La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.
En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».
Ces deux dernières décennies, face à la pression grandissante des populations autochtones et locales, de la société civile et des organisations internationales, le secteur minier a développé une stratégie opérationnelle et politique visant à promouvoir sa capacité à limiter les conséquences de ses activités. Trois leviers ont ainsi été mis en place par l’industrie minière : (1) le développement de techniques et technologies « modernes » et « propres » ; (2) l’instauration de « bonnes » et de « meilleures » pratiques ; (3) la conformité à des standards internationaux, ayant vocation à uniformiser les pratiques minières et promouvoir les meilleures d’entre elles. Le présent tome examine ces deux derniers leviers afin de déterminer la nature exacte des concepts et instruments associés, de comprendre dans quelle mesure ils peuvent contribuer à la limitation des impacts humains, sociaux et environnementaux, et d’évaluer leur efficacité dans la prise en charge de ces problématiques. Ces questions se trouvent en réa