La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.
En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».
De la création de groupes aux modes d’action ultra médiatisés, à la nouvelle stratégie plus modérée d’Extinction Rebellion au Royaume-Uni, depuis quelques mois le mouvement climat se renouvelle, dans l’espoir de toujours mieux alerter et fédérer. Au cœur des réflexions, la radicalité des méthodes employées mais aussi le positionnement des collectifs. Pour le sociologue spécialiste des mouvements sociaux et climat Jean-Baptiste Comby, auteur de Mobilisations écologiques*, l’enjeu repose sur la capacité des organisations à mobiliser les classes populaires. Cet article est le troisième épisode d'une série consacrée à la désobéissance civile.