La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.
En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».
À l’approche des élections européennes du 9 juin 2024, force est de constater qu’autonomie stratégique, résilience et compétitivité industrielle, réforme des institutions, décarbonation et protection de l’environnement sont de moins en moins évoqués et pensés de façon articulée, et de plus en plus pris en compte dans les discours et politiques comme mutuellement exclusifs et incompatibles.
Trente ans après le début du processus d’intégration de la République est allemande, l’Allemagne se lance dans un nouveau chantier titanesque : atteindre la neutralité climatique en 2045 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65% d’ici à 2030 (par rapport à 1990) !
Le spécialiste de l’énergie Marc-Antoine Eyl-Mazzega plaide, dans une tribune au « Monde », pour la création d’une agence internationale des minerais chargée de réguler cet enjeu stratégique mondial et d’organiser un dialogue entre producteurs et consommateurs, associant États, industriels, organisations multilatérales et non gouvernementales.