GIEC – les COP’s

OA - Liste

Vers la Une de l’Observatoire


juin 2024

Ce matin une vingtaine de scientifiques ont bloqué les entrées de la Commission européenne afin de réclamer la décroissance vue comme “la seule option pour sortir de l’impasse sociale et environnementale”
Néologisme forgé pour la traduction d’un essai, le terme « décroissance » désigne à la fois un concept, ainsi que le mouvement intellectuel et militant afférent. Prônant une réorientation fondamentale de nos sociétés, les deux remettent en question le modèle économique actuel, dont le fonctionnement induit de consommer davantage de ressources que ce que la planète a à offrir. Les partisans de la décroissance, les « objecteurs de croissance », rejettent la poursuite d’indicateurs économiques abstraits comme le produit intérieur brut. Ils y opposent des modèles de sociétés plus soutenables, où la prospérité ne serait plus mesurée à l’aune des biens matériels produits et consommés, mais plutôt par la qualité de vie et la préservation de l'environnement.

mai 2024

Selon un document de travail publié par deux économistes de Harvard et Northwestern, un degré de réchauffement climatique aura un impact de 12 % sur le PIB mondial, au bout de six ans. C'est six fois plus que ce qui était estimé jusqu'à présent.
Les écosocialistes sont traversés par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement.
This is ""Eh bien moi je suis POUR la décroissance !"" by Delphine Batho on Vimeo, the home for high quality videos and the people who…
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu mercredi légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024, sous l'effet d'un repli constaté au premier trimestre dans les pays de l'OCDE et notamment en Europe.La demande mondiale de pétrole devrait ainsi croître de 1,1 million de barils par jour (mb/j) en 2024, soit 140.000 barils par jour de moins que prévu par l'AIE dans son précédent rapport mensuel. La demande totale cette année devrait dépasser les 103 mb/j, estime l'agence basée à Paris.
Les méthodes des économistes qui tentent d’évaluer l'impact économique des dommages climatiques à venir sont très critiquables. Cet article explique les limites et dangers des modèles qu'ils utilisent.
La crise écologique est une menace existentielle pour la vie sur Terre. Le GIEC estime que, sur notre trajectoire actuelle, il est très probable que nous dépassions même la limite des 2 degrés ¹ et que plusieurs points de basculement soient franchis ², au-delà desquels le réchauffement climatique s’accélérera de manière incontrôlée et les phénomènes météorologiques extrêmes deviendront la norme, ce qui conduira à une extinction massive.³ En outre, avec l’effondrement de la biodiversité et les pollutions de toutes sortes, 6 des 9 limites planétaires ont été franchies ⁴, causant des dommages irréversibles à la vie sur Terre et mettant en péril la sécurité alimentaire et hydrique. Face au plus grand défi jamais posé à l’humanité, nous devons prendre des mesures immédiates pour limiter cette catastrophe en cours.
[Enquête 2/2] Les secteurs aérien et maritime usent de l’argument de l’hydrogène « vert » pour justifier leurs ambitions de croissance. Au risque d’une « cannibalisation » de l’électricité disponible. « D’ici 2030, tous nos avions et hélicoptères seront capables de voler avec 100 % de carburants durables », promet Airbus sur son site. L’avionneur européen annonce même la mise en service du premier avion commercial carburant à l’hydrogène dès 2035. Un volontarisme enthousiaste qui s’inscrit dans la droite ligne de (...)

avril 2024

Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
L'appétit du monde pour le pétrole "continue de s'essouffler" sous l'effet de l'électrification du parc automobile et de la fin du rattrapage de la consommation post-covid, a indiqué vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport mensuel."La croissance de la demande mondiale de pétrole est actuellement en plein ralentissement et devrait tomber à 1,2 million de barils par jour cette année et à 1,1 million de barils par jour en 2025", a souligné l'Agence de l'énergie de l'OCDE basée à Paris.
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.

mars 2024

Présentation : Alors que les injonctions à la sobriété se multiplient, notre systéme économique est régulièrement questionné. Cette conférence va nous permettre de nous interroger sur la notion de croissance, modéle durable ou récit incompatible avec la transition écologique ? Nous interrogerons aussi ce que peut être un mode de vie sobre et en quoi cela peut bousculer chacun dans notre quotidien.
Il n’est pas nécessaire de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté ou financer les services publics, estime Thimotée Parrique. L’économiste français était de passage à Genève pour expliquer à quoi pourrait ressembler un monde «post-croissance».
Réformer la gouvernance économique européenne, et en particulier le Pacte de Stabilité et de Croissance, pour que la coordination des politiques économiques soit mise au service de la transition écologique notamment en facilitant les investissements de transition.
L'inclusion ou non du Sud global dans un scenario décroissant est sujet à de nombreux débats. Car cela implique de penser les dépendances économiques, le risque d'être néocolonial et la dette écologique.
Si la tendance se maintient, l’extraction des ressources planétaires augmentera de 60 % d’ici 2060. Une croissance démesurée qui n’est pas soutenable, selon un nouveau rapport des Nations unies. Explications.

février 2024

Entretien avec Jean-Philippe Decka, qui travaille sur la transformation des modèles économiques des entreprises dans le respect des limites planétaires.
La part de l'économie britannique consacrée à la transition énergétique a progressé de 9% l'an dernier, dopant une économie par ailleurs atone, mais davantage de stabilité politique et d'investissements sont nécessaires, selon un rapport publié mardi.
L’économie, on lui donne des règles. Et depuis des décennies, nous lui avons donné une règle absolue, voire...
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance marquée en 2024, nourrie par les pays non-membres de l'OCDE, en premier lieu la Chine, et les besoins de transport, estime l'OPEP dans son rapport mensuel publié mardi.Enchaînant les années record, le monde devrait consommer 104,4 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne cette année, puis 106,2 millions en 2025, après avoir appelé 102,1 mb/j en 2023, selon les estimations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, identiques à son rapport de janvier.
L’économiste spécialiste de la décroissance plaide pour une transition écologique franche, planifiée clairement et démocratiquement. Selon lui, laisser le problème aux mains du capitalisme revient à vendre le droit de polluer.
Dans notre société mondialisée, le flux ininterrompu des chaînes d’approvisionnement est complexe et potentiellement vulnérable aux dérèglements climatiques et aux tensions socio-économiques et géopolitiques. L’extraction des minerais, du pétrole et les productions agricoles par effet domino pourraient être plus ou moins gravement perturbées. Mais ce système est-il le seul envisageable ? Et si les pénuries à venir étaient l’occasion de se questionner sur ce système mondialisé ? Renaud Duterme, auteur de Pénuries (Payot), était l’invité de Tendances Première.

janvier 2024

Une récente synthèse sur la décroissance permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
La demande de pétrole est partie pour connaître en 2025 une "croissance robuste", vers un nouveau record, selon des premières prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publiées mercredi dans son rapport mensuel.Le monde consommerait 106,2 millions de barils de pétrole en moyenne chaque jour, contre une estimation de 104,4 millions en 2024 et 102,1 en 2023.
Timothée Parrique, économiste et chercheur à l’École d’Économie et de Management de l’Université de Lund, montre dans son livre "Ralentir ou Périr : l’économie de la décroissance", comment l’idéologie d’une croissance économique sans limite piétine les écosystèmes et maltraite citoyens et êtres vivants, sans tenir ses promesses de prospérité. Son vœu pour 2024 ? "Apprendre à prospérer sans croissance", et construire un système économique plus démocratique.
Vincent Mignerot est essayiste, explorant la question de l’existence et interrogeant la capacité d’adaptation de l’humanité à terme. Dans cet échange nous parlons d'une variété de sujets. * Comment Vincent a pris sa claque et commencé à s'intéresser aux questions environnementales * La fondation de l'association Adrastia réunissant d'autres personnes ayant pris leur claque, et le bilan après 10 ans d'existence * "Décalage du point de référence", "collapswashing", et autres notions que Vincent a contribué à populariser * Le procès en inaction et en doomisme que certains lui font * Décroissance, autonomie, anticapitalisme et autres récits de soutenabilité face auxquels Vincent est en partie perplexe... en se disant "décroissant contrarié" Bonne écoute !
Le monde a installé l'an dernier 50% de capacités électriques renouvelables en plus par rapport à 2022, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui anticipe un rythme inédit dans les années à venir, bien qu'insuffisant encore face au réchauffement climatique.Quelque 507 gigawatts (GW) ont été mis en service, soit 50% de plus qu'en 2022, selon le rapport Renouvelables 2023 publié jeudi par l'AIE.Les trois quarts de ces installations nouvelles de 2023 ont été dans le solaire photovoltaïque.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.

décembre 2023

Malgré les discours sur la sobriété volontaire, la sobriété proposée par les pouvoirs publics reste dictée par la contrainte. Des leviers existent pourtant pour une sobriété « choisie ».
Ce livre tisse un fil qui traverse les sciences exactes et les sciences de la nature du point de vue de l'histoire de leurs concepts, mais aussi des visions du monde qu'elles rendent possibles, des mathématiques de la Grèce classique jusqu’à leurs applications à l’intelligence artificielle et à la biologie contemporaines. Ces deux dernières disciplines ont été profondément marquées par des notions d’origine mathématique, en particulier celles de calcul, d’information et de programme. Ce qui permet de comprendre leur genèse est le « tournant linguistique » qui a marqué les fondements des mathématiques au XXe siècle : tout serait finalement une affaire de signes, à la fois alphabétiques et numériques, combinés selon des règles elles-mêmes conçues comme suites de signes formant des programmes. Pourtant, les limites de cette approche computationnelle sont aujourd'hui patentes du fait de l'avancement des sciences elles-mêmes : le livre propose des alternatives en reconstruisant les gestes fondat
Pour faire face au défi du changement climatique, le chercheur en économie écologique Timothée Parrique prône la décroissance et la transition vers une économie post-capitaliste.

novembre 2023

« La Relève ». Chaque mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Timothée Parrique, 34 ans, auteur de « Ralentir ou périr », un essai sur la décroissance tiré à plus de 30 000 exemplaires, popularise les théories de ce mouvement et impose un style particulier : l’« academictainement ».
Dans le cadre d’une thèse qui vient d’être récemment déposée1, je me suis consacré à étudier la pensée de quatre auteurs du XXe siècle, qui sont aujourd’hui considérés comme des « précurseurs de la décroissance »2. Quand bien même aucun d’entre eux – que ce soit Lewis Mumford (1895-1990), Günther Anders (1902-1992), Jacques Ellul (1912-1994) ou Ivan Illich (1926-2002) – ne se soit réclamé de la décroissance de son vivant, puisque le terme, avec toute sa charge polémique, ne s’est popularisé qu’à partir des années 2000. Mais il est vrai que leur critique radicale de la civilisation industrielle a inspiré des courants écologistes, certains révolutionnaires, tant à leur époque que de nos jours.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a décidé de revoir "légèrement" à la hausse pour 2023 sa prévision de croissance de la demande de pétrole, portée par les besoins de la pétrochimie en Chine. "La demande mondiale de pétrole continue à dépasser les attentes", souligne mardi son rapport mensuel sur le pétrole, qui anticipe cependant une croissance fortement réduite en 2024. A ce stade, la guerre entre Israël et le Hamas engagée début octobre "n'a eu aucun impact matériel sur l'approvisionnement", relève par ailleurs l'agence.
Abandonner le mythe de l'économie triomphante - quelques minutes avec Timothée Parrique

octobre 2023

Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Olivier De Schutter, juriste belge et professeur de droit international à l'université catholique de Louvain. Il est depuis 2020 rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme et l'extrême pauvreté et grand spécialiste de l’alimentation durable. En 2017, il a été le premier non-résident des États-Unis à recevoir le Leadership Award (appelé par les médias l'"Oscar de l'alimentation") de la James Beard Foundation, une fondation basée à New York qui promeut l'alimentation durable.
La croissance verte est un mythe, et ce ne sont pas des militants anticapitalistes mais une équipe de chercheurs qui le dit. Ils ont publié les résultats de leur étude* dans la très sérieuse et renommée revue Lancet Planetary Health. Selon leurs calculs, mêmes les pays qui ont réussi à réduire leurs émissions tout en augmentant leur PIB comme la France sont loin du compte et n’atteindraient la neutralité carbone que dans 220 ans en moyenne. Rencontre avec Jefim Vogel, l’un de ses auteurs, chercheur à l’Université de Leeds.
Les images sont cliquables Priorité à la Vie Hésitations Croissance à tout prix
Alors que plus de cinquante ans se sont écoulés depuis la publication de The limits to growth et le modèle World3, tous deux issus de la commande du Club de Rome à Dennis et Donell Meadows et leur équipe du MIT en 1972, nous avons constaté que ce moment important de la pensée systémique sur les modèles de croissance, qui engagent des modes de vie, restait méconnu. Déjà perçues auparavant, les limites planétaires ont été incontestablement établies par le rapport Meadows ; pourtant, l’épuisement des ressources et la dégradation du système-Terre se sont poursuivis dans un « business as usual » qui nous a conduits dans une situation critique. Les décisions qu’impliquait ce rapport n’ont pas été prises, et celles qui l’ont été ne sont pas du tout à la hauteur de la situation. Nous avons jugé nécessaire de prendre à bras-le-corps une énigme scientifique et politique. Pourquoi courons-nous à notre perte comme s’il s’agissait de notre salut, tout en disposant d’outils permettant d’avoir une vision lucide de ce qui no
Omniprésente, la technique nous a été imposée par des choix politiques, explique l’historien François Jarrige. Pour lui, c’est à nous de construire une autre société. Car aucune technique n’est « miraculeuse ».
La décroissance est-elle nécessaire ? réaliste ? Et quelles seraient les conditions à remplir pour sa mise en œuvre ?
"Plus de 50 ans se sont écoulés depuis la publication de The limits to growth de Dennis et Donella Meadows et leur équipe du MIT en 1972. Or, peu de personnes connaissaient vraiment ce moment important de la pensée systémique. Les limites planétaires y étaient déjà pointées et pourtant l'épuisement des ressources et la dégradation du système terre s'est poursuivi dans un « business as usual » qui nous a conduit à une situation critique. Nous avons jugé nécessaire de prendre à bras le corps cette énigme scientifique et politique."
Pouvons-nous concilier sobriété et croissance ? Difficile voire impossible. Seul un débat politique permettra de changer nos façons de concevoir nos sociétés. Par Chantal Jouanno.

septembre 2023

Face aux enjeux écologiques et sociaux, la décroissance s'annonce, pour ses partisans, comme la meilleure solution pour sauver la planète.
Selon une nouvelle étude menée par un chercheur de l’Institut de sciences politiques Otto Suhr de la Freie Universität Berlin, le niveau du produit intérieur brut (PIB) n’a aucun impact sur la capacité des États dotés d’une souveraineté monétaire à financer des investissements dans des mesures radicales de décarbonation et des mesures sociales ambitieuses. des politiques telles que des services publics universels et une garantie d’emploi. L’étude « Comment payer pour sauver le monde : théorie monétaire moderne pour une transition vers la décroissance » vient d’être publiée dans la revue Économie écologique.
- C'est quoi la décroissance et la déconsommation, et pourquoi cela va arriver ? - Est ce que le marketing est responsable de la société de consommation et de la surconsommation où nous sommes ? - Qu'est ce que la résilience, et comment rendre une entreprise résiliente (former les gens, autonomie, apprendre de ses erreurs, oser...) ? - Comment inspirer / inciter / convaincre un chef d'entreprise à changer son organisation de manière radicale, et pas juste faire de la "RSE de surface" ?
Pourquoi cette maladie infectieuse relativement courante dans les pays tropicaux est-elle en croissance aussi rapide ?
Sur les 800 chercheurs interrogés, 73 % demeurent sceptiques sur la croissance verte. Les théories de la décroissance ou de l’accroissance leur semblent plus pertinentes.
Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
Scientists have raised concerns about whether high-income countries, with their high per-capita CO2 emissions, can decarbonise fast enough to meet their obligations under the Paris Agreement if they continue to pursue aggregate economic growth. Over the past decade, some countries have reduced their CO2 emissions while increasing their gross domestic product (absolute decoupling). Politicians and media have hailed this as green growth. In this empirical study, we aimed to assess whether these achievements are consistent with the Paris Agreement, and whether Paris-compliant decoupling is within reach.
Que peut signifier la prospérité dans un monde soumis à des limites environnementales et sociales ? Dans cette édition substantiellement revue et réécrite, Tim Jackson apporte la démonstration que la mise en place d’une économie « post-croissance » est une tâche à la fois précise, définissable et chargée de sens. La publication de Prospérité sans croissance a marqué une étape cruciale dans le débat sur le développement durable. Dans cette édition substantiellement revue et réécrite, Tim Jackson apporte la démonstration que la mise en place d’une économie « post-croissance » est une tâche à la fois précise, définissable et chargée de sens. Sept ans après sa première publication, Prospérité sans croissance n’est plus un scénario radical chuchoté par quelques marginaux, mais une vision incontournable du progrès social dans le monde de l’après-crise. Donner une forme concrète à cette vision est la tâche la plus urgente de notre époque.
La croissance du PIB ne permettra pas la préservation d’une Terre viable, révèle une étude d’envergure. La croissance durable étant impossible, il faut adopter une économie post-croissance, estiment les scientifiques.
Background Scientists have raised concerns about whether high-income countries, with their high per-capita CO2 emissions, can decarbonise fast enough to meet their obligations under the Paris Agreement if they continue to pursue aggregate economic growth. Over the past decade, some countries have reduced their CO2 emissions while increasing their gross domestic product (absolute decoupling). Politicians and media have hailed this as green growth. In this empirical study, we aimed to assess whether these achievements are consistent with the Paris Agreement, and whether Paris-compliant decoupling is within reach.
La crise écologique est déjà la question sociale et politique la plus importante du XXIe siècle, et le deviendra encore plus dans les mois et les années à venir. L’avenir de la planète, et donc de l’humanité, sera décidé dans les décennies à venir. Comme l’explique le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si la température moyenne mondiale dépasse de 1,5 °C la période préindustrielle, il y a un risque de déclencher un processus irréversible et catastrophique de changement climatique.
La décroissance identifie et critique la croissance comme fondamentale pour le système capitaliste. La croissance enrichit les propriétaires et les riches, laissant le reste de l’humanité derrière lui avec des conséquences environnementales dévastatrices. Paul Fleckenstein, membre de Tempest, interviewe Gareth Dale sur la politique de la décroissance et la critique de l’idéologie de la croissance dans la société capitaliste.
Au service de quelle économie faisons-nous produire nos entreprises ? A quoi sert sa croissance ? À quoi sert l’enrichissement du PIB ? Quel modèle notre activité économique et celle de nos collaborateurs viennent-elles nourrir ? Aujourd’hui, nous en revenons tous aux fondamentaux. Et il est désormais indéniable que les règles du jeu économique détruisent le monde vivant. Il nous en faut donc de nouvelles, avec de nouvelles institutions pour les encadrer. La radicalité est aujourd’hui essentielle, parce que nous avons besoin de modèles économiques, d’institutions et de modes d’organisation radicalement nouveaux.
Les négociations historiques au sommet africain sur le climat doivent s'achever mercredi, les dirigeants cherchant une voix unie sur la scène mondiale pour mettre en valeur le potentiel de croissance verte du continent si le monde renforce son aide en matière de financement et d'endettement.Lors du sommet qui s'est ouvert lundi à Nairobi, le président kényan William Ruto a défendu un discours axé sur l'accélération d'une transition énergétique propre en Afrique, où les populations sont parmi les plus vulnérables au changement climatique.
L'Espagne, le Canada, l'Australie, la Thaïlande et la Hongrie sont les derniers pays à avoir franchi un seuil que les experts considèrent comme critique pour l'objectif d'une adoption totale des voitures électriques. C'est ce qu'indique un rapport de Bloomberg.
Le nouveau Plan Local d’Urbanisme mènera inexorablement au nivellement économique par le bas et à la dégradation financière irréversible de Paris.

août 2023

Le marché automobile européen a connu en juillet son douzième mois de croissance d'affilée, dépassant 851.000 immatriculations, alors que les voitures diesel ont repris le dessus sur les ventes d'électriques, a annoncé mercredi l'association des constructeurs (ACEA).
En thermodynamique, la mesure de la dissipation de l’énergie sous forme de chaleur, autrement dit la mesure de la désorganisation des systèmes, du désordre irrémédiablement croissant du monde, s’appelle l’entropie. François Roddier, astrophysicien, s’en expliquait dans un entretien au journal Le Monde en octobre 2013 (1). Et dans l’une de ses contributions aux revues Politiques de l’Anthropocène et Nouveaux Débats, un de ses articles paru en 2021 De la nécessité d’une décroissance, prônait une société décroissante pour chercher à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d’habitabilité de la Terre dans une décence commune. François Roddier est décédé mais il nous laissera des perspectives incroyables, et une réinterprétation de l’évolution de l’univers, de la vie et des sociétés humaines à partir de la thermodynamique.
Jean-Marc Jancovici, associé co-fondateur de Carbone 4, fondateur et président de The Shift Project, était l'invité de l'émission Ecorama enregistrée lors de...
La décroissance est une idée qui dit que produire toujours plus n'est pas forcément bon pour le bien-être de tous ou pour la planète. Contrairement à certains qui croient que la technologie peut nous permettre de continuer à croître tout en étant écolo, les partisans de la décroissance estiment que consommer trop et trop vite vide nos ressources naturelles. Ils pensent que si on ne devient pas plus économes, on court un gros risque. Certains disent que la décroissance serait mauvaise pour l'économie ou l'innovation, mais c'est plus complexe que ça. Si vous voulez vraiment comprendre et discuter de ce sujet, Vincent Liegey, ingénieur, chercheur interdisciplinaire nous donne des infos claires à ce sujet
Plusieurs dossiers restent clivants chez les militants, voire chez certaines figures écologistes qui prennent leur distance avec la ligne d’EE-LV.
Pour Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, nos pays avancés produisent assez de richesses ; l’enjeu est de mieux les répartir.
Des incendies qui se multiplient à travers le monde, des températures qui brûlent les records, des inondations qui détruisent tout sur leur passage. La planète est frappée de plein fouet par une série de catastrophes naturelles. Selon les climatologues, ces réalités dues au changement climatique vont inexorablement s’intensifier dans les prochaines années. Cela n’est pas sans conséquences pour les populations, la faune, mais également pour l’économie mondiale.
Convaincus de la possibilité d'une croissance infinie dans un monde fini les cornucopiens considèrent que l'intelligence humaine et les innovations technologiques pourront palier la rareté des ressources et le dérèglement climatique.

juillet 2023

Il convient d'envisager une séparation forte et claire entre la compétition économique et « l’ambition nécrophile » (Fromm, 1964) : concevoir des nouvelles arènes où les forces de la nature pourraient compétitionner entre elles sans détruire la planète, à défaut de quoi, la quête de l’accumulat

juin 2023

Pour redistribuer dans une économie de postcroissance, le chercheur Martin François propose, dans une tribune au « Monde », d’explorer de nouvelles idées politiques, comme celle d’un revenu maximal.
Accueil – La croissance, c'est un non-sens ; la décroissance, c'est du bon sens !
Le Paris Air Show, salon international de l'Aéronautique et de l'Espace, a lieu du 19 au 25 juin au Bourget.
Avec cette réclamation, les organisations entendent mettre fin à la pollution environnementale et aux risques pour la santé causés par le trafic aérien à Zaventem.
Plateforme Wallonne / GIEC - Juin 2023 - n°29 - L’année 2022 marquait le 50e anniversaire du « rapport Meadows » sur les limites de la croissance. Commandité par le Club de Rome, il alertait sur les risques associés à la poursuite de la croissance de la population et de l’économie. Ces risques ont déjà commencé à se matérialiser, notamment en matière d’impacts des changements climatiques, comme le rappelle le récent Rapport de synthèse du GIEC. Comment le GIEC, qui s’appuie sur la littérature scientifique, évalue-t-il le rôle de la croissance ? Nous avons posé un même ensemble de questions à ce sujet à deux auteures principales du 6e rapport d’évaluation du GIEC, Céline Guivarch et Julia Steinberger. En complément, il nous a semblé intéressant de recueillir la réaction d’un économiste «  hors GIEC  », et notre choix s’est porté sur Bruno Colmant, économiste, auteur et membre de l’Académie royale de Belgique. Au sommaire : Les « limites » dans l’AR6, avec Céline Guivarch et Julia Steinberger Entretien avec Bru
Loin d'être vertueuse, la croissance n'est que l'expression d'une obsession boulimique pour l’accumulation, explique l'économiste. Sa proposition : se diriger vers un écosocialisme convivialiste et frugal.
Dans ce billet, je voudrais proposer une hypothèse prospective que j’appellerais « hypothèse de la reine verte », par analogie avec l’hypothèse de la reine rouge. Cette hypothèse, si elle est vérifiée, présente un obstacle rédhibitoire à la généralisation de la décroissance puis de la post-croissance comme nouveau paradigme civilisationnel mondialisé. Si l’on est convaincu que la décroissance et la post-croissance de manière générale forment ensemble un paradigme indispensable pour éviter les pires scénarios d’effondrement et d’extinction qui menacent l’Humanité, alors il devient nécessaire de formuler des solutions politiques et institutionnelles capables de neutraliser les effets de cette « hypothèse de la reine verte ». Si ces solutions politiques et institutionnelles échouent à se mettre en œuvre pour des raisons contingentes, ou se révèlent impossibles à mettre en œuvre, pour des raisons déterministes, alors l’hypothèse de la reine verte fait partie des éléments de solution au paradoxe de Fermi. C’est-à-
Durant la législature du Parlement européen qui se termine, de la crise Covid à la guerre en Ukraine, sans oublier la gestion des aspects énergétiques, s’est confirmé un constat aujourd’hui sans appel : il n’y aura pas de découplage entre Produit Intérieur Brut (PIB) et écocide. Progression du PIB mondial d’un coté, disparition du vivant, pollutions, dégradations de l’ensemble des conditions de vie sur terre en ce compris l’aspect climatique de l’autre, sont intimement liés (réf). La récession est-elle inévitable ? Est-elle indispensable ?
Et si on mettait en pratique la #décroissance ? Que l’on soit pour ou contre la décroissance, il faut admettre que les idées portées par les décroissants questionnent les indivi…
La Banque mondiale prévoit une croissance atone en 2023 comme en 2024 alors que le monde n’est toujours pas sorti de la crise née de la pandémie, de la guerre en Ukraine et de l’inflation. Les pays pauvres sont les plus touchés.
La décroissance est-elle un projet réaliste ? À entendre ses principaux partisans, elle constituerait à la fois une réponse aux injustices du capitalisme marchand et une solution pour mettre en œuvre une économie respectueuse des limites écologiques de la planète. En proposant une lecture critique du dernier ouvrage de Timothée Parrique, théoricien français de la décroissance, David Cayla explique pourquoi le projet décroissant, selon lui, représente une rupture anthropologique d’une grande violence qui a très peu de chances de rencontrer une acceptation sociale.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter est convaincu que la croissance ne vaincra jamais la pauvreté, au contraire. Partant de cette inversion de la doxa, il s'attaque à montrer l’inanité de nos politiques publiques actuelles. Entretien avec un homme qui propose de Changer de boussole, comme l’indique le titre de son nouvel essai (Les Liens qui libèrent, 2023).
Vincent est chercheur interdisciplinaire et a récemment publié "Sobriété (la vraie)". Il a été de tous les combats et réflexions depuis plus de 15 ans !Il se...
"La décroissance, ça veut dire être moins bien soigné, ça veut dire se déplacer moins, ça veut dire une qualité de transport moins bonne et ça veut dire moins de prospérité pour nos enfants", a dénoncé le ministre de l'Économie.
Dans un monde marqué par le dérèglement climatique, le déclin de la biodiversité, l’accroissement des inégalités et le retour des pénuries, la “sobriété”, qui a remplacé les “croissance verte” et autres “développement durable” dans les discours de nos gouvernants, s’avère une bien piètre solution face à ces défis colossaux. Largement soutenue par des ingénieurs, des scientifiques mais également par une opinion populaire de plus en plus large, la décroissance s’affirme peu à peu comme l’unique alternative réaliste à même de fonder une société respectueuse des équilibres écologiques et du vivant. Elle n’est ni une théorie ni un programme clé en main, mais une pensée plurielle, vivante et dynamique, née de la conscience aiguë des contradictions et impasses qui caractérisent nos modes de vie, nos infrastructures et nos imaginaires.

mai 2023

Beyond Growth : quand la décroissance s’invite au parlement européen pour 3 jours de conférences Questionner les experts, les scientifiques et les décideurs politiques sur ce qu’il y aurait derrière le mythe de la croissance économique infinie, c’est ce qu’il s’est passé le lundi 15 mai et pour 3 jours au Parlement européen. Et plus …
Olivier de Schutter, rapporteur de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté, est notre invité à l'occasion de la publication de son livre « Changer de boussole », qui entend arrêter de prôner une croissance à tout prix.
Olivier De Schutter lance un avertissement. Non, la croissance ne résoudra en rien la question des inégalités ni celle des multiples crises environnementales. Au contraire, elle ne fera que les aggraver. Chiffres à l'appui, il démontre l'urgence d'un changement de boussole pour bâtir collectivement la société post-croissance.
Quel est le sens de l’entrepreneuriat à partir du moment où on remet en cause le modèle de la croissance, alors que certaines limites planétaires sont déjà atteintes ? Lors de cette conférence stimulante, Christian Arnsperger, Professeur en durabilité et anthropologie économique à l’Université de Lausanne (Suisse), et Bernard Surlemont, Professeur d'entrepreneuriat à HEC-Liège, ont croisé regard théorique et pratique, approche systémique et de terrain pour répondre à cette question : « Comment s’engager en tant qu’entrepreneur, au sens large, sur le chemin de la post-croissante ».
Bâtir ensemble un projet de société radicalement nouveau
Quelle alternative économique proposer à la chimérique et délétère croissance verte ? Alter Kapitae tente de tracer une nouvelle voie : la décroissance prospère. Nous avons réuni des chercheurs, des représentants d'entreprises, d'ONG et d'associations afin de construire dans un espace d'échange inédit 15 propositions politiques concrètes, sur 3 thèmes, que nous vous invitions à retrouver ci-dessous :
Aujourd'hui, il est urgent de réfléchir à des alternatives économiques basées sur le ralentissement de nos activités et la frugalité. Qu'est-ce que la décroissance ? Peut-elle être un véritable projet de société ? Peut-on, et comment, envisager une décroissance qui ne mène pas à l'effondrement ? Venez explorer et confronter le concept lors de cette session interactive avec Timothée Parrique et Christopher Guérin.
La croissance du PIB ne fait plus le bien-être des pays riches mais crée plus d'inégalités, de pauvreté et de pollutions...
Nous savons aujourd’hui que le mythe de réserves de matières premières infinies est révolu. Pour le fer, l’aluminium, ou de nombreux métaux dont nos sociétés ont besoin, nous croyons disposer de plusieurs siècles de ressources au rythme de consommation actuel. Mais que se passe-t-il si l’on tient compte de la croissance ? C’est en réfléchissant aux fondements du recyclage que François Grosse a intégré la variable croissance dans ses modèles d’analyse stratégique. Très vite, il a confirmé que la compatibilité de la croissance économique avec la soutenabilité des réserves naturelles n’allait pas de soi. Et que, si l’on ne ralentit pas la croissance des consommations matérielles, recycler ne sert à rien pour la préservation des ressources, et ne pourra empêcher nos ressources concentrées de matières premières de s’épuiser demain, tandis que l’accélération de nos consommations amplifiera toujours plus leur impact sur l’environnement et le changement climatique. Mettant ses compétences d’analyste au service du suj
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a critiqué la décroissance lors d’une conférence organisée à Berlin lundi et a rejoint les appels à une pause règlementaire sur les contraintes environnementales du président français Emmanuel Macron afin d’éviter de surcharger les entreprises.
La métropolisation est un modèle singulier d’urbanisation, celui de la ville-monde, avec un rythme de croissance des villes, quasi exponentiel depuis quatre à cinq décennies. Par ce rythme, l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre tous les mois dans le monde. Ceci est le fait de l’ère néolibérale, stade singulier du capitalisme dans lequel les activités urbaines se dématérialisent, la rente immobilière s'accroît et les économies urbaines évoluent par tertiarisation et tri des populations. Ceci entraîne de grandes mutations, y compris dans les suds avec délocalisation des industries extractivistes et polluantes. Voilà pour le fait géographique global. Il est également total car les citadins sont sommés d'adopter des modes de vie consuméristes, et ce par nombre de projets urbains qui se ressemblent étrangement, avec toujours plus de mouvements et de fluidité, de connexion et d’agilité, de divertissement et de festivités...
Ou leur appel correspond-il à une nécessité humaine ? Tentative de réponse avec le philosophe Emmanuel Mounier.
Le Parlement européen a accueilli pendant trois jours une conférence sur le sujet, coorganisée par vingt eurodéputés issus de cinq groupes, à l’initiative du Belge Philippe Lambert. Constat : il faut changer de modèle. Comment ? Le débat reste ouvert.
Aurélien Barrau au Parlement Européen "Au-delà de la croissance"
Le mouvement de la décroissance gagne rapidement en popularité en Europe. Il préconise de renoncer à la croissance économique. Mais sans croissance, pouvons-nous encore défendre nos valeurs et nos intérêts sur la scène internationale ? Richard Wouters a interrogé Gaya Herrington, expert en développement durable, sur les implications géopolitiques d’un modèle économique sans croissance.
We’re sharing the open letter published to accompany the start of the “Beyond Growth” conference at the European Parliament, and signed by members of the Zagreb Degrowth Conference team.
Je rêve que l’Europe redessine la prospérité et le bien-être, et navigue avec une boussole d’indicateurs plus réalistes que l’unique PIB.
Nouveau #TALK à #BEYONDGROWTH sur LIMIT avec Timothée Parrique, docteur en économie spécialiste de la décroissance, chercheur à l’université de Lund, en Suède Quel plaisir que de retrouver pour la 2ème fois sur cette chaîne celui qui nous a fait une belle explication autour de la décroissance et d'une économie post-croissance.À l'occasion de la conférence Beyond Growth au Parlement Européen, nous avons échangé sur son feeling, ses peurs et l'espoir.
Intervention d'Aurélien Barrau à la conférence #BEYONDGROWTH en partenariat avec LIMIT au Parlement UE. Spécialisé en relativité générale, physique des trous noirs et cosmologie, il est directeur du Centre de physique théorique Grenoble-Alpes et travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble. Professeur à l'université Grenoble-Alpes, il travaille sur sur la gravité quantique. Il est aussi docteur en philosophie et militant écologiste.
Captation LIMIT - 30''
Nouveau #TALK sur LIMIT avec Philippe Lamberts, député belge au parlement Européen depuis 14 ans. Ingénieur civil de formation spécialisé en mathématique et modélisation. Il est aujourd'hui président du groupe des verts au parlement européen.
François Grosse a présenté son ouvrage Croissance soutenable ? La société au défi de l’économie circulaire (Presses universitaires de Grenoble, mai 2023) à Futuribles le 11 mai 2023. Cette table ronde était animée par Hugues de Jouvenel, président d'honneur de Futuribles International et rédacteur en chef de la revue Futuribles.…
Philippe Lamberts et dix-sept autres députés européens issus de cinq groupes politiques différents demandent, dans une tribune au « Monde », une nouvelle stratégie globale pour une économie européenne de postcroissance qui intègre des objectifs sociaux et environnementaux.
La catastrophe écologique est-elle inéluctable ? Allons-nous droit vers un effondrement de la civilisation ? De plus en...
Les ventes de voitures électriques devraient encore fortement progresser dans le monde en 2023, avec une croissance prévue de 35% dans le monde. Pour l’Agence internationale de l’énergie, la rapide électrification des transports va se traduire par une réduction de la consommation de 5 millions de barils par jour d’ici 2030.
An open-access academic journal on degrowth
À l’occasion du cinquantième anniversaire de la parution du rapport des Limites à la croissance, celui-ci a fait l’objet d’une importante médiatisation. Afin d’éclairer les discussions à venir, cet article revient sur des caractéristiques méconnues ou oubliées de ce rapport telles que son origine (les commanditaires et les auteurs), sa vocation, la méthode employée pour construire le modèle mathématique et les réactions qui ont suivi sa publication. Il évoque aussi la traduction française du titre original du rapport.
Alors que s’essouffle le mythe de l’éternelle croissance providentielle et que, sous le vocable de la décroissance, se diffuse sa critique, celle-ci n’a su jusqu’à présent engendrer les transformations sociopolitiques qu’elle appelle. C’est aussi que la trajectoire de bifurcation proposée reste floue et abstraite. Pour éclairer ce chemin incertain mais nécessaire d’une décroissance dont il faut prendre le pari, la prospective offre des outils précieux, invitant à préciser les propositions concrètes pour mieux en évaluer la portée. Il reste à la mettre au service d’une démocratie directe et continue dont le déploiement devrait constituer la priorité commune des luttes sociales, car de ce combat dépend notre capacité à surmonter les autres.
le rapport Halte à la croissance ?, publié en 1972, a suscité beaucoup d’interrogations et de questionnements. Ces derniers portaient tant sur le modèle utilisé, World3, que sur les hypothèses ou les conclusions. Après 50 ans passés à y répondre régulièrement, cet article compile les réponses de Dennis Meadows à 21 des questions les plus récurrentes sur Halte à la croissance ?
Michael Higgins, président de l’Irlande, condamne le «néolibéralisme» et dénonce l’«obsession de la croissance»

avril 2023

Nous pensons tous qu'il faut éviter de produire des déchets et qu'à défaut, le recyclage permettra de "boucler la boucle" d'une économie circulaire. En réalité, non ! La solution est ailleurs...
Entrevue avec l’écologiste Hugo Séguin.
À propos de : Timothée Parrique, Ralentir ou périr. L'économie de la décroissance. Timothée Parrique propose un tour d’horizon de la notion de décroissance, et des débats qui l’entourent : comme se définit-elle exactement ? Comment pourrait-elle s’articuler - ou non - avec nos systèmes de production contemporains ? Constitue-t-elle une solution possible et crédible à la crise climatique et environnementale ?
Alors que plus de 10 millions de voitures électriques ont été vendues en 2022 dans le monde, les ventes devraient croître encore de 35 % cette année pour atteindre 14 millions d'unités.
Il n’est pas trop tard pour aller vers la décroissance, selon l’économiste Timothée Parrique. Cela suppose de changer tout notre système capitaliste.
Nouveau #TALK sur LIMIT avec Marek Hudon, professeur et chercheur à la Solvay Brussels School of Economics and Management (SBS-EM) de l’ULB Ses recherches portent principalement sur la microfinance, l'éthique, le développement durable, et l'entrepreneuriat social. Nous abordons l'économie, où en est sa transformation ? Pourquoi cause-t-il de plus en plus de maladie mentales et de burnout ? Le développement durable existe-t-il ? Quand aurons-nous des cours de décroissance ? Allons-y arriver ?
Depuis 2015, ils sont une soixantaine d’étudiants –souvent issus d’écoles d’ingénieurs françaises – à avoir séjourné à Budapest dans un “centre de recherche et d’expérimentation”. Reportage
- For economist Timothée Parrique, our survival depends on our ability to change our economic model to degrowth towards a post-growth economy.A researcher in...
Beyond Growth – Pathways towards Sustainable Prosperity in the EU. Programme de la conférence
Je voudrais rebondir sur cet article de la RTBF qui évoque une étude réalisée par le groupe de réflexion environnemental britannique Ember : ‘C’est le début de la fin de l’âge fossile’ : l’électricité décarbonée va-t-elle prochainement prendre le dessus sur l’électricité fossile ? – rtbf.be On y trouve une bonne synthèse de l’évolution de l’usage des combustibles fossiles, des énergies renouvelables et des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévoit que la demande mondiale de pétrole va augmenter de 2,3 millions de barils par jour en 2023 par rapport à l'année dernière pour atteindre 101,9 millions de barils en moyenne, selon le dernier rapport mensuel du cartel, qui confirme sa prévision globale du mois dernier.
L'institution anticipe désormais une croissance mondiale de 2,8% en 2023, en léger recul par rapport à son estimation précédente en janvier (-0,1 point de pourcentage).
Le site
Résumé : Faire le bilan de vingt ans de décroissance, c’est bien sûr prendre acte de l’avancée de l’idée dans la société et des initiatives de mise en œuvre du projet dans les pratiques, ce qui en constitue l’actif. Mais c’est aussi rendre compte du passif. Celui-ci concerne non pas tant le fait que le projet n’ait pas abouti globalement, que l’examen des diverses stratégies mises en œuvre pour sa neutralisation, voire sa tentative de récupération, cela afin de mieux apprécier où nous en sommes. Comme au niveau des mesures concrètes, en effet, les choses n’ont pas beaucoup bougé, il importe donc d’identifier plus précisément les adversaires d’un programme politique de décroissance et les obstacles à la réalisation d’une société écocompatible.
La revue francophone de la post-croissance et de la décroissance
Dans cet épisode, nous allons essayer de nous focaliser sur deux crises actuelles, la crise sociétale et la crise environnementale. Nous sommes fin mars, d’un côté la synthèse du dernier rapport du GIEC vient de sortir tirant pour une dernière fois la sonnette d’alarme. D’un autre côté, les grèves qui réclament de meilleures conditions de travail et de retraite. Jusqu’à présent ces deux enjeux étaient bien distincts. Les bobos citadin.e.s d’un côté, des travailleurs et travailleuses de métiers pénibles et essentiels de l’autre. Mais est-ce qu’en réalité la fin du monde et la fin du mois sont le même combat ? Je vous propose d’explorer cette question via le prisme de la décroissance. Un concept qui peut paraître polarisant mais qui pourrait également devenir un concept de société fédérateur.
L’urgence climatique appelle à la justice sociale : nos derniers leviers d’action dépendent de la création d’espaces inclusifs pour réconcilier nos divergences – y compris dans nos entreprises. Une chronique signée Sabrina Courtois, doctorante au Louvain Research Institute en "Management and Organizations" (UCLouvain).

mars 2023

Les liens entre PIB et énergie sont forts, comme l’ont montré de manière spectaculaire les chocs pétroliers des années 1970 et la crise énergétique qui a commencé fin 2021. Pour un ingénieur, ce lien est une évidence : pas de production économique sans énergie. Mais un économiste risque d’avoir une réponse différente… Comme nous allons le voir, certains économistes ont par exemple estimé qu’un embargo complet sur le gaz russe n’aurait qu’un impact de 0,5% sur le PIB allemand, ce qui est loin de la réalité.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Laurent Lievens, systémicien, sociologue, Ingénieur de Gestion, Psychomotricien qui a quitté son poste de professeur à la Louvain School of Management. Il dénonce un cursus en décalage avec l’état de la connaissance dans les sciences du vivant et de la Terre, qui enferme les gestionnaires de demain dans un paradigme centré sur la croissance.
Antoine Bailleux (dir.), Le droit en transition. Les clés juridiques d’une prospérité sans croissance, Bruxelles : Presses de l’Université Saint-Louis, 2020, « Collection générale », vol. 155, 594 p. Compte rendu par Pierre Guibentif (Université Paris-Saclay,...
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.

février 2023

S’il y a bien une idéologie dont l’empire sur les esprits, quel que soit le lieu, est absolu, et d’autant plus que cette servitude est volontaire, c’est l’idéologie de la croissance économique.&nbs…
Journaliste et philosophe français, André Gorz fut l'une des pionniers de l’écologie politique et de la décroissance.
Un guide émancipateur pour bien vivre en sobriété et en autonomie et faire face aux défis de demain.
Pour soutenir notre mode de vie, si la tendance actuelle se poursuit, il faudra bientôt deux planètes. Pourtant, nos dirigeants rêvent toujours d’une croissance économique sans fin. L’heure est venue d’oser les questions difficiles, écrit Paul Journet. Pour garder notre confort aujourd’hui, quel risque est-on prêt à faire courir aux prochaines générations ?
ENTRETIEN avec Olivier Erard. Alors que le début de saison s’est avéré compliqué dans les massifs montagneux et que les stations traversent une période de turbulence, nous nous sommes entretenus avec Olivier Erard, animateur de la démarche de transition de la station de Métabief dans le Jura. Seul domaine skiable à avoir acté la fin du ski, Métabief fait figure d’exemple. Explications.
Les énergies bas-carbone, surtout les renouvelables, devraient couvrir pour ces trois années à venir "presque toute" la croissance attendue de la demande mondiale d'électricité, permettant de contenir les émissions de CO2 du secteur électrique, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Conversation bien sympathique sur "Ralentir ou périr", c’est le nom de son livre. Ce docteur en économie spécialiste de la décroissance, chercheur à l’université de Lund, en Suède nous explique forcement... la décroissance en projet de société. Il le dit : Nous n’avons pas le choix : nous devons sortir du capitalisme ou nous allons... périr. (Zut alors ! 😅)
Chez les décideurs politiques et économiques, l’heure de la postcroissance semble venue. Du moins en apparence. Car le passage du discours aux actes n’a rien d’évident. L’histoire du fameux rapport du Club de Rome, The limits to growth, resté – littéralement – lettre morte après sa publication en 1972 en est la preuve, nous dit dans cet article Thomas Gauthier, créateur du podcast Remarquables et responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school.
Dans son dernier ouvrage, l’historien montre comment la notion de progrès est un instrument qui a servi historiquement à imposer certaines techniques au détriment d’autres.
Letters: I risked prison to stand up against an system that will lead to ecological and societal collapse – we must look for alternative economic models, writes Zoe Cohen
Promouvoir une transition démocratique et sereine vers des sociétés soutenables et souhaitables

janvier 2023

La notion de limites qui apparaît dans le titre originel du Rapport Meadows, n’est rien d’autre que celles qu’utilisent les sciences économiques depuis le 19è siècle. Il s’agit d’une limite externe, d’une limitation ou d’une contrainte. La théorie économique fera même du calcul de la limite sa méthode privilégiée de résolution des problèmes économiques. Le Rapport n’interroge pas du tout l’économie, qui implicitement est l’économie capitaliste comme forme naturelle de la société ; il ne réfléchit pas non plus la notion de limite, qui est prise simplement comme une contrainte externe ;
Pouvons-nous réellement (ré-)habiter notre condition terrestre sans faire face à ce qui se joue au plus profond de nous-mêmes ? Si le capitalisme continue obstinément d’orchestrer une croissance économique mortifère et insoutenable, c’est qu’il se sert adroitement de nos fragilités existentielles. L’économie est en effet traversée d’enjeux tenaces et profondément enfouis, le plus souvent invisibles, comme le déni de la mortalité, la peur de la fragilité et de la souffrance, et l’angoisse du manque et de l’annihilation, qui peuvent court-circuiter notre capacité d’empathie et notre conscience environnementale pour faire de nous des êtres peu clairvoyants, impulsifs et parfois destructeurs.
La transition environnementale créera davantage d’emplois qu’elle n’en détruira.
Cette semaine, c’est Paul Magnette qui est 'attendu au Tournant' dans notre Podcast du même nom. Une heure d’entretien...
Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Philippe Bihouix dresse le bilan des impasses énergétiques et climatiques dans lesquelles nous sommes. Face à la raréfaction des ressources, face au réchauffement climatique, la « croissance verte » est une illusion. De même, croire que la technique nous sauvera n'a pas de sens. Une solution s'offre pourtant bel et bien à nous : celle de la transition low tech.
Suite à plus de trente projets de recherche menés en sociologie du climat et de l’énergie dans différents secteurs, nous présentons dans cet article quelques éléments majeurs de compréhension des interactions entre les individus et l’énergie, afin de mieux expliquer ce que représente « faire des efforts de sobriété au quotidien ». La sobriété est beaucoup plus complexe que ce que les représentations communes laissent à penser et elle est aussi plus difficile à mettre en œuvre. Elle doit être distinguée de l’efficacité et de la gestion de l’énergie, car ces deux aspects ne renvoient pas aux mêmes facteurs de changements et de non- changements comportementaux et cognitifs que la sobriété. Nous présentons en fin de cet article quelques profils socioénergétiques.
L’année 2022 a été marquée par des catastrophes climatiques et par la guerre énergétique liée à la guerre en...
Le dirigeant de Dubaï a communiqué concernant l'établissement d'un nouveau calendrier économie.

décembre 2022

Le principal penseur de la décroissance français s’exprime sur le site de QG, 50 ans après la publication du rapport Meadows. Si la conscience de la finitude du monde progresse, rien de décisif n’est selon lui mis en place, notamment parce que les gouvernements redoutent une forte montée des tensions sociales si un changement de paradigme véritable était mis en place. Le capitalisme a atteint une telle puissance qu’il n’y a que lui-même qui peut se détruire. Seule lueur d’espoir, il est bien parti pour cela selon l’auteur de « Pour en finir avec l’économie »
La décroissance. Le concept n’est pas nouveau, mais les experts et la population s’y intéressent de plus en plus. Dans une économie fondée sur la croissance tous azimuts, la décroissance est-elle envisageable? En pleine période des Fêtes – et de surconsommation – nous avons posé la question au sociologue Éric Pineault, professeur à l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université du Québec à Montréal.
'Ralentir ou périr', c’est le nom du livre publié par Timothée Parrique. Cet économiste français, chercheur à...
Nous avons l'immense honneur de vous présenter notre premier reportage d'une série de plusieurs vidéos autour de l'Amazonie, ceci est un nouveau format et nous espérons beaucoup qu'il vous plaira autant que nous avons eu de plaisir de le développer. Cette vidéo aborde la situation en Amazonie à travers un résumé de la situation politique et de l'impact sur le vivant dont les peuples autochtones, gardiens et gardiennes de la forêt. Est-ce que l'occident qui importe énormément du Brésil peut participer à une économie respectueuse du vivant en soutenant le commerce équitable ?
Confronté aux défis du changement climatique, l'Irak doit oeuvrer pour un modèle de développement "plus vert" notamment en diversifiant et "décarbonisant" son économie, a estimé mardi la Banque mondiale (BM) après avoir présenté à Bagdad un nouveau rapport. Le pays a besoin de 233 milliards de dollars d'investissements jusqu'en 2040 pour "répondre aux principaux besoins de développement de l'Irak et permettre de s'engager sur la voie d'une croissance verte", évalue le rapport de la BM - soit 6% du PIB chaque année. Pénuries d'eau, désertification galopante, températures en hausse: l'Irak est considéré par l'ONU comme un des cinq pays au monde les plus exposés à certaines conséquences du changement climatique, frappant de plein fouet certains secteurs comme l'agriculture.
Face à l’état catastrophique de la planète, la jeunesse devrait se tourner vers l’écologie politique. Elle ne le fait pas, car ce courant n’assume pas clairement la rupture avec le dogme de la croissance, regrette, dans une tribune au « Monde », la députée Génération écologie des Deux-Sèvres Delphine Batho.
La technologie n’est pas la solution miracle aux enjeux écologiques. Laurent Castaignède, ingénieur centralien, auteur de La bougeotte, nouveau mal du siècle ? (Ecosociété, 2021) et dernièrement de Airvore ou le mythe des transports propres (Ecosociété, 2022), explique les impasses des mesures prises aujourd’hui par rapport aux transports motorisés et ouvre des perspectives résumées dans l’idée de « décroissance ».
Ce titre provocateur exagère à peine la teneur du discours, martelé par la droite, que la technologie va nous sauver de la crise écologique. Objection ! La technologie sans la sobriété ne résoudra fondamentalement rien.
TÉMOIGNAGE - « Je me réjouis plutôt de cette ″régression″ : manifestement, nous en prenons tous le chemin pour des raisons plus physiques que politiques, et il ne tient qu’à nous d’y voir, malgré tout, une chance » explique le jeune doctorant en géographie.
Fervent défenseur de la décroissance, le chercheur Timothée Parrique bat en brèche l’idée selon laquelle la neutralité carbone pourrait être atteinte grâce aux seules innovations technologiques.

novembre 2022

ENTRETIEN.
Croissance verte, bleue, circulaire, inclusive : à l’heure où beaucoup appellent à la sobriété, la croissance revient toujours par la fenêtre, à peine masquée sous de nouveaux atours. Pour l’économiste Timothée Parrique, spécialiste de la décroissance, ces ambitions ne sont que des leurres qui nous détournent du véritable objectif : réinventer un système économique qui soit fondé sur la qualité de vie, et non sur des objectifs quantitatifs.
L'OCDE donne la priorité à la lutte contre l'inflation pour relancer la croissance.
"La solution au déficit de la Belgique est à trouver dans la croissance et l’emploi", avance l’économiste Bruno Colmant
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Le productivisme n’est plus soutenable. La social-démocratie doit donc rompre avec le libéralisme et défendre un nouveau modèle de sobriété, de réparabilité et de réutilisation, dit Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse.
Une société en croissance économique est-elle une société qui se porte bien ? L’économiste Timothée Parrique démontre le contraire et trace les grands axes d’une société post-croissance, durable et réjouissante.
Laurent Lievens, professeur à l'UCLouvain, condamne le modèle des "business school" actuelles.
A-t-on vraiment besoin d’ingénieurs ? Ces derniers répondent-ils aux besoins fondamentaux de la société tout entière ou à ceux, particuliers, du système capitaliste et productiviste ? Les ingénieurs œuvrent-ils à la défense des biens communs et de l’intérêt général ou à celle des intérêts privés ? Quels pourraient être aujourd’hui leurs responsabilités et leur rôle ? Et peut-on être ingénieur et décroissant ? C’est à toutes ces questions – et à bien d’autres – que répond Vincent Liegey, ingénieur de formation, chercheur interdisciplinaire, et l’un des porte-paroles les plus en vue du mouvement de la décroissance.

octobre 2022

Interrogée dans le cadre de la série de PODCAST "Déclic – Le Tournant", la sociologue Isabelle Ferreras revient sur l’enjeu de la croissance et des limites de notre vie sur terre. Pour elle, il est urgent de développer d’autres indicateurs que ceux de la croissance économique, elle évoque notamment la notion de prospérité.
[1/2] - Quelles sont les nouvelles pensées de l’écologie ? Quand la résistance à la technique est-elle arrivée ? La sobriété s’accompagne-t-elle de décroissance ? Des spécialistes de l’environnement partagent leur vision.
La croissance des villes est devenue insoutenable : le secteur de la construction est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre et engloutit des quantités énormes de ressources, pendant que l’étalement urbain dévore les sols naturels et agricoles.
Saviez-vous qu’au siècle de la machine à vapeur, on s’inquiétait déjà de la surconsommation d’énergie et des limites à la croissance ? Que la « fée électricité » avait été rejetée par des réfractaires au confort moderne, soucieux de ne pas dépendre de grands systèmes techniques ?
Contrairement au fameux adage selon lequel « on n’arrête pas le progrès », le recours à l’histoire démontre qu’il n’y a pas de fatalité technologique. L’humanité n’est pas vouée à s’adapter, résignée, à l’implacable règne des machines. La course à la puissance a toujours fait face à de profondes remises en cause.
L’Institut Open Diplomacy organisait ce vendredi en Occitanie les Rencontres du Développement Durable, avec Montpellier Business School, en partenariat avec le JDD, sur le thème « Repenser la prospérité ». Thomas Friang, le directeur général de ce think tank et créateur des Rencontres, nous livre son éditorial.
Au contraire, nous explique notre invité, Timothée Parrique pour qui “cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique”.
Le cadre actuel, fondé sur la poursuite d’une croissance aveugle et une notion de progrès matériel obsolète, ne permettra pas de porter l’ambition d’une véritable transition écologique.
D’abord marginalisées puis méprisées, les pensées de l’écologie sont en voie de gagner la bataille des idées. Un séisme dans le monde intellectuel, qui vient réinterroger les racines de notre modernité.
Il faut restaurer le culte de l’intérêt collectif. La troisième voie vers un projet sociétal ambitieux est peut-être de combiner une moindre croissance de capitalisme d’accumulation, une taxation du carbone et la promotion de la recherche.
Le FMI révise à la baisse ses prévisions de croissance dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, à 2,7 % pour 2023. “Pour beaucoup de gens, 2023 aura l’effet d’une récession”, prévient l’institution internationale.
Si tous les courants d’Europe Ecologie-Les Verts reconnaissent qu’il faut sortir du culte de la croissance, seule une partie d’entre eux reprennent ce mot d’ordre à leur compte. La notion, floue et complexe, est perçue comme anxiogène, contre-productive électoralement.
Transition, bifurcation ou révolution écologique : l'époque se cherche une nouvelle direction, comme en atteste la prolifération de tous ces mots. Quelle alternative imaginer face à cet ordre économique et politique mortifère ? En huit courtes thèses, les auteurs de cet article résument les raisons pour lesquelles une décroissance écosocialiste est souhaitable.
Le produit intérieur brut (PIB) français devrait stagner cet automne, mais les craintes sur l'approvisionnement en énergie et l'inflation élevée font peser de "lourdes menaces" sur la croissance en Europe, a indiqué jeudi l'Insee. Dans sa note de conjoncture, l'Institut national de la statistique a maintenu sa prévision de croissance de 2,6% en 2022 pour la France, mais n'exclut pas un repli de l'activité au quatrième trimestre en cas de difficultés d'approvisionnement en énergie et d'arrêts de production.
Vous entendez « décroissance » et vous levez les yeux au ciel ? Prenez le temps d’écouter Timothée Parrique. Après quoi on pourra en débattre, sans préjugé ni idéologie.
En 1972, le rapport intitulé «les Limites à la croissance» ébranle le monde en expliquant que l’augmentation continue de la production n’est pas soutenable pour la planète. L’un des co-auteurs de ce document fondamental, Jorgen Randers, décrit les scénarios désormais possibles.

septembre 2022

Bientôt, la moitié des retombées de la croissance économique ira à réparer les dégâts causés par les changements climatiques, estime une étude canadienne. Après quoi la situation se dégradera rapidement, à moins que l’on parvienne à freiner le réchauffement du climat, mais aussi que l’on déploie les efforts nécessaires pour s’y adapter.
Si notre esprit peut imaginer une croissance infinie et exponentielle – c’est la première courbe, le concept –, notre corps nous rappelle les limites auxquelles nous buterons inévitablement, à l’image des ressources de la planète que nous ne pouvons exploiter à l’infini – c’est la deuxième courbe, la réalité. C’est seulement en identifiant les relations oubliées entre l’argent et l’énergie, le capital et les ressources, le concept et la réalité, que nous pourrons comprendre les pièges de la croissance perpétuelle et redéfinir un horizon viable.
World3 VS Dice : la bataille des modèles économiques systémiques. Un conflit qui guide les choix économiques depuis 50 ans.
Cet article analyse la décroissance, un projet de transformation socio-écologique radicale qui appelle à décoloniser l’imaginaire social par rapport à la quête d’une croissance sans fin par le capitalisme. La décroissance est une réincarnation moderne de l’environnementalisme radical des années 1970 et s’inscrit dans le cadre de débats très pertinents en géographie. Cet article s’inspire du monde imaginaire d’Ursula Le Guin pour promouvoir la théorie de la décroissance et répondre aux critiques qui voudraient que la décroissance offre un imaginaire peu attrayant, rétrograde, malthusien et politiquement simpliste. Nous soutenons au contraire que la décroissance est délibérément subversive ; elle fait entrer le passé dans le futur et dans la construction du présent ; elle défend de manière originale les limites sans nier que la pénurie est un phénomène social ; et elle fait du conflit son élément constitutif. Nous parlons ici de la politique d’échelle du mouvement naissant de la décroissance, que nous trouvons
Gel des factures énergétiques, baisses d'impôts mais aussi durcissement de minima sociaux et dérégulation: Londres dévoile vendredi un cocktail de mesures pour stimuler la croissance et atténuer l'inflation, avec des effets secondaires potentiellement sévères pour les finances publiques. Avec une inflation au plus haut en 40 ans à près de 10%, une économie qui s'achemine vers la récession et une livre sterling déprimée, le gouvernement de la nouvelle Première ministre Liz Truss espère administrer une potion revivifiante pour les ménages comme les entreprises.
Dans le cadre de son programme OBLIC dédié à la transition écologique, le DAMIER, cluster des industries culturelles et créatives, organisait une ultime rencontre. Il conviait cette fois une partie de l’équipe d’Origens Média Lab, le labo de recherche à l’origine de l’initiative Clothing worlds, qui a défrayé la chronique avec l’article Renoncer aux futurs déjà obsolètes. Leur mission : éclairer la redirection écologique des industries culturelles et créatives.
Dans son livre choc et pédagogique, "Ralentir ou périr, l'économie de la décroissance" (Seuil), Timothée Parrique démontre les limites écologiques, sociales ou même économiques de la croissance. Selon le chercheur à l’Université de Lund, en Suède, "il faut abandonner l’idée du PIB comme un bouton magique qui viendrait résoudre tous nos problèmes". Le spécialiste d'économie écologique estime en outre que "la croissance verte est un mythe" et que les entreprises doivent "abandonner cette obsession pour la valeur financière".
Cet été 2022 peut paraître lunaire à tout spécialiste du climat qui observe ce que nous raconte l’histoire. A partir du moment où nous sortons du champ des probabilités de la variabilité naturelle du climat – qui font aller et venir des années plus sèches, d’autres plus chaudes ou encore plus humides, ou engendrent des lois des séries d’années consécutives qui se ressemblent – nous basculons dans le hors norme. Il est essentiel de comprendre ce qu’est ce «hors norme».
Dans le cadre de la journée spéciale "Vous avez dit sobriété ?" sur France Inter, Camille Etienne, militante écologiste, et Eloi Laurent, économiste à l'OFCE, débattent sur l'intérêt d'une politique de sobriété énergétique. Elle ne va pas encore assez loin selon eux.
Depuis 1972 et le rapport Meadows, nous savons qu’il y a des limites à la croissance, qu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Et pourtant nos sociétés restent obsédées par la croissance économique. Ralentir ou périr. À l’aune de l’urgence écologique, le sujet de la décroissance s’invite depuis plusieurs années dans le débat public. Il est même mentionné plusieurs fois dans le dernier rapport du GIEC : “la décroissance va au-delà de la critique de la croissance économique, elle explore l’intersection entre la soutenabilité environnementale, la justice sociale et le bien être”. À l’heure où l’on entend beaucoup parler de croissance verte, ne serait-il pas temps de dépasser les clichés sur la décroissance ? De comprendre ce qu’elle implique exactement.
C’est un de ces économistes qui n’a peut-être pas bondi de joie à l’annonce des récentes prévisions de croissance à la hausse. Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’université de Lund en Suède, est un chaud partisan de la décroissance. Un mouvement mal compris, sujet à l’anathème. D’ailleurs, dire de Parrique qu’il se réjouirait de taux de croissance négatifs, c’est un peu de mauvaise foi : il ne se réjouit pas de la récession et précise toute la différence entre cette dernière et une décroissance planifiée et volontaire.
Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les...
Deux ans après notre première interview sur la décroissance, Timothée Parrique revient avec son premier livre Ralentir ou périr. L’économie de la décroissance. Deux années pendant lesquelles l’idée a fait du chemin, non sans embûches.
Une économie peut-elle prospérer sans croissance ? Oui, répond Timothée Parrique.
Chercheur en économie de l'écologie à l’Université de Lund en Suède, Timothée Parrique publie un livre* dans lequel il déconstruit le mythe de la croissance en proposant un modèle de société basé sur la décroissance.
Chercheur en économie de l'écologie à l’Université de Lund en Suède, Timothée Parrique publie un livre* dans lequel il déconstruit le mythe de la croissance en proposant un modèle de société basé sur la décroissance.
La croissance, faut-il s'en réjouir ou la redouter ? Depuis la fin des années 1970, la plupart des pays industrialisés formulent une supplique lancinante : que la croissance revienne ! Or partout en Europe la croissance semble essoufflée. Parallèlement, la prise de conscience de l'urgence de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, intimement liées à l'activité économique et responsables pour partie du dérèglement climatique, est de plus en plus forte. Poursuivre la croissance à tout prix, est-ce raisonnable sur une planète marquée par la finitude, notamment des ressources naturelles ?? D'où l'interrogation qui traverse tout cet ouvrage : la croissance est-elle encore réalisable et souhaitable ?
Les choix que l'Indonésie « fait maintenant et dans les décennies à venir auront une incidence importante sur les marchés mondiaux de l'énergie et sur les efforts internationaux pour atteindre les objectifs climatiques collectifs », souligne l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport(1) consacré au 4e pays le plus peuplé du monde.
Sélection & plus - Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, Cédric Chevalier, Laurent Lievens, Timothée Parrique

août 2022

Dans son rapport de synthèse des 3 groupes de travail, le GIEC fait des préconisations pour baisser la demande en énergie dans le cadre du concept de développement durable - comme un mantra à la mode, l’acronyme SDG’s (Sustainable Development Goals) revient d’innombrables fois -, mais il écarte l’hypothèse d’une vraie décroissance, qui entraînerait une baisse du PIB par habitant, baisse apparemment jugée non acceptable politiquement.
Des inondations meurtrières dans le nord-ouest du pays plutôt aride, une sécheresse exceptionnelle le long du Yangtsé habituellement fougueux, des températures souvent supérieures à 40 degrés, relevées dans un tiers des stations météorologiques du pays… Le dérèglement climatique n’épargne pas la Chine.
Des consultants et militants en faveur d’une transition écologique du secteur culturel réagissent à l’édition 2022 du Hellfest, dont la démesure fait date. Selon eux, la volonté de croissance des grands festivals français les rend vulnérables aux chocs environnementaux présents et futurs, et avec eux tout un écosystème qui les entoure.
Il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. L’évidence posée par Dennis L. Meadows et son équipe en 1972 avait alors pour beaucoup des airs de prophétie lointaine. Pourtant l’humanité dépassait déjà la capacité de charge de la planète. Cinquante ans plus tard, le chercheur étasunien n’hésite plus à affirmer que « l’effondrement a déjà commencé ».
Modérer la croissance sans fin de la production de biens matériels et des besoins est devenu une nécessité. C’est précisément l’objet de la sobriété. Celle-ci consiste à modérer autant la consommation que la production afin de réduire l’empreinte environnementale, et en particulier matérielle (consommation de ressources) qui leur sont associées.
Nouveau "TALK" sur LIMIT avec Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste de l'épuisement des ressources minérale auteur de "L'Âge des low-tech", "Le bonheur était pour demain" et "Quel futur pour les métaux ?" Un honneur de recevoir ce monsieur avec qui nous allons enfin parler métaux, minerais, la croissance économique, les pertes d'énergies, la voiture électrique, l'internet, le Bitcoin et les NFTs et nous enfonceront une porte ouverte (quoi que les non-initiés ne le savent pas) avec la croissance verte, mythe ou réalité ?! Ordre de grandeur au menu !
La modernité nous a imposé la vitesse, l’efficacité, en discriminant la lenteur. Prisonniers du temps, nous devons « résister à la modernité », écrit Laurent Vidal. Et devenir des femmes et hommes lents.
Dominique Bourg, philosophe franco-suisse, professeur honoraire à l'Université de Lausanne et spécialiste des questions environnementales et Olivier Sidler, membre fondateur et porte-parole de l'association négaWatt, qui prône la sobriété énergétique, sont les invités de France Inter.
À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : ontologiquement arrimé au maintien de l’illimitisme et de la croissance économique, pétri d’une foi technoscientifique et néolibérale, il ne produit qu’un aménagement marginal du système, n’en déplaise aux pratiques foisonnantes de greenwashing. Cet ouvrage aborde la décroissance, l’un des courants de pensée, d’action et d’expérimentation les plus avancés sur les questions de la mutation sociétale. Théorisée dès les années 1970 dans le sillage d’une pensée écologiste naissante et d’une critique fondamentale du modèle économique dominant, cette approche réaffirme depuis les années 2000 l’urgence de sortir du modèle de développement occidental. Cheminant notamment avec la pensée d’Edgar Morin et de l’École de Palo Alto, l’ouvrage questionne d’abord le sens et la portée de la décroissance initiale pour analyser ensuite les singu
Il y a quelques jours, Twitter testait une nouvelle fonctionnalité, un compteur mensuel de tweets, rappelant par la même occasion la dépendance de milliers de personnes au réseau social. Et si cette expérimentation forçait à s’interroger sur les contours que prendrait un réseau social basé sur une logique de sobriété, et non d’addiction ?
Il est de bon ton, dans le monde médiatique, de blâmer la consommation de masse des citoyens, et de songer à des instruments politiques pour la restreindre ou la réorienter – sans dire un mot des structures productives ni des dynamiques d’accumulation du capital qui ont pourtant institutionnalisé cette consommation de masse. C’est l’un des grands mérites de la philosophie d’André Gorz que de les prendre en compte.

juillet 2022

Cet article, comme toutes les interventions du meme auteur, frappe pour la précision, l’équilibre et la force de ses argumentations. Bien sûr, les chiffres y sont présents, mais juste comme renforts et remparts contre les nombreuses tentatives de dérision dont le mouvement de la Décroissance est victime ces derniers temps...
Mardi 26 juillet, le Fonds monétaire international a abaissé sa prévision de croissance mondiale pour 2022 à 3,2%, tout en jugeant les perspectives économiques «de plus en plus sombres et incertaines».
Le FMI alerte sur les "risques" menaçant l'économie, notamment la guerre en Ukraine et l'inflation galopante.
Cette tribune, rédigée par Julien Etchanchu, spécialiste des questions environnementales dans le cabinet de conseil Advito (filiale de BCD Travel), 8 ans dans une compagnie aérienne, presque autant…
Le Club de Rome publiait le rapport Meadows il y a 50 ans. Destiné à alerter l'opinion publique sur les limites de la croissance dans un monde aux ressources finies, le rapport annonçait un effondrement de la société au courant du présent siècle. En cause: une augmentation de la population, l'épuisement des ressources et la pollution. Ce document, traduit en français par « Les limites de la croissance », a été à la fois encensé et décrié depuis un demi-siècle. Il revient à l'avant-scène depuis quelques années, avec la crise climatique en tête. Qu'est-ce que l'avenir nous réserve? Pour en parler nous recevons, le professeur Ugo Bardi, qui a réactualisé le rapport Meadows. Il est professeur et chimiste au département des sciences de la Terre à l'université de Florence et membre du Club de Rome.
Et si l’économie s’inscrivait dans une forme de relation harmonieuse avec la nature ? Et si cette même économie s’inspirait des cycles du vivant pour réguler son appétit jusqu’à présent si vorace ? Encore faudrait-il pour cela redéfinir ses objectifs, au sein d’un cadre auquel appelle l’idée d’économie symbiotique.
Et si l’on changeait les règles du jeu ? Jusqu’à présent, l’ensemble des activités humaines se sont appuyées sur un rapport de prédation à l’égard de la nature. Désormais conscient des limites planétaires, notre monde industrialisé peut-il se repenser au point de voir la finitude des ressources comme un cadre structurant, boussole de notre développement futur ? Pour y parvenir, il nous faudrait alors envisager un mode de vie résolument plus sobre, et des changements culturels majeurs. Mais serait-ce vraiment un problème ? Avec leur ouvrage « Écologie intégrale : pour une société permacirculaire », les chercheurs Christian Arnsperger et Dominique Bourg nous posent les termes de l’équation. Charge ensuite à la société de la résoudre…
Le lobbying en faveur du climat à l’échelle européenne, tel est la mission que s’est donnée Chloé Mikolajczak. Elle nous explique ce que cela signifie.
Travailler moins, consommer moins, polluer moins. C'est un peu le dogme des adeptes du détravail dont certains prônent de ne plus travailler pour viser la décroissance. Dans un contexte de grande démission et de remise en cause de la centralité du travail, ce mouvement est devenu un symbole. Toute la semaine, Novethic explore les nouvelles façons d’aborder la sobriété, dans une série "vivre sans".
Dans un nouveau rapport, l’instance intergouvernementale appelle les dirigeants à cesser de ne prendre en compte que la valeur marchande de la nature.
Métaux, minéraux, mine verte.. 10 minutes avec Aurore Stéphant

juin 2022

We need to break free from the capitalist economy. Degrowth gives us the tools to bend its bars.
Degrowth offers perspectives that should be integrated into the Green New Deal, argue the authors of a new book, The Future Is Degrowth.
Présentée comme le principal sujet de préoccupation de la population en Suisse, «la revendication du pouvoir d’achat scelle la victoire d’une conception économiciste du monde», déplore Laurence Kaufmann. Au détriment de la justice sociale. Éclairage.
A l’occasion de la convention nationale Agrro croissance du 20 juin 2022 , Jean-Marc Jancovici est intervenu pour une conférence sur le thème : « Se nourrir et la neutralité carbone » Le Club Agrro croissance a pour vocation de « développer l'impact sociétal du secteur de l'agroalimentaire ».
Un monde décline tandis qu’un autre émerge sous nos yeux. De nombreuses alternatives se dessinent, annonçant le monde de demain. Mais… Guidés par le passé, et la peur de perdre, allons-nous nous agripper à nos vieilles certitudes, voire tenter de simplement rénover le monde ? Ou, guidés par le futur, tenterons-nous d’innover en apportant notre contribution avec intelligence, courage et enthousiasme ?
Sandrine Dixson-Declève est coprésidente du Club de Rome et conseillère en transition économique et environnementale auprès de l’Union européenne, notamment. Il faut, à ses yeux, tourner le dos au « business as usual » du passé si on veut répondre aux défis de l’avenir. « La société du XXe siècle nous a rendus malades, il faut la réinventer », assure-t-elle.
De concept peu connu et mal compris, la sobriété a gagné du terrain ces derniers mois jusqu’à devenir pour certains un « indispensable débat » à mener. S’il a toujours un potentiel clivant, le fait que de plus en plus d’acteurs l’invoquent, y compris au plus haut niveau de l’État, ouvre un nouveau stade de débat politique. Mais de quoi faudrait-il débattre exactement ? Et comment construire les bases politiques d’un projet collectif de sobriété ?
Les limites planétaires sont de mieux en mieux connues et quantifiées. Au point avancé de dégradation actuel, la sobriété s’impose comme voie inévitable si les sociétés humaines souhaitent garder une planète viable. En complément de certaines évolutions technologiques qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (à activité constante), nous ne pouvons faire l’économie d’une limitation des activités les plus polluantes.
Les fossiles continuent de dominer largement le secteur de l’énergie, en dépit de la hausse inédite des capacités de production de l’éolien et du solaire.
Degrowth is a radical economic theory born in the 1970s. It broadly means shrinking rather than growing economies, to use less of the world’s dwindling resources. Detractors of degrowth say economic growth has given the world everything from cancer treatments to indoor plumbing. Supporters argue that degrowth doesn’t mean “living in caves with candles” – but just living a bit more simply.
Le GNL (gaz naturel liquéfié) désigne le gaz naturel transformé sous forme liquide. Le transport du gaz naturel devenu GNL permet de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz sans dépendre des gazoducs terrestres. Il se développe fortement à l’échelle mondiale : en 2021, 20 pays exportent du GNL dans le monde, dont 9 en Afrique et au Moyen-Orient.
Il convient ainsi d’assumer une définition de la décroissance au plus près de son sens ordinaire de « décrue » : il s’agit bien d’une diminution du domaine de l’économie au profit de celui de la « vie sociale », ce qui suppose de rompre avec tout un imaginaire porté par l’idéologie de la croissance.C’est alors tout un monde qui s’ouvre à des imaginaires et à des perspectives enthousiasmantes, faisant sortir la décroissance du temps des généralités, et permettant du même coup aux décroissants d’espérer explorer ces perspectives avec tous ces compagnons de route qui les défrichent déjà.
Les licornes ? Des start-up en croissance rapide et à forte valorisation. Ce business model, né dans la Silicon Valley, est devenu le chouchou des médias et des communautés d’entrepreneurs. A tort, juge Marek Hudon, professeur à Solvay.
Le FMI avait déjà abaissé ses projections de croissance mondiale à 3,6 %.
On degrowth in general
Conférence à deux voix, juin 2022. Écologie, progrès et décroissance.
Plaidant pour une écologie du démantèlement, les chercheurs Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin préviennent, dans une tribune au « Monde », que l’humanité doit se préparer à « fermer » ce qui la détruit.

mai 2022

Quel avenir pour l’État dans une société post-croissance ? Le pari théorique de ces deux économistes est de penser des réformes révolutionnaires qui conduiraient à métamorphoser l’État. Plutôt que d’imaginer sa disparition, c’est la dynamique créative de la société civile et politique qui permettrait de faire émerger de nouvelles institutions. Multiplier les outils et les pratiques ouvrirait la voie à une société décroissante et favoriserait un renversement d’hégémonie.
« Surconsommation : l’impasse » (1/5). La réduction des émissions de gaz à effet de serre se heurte au maintien de nos modes de vie.
Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Si votre entraîneur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, vous auriez raison d’émettre quelques doutes : on ne peut pas progresser indéfiniment. C’est pourtant ce que nous font croire gouvernements et économistes quand ils nous parlent de la croissance économique.
La croissance démographique s'est effondrée. Le secteur privé continue à produire quantité de logement inabordable. Il manque des logements sociaux. Les espaces naturels diminuent. Pourquoi les pouvoirs publics ne remettent-ils pas en question les dérives d’un secteur de la construction déconnecté de la demande sociale?
Les vagues de chaleur ne sont pas un phénomène propre à l’atmosphère. En effet, elles se manifestent également dans les mers et les océans où elles peuvent persister jusqu’à plusieurs années. Ces vagues de chaleur marines ont des impacts potentiellement irréversibles sur les écosystèmes marins ou côtiers et, par effet ricochet, sur des secteurs socio-économiques comme la pêche ou la santé.
« À partir d’un exemple, vous montrerez que l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance ». L' Atécopol et Enseignant·es pour la planète analysent ce sujet du bac SES, qui montre l’inadéquation de l’enseignement des crises environnementales, et les biais de programmes empêchant de penser la sobriété et la sortie d’un modèle croissantiste et productiviste.
L'agriculture et l'écologie sont responsables d'un tiers des gaz à effet de serre. Mais comment continuer de nourrir la planète, même les pays les plus pauvres, tout en limitant la pollution ? Une équipe allemande a une réponse.
De plus en plus d’experts des changements climatiques, d’économistes et de penseurs préconisent la décroissance comme solution à la crise climatique. Plusieurs d’entre eux estiment même qu’il s’agit de la seule et unique solution. Pourquoi? On vous explique.
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
A vrai dire, la dépendance actuelle de l’Europe est immense et implique de développer, tant du point de vue de l’énergie que du point de vue des matières premières, des analyses approfondies sur les possibilités de réduire les besoins et donc la demande.
Entre les dettes gonflées par les crises, la remontée des taux d'intérêt, l'inflation galopante et la croissance en berne, l'inquiétude sur de potentiels défauts comme au Sri Lanka grandit parmi les pays fragiles.
Pour Thomas Gauthier, professeur, prospectiviste et Directeur du programme Sustainable Futures à l’emlyon business school, la survie des sociétés actuelles est conditionnée à une descente volontaire, délibérée et non-violente en complexité, à rebours de la course à la complexification technologique ayant caractérisé le XXe siècle.
"Aujourd'hui pour protéger les prochaines générations, il faut réduire nos revenus, point. Il n'y a pas d'autre alternative. Revenus, PIB, à l'échelle mondiale, en commençant par les plus riches. Tout ce qu'on nous dit à côté, pour moi ce sont des chimères."
Votre biographie Twitter vous annonce «écosocialiste», et vous faites partie de l’association Décroissance Suisse. Ce sont des postures politiques, non? Absolument! C’est justement pour cela que je savais que j’étais visée. Philippe Nantermod a accusé les scientifiques de prôner la décroissance, de militer pour l’écosocialisme et d’être anticapitalistes. Cela me correspond à 100%, et j’assume pleinement les trois, mais cela ne correspond pas du tout à mes collègues
Une chaleur estivale et des nappes phréatiques pas assez rechargées : l’absence de pluie sur l’ensemble de la France menace la croissance des céréales et notamment du blé, a alerté lundi la FNSEA, syndicat agricole majoritaire.
Il y a 50 ans, sortait le rapport Meadows. L’un des premiers cris d’alarme lancé pour la planète. Au début des années 70, des scientifiques américains alertaient déjà, “si nous ignorons et poursuivons la croissance, nous atteindrons un point de non-retour.” Lumière sur ce document précurseur avec Ludivine Lopez et les archives de l’INA.
Comment l’extrême-droite s’approprie-t-elle les enjeux environnementaux ? Comment combattre la montée en puissance de ce nouvel « écofascisme » ? Entretien avec le chercheur en sciences sociales Antoine Dubiau, qui publie justement un livre sur le sujet.
Penser demain : la décroissance selon Félicien Bogaerts
Le marché du gaz naturel liquéfié (GNL), actuellement très recherché en Europe comme alternative au gaz russe, est marqué par un "déséquilibre structurel" entre la demande et l'offre, note l'association professionnelle du secteur dans un rapport publié jeudi. Les importations mondiales de GNL ont atteint 372,3 millions de tonnes en 2021, en croissance de 4,5% par rapport à 2020, indique le Groupe international des importateurs de gaz naturel liquéfié (GIIGNL) dans son rapport annuel.
Peut-on croître sans polluer ? C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle. Quoi de mieux que le rapport du GIEC sur l’atténuation du changement climatique pour éclairer la question du « découplage », cette hypothèse d’une dissociation entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre. Direction le Chapitre 2 où une partie est dédiée au sujet (voir : Le découplage dans le rapport AR6 du GIEC). Cette partie mobilise 21 études scientifiques et la grande majorité d’entre elles sont sceptiques. Le découplage y est décrit comme « insuffisant » avec des taux de réduction « bien trop faibles », et la croissance verte comme une stratégie « trompeuse » et « malavisée » qui « repose en partie sur la foi ».

avril 2022

Pour l’économiste, contrairement à certaines interprétations rapides, le GIEC n’annonce pas la possibilité d’une « croissance verte », mais donne au contraire des arguments supplémentaires aux partisans de la décroissance.
Si je consomme un baril de pétrole pour en récupérer 100, mon EROI est de 100. Les sociétés humaines exploitent leur environnement afin d’obtenir des "combustibles" qui ne sont pas intéressants en l’état, ils doivent être convertis en énergie utile comme la chaleur, la force mécanique incluant le déplacement ou les ondes électromagnétiques incluant la lumière. Le EROI le plus impactant est celui qui est "utile" et qui se compose d’un retour brut multiplié par un coefficient de conversion.
Cinquante ans après sa publication, le rapport Meadows sur les limites à la croissance démontre chaque jour son actualité. Entretien avec l’un de ses co-auteurs, Jørgen Randers, aujourd’hui âgé de 76 ans.
Le récent documentaire de la réalisatrice canadienne Jennifer Abbott, L’ampleur de toutes choses, aborde les changements climatiques sous l’angle de la perte et du deuil – celle de sa sœur, décédée d’un cancer, mais aussi d’une sortie de crise que les innovations technologiques ne peuvent nous offrir.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait augmenter le prix des énergies fossiles en Europe. En effet, l’Europe importe 40 % de ses approvisionnements en gaz naturel de Russie, 30 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Comment sortir de cette dépendance à l’égard de la Russie ? Christian de Perthuis, économiste, fondateur de la chaire Économie du climat à l’université Paris Dauphine donne son point de vue pour le Blob, l’extra-média. Il met entre autres l’accent sur l’économie et la sobriété énergétique.
It took me a while but I finally digested the 107 pages of Chapter 5: Demand, services and social aspects of mitigation in the last IPCC report on Mitigation of climate change. This chapter is worth the read if only because it’s the first one fully dedicated to demand-side strategies. What I find remarkable is its conceptual width, including a few ideas that are usually considered too radical in these kind of venues. But just like the rest of the report, it is long and – as academic writing too often is – full of abstract jargon and somnolent prose. What I want to do in this article is to explain why Chapter 5 is more radical (in the good sense of the term) that you may think.
Cette notion de sobriété est ancienne mais aujourd'hui, elle revient sur le devant de la scène. À l'inverse de la surconsommation, rechercher la sobriété vise à modérer la production et la demande d'énergie, de biens et de services pour réduire les émissions de CO2. Concrètement, cette démarche passe par la mise en œuvre de mesures politiques contraignantes qui visent à changer les modes de vie.
Dérèglement climatique, disparition de la biodiversité, montée des eaux, acidification des océans, pollution plastique... La crise écologique prend des formes multiples, particulièrement visibles dans certaines régions du monde, et tout spécialement dans les territoires insulaires. Comment concilier une empreinte écologique radicalement réduite avec la pluralité actuelle de nos sociétés et de leur tissu économique ? La sobriété peut-elle nous permettre de respecter les limites planétaires sans renoncer à notre modernité ?
Au début des années 1970, le club de Rome1 s’interroge sur la pérennité de la croissance dans un mode fini. Il confie une étude au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Une équipe de recherche, emmenée par Dennis Meadows2, conçoit une modélisation du système socio-économique humain et de ses interactions avec la planète : le modèle World3. En 1972 paraît The Limits to Growth (Les limites à la croissance). Ce rapport, qui montre que la croissance a des limites, et que sa poursuite au-delà conduirait à l’effondrement du système, fait grand bruit.
Une discussion entre Arthur, cofondateur de Time for the Planet, et Timothée Parrique, économiste écologiste.
Notre système économique néolibéral basé sur la poursuite de la croissance nous conduit droit dans le mur. Comment construire une alternative, qui soit respectueuse des rythmes biologiques de toutes les espèces et des limites planétaires ? Nous avons posé la question à Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, en poste à l’Université de Lund en Suède autour du projet européen “Postgrowth welfare systems.” Voici ses réponses.
Le politiste Luc Semal analyse dans une tribune au « Monde » la « situation inextricable » à laquelle ont mené cinquante ans de déni politique depuis la publication du rapport Meadows, en 1972
Aux côtés des pionniers comme Patagonia ou Lush, de plus en plus de sociétés comme Camif ou Lamazuna choisissent délibérément de se priver d’une partie de leur chiffre d’affaires pour des raisons environnementales. Encore exceptionnels, ces parcours d’entreprises ont vocation à se multiplier, avancent des experts.
C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle : la croissance économique des pays développés s’est-elle découplée des pressions environnementales ? Au cours de la dernière décennie, la réponse dominante (même si non prouvée) était : oui, les pays riches ont verdi leur croissance, ce qui signifie qu’elles peuvent désormais continuer d’augmenter leur PIB tout en réduisant leurs émissions. Cette illusion d’un consensus scientifique a servi d’épine dorsale à la plupart des politiques environnementales à travers le monde. Mais cette affirmation est-elle bien solide? Je défends que non depuis Decoupling debunked (2019) et je ne me suis jamais senti aussi confiant qu’après avoir lu le dernier rapport du GIEC sur l’« Atténuation du changement climatique. » Ce que j’ai l’intention de montrer dans cet article, c’est que l’affirmation rassurante selon laquelle le découplage est faisable, comme on peut le lire dans le résumé pour les décideurs et l’entendre en boucle dans les médias, est scientifiquement sans fondement.
La croissance verte est un leurre dangereux pour Hélène Tordjman, économiste et maître de conférences à l'Université Sorbonne Paris-Nord. Elle vient de publier "La croissance verte contre la nature, critique de l'écologie marchande" (Éd. de la Découverte) et est l'invitée d'Ali Laïdi.
Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.
L’ambition du livre est de proposer à tou.te.s les décroissant.e.s un fond idéologique commun. Ce qui suppose, en amont, une décolonisation de nos imaginaires et, en aval, une ouverture aux collectifs à qui la décroissance peut fournir une perspective :
Quelles notions et quelles actions se cachent derrière ce mot de « décroissance » qui dérange ? Chercheur et consultant, Vincent Liegey participe à plusieurs projets de recherche autour de la décroissance, et redéfinit le champ d’action de l’économie autour de la démocratie, du vivre-ensemble, du bien-être et de l’autonomie.
L’Observatoire de la Post-Croissance et de la Décroissance (OPCD) est une initiative collective des acteurs de la recherche, du monde associatif et de citoyens destinée à produire et diffuser des connaissances relatives à la décroissance. La France et plus généralement l’espace francophone ont été le berceau des idées décroissantes et de leurs précurseurs, chercheurs et d’écrivains. C’est cette tradition que l’OPCD souhaite perpétuer.

mars 2022

Avant la guerre, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement anticipait une croissance de 3,5 % en 2022 pour l'Ukraine et de 3 % pour la Russie.
croissance verte, économie circulaire, énergies décarbonées, dématérialisation, politiques publiques, nucléaire, transition, véhicule propre, ville durable… ce manuel d’autodéfense intellectuelle permet d’appréhender le greenwashing dans toute son ampleur. Trente-cinq scientifiques et spécialistes de ces questions révèlent les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d’enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un outil essentiel pour ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.
Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
C’est un rapport qui a marqué les esprits quand il est sorti en mars 1972 et qui fête donc ses 50 ans, le rapport Meadows, du nom de Dennis Meadows, professeur au MIT, qui, à la demande du Club de Rome, a étudié cette question : quelles sont les limites à la croissance ? Avec une équipe de scientifiques, il s’est attelé en pleine Trente Glorieuses à cette problématique.
Même si le rôle de Kyiv et de Moscou dans l’économie de la planète reste faible, leur poids dans les matières premières est important et pourrait faire reculer le PIB mondial et faire augmenter de 2,5 points l’inflation. L’Europe sera la région la plus touchée.
Le marché chinois du charbon a connu une croissance de sa production depuis fin février dans le cadre des efforts du pays pour stabiliser la production et assurer l'offre du marché, a annoncé l'organe suprême de planification économique. La production quotidienne chinoise de charbon s'est maintenue à un niveau de plus de douze millions de tonnes depuis fin février, en hausse de 10% en glissement annuel, a indiqué la Commission nationale du développement et de la réforme.
Directement affecté par la guerre en Ukraine, Vincent Liegey écrit ce texte avec la colère et la douleur de celles et ceux qui portent secours aux réfugié·es à Budapest. Etant donné sa force, il nous a semblé approprié de le republier, après le projet-décroissance et avec l’accord de l’auteur.
Ces derniers jours, c’est la surenchère : il faut se serrer la ceinture et apprendre à se passer du gaz et du pétrole russe afin d’arrêter de financer la guerre. Ce qui était violemment rejeté devient la norme.
"Cela reviendrait à jeter de l'essence sur l'incendie", a estimé Bruno Le Maire, prenant également exemple sur la stratégie face au choc pétrolier de 1973. "En 1973, cette réponse a provoqué le choc inflationniste que vous connaissez, conduit les banques centrales à augmenter massivement les taux, ce qui avait tué la croissance", a-t-il dit. "Cela porte un nom, la stagflation, c'est précisément ce que nous ne voulons pas revivre en 2022", a-t-il estimé.
"Oui la décroissance c'est la seule façon de lutter contre l'impact environnemental et les inégalités sociales, mais il faut tout dire. Dissimuler les difficultés par un récit qui enjolive la réalité, c'est la réactance et la porte ouverte à ts les obscurantismes."
Université Populaire Marseille métropole
En 2021, les niveaux d’émissions de CO2 se sont envolés partout dans le monde, conséquence de la reprise économique post-pandémie. Seule lueur d’espoir : la croissance des renouvelables est au rendez-vous du défi climatique.
Du haut de ses cent ans, le sociologue dénonce « un somnambulisme généralisé », analogue en tant qu’inconscience à celui qu’il a connu de 1933 à 1940.
Cinq décennies après les chocs pétroliers, qui avaient entraîné inflation galopante et ralentissement économique, l’Europe fait face à un défi similaire.
"Plus de 1,5 million de réfugiés venant d'Ukraine ont traversé vers les pays voisins en dix jours. Il s'agit de la crise des réfugiés qui connaît la croissance la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", a indiqué dans un tweet le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi.
Il y a 50 ans jour pour jour paraissait Les limites à la croissance, un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Cette étude du Massachusetts institute of technology (MIT), supervisée par le professeur Dennis Meadows, concluait que la poursuite de la croissance économique nous mènerait inévitablement à dépasser les limites planétaires, provoquant un effondrement de la population humaine. Devenu une référence, ce document a pourtant été ignoré pendant plusieurs décennies. Alors qu’une nouvelle édition paraît aujourd’hui chez Rue de l’échiquier – quelques jours seulement après la sortie à bas-bruit du dernier rapport du Giec – Dennis Meadows s’exprime au sujet de l’actualité brûlante de son étude et confie son espoir pour le futur.
Le « Rapport Meadows » a 50 ans. Sa réédition, publiée le 3 mars, reste critique : notre monde basé sur la croissance court à sa perte. L’effondrement est une réalité, précise dans cet entretien le chercheur émérite Dennis Meadows, coauteur du texte. Pour lui, « vivre avec moins » est primordial.
En 1972 paraissait un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Le rapport Meadows, intitulé « The limits to growth », annonçait pour la première fois au monde les limites physiques de la croissance économique. Sa conclusion est formelle : la persistance du modèle de société actuel et l’épuisement des ressources qui en découle conduit inévitablement à un « crash » dramatique au cours du XXIe siècle. Pourtant, 50 ans plus tard rien ne semble avoir changé. Dans le podcast Dernières Limites, la journaliste Audrey Boehly fait le point en interrogeant des experts et des scientifiques de la question. Quelle marge de manœuvre nous reste-il pour inverser la tendance ? Quel avenir est encore possible à la lumière des ressources disponibles et des enjeux écologiques à venir ? Entretien.
Il y a 50 ans, le rapport “Les limites à la croissance » faisait l’effet d’une bombe. Pour la première fois, une équipe du MIT modélisait les impacts de l’activité humaine sur la planète et la conclusion était brutale : nous allons droit dans le mur. 50 ans après, le Professeur Dennis Meadows, coauteur du rapport, continue inlassablement de lancer l’alerte : la quête d’une croissance infinie dans un monde fini nous conduira à notre perte, mais nous avons encore une petite fenêtre de tir pour empêcher le pire.

février 2022

Il s’était attiré une volée de bois vert il y a quatre ans, à la tête de l’Union wallonne des entreprises, en constatant l’existence d’un « bug » entre l’économie et l’écologie. En quittant ce 1er mars la direction du groupe Cosucra, spécialisé dans la production de protéines végétales, Jacques Crahay enfonce le clou.
Plus la « transition énergétique » et la « croissance verte » patinent, moins ces concepts seront pertinents, plus il faudra compenser par de la sobriété plus ou moins souhaitée, de la décroissance plus ou moins démocratique, des pénuries, des rationnements, des guerres, des famines, des migrations, et de la géoingénierie solaire (tout cela ne s’excluant pas forcément). C’est comme ça, ce n’est pas moi qui invente les lois de la physique et de la biologie. Ce n’est pas moi non plus qui produis les statistiques permettant de suivre où nous en sommes. Cet article dresse un état des lieux par des graphiques et données clés à scruter de près. Il est accompagné d’observations personnelles faciles à identifier.
50 ans après la parution du célèbre rapport "Limits to growth", une interview de Dennis Meadows Entretien entre Dennis Meadows et Richard Heinberg (resilience.org)
En mars 1972, il y a cinquante ans, une équipe de quatre jeunes chercheurs du Massachussetts Institute of Technology publie un rapport qui fera l’effet d’une bombe dans le monde occidental. Grâce à un ordinateur très puissant pour l’époque, ils ont essayé de comprendre ce qu’il se passerait sur la planète si le nombre d’êtres humains continuaient d’augmenter et si la croissance économique se poursuivait sur le même rythme.
Peu d’avancées concrètes ont été réalisées à Brest, au One Ocean Summit. Qui s’est transformé en festival de « la croissance bleue » et avalisé l’exploration des fonds marins.
Alors que Total annonce des bénéfices record, son premier actionnaire, Amundi, est peu connu en France. Plus gros investisseur européen, il gère pourtant l’épargne de plus de quatre millions de Français. Si ce poids lourd de la finance affiche des ambitions écologiques, sa croissance fulgurante se fait en réalité au détriment du climat.
De plus en plus contesté, même par les économistes classiques, l’indicateur de croissance phare, le PIB, utilisé notamment pour construire la loi de finance, pourrait être détrôné. Outre-Rhin, le ministre de l'Économie et du climat veut ajouter une trentaine de nouveaux indicateurs pour apprécier plus finement l’état du pays et ainsi optimiser les investissements pour atteindre bien-être et neutralité carbone. D’autres pays ont déjà franchi ce pas.
Pendant trois jours, à Brest, les Soulèvements de la mer ont préparé la résistance face au One Ocean Summit, un sommet mondial qui réunira, dès mercredi, des chefs d’États, entreprises et ONG pour discuter « croissance bleue ».
Vincent Liegey, essayiste, ingénieur et membre du bureau national du Parti pour la décroissance, a publié récemment « Décroissance, Fake or Not ? » (Tana), un livre très pédagogique sur une notion très présente dans le débat public, mais peu comprise.
En 1972, le rapport Meadows nous alertait déjà sur l’insoutenabilité environnementale de notre régime de croissance du fait des coûts en termes de pollution et d’épuisement accéléré des ressources terrestres induites. Plus de trente ans plus tard, à l’initiative du chercheur en soutenabilité globale, Johan Rockström, 28 spécialistes des sciences environnementales lancèrent un travail de recherche sur la situation écologique globale de la terre se structurant autour du concept de limites planétaires.

janvier 2022

Après un fort rebond de la demande en gaz en 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe une croissance plus faible cette année à cause des cours à des niveaux historiquement élevés, et même un recul en Europe. "La consommation mondiale de gaz naturel a rebondi de 4,6% en 2021, plus du double du déclin constaté en 2020", note l'AIE dans un rapport publié lundi.
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Comment adapter notre économie aux enjeux climatiques? C’est l’ambition de l’ouvrage «Plan de transformation de l’économie française» (Odile Jacob), porté par Jean-Marc Jancovici, président du think tank «The Shift project». Un programme pour sortir des énergies fossiles tout en maintenant l'emploi.
L’Institut Momentum a exprimé son intérêt pour analyser le cas pratique d’une campagne politique fondée sur la décroissance. Il sera donc question des raisons qui justifient, pour Delphine Batho, sa décision de faire campagne sur ce thème.
J'ai tenté d'être pédagogue dans cet exposé auprès de Google France (à distance, Covid oblige), et ouvert sur les nombreux scénarios possibles. Les propos n'engagent évidemment ni Google ni mes relations de travail, même si je ne dis rien de bien méchant.
Laurent Castaignède, expert sur les questions de transports, vient de sortir un livre en novembre 2021 intitulé « La bougeotte, nouveau mal du siècle ? » (Ed Ecosociété). Nous revenons avec lui sur les problèmes et enjeux que posent cette mobilité excessive pour La Réunion.
La Chine a dégagé en 2021 une croissance annuelle de 8,1 %, au plus haut depuis près d'une décennie, malgré une crise dans l'immobilier et un rebond épidémique qui pèsent sur la reprise du géant asiatique.
La demande mondiale d'électricité a connu en 2021 une croissance sans précédent, poussant les prix et les émissions de gaz à effet de serre du secteur à des niveaux records, une tendance appelée à se maintenir si le secteur ne procède pas plus rapidement à des transformations profondes, met en garde vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
En 2050, 151 des 195 pays du globe seront en situation de décroissance démographique. Le vieillissement des populations déjà notable en Asie et en Occident entraine pénurie de main-d’œuvre et ralentissement économique. Quel moteur de croissance pour remplacer la démographie ?
Marc Müller, Jean-Marc Jancovici nous montrent comment les limites physiques qui viennent nous amènent tout droit vers une vie et une économie sous contrainte auxquelles on va devoir vite se préparer et s'adapter, n'en déplaise aux chantres de la croissance (verte...). Cela sous fond de critiques à peine caricaturale de la folie SUV qui gagne le monde par Thomas VDB
Depuis plus de 20 ans, Emma Orbach, une Écossaise, vit dans la forêt en totale autonomie, sans eau courante, ni électricité. Un mode de vie qui lui convient parfaitement.
La teneur atmosphérique en méthane (CH4), un puissant gaz à effet de serre, augmente à un rythme de plus en plus soutenu depuis 2007. Une étude publiée dans la National Science Review a récemment fait le point sur les causes de cette accélération.
Dans son dernier ouvrage L’énergie du déni (édition rue de l’échiquier), l’essayiste Vincent Mignerot questionne la pertinence de la transition énergétique. Il pointe les non-dits du recours aux énergies renouvelables et au nucléaire, qui, selon lui, entretiennent l’illusion de la croissance. Vincent Mignerot a répondu à nos questions sur le déni.
Dans ce numéro, nous avons construit notre dossier autour d’un long article du Nikkei Asia qui s’inquiète de la décroissance annoncée de la population mondiale dès 2050.
La production mondiale de viande devrait croître d’environ 4 % en 2021 par rapport à 2020, pour s’établir à 353 millions de tonnes. En Chine, elle a progressé de 16 %, à 90 millions de tonnes, et la hausse serait forte aussi en Inde, au Pakistan et au Vietnam, sous l’effet d’une demande accrue.
Vincent Liegey, chercheur, écrivain indépendant et auteur du livre Décroissance, issu de la collection Fake or Not, aux éditions TANIA nous parle du revenu de base. Interview et montage vidéo réalisé par Emile Thiodet.
L’idée d’une croissance heureuse, où l’économie pourrait continuer à croître éternellement si le capital se substitue assez rapidement aux ressources naturelles qui s’épuisent, ne fait pas l’unanimité, souligne Florian Fizaine, maître de conférences en sciences économiques.
Également connues sous le nom de "micro-forêts à croissance rapide", les forêts natives consistent à revégétaliser des zones altérées par l'activité humaine. Communément appelée la "méthode Miyawaki" en référence au botaniste japonais qui l'a développée, cette pratique écologique ne consiste donc pas uniquement à planter des arbres pour "faire joli", mais à créer un réel écosystème dans une zone urbaine, tout en s'adaptant à son environnement.

décembre 2021

« Si la croissance était abandonnée comme objectif politique, la démocratie devrait aussi l’être », écrivait Wilfred Beckerman, économiste d’Oxford, en 1974. Un point de vue provocateur, qui visait surtout à répondre au séisme provoqué par la parution du rapport Meadows, le premier à souligner les dangers d’une croissance sans limite pour la survie de l’espèce. Un débat politique et, déjà, très clivant.
Résumé: I. Comment va le monde ? Notre biosphère… Notre habitat ? Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il réalisera que l’argent n’est pas comestible. (Proverbe amérindien) Deux constats. Nous ne disposons que d’une seule Terre aux ressources limitées, que nous gaspillons allègrement au profit d’une petite partie de l’humanité et sans penser aux générations suivantes. Et nous servons de modèle aux autres qui veulent nous imiter chez eux ou immigrer chez nous. Jusqu’où ne pas aller trop loin dans l’épuisement des ressources et en termes de pollution ?
L’injonction de consommer moins mais mieux est devenu une réalité, analyse Cécile Désaunay dans son essai "La société de déconsommation, la révolution du vivre mieux en consommant moins". La tendance est volontairement portée par les plus diplômés et les femmes mais aussi par l’évolution structurelle de la population, plus âgée et avec de moindres besoins. Sans s’en apercevoir, la société a-t-elle ainsi atteint un "peak stuff" ?
Comme la plupart des ouvrages dédiées à la réflexion sur les incertitudes quant à l’avenir de l’humanité, le livre de Sébastien Bohler, Où es le sens ?, part d’un diagnostic très classique, c’est à dire très pessimiste quant à cet avenir : changements climatiques, perte de biodiversité, pénuries de matières premières, coût de l’énergie, pollution, migrations climatiques, nouvelles pandémies, etc.
Demain La Décroissance : le journal qui annonce la fin de la croissance
Cette déclaration ne semble pas tout à fait exacte. La littérature scientifique dit qu’il existe une marge de manœuvre théorique, au niveau géophysique, pour réduire l’ampleur du réchauffement climatique (voir cet article de Loïc Giaccone). Elle n’exprime pas que l’humanité en est concrètement capable.
Les générations futures vont subir un changement climatique dont l’intensité dépendra des sacrifices que nous consentirons pour affronter nos responsabilités. Le temps est à l’action ! Certes, mais devant la myriade d’actions pour le climat, quelles sont celles qu’il faudrait rationnellement mettre en œuvre, à quel coût, à quelle intensité, et quand ? S’il est manifeste que nous avons jusqu’à présent privilégié « la fin du mois », jusqu’où aller dans le renforcement de la prise en compte des impacts de très long terme de nos efforts, et de leur soutenabilité ? Jusqu’où aller dans notre confiance dans la croissance économique et scientifique pour résoudre nos maux cumulatifs ? Lors de cette séance inaugurale de la chaire Avenir Commun Durable, Christian Gollier cherchera à répondre à ces questions en discutant deux outils opérationnels qui déterminent les actions pour le climat qui seront, ou ne seront pas, mis en œuvre : le taux d’actualisation et la valeur du carbone.
Cyril Dion, le réalisateur du documentaire Animal – en salle depuis le 1er décembre – raconte à Amandine Lepoutre, présidente du think tank Thinkers & Doers, son engagement contre la sixième extinction de masse. Le militant écologiste appelle les décideurs économiques et politiques à penser leurs engagements au prisme du vivant. Pour durer.
Quels sont les critères qui permettraient de définir un « travail » émancipé compatible avec un mode de vie post-croissance ? De nombreux auteurs au sein des milieux progressistes mentionnent l’importance de se « désaliéner » du travail, mais peu tentent de définir la forme que pourrait prendre « une activité émancipatrice »2 respectant les limites biophysiques de notre monde.
À l’occasion de la parution de son livre Le philosophe, la terre et le virus (éditions Les Liens Qui Libèrent), nous nous sommes entretenus avec Patrice Maniglier, spécialiste de l’œuvre du philosophe Bruno Latour.
Quels sont les véritables enjeux en terme d'énergie & climat ? Quel sera notre avenir à court et moyen terme ? La jeunesse face à la surconsommation compulsive ? les modèles de réussites ?
Face aux conséquences économiques d’une crise sanitaire mondiale sans équivalent, de nombreux gouvernements ont mis sur pied des plans de relance exceptionnels dont l’un des piliers est la transition énergétique. L’ambition affichée est de tout mettre en œuvre pour honorer leurs engagements de décarbonation pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat1 tout en stimulant leur croissance.
L’intervention de Dominique Méda a particulièrement retenu notre attention. Après une courte biographie intellectuelle, elle affirme à contrario de l’économiquement correct, être fort critique quant aux bienfaits de la croissance. Pourtant plutôt, que de parler de décroissance, elle préfère le terme post-croissance.
Le bonheur se cache dans une croissance infinie. C’est avec ce concept que les dirigeants de nos pays ont pris l’habitude de mentir à la hausse. Dans cette surenchère de promesses dithyrambiques, les peuples ont fini par y croire et l’exiger. Ainsi, sans proposer monts et merveilles, les chances d’élection s’amenuisent proportionnellement.
Quelque 290 gigawatts de capacités nouvelles auront été installés en 2021, affirme l’Agence internationale de l’énergie. L’éolien et le solaire devraient fournir 95 % de la croissance de la production mondiale d’électricité d’ici à la fin 2026.

novembre 2021

Pour faire face aux conséquences du réchauffement climatique, la France s’est fixé pour objectif d’atteindre la « neutralité carbone » d’ici à 2050 : c’est-à-dire atteindre un équilibre entre les flux annuels d’émissions de gaz à effet de serre et les flux annuels d’absorption de ces gaz pour limiter le déséquilibre climatique.
Tabou, adulée, décriée... la notion de décroissance n'a jamais été si discutée à quelques mois des élections présidentielles. Or pour le polytechnicien et figure emblématique du climat, Jean-Marc Jancovici, la décroissance, celle qui est caractérisée par une "variation des flux physiques" a déjà commencé. Il appelle à "l'intégrer dans la réflexion" pour éviter le pire, en écartant le concept de croissance verte qu'il qualifie de "mythe".
L'Association de l'Ecole d'Affaires Publiques de Sciences Po a accueilli le lundi 22 novembre 2021, Delphine Batho et Jean-Marc Jancovici pour une conférence exceptionnelle sur les blocages et solutions de la transition écologique.
Envisagée ici comme un projet égalitaire plutôt que comme une injonction à diminuer le produit intérieur brut, la société décroissante cherche à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d'habitabilité  de la Terre dans une décence commune. Cette réédition de la trilogie des "Politiques de l'Anthropocène" entend y contribuer. Lire la suite Âge de l'épuisement des ressources, du bouleversement des cycles naturels, l'Anthropocène s’illustre par la rapidité des transformations thermo-industrielles du système-Terre. En dépit de cette accélération sans analogue, les sociétés contemporaines continuent de se nourrir de valeurs obsolètes. La croissance est l’une d’elles.
Le nouveau scénario de transition énergétique de l’Association négaWatt repose sur une évolution des comportements vers plus de sobriété mais également sur des technologies efficaces. Tour d’horizon de ses propositions.
La décroissance reste décriée comme une philosophie dangereuse par la majorité des décideurs économiques et des médias dominants. Pourtant, face à la destruction des ressources naturelles et l’explosion des inégalités, ce concept permet d’envisager une façon de faire société plus juste et soutenable. Tour d’horizon avec Vincent Liegey, auteur du livre « Décroissance » en collaboration avec Isabelle Brockman, récemment paru aux Editions Tana.
Timothée Parrique, docteur en économie, a écrit sa thèse sur le thème de la décroissance qui s'articule autour de 3 questions : "le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance". Il analyse les limites du modèle de la société actuelle et propose des alternatives pour édifier un système économique plus écologique et social.
faut-il envisager la décroissance ? Ou bien n’est elle que projet fou de doux rêveurs ? Le mot, dont les premiers usages remontent aux années 1970, effraie quelque peu. Aucun consensus ne domine sur sa définition, et pourtant, des personnalités politiques ou des experts scientifiques la brandissent comme une solution face aux défis sociaux et environnementaux. Qu’en est-il réellement ?
Notre siècle s’est laissé persuader que la croissance économique était immuable : comme une fatalité inhérente à notre condition et en dehors de laquelle rien d’autre n’était possible. “Fake or Not” des éditions Tana
Atteindre le zéro carbone en 2050 est un virage de société qui ressemble à une épingle à cheveux au milieu d'une autoroute triple pistes à l'heure de pointe ! En reprenant simplement les grands chiffres de notre consommation d'énergie et les grands enjeux climatiques de notre époque, on prend conscience de la profondeur de l'ornière dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Face à cela, a technologie seule ne va de loin pas nous sauver. Pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas les potentiels énergétiques renouvelables pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont.
The fundamental assumption underlying these beliefs is that economic growth can be “decoupled” from resource and ecological demands and impacts. That is, it is claimed that the rate of production and consumption can continue to increase while the resources needed to do this can be reduced to sustainable levels, along with the environmental damage it causes. It is disturbing that this tech-fix faith persists despite the mountain of evidence that it is wrong.
Le plan A (stabilisation et sauvegarde de notre civilisation globalisée avec quelques ajustements) et le plan B (décroissance organisée et planifiée) sont désormais enterrés. Demandons nous maintenant en quoi consistera l’effondrement en pratique.
La transition énergétique est sur toutes les lèvres… mais ne risque-t-elle pas de créer encore plus de dégâts ? Rencontre-événement avec deux spécialistes de la question : l’essayiste Vincent Mignerot qui vient de faire paraître « L’énergie du déni » (Rue de l’échiquier) et l’économiste Hélène Tordjman, autrice de « La croissance verte contre la nature » (La Découverte).
Les gouvernements et les partis écologistes fustigent le réchauffement climatique. Mais les solutions proposées reposent souvent sur le progrès technologique. Ce qui pose d'autres problèmes. Il semble indispensable de sortir de l'expertise scientifique pour aborder les questions écologiques de manière globale.
Alors que l’urgence écologique menace plus que jamais les conditions mêmes de la vie sur Terre, la décroissance prospère, soit une décrue du PIB associée à une gestion collective des communs, apparaît comme le seul chemin sociétal permettant d’assurer un avenir pérenne à l’espèce humaine.
La notion de modération ou de frugalité est devenue marginale à partir du XVIIIe siècle dans les sociétés d’abondance. Elle réapparaît aujourd’hui, mais sans définition précise.
Alors même que sa capitale est souvent plongée dans un brouillard toxique, l'Inde a mené la charge pour affaiblir les engagements contre le charbon lors du sommet de la COP26, privilégiant, selon les experts, sa croissance économique au détriment de l'avenir de la planète.
Entretien avec Timothée Parrique, docteur en économie, spécialiste de la décroissance
La tenue de la COP sur les changements climatiques tombe vraiment mal. La priorité de l’instant n’est pas climatique, mais résolument géopolitique, économique et stratégique. A la sortie de la pandémie, aucun pays ne veut rater le wagon de la croissance et, au demeurant, perdre une place dans le classement international du pouvoir. Le réchauffement attendra et les dirigeants l’ont bien compris. Pour avoir la paix, il leur a suffi d’émettre un objectif zéro carbone assez lointain dans le temps. L’exemple de la pétrolière Arabie saoudite est particulièrement hilarant.
Certains y voient une folie irréaliste et dangereuse, d'autres un mot problématique et inapproprié, mais ses défenseurs pensent que c'est LA solution aux maux de ce monde, la seule échappatoire au capitalisme : la décroissance.
On les appelle "engrais azotés". Les agriculteurs s’en servent au printemps pour stimuler la croissance des plantes. Mais depuis peu, leurs prix montent en flèche. Ce problème ne concerne que l’agriculture pour l’instant, mais pourrait aussi toucher le consommateur à moyen terme.
Some economists have long argued that to really save the planet – and ourselves – from the climate crisis, we need a fundamental overhaul of the way our economies work. In this episode of The Conversation Weekly, we explore the ideas of the degrowth movement and their calls for a contraction in the world’s consumption of energy and resources. We also compare degrowth to other post-growth proposals for governments to reduce their fixation with economic growth.
Pour l’ingénieur Vincent Liegey, il n’y a pas grand-chose à attendre de la COP26 qui « ne pose pas les bonnes questions » puisqu’elle « s’intéresse aux enjeux climatiques sans poser la question de notre modèle économique ». À savoir une addiction à la croissance et à la consommation.
Une nouvelle étude, publiée ce jeudi 4 novembre 2021, montre que les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont rebondi après une baisse liée au Covid-19.La reprise rapide des émissions de CO2, après la forte baisse de l’année dernière imputable au contexte pandémique, n’est pas une surprise.Le plus inquiétant concerne la tendance à la hausse des émissions de CO2 imputable au pétrole et du gaz sur le long terme
En Belgique, grâce aux relevés effectués à Uccle, la station de référence de l’IRM, on peut suivre l’évolution de la température sur une longue période. Le graphique ci-dessous reprend la courbe de tendance et montre clairement la croissance de la température moyenne annuelle. Et depuis 1954, cette croissance connaît une nette accélération.
Il y a 50 ans Dennis Meadows co-publiait le rapport « Meadows ». Ce rapport est aussi appelé rapport du Club de Rome, ou « limits to growth ». Il dit en bref qu’une croissance infinie dans un monde fini n’est pas possible et que tôt ou tard, nous allons atteindre des limites physiques et commencer à décroître. Et d’après les modélisations de l’époque, ce « tôt ou tard » arrive autour de 2030…
L’auteur du fameux rapport « The Limits To Growth » fait le point, 50 ans après…
Pétrole, minerais et électricité sont synonymes d’essor économique. Mais, alors que les pénuries se multiplient, des chercheurs font prospérer l’idée de la décroissance. Portée jadis par une poignée de militants, elle est désormais, selon eux, la seule alternative juste et viable pour tous.
Certes une définition consensuelle de la décroissance semble enfin émerger, définition qui ne se contente pas d’appeler à stopper la croissance mais qui envisage bien un reflux démocratique de (la domination de) l’économie sur la vie sociale. Ainsi, Timothée Parrique a raison de mettre en avant les 3 aspects de la décroissance : la décrue (économique), la décolonisation (idéologique) et l’utopie (politique).
Sous une communication massive autour de la transition énergétique se cache la triste réalité d’un monde énergivore à une cadence pathologique que dénonce Vincent Mignerot, spécialiste en collapsologie.

octobre 2021

Les discussions sur la transition énergétique se terminent souvent sur le constat que la sobriété est importante. L’ennui, c’est que ce concept n’est pas défini. Quel serait un mode de vie compatible avec les limites planétaires?
le manque d’ambition nous conduit inexorablement vers une crise sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Des voix s’élèvent donc pour exiger une véritable transformation de nos sociétés, mais aussi une remise en question de la croissance infinie de l’économie. Les citoyens sont-ils prêts à changer le monde, pour ne pas sombrer avec lui ?
Au cours des derniers millénaires, les différentes sociétés humaines ont pu s’appuyer sur une large variété de conditions climatiques pour soutenir leur croissance fulgurante et leurs progrès. Mais aujourd’hui, l’éventail des conditions météorologiques que notre espèce est peu à peu amenée à rencontrer se modifie sous l’effet du réchauffement climatique.
« Nous sommes loin d’être sur la bonne voie. » Le constat du bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale est sans appel : le taux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère progresse de façon alarmante. Résultats : de fortes températures et plus de phénomènes extrêmes sont à prévoir.
Nous proposons d’examiner ici un angle mort de la discipline économique et des discours écologistes : le problème que posent les objets et structures durables. Notre thèse paraîtra quelque peu provocatrice, mais nous pensons qu’ils expliquent pour beaucoup la recherche permanente de nouveaux relais de croissance, afin de maintenir le niveau d’emploi, principale finalité des politiques économiques des pays développés.
Nous nous trouvons engagés par les communs négatifs que nous lèguent le monde organisé dans et par le capitalisme. Que faire de ces infrastructures, projets et imaginaires ? Héritage et fermeture sont les deux gestes d’une écologie proprement responsable : en finir avec ce monde-là.
La croissance économique n’a pas permis à tout le monde de manger et elle ravage la planète. La décroissance est une nécessité, selon les auteurs de cette tribune, et seuls les privilégiés ont quelque chose à y perdre.
La multinationale basée à Houston, au Texas, a dégagé 550 millions de dollars de bénéfice net, selon un communiqué publié vendredi. A la même période en 2020, Schlumberger avait accusé le coup de la baisse de la demande d'or noir et annoncé une perte nette de 82 millions de dollars. Au deuxième trimestre 2020, le groupe avait même subi une perte de 3,43 milliards de dollars et annoncé 21.000 suppressions de postes, soit un quart de ses effectifs.
Pourtant, au dernier chapitre de son ouvrage, l’autrice ne propose pas de s’opposer à la quête de croissance économique, mais simplement de ne plus s’en soucier. Il faut, dit-elle, devenir « agnostique en matière de croissance », c’est-à-dire « concevoir une économie qui nous fasse nous épanouir, qu’elle croisse ou non. » (p. 279). En d’autres termes, la croissance économique n’est pas forcément un problème. Elle ne le devient que lorsqu’elle constitue le but de l’activité économique.
Penser la décroissance, c’est interroger en creux ce qu’est la croissance, mais aussi voir les limites de l’approche quantitative, la transformation du système productif étant un horizon plus tangible que l’idée de « décroître pour décroître ».
Dans 'Faire sécession', son nouvel essai, Éric Sadin appelle à « institutionnaliser l’alternatif » et développer une « culture de l’opposition catégorique », plus à même selon lui de changer le cours du monde que la simple contestation ou l’insurrection. Entretien avec un philosophe qui croit moins au revenu universel ou au retour de l’État-providence qu’au potentiel des collectifs humains (surtout quand ceux-ci sont de petite taille).
La décroissance est-elle une solution aux défis écologiques et sociaux qui nous attendent ? Le sujet fait débat, y compris chez les écologistes. Vincent Liegey, chercheur et auteur de « Décroissance, Fake or not ? », publié chez Tana Editions, déconstruit les idées reçues et nous éclaire sur le sujet. Entretien.
"Les incertitudes s’accumulent": la Chine a vu sa croissance s’essouffler au troisième trimestre, avec une hausse du PIB de 4,9%, conséquence de la crise de l’immobilier et des pénuries d’électricité qui pénalisent les entreprises.
Durabilité et « croissance verte » - Concentration des richesses - La durabilité forte - Envie d’infini et limites planétaires - Qu’est-ce qu’un système ? - Les types de pénurie - Les politiques maîtrisent tout ça ? - Peut-on changer un système ? - Comment on fait ? - L’innovation - Temps long vs aujourd’hui
"La décroissance est revenue à l’agenda médiatique à l’occasion de la primaire écologiste. Elle suscite des avis généralement très contrastés et tranchés" mais n'est pas si marginale en France, explique le politologue Eddy Fougier.
Ferme de la Ruade, à Énergie animale. Quelques images des différents chantiers agricoles réalisés en cette première année d'installation. Production de céréales, et légumes de pleins champ.
Économie et écologie : les limites à la croissance - visioconférence grand public donnée par Cyrus Farhangi, ingénieur de formation et diplômé de Cambridge en économie, consultant auprès d'acteurs publics et privés en développement durable, résilience territoriale, adaptation au changement climatique. Événement organisé le 16 juin 2021 par l’Union des Savoirs.
Le numérique requiert énormément d'énergie et pollue souvent bien plus qu'on pourrait le croire. Mais il fait partie de nos vies et il serait difficile de s'en passer complètement. A-t-on le pouvoir, à notre petite échelle, d'appliquer de bonnes pratiques afin de limiter notre propre consommation? La réponse est oui: suivez le guide.
L'économie mondiale est confrontée depuis des mois à des engorgements sur les chaînes logistiques qui alimentent l'inflation et menacent la croissance, une problématique au coeur des réunions du FMI, de la Banque mondiale et des G20 et G7 Finances à Washington mercredi.
« Dès le début la révolution industrielle, la croissance économique s’est goulûment nourrie d’énergies en général, et d’énergies fossiles en particulier », souligne Philippe Charlez dans son nouvel ouvrage L'utopie de la croissance verte - Les lois de la thermodynamique sociale (disponible en librairie ce 12 octobre). En 2020, ces énergies fossiles ont encore compté pour 83,1% de la consommation énergétique mondiale et pour 61,3% de la production mondiale d'électricité.
Non seulement les symptômes de limites physiques à la croissance se multiplient, mais ils se conjuguent, faisant entrevoir des impasses et des risques de bouleversement géostratégiques mortels.
L’approche aujourd’hui dominante, que nous qualifions ici d’approche séparatiste, ne vise pas seulement à ériger une frontière étanche entre systèmes sociaux et naturels mais à fractionner et isoler les systèmes naturels eux-mêmes en les instrumentalisant, en les réifiant et en les monétisant afin de les mettre à contribution pour nourrir une nouvelle forme de croissance économique, parfois qualifiée de « croissance verte », mais qu’il paraît plus juste de nommer « bio-croissance » : la croissance du produit intérieur brut (PIB) tirée de l’exploitation du vivant.
La ou les low-tech, mot à mot basses technologies, ou technologies « appropriées » sont un ensemble de technologies et de logiques visant la durabilité forte, la résilience collective et la transformation culturelle1.
Il est un paradoxe bien connu, celui de l’œuf et de la poule : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? ». Mais en voici un autre, qui de facto porte en germe toutes les problématiques de notre monde : « Qui est à l’origine de la croissance de l’autre ? La démographie ou l’agriculture ? » Qu’importe la réponse finalement….
La France a accru en 2020 ses capacités de production éoliennes de 8% en un an, un rythme d'installation encore insuffisant pour tenir les objectifs du pays concernant cette énergie, souligne mardi un bilan dressé par la filière. L'an dernier, l'éolien a assuré 7,9% de la production électrique nationale (contre 6,3% en 2019), ce qui en fait la 3e source derrière le nucléaire (environ 70%) et l'hydroélectricité.
Version longue de mon intervention aux (f)estives 2021 de la décroissance dont le thème général était nos relations avec la nature. J’essaie de montrer comment une responsabilité envers la nature n’est absolument pas incompatible avec une défense humaniste de la décroissance.
Habitat, alimentation, transport, vie quotidienne : les pistes sont nombreuses pour intégrer la sobriété énergétique dans notre société. Nous y vivrions bien, voire mieux selon les experts. Voici les différents scénarios élaborés.
La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts l’exigent pour économiser l’énergie. Pourtant la sobriété reste méprisée par les politiques. Dans une enquête approfondie, Reporterre révèle les leviers de cette démarche cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
Les principales entreprises publiques chinoises du secteur de l'énergie ont reçu l'ordre de s'assurer à tout prix que l'approvisionnement en carburant est suffisant pour l'hiver prochain, selon un rapport publié vendredi, la deuxième économie mondiale étant confrontée à une crise qui menace d'affecter sa croissance.
Mais ne retombons pas dans un productivisme aveugle. Restons concentrés sur les valeurs d’usage, c’est-à-dire la satisfaction des besoins. Si les besoins augmentent, produisons plus ; mais si les besoins sont satisfaits, nul besoin de s’évertuer à croître.

septembre 2021

Difficile de mettre en place une véritable sobriété sans remise en cause de nos modes de vie. Viser plus de profit, acheter toujours plus ou multiplier les publicités qui nous y poussent nuisent aux économies d’énergie.
Usines au ralenti, ouvriers qui "ne peuvent plus assurer une production normale", machines à l'arrêt: dans les usines du sud de la Chine, les coupures de courant menacent la croissance et affectent les chaînes d'approvisionnement.
[2/4] Pourtant indispensables à la transition écologique, les économies d’énergie restent à la marge dans les politiques publiques françaises. Privilégiant les solutions technologiques, nos dirigeants font perdurer la société de consommation.
Portée par Sandrine Rousseau à l’occasion de la primaire écologiste, la notion de radicalité suscite la controverse. Loin d’être déraisonnable, elle est la seule attitude qui permet de se confronter aux crises écologiques selon Vincent Liegey, ingénieur engagé et auteur de plusieurs livres sur la décroissance (1).
Du charbon plus rare, des limitations environnementales et des usines à plein régime : la Chine fait face à des coupures de courant qui pourraient freiner sa croissance économique.
En un an, le gaz naturel a vu sa valeur grimper de 40%. Quant à l’électricité, elle augmente de plus de 20%. Une croissance qui risque de faire mal au portefeuille des citoyens, mais pas que. Elle devrait également avoir un impact désastreux sur les finances publiques. Les villes et communes consacrent en effet une partie importante de leur budget aux dépenses énergétiques.
Aujourd’hui, les habitudes de vie et les technologies qui y sont associées maintiennent les sociétés modernes en état d’ébriété énergétique permanent. Or la crise climatique et écologique suppose de mener une transition profonde de notre système énergétique carboné, non renouvelable et dispendieux vers un nouveau modèle fondé sur la sobriété, la satiété et des ressources renouvelables. Ce changement implique d’interroger nos besoins et nos usages énergétiques afin de faire face aux défis de la raréfaction et de la fluctuation des prix des ressources fossiles, de la sortie progressive du nucléaire et des inégalités économiques et sociales. Cela nécessite donc de repenser la façon dont nous utilisons l’énergie dans une grande partie des activités humaines : industrie, bâtiments, transports, agriculture, etc.
Inspirée de l’habitat traditionnel mongol, la yourte contemporaine s’invite de plus en plus chez nous en véritable alternative écologique et bon marché. Elle se décline en logement confortable, mais aussi en salle de classe ou en cabinet professionnel. Rencontre avec BeYurt, jeune fabricant belge aux valeurs durables et locales bien trempées.
Lorsqu’on parle de croissance ou de décroissance, il faut avoir à l’esprit que toutes les activités humaines ont un impact sur les ressources renouvelables ou non.
Même si les cinq candidats à la primaire des écologistes ont tous pris position sur le sujet, leur réflexion demeure encore embryonnaire, observe l’économiste Timothée Parrique, dans une tribune au « Monde »
La croissance industrielle a été réalisée à partir d’une extraction /consommation croissante de charbon dans un premier temps, de dérivés du pétrole ensuite, utilisés comme combustible pour de multiples usages et dans le développement de l’industrie chimique ; la consommation de gaz naturel puis la combustion de biomasse dans des centrales produisant chaleur et électricité accompagnent le tout depuis les années 1950-60. Il s’en est suivi un accroissement d’émissions anthropiques de CO2.
« Passage d’un état à un autre, en général lent et graduel », c’est ainsi que Larousse définit la transition. Or, quand on parle de transition énergétique, il suffit de se replonger un peu dans l’histoire et l’évolution des sources d’énergie utilisées par l’homme pour voir que ce mot s’emploie trop souvent à contresens.
De tous les scénarios existants de transition écologique appliquée à l’énergie électrique concernant la France, le scénario négaWatt [1] est sans aucun doute le plus connu et le plus populaire auprès du public militant. Pour autant, il n’est pas seul.
Le terme « décroissance », qui a plusieurs significations, a été sciemment utilisé par les décroissants comme un « mot-obus », selon leur expression. L’objectif était de choquer, de susciter un débat sur la croissance et sur un mode de développement qu’ils critiquent de façon vigoureuse.
Le vert est à la mode, qu'il s'agisse de croissance ou de finance. Mais il y a un grand décalage entre les mots employés et la réalité. Cela pourrait changer s'il y avait une réelle volonté politique.
J’ai vu le texte partagé plusieurs fois, preuve d’une certaine efficacité. Or il me semble très indigent. Je vais donc essayer de faire une critique de la critique car il énonce plusieurs choses fausses. En voici quelques unes.
Notre collègue et amie, Hélène Tordjman, vient de publier La croissance verte contre la nature, Critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Ce livre fera date parce qu’il rassemble une documentation très à jour sur la conceptualisation et la mise en pièces de la nature par un capitalisme menant au bord de l’asphyxie planétaire, pour la nature mais aussi pour les humains.
Les mêmes journaux qui regrettent les conséquences de la croissance du Produit Intérieur Brut (la destruction de la planète notamment) continuent malgré tout à en faire la demande, pourquoi ce décalage persiste-t-il ?
La décroissance fait l’objet d’un très grand nombre de définitions dans la littérature économique, toutes centrées sur l’idée d’une réduction de la production et de la consommation pour répondre aux grandes crises environnementales actuelles et à venir. Parmi ces définitions, celle apportée par l’anthropologue Jason Hickel est particulièrement intéressante puisqu’elle introduit l’idée d’une organisation de cette réduction, intégrant le lien étroit entre environnement et inégalités : «La décroissance est une réduction planifiée de l’utilisation de l’énergie et des ressources visant à rétablir l’équilibre entre l’économie et le monde du vivant, de manière à réduire les inégalités et à améliorer le bien-être de l’Homme».
L’humanité est au bord de l’enfer. L’Anthropocène devient « pyrocène » sous nos yeux. Il n’est plus temps d’alimenter en gaz les feux de la croissance. Ralentir, c’était hier. Nous ne l’avons pas fait. L’espérance, c’était avant-hier. On n’a pas ralenti.
Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ne comptent plus sur les marchés et la technologie pour éviter un réchauffement cataclysmique du climat, mais bien sur une planification opérant un changement en profondeur des sociétés, commente le professeur Éric Pineault, spécialiste de léconomie écologique.
C’est un document considéré comme une référence : chaque année à cette période, le constructeur américain Boeing publie son rapport sur les prévisions du secteur aéronautique. Un secteur lourdement impacté par la pandémie, mais qui, selon Boeing, devrait retrouver son niveau de 2019 à partir de fin 2023, début 2024, pour reprendre ensuite ses tendances de long terme, autrement dit une croissance annuelle de 4 à 5%.
Entretien avec Dominique Méda, philosophe et sociologue. Normalienne, énarque, elle est aujourd’hui professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et directrice de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (Irisso).
Reporterre s’est entretenu avec chacun des candidats à la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022. Aujourd’hui, Delphine Batho, ex-ministre de l’Écologie de François Hollande, députée des Deux-Sèvres et présidente de Génération écologie.
Déterminer s’il est encore possible et souhaitable d’appuyer sur l’accélérateur de l’économie mondiale est aujourd’hui une question majeure.
L’article 3 du Traité sur l’Union Européenne (TUE) inscrit dans les traités européens une démarche de “développement durable” qui consiste à poursuivre un objectif de “croissance économique” tout en assurant un “niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement”.
l’objectif de la sobriété est de trouver un modèle de société qui permette à la fois de respecter les limites des ressources planétaires et à chaque personne de vivre décemment...
dans notre société productiviste/consumériste, comme l’avait déjà bien vu en son temps Aldous Huxley dans son livre d’anticipation Le Meilleur des mondes, la servitude volontaire atteint des sommets. Cela est le résultat d’une colonisation de l’imaginaire sans précédent, grâce en particulier aux nouvelles technologies.
Déterminer s'il est encore possible et souhaitable d'appuyer sur l'accélérateur de l'économie mondiale est aujourd'hui une question majeure. Concilier la préservation de la planète et la course à la croissance avec le développement durable ne relève pas de l'évidence, et dire de la décroissance qu'elle ne peut que mener à la récession, à l'anarchie et à la fin de toute innovation est au contraire trop simpliste. Pour démêler le vrai du faux, le chercheur expert sur la décroissance Vincent Liegey résume les vrais ordres de grandeur et explique les notions clés pour permettre à chacun de se saisir de ce sujet clivant et d'en débattre, dans toute sa complexité.
Avec le dernier rapport du Giec, la question climatique nous revient en plein visage et crée l'émotion. Rien de neuf pourtant. Voici cinquante ans, si on considère le rapport Meadows de 1972 comme première mise en garde, qu'on nous prévient.
Le terme « découplage » est habituellement utilisé pour désigner la possibilité d’une croissance économique, mesurée par une hausse du PIB, qui a lieu de manière simultanée à une baisse des consommations de ressources et des impacts environnementaux.
Deux candidates à la primaire écologiste, Delphine Batho et Sandrine Rousseau, présentent la décroissance comme solution à la crise climatique.
La critique de la croissance est revenue dans le débat public à mesure que les mauvaises nouvelles s’accumulaient sur le front du climat. Il est vrai que croissance et émissions de gaz à effet de serre vont de pair. La croissance verte est-elle la solution ? ... Le plus urgent est donc sans doute d’apprendre à découpler prospérité et croissance en adoptant, individuellement et collectivement, de nouvelles pratiques favorables à la sobriété.
« Il sera bientôt trop tard ». Ce « cri d’alarme de 15 000 scientifiques pour sauver la planète » était en première page de l’édition du Monde fin 2017 . Le constat de la crise écologique n’est pas nouveau. En 1972, le rapport « The Limits to Growth » commandé par le Club de Rome concluait déjà à l’impossibilité d'une croissance économique infinie dans un monde aux ressources naturelles limitées et aux pollutions croissantes. Depuis, les nombreux rapports alertant sur l’état de la planète se sont succédé, tout comme les sommets de la dernière chance.

août 2021

Les low-tech, qui constituent une orientation technologique indispensable, peinent à sortir de la marginalité. En cause, leur difficile compatibilité avec les principes de croissance et de rentabilité ainsi que l’emprise qu’ont les hautes technologies sur nos manières d’imaginer le futur.
Changement climatique, déclin rapide et massif des espèces, recul continu du jour du dépassement, accroissement des inégalités… À mesure que les signaux d’alerte sociaux et environnementaux se multiplient, nos modes de développement apparaissent de plus en plus incompatibles avec un avenir positif et durable.
La décroissance est un concept à la fois politique, économique et social qui prône la réduction de la consommation. Né dans les années 1970, il s'appuie sur l'idée que la croissance économique (mesurée par des macro-indicateurs tels que le PIB ou le niveau de population) ne garantit pas (voire contrecarre) l'amélioration des conditions de vie de l'humanité.
. La taille et le nombre de zones mortes marines - des zones où les eaux profondes sont si pauvres en oxygène dissous que les créatures marines ne peuvent pas survivre - ont connu une croissance explosive au cours des cinquante dernières années. -
La chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques) est une nouvelle initiative de mobilisation critique de la transition énergétique et plus généralement de l’ordre électrique
54,4 °C : cette température, la plus élevée jamais relevée sur le globe terrestre, a été enregistrée le 16 août 2020 dans la vallée de la Mort aux États-Unis. Au même moment, la Californie connaissait les pires incendies de son histoire. Quelques semaines auparavant, le 20 juin 2020, à Verkhoïansk, ville située au-delà du cercle polaire en Sibérie, la température atteignait 38 °C, un record supérieur de 18 °C aux moyennes saisonnières habituelles. Ce même été 2020, des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio (Columbus) et de l’université de technologie de Delft faisaient le constat, dans un article paru dans la revue scientifique Nature, que, les chutes de neige ne parvenant plus à compenser la fonte de glace de la calotte glaciaire du Groenland, celle-ci serait amenée à totalement fondre d’ici à la fin du siècle tout en provoquant une élévation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres, mettant en péril la vie des 3,8 milliards de personnes résidant à moins de 150 kilomètres des rivages1.
Almost five decades after the Meadows report ( Club of Rome ) , the incredible accuracy of the forecasts of the World3 model – a computer simulation programme – are an unparalleled milestone in terms of scientific anticipation.
L’ingestion de microplastiques par les poissons affecte leur croissance et leur reproduction. Ainsi, le poids des poissons a diminué de 20% à 35%, notamment chez les femelles, selon une étude Aux problème de croissance des poissons s’ajoutent des difficultés de reproduction du fait de l’exposition aux plastiques et à leur toxicité. Le taux de reproduction des espèces étudiées a été divisé par 2 en raison de retards de la ponte, de la diminution du nombre d’œufs ou des troubles du comportement de la progéniture au stade larvaire.
Devant les crises écologiques, sociales, économiques, démocratiques et fondamentalement anthropologiques, les décroissants ne croient pas que la croissance soit une solution : la croissance est le problème. Affirmer cela fait de nous des « objecteurs de croissance ».
The “degrowth” movement to fight the climate crisis offers a romantic, utopian vision. But it’s not a policy agenda.
L'écocide est aussi un homicide. Mais malgré les discours, les actes ne suivent pas. Et que faisons-nous, à la place ? Nous nous confortons dans différentes pensées magiques, comme les écogestes, la technologie et la croissance verte salvatrices, voire le déni et le repli dans sa sphère privée. Or, nous devons hurler et marteler l’urgence écologique, de plus en plus fort. Sinon nous serons responsables de l'extermination de notre espèce. Dans dix ans, il est déjà trop tard.

juillet 2021

La croissance verte, ça consiste à garder le même niveau de développement économique tout en préservant l’environnement. Cette notion un peu fourre tout permettrait d’envisager un avenir radieux, où notre planète serait préservée sans que nos vies ne soient bouleversées. Et cette transition écologique qui n’impliquerait aucun changement est sur toutes les lèvres :
Dès le début des années 1970, le Club de Rome et les travaux de Meadows et Forrester ont donné le rapport intitulé Halte à la croissance !. Il y était établi, solides simulations à l’appui, que continuer à faire de l’économie-gestion-croissance sur le mode des années 1960 (déjà), c’était faire aller le monde de catastrophes en crises continues, qui culmineraient, selon les modélisations, en un cataclysme planétaire majeur vers les années 2015-2020 ! Prévision imparable !
Les algues vertes tuent ! Pas seulement les animaux mais aussi les hommes. Le responsable est connu de longue date : l’hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes. Car si le responsable est identifié, le coupable, lui, tente de se dérober : une agriculture productiviste dont les pratiques remontent à la « modernisation agricole » des années 60
Oui, un autre monde est possible. On peut le trouver dans les Pyrénées, à Can Decreix, ou « maison de la décroissance » en catalan. C’est un lieu de rencontres animé par des universitaires qui inventent et mettent en pratique d’autres modes de vie plus respectueux de l’environnement.
In the 1972 bestseller Limits to Growth(LtG), the authors concluded that if humanity kept pursuing economic growth without regard for environmental and socialcosts, global society would experience as harpdecline(i.e.,collapse) in economic, social, and environmental conditions within thetwenty-firstcentury.
Le mouvement pour la décroissance et celui pour la souveraineté alimentaire sont variés en termes d’histoire et de bases sociales desquelles ils émergent ou sur lesquelles ils se fondent.
Devant l'urgence climatique, Thierry Laureys nous propose des pistes de solutions dans son livre "Sans croissance, c'est possible". A lire sans tarder!
Les incendies, les intempéries et les étés caniculaires signent, pour les écolos, l’impératif changement de modèle de croissance. «Notre responsabilité est grande : changer nous-mêmes notre mode de vie, de consommation, de production, notre structure sociale pour survivre à ce que nous avons créé», prévient ainsi Sandrine Rousseau, ancienne porte-parole d’EE-LV
Pour le sociologue Sébastien Dalgalarrondo, le désir de retour à la nature et de vie en autonomie s’appuie sur une utopie nostalgique, la «promesse du chasseur-cueilleur». Une page blanche sur laquelle peuvent se projeter des sensibilités politiques très divergentes.
Dans la famille du « revenu universel », les variantes sont nombreuses et parcourent tout l’échiquier politique et idéologique. On utilise souvent cette hétérogénéité pour – à base d’amalgames et d’objections pénibles – déconsidérer paresseusement n’importe quel variante. Mais pourquoi ne pas commencer par se demander quels pourraient être les éléments du plus petit dénominateur commun de toutes ces variantes.
Telle était déjà la prévision du Rapport Meadows, « Halte à la croissance » ou rapport du Club de Rome de 1972.
Faut-il aller vers une société décroissante ? Comment la mettre en place ? La députée écologiste Delphine Batho et le docteur en économie Timothée Parrique ont échangé leurs points de vue sur la décroissance ...
À l’heure du défi climatique, écologique et énergétique, doit-on, ou même peut-on continuer à vouloir faire croitre nos économies ? La question est encore très largement taboue tant la perspective de la fin de la croissance fait peur. Malgré les baisses drastiques des émissions de CO2 qui sont visées, malgré une prise de conscience grandissante, on refuse largement de parler du sujet. Penser la décroissance c’est émettre l’hypothèse que non, cette croissance n’est pas éternelle, et par ailleurs qu’elle n’est plus souhaitable dans le contexte actuel.
À l’heure du défi climatique, écologique et énergétique, doit-on, ou même peut-on continuer à vouloir faire croitre nos économies ? La question est encore très largement taboue tant la perspective de la fin de la croissance fait peur. Malgré les baisses drastiques des émissions de CO2 qui sont visées, malgré une prise de conscience grandissante de l’impact de nos modes de vie sur la planète, on refuse largement de parler du sujet.
La problématique générale du livre est de montrer que s’engager dans la voie d’une réponse marchande à la crise écologique ne peut qu’approfondir cette dernière. Hélène Tordjman critique la transformation de la nature en « capital naturel » – « dernière étape en date d’un processus de réification de la nature entamé aux débuts de l’époque moderne » (p. 160) – et sa réduction à des « services écosystémiques ».
Le Green New Deal est le moyen le plus audacieux et très probablement le plus efficace de lutter contre l’urgence climatique. Selon ses défenseurs, le Green New Deal sauvera la planète tout en stimulant la croissance économique et en générant dans la foulée des millions de nouveaux emplois bien rémunérés. Cependant, un nombre croissant d’économistes écologistes affirment que le sauvetage de l’environnement passe par la «décroissance».
SI les scénarios mêlant climat, énergie et économie se montrent très complexes, les perspectives qu’ils offrent dépendent en partie de données dites « exogènes », c’est-à-dire de données que les scientifiques introduisent dans leurs machines avant que leurs modèles ne moulinent. C’est notamment le cas du progrès technologique et de la croissance économique qui à long terme est toujours envisagée comme inéluctable. Pourtant, pic pétrolier oblige, cela n’est en rien démontré, bien au contraire.
Début juin 2021, le GIEC a publié de nouveaux résultats sur le climat, plus alarmants encore que les précédents. Or les partisans de la croissance verte caressent toujours l’espoir, malheureusement illusoire, que la croissance économique et le respect de l’environnement s’avéreraient compatibles.

juin 2021

Ce reportage photographique de plusieurs mois en immersion dans 7 lieux en France est une interrogation sur la notion de l’autonomie et plus largement sur la question de la décroissance, un choix de vie politique que bon nombre de personnes adoptent généralement dans l’ombre. Nous vivons aujourd’hui dans un système qui façonne notre mode de vie et de pensée et certain.e.s ont choisi de faire un pas de côté et de vivre autrement.
Justice sociale, climat, biodiversité Préface de Jean-Pascal van Ypersele La relance de la croissance dans un contexte de crise sanitaire et de guerre économique mondialisée nous entraîne à l’opposé des mesures à prendre pour le climat et la biodiversité. Et pourtant, la relocalisation d’une partie de nos échanges économiques permettrait de réduire fortement les transports de marchandises. La massification de l’isolation des bâtiments peut réduire nos importations d’énergie fossile d’au moins 70 %. Les énergies renouvelables peuvent fournir les 30 % restants nécessaires pour atteindre la neutralité en carbone à l’échelle d’un territoire. Ce livre démontre qu’il est possible, techniquement et financièrement, de réduire les inégalités sociales, d’assurer à chaque citoyen un accès à l’énergie, à une alimentation saine, à des services collectifs de qualité. En vingt ans, nous pouvons enclencher cette transformation radicale en impliquant tous les citoyens. Fort d’une longue expérience de terrain dans les domaines
Alors que les combustibles fossiles alimentaient la croissance économique des pays riches aux XIXe et XXe siècles, de nombreux pays du Sud sont restés largement appauvris. Les combustibles fossiles sont toujours parmi les moyens les moins chers de stimuler la croissance économique, ce qui les rend difficiles à ignorer pour les pays en développement.
Bruno Villalba, auteur des Collapsologues et leurs ennemis : « La collapsologie s’inscrit dans une logique explicative assez ancienne puisque l’on retrouvait déjà l’ensemble des éléments dans le programme du premier candidat écologiste à la présidentielle, René Dumont, en 1974. L’idée que nous traversons une crise écologique sans précédent, du fait de la pression des activités humaines sur les écosystèmes, du poids de la démographie… était déjà là.
Le revenu universel est-il un bon outil pour redistribuer la richesse et encourager la transition écologique en rémunérant des activités non réalisées dans l’emploi salarié ? Denis Bayon, journaliste à La Décroissance, n’est pas de cet avis. Dans son livre L’écologie contre le revenu de base (La Dispute, 2021), cet économiste de formation s’oppose à la fois aux écologistes défendant le revenu universel et à la gauche antilibérale qui s’y oppose,
Usbek & Rica les avait interviewés en mai 2020 pour discuter de l’initiative « Closing worlds ». Alexandre Monnin, Emmanuel Bonnet et Diego Landivar publient aujourd’hui Héritage et Fermeture (Divergences, 2021), un essai qui donne à voir les détails de leurs travaux, à la fois savoirs et pratiques, destinés à démanteler le capitalisme, « dépourvu de sens face à l’Anthropocène ».
“A powerfully disruptive book for disrupted times. Jason Hickel takes all we've been told about growth and development and turns it inside out, offering instead a radically possible vision of a post-growth future. If you’re looking for transformative ideas, this book is for you.” — Kate Raworth, economist and author of Doughnut Economics
Par définition, l’ONGE travaille à définir des trajectoires politiques qui seront, à défaut d’être adoptées, du moins considérées par la société. Elles travaillent donc avec un temps d’avance ; dans le champ des politiques publiques, elles s’inscrivent dans le futur, dans le devenir et dans le pas-encore.
Felix Marquardt, cofondateur de Black Elephant et écrivain, revient sur ses années passées au Forum économique de Davos. Il fait l'analogie entre l'addiction à la drogue et à la croissance, et appelle à ne pas retourner à Davos en 2022.
les êtres humains et la nature sont les intrants ultimes de la production. Dans la production capitaliste, ils servent spécifiquement de moyens aux fins de la croissance du capital. Le résultat en est une déformation, une mutilation: une nature transformée par le capitalisme et des êtres humains transformés par le capitalisme.
Le bénéfice des innovations technologiques en termes de bilan carbone de l'aviation est totalement hypothétique. Compte tenu de l'urgence climatique, le secteur aérien ne peut prétendre échapper à une décroissance maîtrisée. Vouloir maintenir les perspectives actuelles de croissance du secteur aérien équivaut à jouer l'avenir de nos enfants à la roulette russe.
Even “sustainable” technologies such as electric vehicles and wind turbines face unbreachable physical limits and exact grave environmental costs
Timothée Parrique: La croissance se heurte à des limites biophysiques. Quand une économie grossit, il y a un coût écologique. Aujourd’hui, le GIEC, l’IPBES pour la biodiversité, et toutes les autres instances scientifiques qui travaillent sur l’environnement nous disent qu’il faut réduire de toute urgence les pressions environnementales.
New research suggests social transformations that prompt “degrowth” could cut humanity’s climate footprint in time to meet the Paris climate agreement target.
Ce que l’on appelle la nature a été modelé par l’activité humaine des douze derniers millénaires, montre une étude. Mais l’usage intensif des terres à cause de la colonisation, de l’industrialisation et la croissance démographique, a entraîné la destruction de la biodiversité, jusqu’alors largement préservée.
Le mot « décroissance » est en effet souvent associé à la régression, la maladie, la perte de quelque chose. Avec la décroissance, on a l’impression de revenir en arrière. Ces clichés ont une explication en partie historique.
le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), paru en mai dernier, estime que pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il est nécessaire de renoncer à tout nouveau projet d’exploitation pétrolière ou gazière. Comment croire que nous pourrions, dans les sociétés occidentales, sinon poursuivre la quête effrénée vers la croissance infinie, au moins maintenir notre niveau de production et de consommation de biens matériels sans pétrole, gaz ou charbon ? Sans décroissance, c’est une illusion.
Après l’opposition massive du mouvement des Gilets Jaunes à la hausse de la taxe carbone, comment expliquer que les associations environnementales continuent de défendre à demi-mot une taxe carbone désormais gelée ? En quoi ce positionnement témoigne-t-il de la fragilité du monde associatif en matière de politiques énergétiques dans un contexte anthropocénique ?
« Ce que nous avons dit en 1972, c'est que la croissance exponentielle nous amènera aux limites très bientôt. Tous nos scénarios montrent que la croissance s'arrête entre 2020 et 2060. » -
Est-il contradictoire de défendre à la fois une décroissance radicale et une décroissance désirable ? Comme souvent dans toute discussion, une partie de la réponse se trouve dans un travail de définition qui, lui-même, se réduit le plus souvent à un effort de distinction : Si je distingue 2 types de radicalité – l’intransigeance et la cohérence – alors on voit que pour l’intransigeant, la désirabilité serait une trahison. Seule la radicalité comme cohérence peut être compatible avec une décroissance désirable. Reste alors à se concentrer sur ce que « désirable » veut dire.
Dans le cadre de la campagne Initiative Citoyenne Européenne pour un revenu de base, le MFRB demande à des organisations, mouvements ou personnes de réagir sur des thèmes mensuels liés au revenu de base. Le thème du mois de novembre étant la Démocratie, nous avons sollicité le collectif Un Projet de Décroissance afin qu’ils partagent leur point de vue.
Les changements climatiques pèsent lourdement sur les paysan·nes et les habitant·es. Quand un·e paysan·ne ne peut plus vivre de la terre qu’iel cultive parce que les conditions climatiques ont changé : sécheresses récurrentes, saisons des pluies raccourcies, déplacées, voire diluviennes avec inondations, que la montée de la mer noie les terres comme au Bangladesh, ou que les températures déjà élevées dans la région du Sahel sont devenues excessives, que fera-t-il ou elle ?....