Bruno Latour

OA - Liste

« Comment prendre pour « réaliste » un projet de modernisation qui aurait « oublié » depuis deux siècles de prévoir les réactions du globe terraqué aux actions humaines ?

Comment accepter que soient « objectives » des théories économiques incapables d’intégrer dans leurs calculs la rareté de ressources dont elles avaient pourtant pour but de prévoir l’épuisement ?

Comment parler d’ »efficacité » à propos de systèmes techniques qui n’ont pas su intégrer dans leurs plans de quoi durer plus de quelques décennies ?

Comment appeler « rationaliste » un idéal de civilisation coupable d’une erreur de prévision si magistrale qu’elle interdit à des parents de céder un monde habité à leurs enfants ?  » Bruno Latour

2023

Depuis les années 1970, le réchauffement climatique est considéré comme inexorable. Il faut donc s’adapter au climat, c’est le principe de réalité choisi par les grands de ce monde. Les Américains, notamment, connaissaient les impacts du réchauffement climatique sur l’agriculture,
Lire hors-ligne : On sait qu’une partie des extrêmes droites contemporaines, comme le FN/RN en France, tentent depuis quelques années de verdir leurs positions en affirmant que le nationalisme, en particulier la fermeture des frontières, seraient la solution enfin trouvée
L’industrie agro-alimentaire traverse t-elle une mauvaise passe ? Cette année Buitoni, Kinder ou encore le géant de la glace Häagen-Dazs ont été au cœur de scandales sanitaires. Des affaires à répétition qui jettent le soupçon sur la qualité de la production
Pour faire simple, identifier un espace comme étant une nature sauvage, c’est y plaquer des valeurs sociétales. Dans les cultures occidentales, la nature s’est surtout construite grâce à son opposée, l’artifice. Ce qui amène à concevoir des espaces épurés de toutes influences humaines, devenant des espaces sauvages.

2022

Mickaël Correia est journaliste à Mediapart et spécialiste des questions environnementales. Après un premier ouvrage nommé « Une histoire populaire du football » sorti en 2018, il vient d’en publier un second, « Criminels climatiques »1. Dans cette interview, il nous parle des « multinationales qui brûlent notre planète », des victimes et des luttes à construire.