Valérie Masson-Delmotte

OA - Liste

2023

Les efforts des Etats pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sont très insuffisants pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, alerte le Programme des Nations unies pour l’environnement à quelques jours de la COP28.
CarbonBombs.org is a tool to follow the evolution of carbon bombs in the world.

2022

Malgré les objectifs de neutralité carbone, la consommation de charbon ne cesse de croître. Pour quelles raisons ? Et pour combien de temps ?
La consommation mondiale de charbon, première source d'émissions de CO2, devrait atteindre un nouveau record en 2022, sous l'effet notamment d'une demande accrue, bien que temporaire, venue d'Europe, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié vendredi. Cette consommation mondiale devrait croître d'1,2% par rapport à l'an dernier, à plus de 8 milliards de tonnes, battant un record de 2013, selon le rapport annuel sur le charbon élaboré par l'institution. Cette demande globale devrait ensuite se maintenir à peu près à ce niveau jusqu'à 2025, "en l'absence d'efforts supplémentaires pour accélérer la transition énergétique", estime l'AIE, qui entrevoit un recul dans les économies avancées mais une demande toujours "robuste" en Asie.
Selon la dernière évaluation du Global Carbon Project, un organisme scientifique qui dresse chaque année un inventaire des sources et des puits de carbone à l’échelle mondiale, les émissions de carbone fossile ont poursuivi leur rebond post-Covid, rendant de plus en plus irréalistes les espoirs de limiter le réchauffement global à 1,5 °C. Le rapport est disponible en accès libre sur le site du projet.
Des chercheurs ont identifié des projets d’extraction de charbon, pétrole et gaz, déjà en opération ou encore en construction, dont les émissions de CO₂ cumulées feraient exploser le budget carbone mondial.
Alors que les gouvernements promettent de lutter contre le changement climatique, l'industrie pétrolière et gazière, elle, continue de lancer des méga-projets d'extraction d'énergies fossiles. C'est ce qu'ont découvert les journalistes d'investigation du Guardian.
Pour assurer notre sécurité énergétique, l'Union européenne se tourne vers le gaz naturel liquéfié (GNL). La Commission européenne vient de signer un accord avec les États-Unis pour assurer un approvisionnement stable jusqu'en 2030. De nouvelles infrastructures vont ainsi voir le jour sur le continent. Mais le GNL a un impact carbone plus important que le gaz transporté par gazoduc. Cette stratégie pourrait donc mettre à mal nos objectifs climatiques.

2021

Total savait et Total n'a rien fait, sinon fabriquer du doute. En écho au récent coup de tonnerre scientifique et médiatique sur l'attitude délétère de la multinationale face au changement climatique, nous publions la traduction intégrale en français de l'étude de Global Environmental Change, enrichie de précisions et de nouveaux documents.
Les engagements déposés par les Etats signataires de l’Accord de Paris mènent le monde à un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C, très loin de l’objectif de 1,5°C espéré pour limiter ses retombées destructrices, s’est alarmée l’ONU à six semaines de la COP26.
Le rapport du GIEC est alarmant sur le changement climatique. Il est de plus en plus rapide et de plus en plus violent. Mais personne n’est vraiment surpris de ces nouvelles conclusions. Tant que le monde ne prendra pas le chemin de la sobriété en matière de carbone, la situation ne fera que se dégrader. De nombreux experts déplorent l’incapacité du monde à écouter les alertes lancées.
Comme tous les ans depuis plus de 60 ans, la concentration de CO2 dans l’atmosphère bat en 2021 un nouveau record en franchissant certaines journées la barre de 420 parties par million (ppm). Selon l’agence américaine NOAA, il faut remonter à il y a 3,6 millions d’années pour trouver une concentration comparable. La température moyenne du globe était alors de 2 degrés plus chaude, le niveau de la mer était plus haut de 24 m, des forêts recouvraient l’Arctique,
Deux études récentes sur la forêt amazonienne montre qu’elle est en grand danger de disparaître et que d’ores et déjà, elle ne remplit plus son rôle de « poumon vert », à même d’épurer l’air et de stocker le carbone atmosphérique grâce à la photosynthèse. Selon la première, parue dans Nature Communications, la forêt amazonienne approcherait d’un point de non-retour, tout comme les coraux de certains océans. Détruite à la fois par la déforestation, les feux de forêt et le changement climatique, elle pourrait même disparaître dans 50 ans.
Le dioxyde de carbone a atteint sur la dernière semaine d’avril 2021 une concentration record de 420 ppm, selon la NOAA. La concentration est maintenant 50% plus élevée qu’avant la révolution industrielle.
Des chercheurs ont étudié la stabilité du permafrost dans le passé. 400.000 ans que son dégel est limité. Et ce n'est pas une bonne nouvelle. Car le carbone prisonnier de ce sol gelé en permanence est considéré comme un amplificateur potentiellement puissant du réchauffement climatique. Un carbone qui pourrait être libéré brutalement lorsque le permafrost connaîtra un dégel.
Le système de compensation carbone Corsia [1] sera inefficace pour réduire les effets négatifs du secteur aérien sur le climat : c’est le principal résultat d’une étude de la Commission européenne, publiée le jeudi 18 mars, en avant-première, par le Réseau Action Climat (RAC).
Cinq ans après l'Accord de Paris, la croissance des émissions de CO2 a commencé à ralentir. Sous l'effet ponctuel de la crise du Covid-19, qui a provoqué une baisse des émissions d'environ 7% en 2020 pour plafonner à 34 milliards de tonnes. Mais pas seulement. Entre 2016 et 2019, les émissions ont baissé dans 64 pays, analyse une étude publiée mercredi dans la revue Nature Climate Change. Une baisse qui s'est limitée en moyenne à 0,16 milliard de tonnes par an, soit "un dixième de ce qui serait nécessaire au niveau mondial pour atteindre les objectifs climatiques de Paris", indiquent les auteurs. Objectifs pour lesquels une réduction annuelle de 1,5 milliard de tonnes est nécessaire. Parmi les 150 pays où les émissions ont augmenté, la croissance annuelle moyenne aura été de 0,37 milliard de tonnes.
La croissance promise au trafic aérien mondial d'ici à 2050 n'est pas compatible avec les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, même si des avions "décarbonés" entraient en service à l'horizon promis, a prévenu mercredi un groupe de réflexion français. Selon "The Shift Project", "aucune trajectoire réaliste ne peut conduire à l'objectif sans réduire la croissance du trafic" anticipée.
Des observations de terrain ont révélé la présence d’un mécanisme jusqu’alors inconnu par lequel le dégel des sols polaires conduit au rejet de carbone dans l’atmosphère. Autrement dit, l’altération du pergélisol pourrait avoir un impact climatique plus important que prévu. Les résultats ont récemment été publiés dans la revue Nature communications.
La quantité de dioxyde de carbone (CO2 que nous pouvons émettre tout en limitant le réchauffement planétaire à une cible déterminée représente le « budget carbone restant ». le budget carbone restant varie considérablement. En effet, bien des études recourent à des approches différentes ou confèrent des définitions diverses à la notion de budget carbone.
2020 reste au coude-à-coude avec 2016 pour le record de l’année la plus chaude: selon la NASA, elle arriverait 1ère, selon l’agence NOAA, elle terminerait 2ème. En tout cas, ces deux années se classent en tête d’une inquiétante série: les sept années les plus chaudes enregistrées sont les sept dernières années. Et 2021, tout juste commencée, aurait déjà plus de 95% de chances de finir dans le Top 8… Comme un parfum d’emballement.

2020

Un défi de taille pour l'Union européenne. Au-delà de cet objectif, l'UE souhaite aller plus loin encore en voulant doubler son trafic ferroviaire à grande vitesse. L'exécutif européen a rappelé en effet l'importance de ces objectifs : "Il est nécessaire de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports d'ici 2050 pour que l'Europe devienne à cette date neutre en carbone".
Une température de 33,1°C a été mesurée mardi vers 1Ah00 à Uccle, faisant de ce 15 septembre 2020 le jour de septembre le plus chaud depuis le début des mesures. Lundi avait déjà été une journée record.


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