Valérie Masson-Delmotte

OA - Liste

2024

Dans le petit pays d’Afrique centrale, 75 % des ménages rwandais ont désormais accès à l’énergie, contre 6 % il y a quinze ans.
Le méthane est un « super polluant » climatique qui provoque un réchauffement 30 fois plus important par tonne que le dioxyde de carbone.
Oil and gas equipment intended to cut methane emissions is preventing scientists from accurately detecting greenhouse gases and pollutants, a satellite image investigation has revealed. Energy companies operating in countries such as the US, UK, Germany and Norway appear to have installed technology that could stop researchers from identifying methane, carbon dioxide emissions and pollutants at industrial facilities involved in the disposal of unprofitable natural gas, known in the industry as flaring.
Les discussions autour du climat se sont longtemps focalisées sur la réduction du fameux CO2. Mais le méthane, auquel un forum international est dédié à Genève cette semaine, fait de plus en plus parler de lui, car des leviers existent pour lutter contre ce gaz à effet de serre très puissant.Qu'est-ce que le méthane?Le méthane (CH4) est un gaz très courant, qui existe à l'état naturel sur Terre puisque c'est le principal composant du gaz naturel.
Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles.

2023

Après plus de deux ans de travail, l'administration de Joe Biden a annoncé samedi sa réglementation finale visant à réduire les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière, une étape cruciale pour atteindre ses engagements concernant ce puissant gaz à effet de serre.L'annonce a été faite par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à Dubaï, où se tient la COP28, le grand sommet annuel des Nations unies sur le climat.
Les discussions autour du climat se focalisent souvent sur la réduction du célèbre CO2. Mais il sera aussi beaucoup question du méthane à la COP28, car des leviers existent pour lutter contre ce gaz à effet de serre très puissant.Qu'est-ce que le méthane?Le méthane (CH4) est un gaz très courant, qui existe à l'état naturel sur Terre puisque c'est le principal composant du gaz naturel.
Pour la chercheuse Ines Bouacida, le véritable impact environnemental de ce gaz dit «vert», qui ne l’est seulement s’il est produit dans certaines conditions, est sujet à controverse.
Dans un récent rapport, la Cour des comptes appelle à élever moins de vaches pour respecter les engagements français de réduction des émissions de méthane. «Libé» a sorti sa calculette pour évaluer l’ampleur de cette réduction de cheptel.
Dans le golfe du Mexique, 14 000 puits offshore abandonnés depuis plusieurs années n’ont pas été “rebouchés”. Cela signifie que du pétrole et du méthane peuvent s’en échapper et nuire aux écosystèmes marins et au climat.
Ce sont des fuites qui interviennent lors de l'exploration, la production ou le transport d'énergies fossiles comme le pétrole. Ces fuites de méthane, au pouvoir extrêmement réchauffant dans l'atmosphère, seraient pourtant facilement évitables si le secteur voulait vraiment y faire face, s'accordent les experts. Une réduction de 45 % de ses émissions d'ici 2030, empêcherait une augmentation de la température de 0,3°C d'ici à 2040. Une baisse non négligeable.
Un seul petit effort suffirait pour réduire drastiquement les émissions de méthane, un gaz ultraréchauffant, du secteur de l’énergie. Pourtant les industriels, alors qu’ils ont tiré des bénéfices record de la crise énergétique, s’y refusent. « Il faudrait moins de 3 % des revenus accumulés par les sociétés pétrolières et gazières dans le monde l’année dernière pour réunir les 100 milliards de dollars d’investissements (...) nécessaires pour atteindre [une] réduction » de 75 % des émissions de méthane provenant du (...)

2022

La crise énergétique serait-elle en train de rebrasser les cartes mondiales de la géopolitique? Effets de bord imprévus de la guerre en Ukraine, les préoccupations urgentes en matière de sécurité énergétique de l’Europe diminuent l’accès à l’énergie dans les pays les moins nantis. Avec des budgets illimités, Bruxelles aspire le gaz et le charbon sur les marchés financiers. Ainsi, les pays européens se permettent de débourser sans compter pour acheter du gaz méthane alors que les nations plus pauvres, comme le Pakistan ou le Bangladesh, ne peuvent rivaliser en termes d’imprimantes à billets.
Le CO2 est l’ennemi mondial numéro un dans la lutte contre le réchauffement climatique mais il est loin d’être le seul coupable. Le méthane, longtemps négligé, est un gaz doté d’un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au gaz carbonique, et contre lequel il serait plus facile et rapide d’agir. Pourtant, ses émissions atteignent aujourd’hui des niveaux record. Traque des "super-émetteurs" de méthane, taxe sur le bétail, tous les moyens sont bons pour réduire ce gaz particulièrement dangereux pour l’environnement.
Les trois principaux gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone, le méthane et le dioxyde d'azote ont atteint des niveaux records dans l'atmosphère en 2021. Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, souligne que "pour chacun de ces trois gaz, nous avons encore battu de nouveaux records, de sorte que nous n'avons pas vu de réelle amélioration dans l'atmosphère jusqu'à présent.
Des dizaines de milliers de tonnes de méthane se sont échappées des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Mais pour les spécialistes, cet événement n'est qu'un incident parmi des milliers d'autres qui se produisent chaque année à travers le monde.
En raison du sabotage des conduites de gaz Nord Stream dans la mer Baltique, une énorme quantité de méthane a été rejetée dans l’atmosphère. La fuite est estimée égale à la taille des émissions de méthane d’une année entière pour une ville de la taille de Paris ou d’un pays comme le Danemark. Les fuites n’étant toujours pas colmatées, les conséquences de ce relargage de gaz à effet de serre dans l’atmosphère laissent entrevoir une catastrophe écologique sans précédent.
Vous avez sûrement vu ces images de bouillonnements marins provoqués par les fuites de Nord Stream 1 et 2 en pleine mer Baltique. Au cœur de cette marée spectaculaire : principalement du méthane, un puissant gaz aux conséquences néfastes pour l’environnement. Pour autant, les effets de ces explosions devraient rester limités à l’échelle mondiale. Explications. Bien qu'ils étaient hors service, les gazoducs Nord Stream 1 et 2 contenaient toujours d’importantes quantités de gaz naturel. Si les experts débattent encore des volumes relâchés, ceux-ci sont manifestement sans précédent. Et différentes agences de protection de l’environnement n’ont pas manqué de manifester leurs inquiétudes.
Le torchage du gaz naturel, qui consiste à brûler l'excédent de gaz provenant de puits de pétrole et de gaz, libère cinq fois plus de méthane, un gaz à puissant effet de serre, que ce qu'on estimait auparavant, selon une étude publiée jeudi dans Science.
Selon les autorités suédoises, il y a désormais « deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois ». L’hypothèse de défaillances accidentelles simultanées semble écartée et celle d’un « acte délibéré » privilégiée.


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