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écoféminisme
La journaliste et essayiste Pascale d’Erm est spécialiste des mouvements écologistes menés par des femmes à travers le monde.
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D’abord marginalisées puis méprisées, les pensées de l’écologie sont en voie de gagner la bataille des idées. Un séisme dans le monde intellectuel, qui vient réinterroger les racines de notre modernité.
Alors que l’été, terrible, est derrière nous, notre chroniqueuse s’interroge : de quoi l’automne sera-t-il fait ? Elle enrage, face à la catastrophe, de nous sentir si éloignés d’un élan collectif, mais garde espoir. La relève est là.
Geneviève Pruvost est sociologue du travail et du genre au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Auprès de Vert, la chercheuse défend la prise en charge par chacun·e d’une partie des tâches du quotidien, aujourd'hui « déléguées aux machines et aux pauvres », pour faire advenir une société écologique.
Et s’il fallait partir de l’espace domestique, du quotidien et de la maisonnée pour (re)penser toutes les dimensions de la catastrophe écologique ? Plusieurs mouvements féministes des années 1960 ont insisté sur la nécessité de considérer le privé et le personnel comme politique. Geneviève Pruvost renouvelle ce champ d’interrogations en articulant perspectives féministes, subsistance et reprises de terres.?
À mi-chemin entre l’écologie et le féminisme, le courant écoféministe identifie deux formes de domination interconnectées : le capitalisme et le patriarcat.
Le parcours de vie et l’œuvre de Françoise d’Eaubonne témoignent du profond engagement intellectuel et politique que réclame l’écoféminisme : au-delà de l’élaboration conceptuelle, il est surtout question d’agir pour la cause des femmes, des minorités et de l’environnement.
Au programme de la COP26 ce mardi 9 novembre : "Faire progresser l’égalité de genre et la pleine et entière participation des femmes et des filles dans l’action climatique." Genre et climat. Les deux seraient donc liés.
Certains reprochent à l’écoféminisme de juxtaposer artificiellement des préoccupations d’ordre différent. Pourtant, l’écoféminisme n’est pas juste la reconnaissance de l’analogie qu’il y a entre l’oppression des femmes et la destruction de la nature. C’est la compréhension du fait qu’elles mettent en jeu le même mécanisme. On comprend très bien la cohérence de l’idéologie dont Trump par exemple est l’incarnation et qui conjugue misogynie, xénophobie, homophobie, climato-scepticisme, accaparation des richesses et du pouvoir. La cohérence de l’écoféminisme s’y oppose en développant une réponse globale.
Au Mali, il est très difficile pour nous, militants, de faire comprendre aux hommes, aux dirigeants et à l’opinion publique l’existence des inégalités de genre. On nous rétorque qu’il s’agit là d’une lecture des rapports hommes-femmes importée d’Occident. Pourtant, les discriminations basées sur le genre existent .. Il est donc compliqué d’expliquer que le changement climatique accentue ces inégalités.
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Les technologies et la science structurent notre rapport au monde, en le divisant en deux ensembles pas du tout égaux: nature vs. culture. Mais est-il possible de penser autrement? Entretien avec Nathalie Grandjean.
Depuis un demi-siècle, la militante indienne, écoféministe et altermondialiste Vandana Shiva se bat pour aider les paysans des pays du sud à sortir de la pauvreté. Un combat qui passe par la sauvegarde de la biodiversité et l’émancipation des femmes.
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