant en Belgique. Cette colère d’une profession aux multiples facettes est légitime et compréhensible. Les conditions de travail d’une partie non négligeable d’agriculteur·trice·s n’ont cessé de se dégrader depuis de nombreuses années, et davantage encore récemment. Alors que les constats sur les causes de cette régression sont clairs et alarmants, ne nous trompons pas de coupable ! Unissons-nous pour faire converger les objectifs de l’agriculture, de l’environnement et de la santé.
L’UNAB exprime sa solidarité totale au mouvement, appelle à se mobiliser et à porter des solutions durables de sortie de cette crise agricole profonde. Le salut ne viendra que de solutions structurelles visant à contrer le système actuel : régulation de marché, prix minimums garantis, revalorisation des revenus, transition environnementale soutenue à hauteur des enjeux.
La FNSEA a réclamé au gouvernement ce mercredi 24 janvier au soir des aides «immédiates» pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes.
La mobilisation des agriculteurs français s'est amplifiée mercredi avec une multiplication des blocages. Ils réclament des "réponses concrètes" du gouvernement, qui pourrait faire des annonces jeudi ou vendredi pour tenter d'éteindre la crise. Aux aides "immédiates" réclamées par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) se sont ajoutées des demandes liées aux contraintes environnementales existantes.
Il y a la question du revenu, mais aussi celle des normes environnementales. Alors que les agriculteurs manifestent partout en France, leur mécontentement monte contre l'écologie, devenue pour certain un "bouc-émissaire" de la crise agricole. Or ce "n'est pas au Pacte Vert" qu'il faut s'en prendre mais à la PAC, la politique agricole commune.
Les agriculteurs ont entamé un bras de fer avec le gouvernement pour dénoncer le manque de considération à leur égard, la hausse de leurs coûts de production et la multiplication des normes européennes qui, disent-ils, entravent leur travail. Le Premier ministre Gabriel Attal tente de désamorcer le mouvement tandis que le Rassemblement national espère le récupérer, à six mois des élections européennes.
Le texte, qui devait être présenté la semaine prochaine, pourrait être complété d’un volet sur la « simplification », a annoncé Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, dimanche 21 janvier.

2023

Depuis l’encadrement européen des OGM en 2001, de nouvelles techniques de modification génétique des plantes sont apparues, dites nouvelles techniques génomiques (NTG). Pour éclairer les discussions sur l’évolution du cadre réglementaire, l’Anses s’est autosaisie afin d’analyser les critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, qui ont été proposés par la Commission européenne. L’Agence appelle à clarifier plusieurs définitions ou mécanisme de classement et le champ d’application des techniques visées. Elle pointe aussi certaines limites scientifiques et sanitaires dans la construction des critères.
Des bactéries, levures et, pourquoi pas, des virus génétiquement modifiés disséminés dans l’environnement sans aucun encadrement règlementaire ? C’est ce que des entreprises suggèrent fortement à la Commission européenne. Des documents obtenus par l’association Corporate Europe Observatory (CEO) montrent un intense lobby des entreprises afin que la déréglementation proposée pour les végétaux OGM/NTG s’applique aux micro-organismes génétiquement modifiés.
Une demande de renvoyer le texte en commission a elle aussi été rejetée.

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