Collapsologie

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La collapsologie est un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences.

En France, l’étude d’un possible effondrement de la civilisation « thermo-industrielle » est initiée par l’Institut Momentum co-fondé par Yves Cochet et Agnès Sinaï. Ces derniers définissent l’effondrement comme « le processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi».

La collapsologie a été portée vers le grand public par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes publié en 2015.

Voici une sélection d’articles sur cette thématique:

2024

Contrairement à la production d’électricité et à l’automobile, de nombreuses activités essentielles allant de l’industrie lourde au transport sur longue distance maritime, aérien et terrestre ne disposent aujourd’hui ni des technologies, ni des moyens financiers permettant de décarboner à l’horizon d’une ou deux décennies. Les technologies le permettant dans la production d’acier, de ciment, d’engrais, de verre ou le transport maritime et aérien ne sont souvent qu’à un stade expérimental. En outre, elles sont loin d’être toujours très performantes et ne sont pas compétitives économiquement sans subventions massives. Elles demanderont enfin de nombreuses années avant de pouvoir être diffusées à grande échelle. C’est ce que montre une étude récente du cabinet Deloitte.
L'UE mise sur le captage du carbone pour rendre la transition climatique moins douloureuse: mais si les développeurs de ces technologies naissantes vantent une solution "incontournable" pour décarboner l'industrie, des ONG dénoncent un pari "dangereux" à l'efficacité incertaine.La Commission européenne l'assure: les législations déjà adoptées permettront d'approcher la baisse nette de 90% des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept visée en 2040.
L'UE mise sur le captage du carbone pour rendre la transition climatique moins douloureuse: mais si les développeurs de ces technologies naissantes vantent une solution "incontournable" pour décarboner l'industrie, des ONG dénoncent un pari "dangereux" à l'efficacité incertaine.La Commission européenne l'assure: les législations déjà adoptées permettront d'approcher la baisse nette de 90% des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept visée en 2040.
Organisme indépendant chargé d'évaluer la mise en œuvre des politiques et mesures publiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France.
Selon un brouillon de la Commission qu’a pu lire le “Financial Times”, l’Union européenne fixe à 90 % en 2040 l’objectif de réduction des émissions de CO₂. Durant les deux prochaines décennies, les investissements pour la transition, même massifs, compenseraient largement le “coût de l’inaction”.

2023

La quantité d'électricité à produire pour atteindre les objectifs fixés par l’UE en matière d’électro-carburants est incompatible avec une hausse conséquente du trafic.
A l’occasion de la fin de la COP28, la spécialiste belge des questions de durabilité et d’énergie revient sur la stratégie de la neutralité carbone à horizon 2050. Elle regrette l’incohérence des politiques actuelles, par ailleurs très coûteuses.
Les compagnies pétrolières américaines peuvent dire un grand merci à l’Arabie Saoudite et à la Russie. Les deux pays leaders du cartel baptisé Opep+ ont réussi pendant une bonne partie de l’année, au printemps et en été, à faire monter régulièrement les cours du baril de pétrole en réduisant l’offre. Une stratégie qui a fait le bonheur des producteurs américains de pétrole, notamment de pétrole de schiste, qui vont battre cette année leur record de production. Au total, les Etats-Unis devraient avoir produit en moyenne cette année environ 13 millions de barils par jour, un million de plus que l’an dernier, ce qui correspond exactement à la baisse de production de l’Arabie Saoudite depuis le printemps.
Un élan inédit a gagné les entreprises au moment de l'adoption de l'Accord de Paris. Huit ans plus tard, c'est l'heure du bilan. Si la neutralité carbone est aujourd'hui revendiquée par beaucoup d'entre elles, elles sont en revanche peu nombreuses à prendre en compte l'ensemble de leurs émissions et à mettre en place des plans de transition crédibles. Le bilan de l'action climatique qui doit être adopté à la COP28 pourrait renforcer leurs obligations.
Extrait de conférence de l'Historien des techniques et de l'anthropocène, J.B Fressoz (septembre 2023). Pour sortir des idées reçues et comprendre ce qu'implique réellement une éventuelle transition.

2022

La transition climatique impose de lourds investissements pour sortir des énergies « brunes » (carbonées). Si ces investissements ne sont pas à la hauteur et que les technologies durables ne prennent pas le relais, les déséquilibres économiques rendront les choix politiques plus difficiles.
Dans ce 22ème épisode, j’ai eu la chance de sortir de ma zone de confort et de parler macroéconomie avec Antoine Godin. Le sujet central de notre discussion était la soutenabilité forte. Nous avons approché ce sujet d’abord par l’angle de l’impact sur le PIB du changement climatique pour ensuite parler des vulnérabilités des différents pays à une transition bas carbone. Nous avons également parlé des COP et des fameux CDN (contribution déterminée au niveau national). Antoine Godin est Économiste et Modélisateur, son expertise se concentre sur les liens entre le climat et l’économie. Il est chargé du programme de développement et de suivi de l’outil de modélisation macroéconomique GEMMES. Mis au point par l’AFD, celui-ci intègre les risques économiques et financiers liés aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources. Antoine Godin a un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées de l’Université catholique de Louvain et un doctorat en Sciences économiques de l’université de Pavie (Italie).
Retrouvez l'intervention de Céline GUIVARCH, Directrice de recherches de École des Ponts sur la grande scène du Bang à l'occasion de la 8e édition de Bpifrance Inno Generation.
Cela ne plaira pas aux compagnies aériennes. Mais les progrès techniques des avions ne suffiront pas pour qu’ils cessent de polluer. Il faudra moins les utiliser, révèle une étude de l’Ademe. La limitation du nombre de vols par aéroport est une des pistes possibles de modération du trafic aérien, meilleur moyen, selon l’Ademe, de réduire les émissions de CO2 de l’aviation civile.
80% des flux de transport internationaux de marchandises se fait par voie maritime. Il y a de fortes incertitudes sur ces flux tant en nature qu’en volume – d’ailleurs le rapport dédié au transport maritime et aux ports n’a pu retenir que trois des six scénarios différents envisagés pour tous les modes de transport– car il est difficile d’anticiper des transferts d’activité industrielle qui conduiraient à une forme de sobriété, notamment parce qu’il faut arrêter l’utilisation et donc le transport des énergies fossiles. La dimension sociétale porte aussi sur le contrôle des émissions de polluants
L’enjeu crucial de la décennie à venir est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en mobilisant, d’une part, des énergies décarbonées et en améliorant, d’autre part, l’efficacité énergétique de nos économies dans le but de « faire autant avec moins ».
Un investisseur institutionnel a critiqué le plan de transition climat de Shell, estimant qu'il ne diminuait pas assez la consommation de pétrole, avant l'assemblée générale du géant de l'énergie la semaine prochaine, dans le viseur des militants écologistes.
Dans son document intitulé « Les Avis de l’Ademe, le captage et stockage géologique de CO2 (CSC) en France : un potentiel limité pour réduire les émissions industrielles », l’Agence de la transition écologique (Ademe) avance que cette solution « semble incontournable pour certains secteurs industriels fortement émetteurs et n’ayant pas d’autres solutions de décarbonation ». Et le temps presse car, à eux-seuls, les industriels tricolores émettent, chaque année, 80 millions de tonnes d’équivalent CO2.
Il est parfois surnommé le "pape cool" de l'écologie. Mais quand Rob Hopkins est invité par une alliance de dirigeants d'entreprises belges, il s'avoue "nerveux". Le cofondateur (en 2007) du Transition Network n'a pas l'habitude de se frotter au monde des affaires. De la rencontre presque improbable, nous retirons un condensé des défis business adressé aux entreprises, par Rob Hopkins.
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
Comment partager équitablement et de façon socialement juste les bénéfices de la transition. Une chronique de Pierre André, philosophe et chargé de recherches FNRS à l'UCLouvain (Chaire Hoover).
Une forêt est sur le point de disparaître dans le Morbihan. La raison en est ubuesque : il s’agit d’implanter à sa place un parc éolien dans le cadre de la transition énergétique. Une décision pour le moins incompréhensible lorsque l’on sait que les forêts permettent de stocker du CO2 en plus de préserver la biodiversité. Mais à y regarder de plus près, derrière l’hypocrisie de la “croissance verte” se cache l’appât du gain d’une multinationale soutenue par l’État.
Le gaz émet 30% de CO2 en moins que le pétrole et moitié moins que le charbon; il pollue moins l'air ambiant (moins de soufre et d'oxydes d'azote). Mais il reste une énergie fossile, responsable d'environ 22% des émissions mondiales de CO2 en 2021, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Sa production génère aussi d'importantes fuites de méthane, gaz ultra-réchauffant.
Attribuer un "label vert" européen au gaz naturel et au nucléaire, pour aider à flécher les investissements : cette perspective fait tiquer bien des défenseurs du climat et de l'environnement. Alors quelle place pour ces énergies sur le chemin d'un monde sans carbone?

2021

C'est ce que montrent les chiffres de l'Office statistique allemand pour le troisième trimestre.
Les pays africains producteurs de gaz et de pétrole, ainsi que ceux où de récentes découvertes de ces énergies fossiles suscitent des espoirs de développement, n'entendent pas pour l'instant y renoncer en dépit des recommandations de la dernière conférence climat de Glasgow en Ecosse, la COP26.
Très dépendante du charbon, l’Afrique du Sud va entamer sa transition énergétique. Le pays va recevoir, de l’Allemagne, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, une grosse enveloppe : 8,5 milliards de dollars de prêts (à très faible taux d’intérêt et subventions) pour développer les énergies renouvelables. Dans le pays, elles ne comptent que pour 6% de la production d’énergie, contre plus de 80% pour le charbon.
Il devrait être question de cette finance verte à la 26e Conférence des parties pour le climat (CP206), qui se déroule du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Royaume-Uni) : la finance doit se transformer et encourager les projets qui favorisent la transition, concentrer les financements vers les projets vertueux, et tarir les sources de financements pour les projets préjudiciables. C’est le sésame financier de la transition.
C’est une petite bombe que lancent certains scientifiques et climatologues du GIEC. Selon eux les fuites d’hydrogène dans l’atmosphère contribuent de façon non négligeable à l’effet de serre. Leur impact est si puissant qu’elles pourraient saper l’avantage de l’utilisation de cette énergie dans la transition énergétique.
La transition énergétique semble actée : les investisseurs et les sociétés exploitant les énergies fossiles sont désormais engagés dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Les débats ne portent plus que sur l’orientation générale du modèle : quelle place pour le nucléaire ou pour les énergies renouvelables dans le futur mix ? Un regard attentif et documenté sur le sujet fait toutefois apparaître une autre réalité.
Energy transition and peak demand predictions have spooked investors in oil, putting the prospect of peak production sooner than anticipated accompanied by wild price spikes.
Des cimentiers seraient en passe de déposer des recours contre la RE2020, plus précisément contre sa méthode de calcul qui prend en compte les émissions de CO2 des matériaux de construction dès le début de leur cycle de vie. Explications.
On aurait pu croire que la transition écologique, qui délaisse les énergies fossiles, mettrait les pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient dans l'embarras. Eh bien pas du tout: officiellement, ces derniers affirment que cette désaffection de nombreux pays envers le pétrole va leur profiter. Car même si à très long terme, on peut supposer que la demande va se tarir, la tendance à moyen terme est plutôt inverse.
Cinq jours de discussions, d’échanges d’idées et de pratiques visant à défaire et refaire le monde ; à repenser des modes de vie, surtout, qui soient compatibles avec les crises climatique et écologique auxquelles nos sociétés sont désormais durablement confrontées. Mise sur pied grâce à l’implication de nombreux bénévoles, la quatrième édition du festival “Maintenant !” s’est clôturée ce dimanche sur la Grand-Place de Louvain-la-Neuve.
Le Royaume-Uni, confronté à la flambée des prix du gaz, a dû faire tourner ses centrales à charbon ces dernières semaines pour assurer l'approvisionnement du pays en électricité, ce qui pourrait retarder les efforts de transition énergétique.
Concilier puissance économique et transition écologique : le défi majeur du prochain gouvernement allemand suscite déjà la mobilisation des grands industriels du pays qui placent leurs espoirs dans le développement de la filière hydrogène.
Changement climatique, érosion de la biodiversité, évolution démographique, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, crises sanitaires, mobilisations sociales… Voici le premier atlas réunissant l'ensemble des données sur la crise écologique de notre temps.
Ce 18 août 2021, la très sérieuse revue Energy Science & Engineering a publié une étude sur l’impact carbone de l’hydrogène « bleu », c’est à dire produit avec du gaz naturel et une captation du CO2. Selon les chercheurs, le bilan carbone de cette technologie n’est pas suffisamment différente de l’hydrogène « gris » pour qu’elle présente un intérêt dans une transition énergétique.
L’Europe s’est par exemple fixé cette cible pour 2050. Alors qu’aujourd’hui elle émet encore 3,3 milliards de tonnes de CO2 (2019), ses émissions futures devront être intégralement compensées par le stockage naturel ou artificiel. Il ne s’agit plus de diviser par 4 nos émissions mais de les diviser par un facteur 6 à 8. C’est dire l’ampleur de la tâche...
Les États figurent aujourd’hui au premier rang des accusés dans l’échec, relatif, des politiques mises en œuvre pour respecter les engagements internationaux, en particulier ceux de l’Accord de Paris. Un certain nombre d'actions témoignent d’une prise de conscience, au sein de la société, de l’importance du climat, et du souhait que les acteurs institutionnels et économiques passent « de la parole aux actes ». Mais la réussite souhaitée dans la lutte contre le changement climatique n’est-elle pas « l’affaire de tous » ?
Pour évaluer l’empreinte carbone d’un pays, sont prises en compte non seulement les émissions générées localement, mais aussi celles incluses dans les produits importés. Sans quoi, la délocalisation hors du pays d’une partie de ses activités industrielles donnerait l’illusion qu’il a réduit son empreinte carbone. La baisse du contenu énergétique d’un pays sera illusoire si dans le même temps il délocalise ses activités industrielles, et rapatrie ensuite les produits qu’il ne fait plus.