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Mediapart

2024

La multinationale française fête ses 100 ans. Dans « À l’air libre », débat sur l’un des plus grands pétroliers du monde, qui n’a jamais autant produit d’énergies fossiles en plein chaos climatique. Comment pouvons-nous agir ?
Le 13 mars, Hugues Falys, éleveur bovin, a lancé une action en justice contre le pétrolier pour sa responsabilité dans les dérèglements climatiques. Les événements météo extrêmes qui ont frappé sa ferme depuis 2016 lui ont causé d’importants dégâts. 

2023

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Il n’y a jamais eu autant de projets de champs éoliens dans le monde. Pourtant, la plupart des industriels rencontrent de nombreuses difficultés et perdent de l’argent. Les fabricants européens vont-ils connaître le même sort que ceux du solaire face à la Chine ?
Alors que s’ouvre le débat public de la CNDP « La mer en débat », sur l’avenir de notre littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer, faisons un point sur un exemple problématique du développement de l'éolien offshore, éclairé d’une parole scientifique soulignant que la planification actuelle doit être revue afin d’éviter la destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine.
Des écoutes de la brigade criminelle ont révélé les menaces proférées par Arnaud Mimran à l’encontre de plusieurs juges mais aussi du journaliste de Mediapart Fabrice Arfi.
Le RN tente de réactualiser sa doctrine en matière d’écologie, avec une obsession : une opposition de principe à toute mesure contraignante et la promesse populiste de préserver les modes de vie des Français.
Par la dissolution du collectif écologiste des soulevements de la terre, Macron soutient les violences contre la Terre organisé par le système agro-industriel. Alors même qu’une nouvelle étude scientifique alerte les Français contre un réchauffement qui s’annonce pire que prévu. (Gilles Fumey)
Pourquoi garder sa vieille voiture pollue moins que d’en acheter une neuve ? Comment nos programmes politiques poussent au gaspillage automobile ? Quel impact sur nos vies, notre santé, nos enfants ? (Gilles Fumey)
Jusqu’à l’an dernier, les grands barrages sur la Durance et le Verdon ont permis d’amortir les effets des sécheresses en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Face au changement climatique, la région veut étendre massivement l’irrigation. Un projet qui va exacerber les tensions, selon plusieurs scientifiques et écologistes.
Nous, scientifiques, soutenons les mouvements de résistances aux projets de méga-bassines. Sans utilité réellement prouvée, ces retenues à ciel ouvert menacent la préservation de l’eau et des écosystèmes, et freinent la transformation de notre modèle agro-économique face aux sécheresses actuelles et à venir. Plus de dialogue est nécessaire entre agriculteur·ice·s, citoyen·ne·s et institutions.
Comment alerter les humains sur les mutations en cours ? Ceux qui ont vécu dans les années 1930 se posaient la même question devant l’apocalypse qui menaçait. Et rien ne se passa avant la déflagration de l’automne 1939. Nous ne sommes pas dans le même cas de figure, mais l’avenir n’est sans doute pas aussi radieux que le laisse penser l’insouciance des politiques. (Gilles Fumey)
Alors que se déroule sur le campus Agrobiopole de Toulouse le Forum International de la Robotique Agricole (FIRA), qui vise à « promouvoir la robotique agricole à travers le monde », des membres de l’Atécopol questionnent la pertinence de ces voies technologiques au regard des enjeux socio-écologiques. Plutôt que de robots autonomes, l'agriculture n’aurait-elle pas besoin de paysans autonomes ?

2022

Dans cet article, des scientifiques de l’Atécopol analysent la politique (anti-)climatique de TotalEnergies, critiquent six arguments faisant partie de sa rhétorique officielle, révélant ainsi sa stratégie de greenwashing. Il devient urgent de sortir la multinationale française des seules logiques de marché ; la nationalisation est une piste dont les possibilités et limites sont discutées ici.
Le Rassemblement national ne votera pas, « en l’état », le projet de loi sur les énergies renouvelables qui arrive lundi dans l’hémicycle, accusé de faire la part trop belle aux éoliennes. Si le parti lepéniste parle d’écologie, c’est avec une vision toute personnelle de ce terme.
Presque trois mois après ma démission des cours liés à une faculté d’enseignement de la gestion en Belgique et la publication d’une lettre ouverte qui a déjà reçu un large écho médiatique, je reviens vers vous pour faire le point.
La COP27 s’est achevée le 20 novembre 2022 dans un climat tendu et mitigé. D’un côté, une victoire historique pour les pays en développement qui attendaient depuis plusieurs décennies la reconnaissance d’un financement pour les pertes et préjudices. D’un autre côté, les décisions finales occultent largement l’urgence d’accélérer la sortie de toutes les énergies fossiles.
Attendre de la COP27 sur le climat qu'elle résolve ce que les 26 COP précédentes n'ont pu empêcher n'est que folie. Mais condamner les COP parce que les gouvernements des Etats qui la composent refusent de transformer de fond en comble leurs politiques économiques nous mènera nulle part. Ce ne sont pas les COP qu'il faut enterrer, mais les décisions climaticides des Etats et des entreprises.
En mars dernier, un collectif d’élu·es, de chercheurs, de militant.es associatifs, d’entrepreneurs et de décideurs publics publiaient dans le Monde l’appel « La société des communs offre un nouveau récit et un socle programmatique dont la gauche française doit de saisir ». Mais l’État-providence, entre les mains de l'oligarchie financière, ne reviendra plus. Au peuple de prendre le flambeau !
Les conséquences déjà bien visibles du dérèglement climatique constituent un véritable problème de société et forcent les acteurs politiques à y répondre. Les propositions formulées diffèrent grandement en fonction de l’orientation politique des acteurs. À travers l’écofascsime, l’extrême droite tend à apporter la sienne à la situation écologique.
Le plan régional Good Move est entré en application durant les vacances d’été et d’abord dans les quartiers populaires de la première ceinture bruxelloise. Ce sont les habitants de Cureghem qui se sont réveillés les premiers, un beau matin, au cœur d’un enfer urbain, dans une “prison à ciel ouvert”.
Si les collapsologues n’ont pas gagné leurs lettres de noblesse scientifique, des chercheurs leur donnent du grain à moudre en envisageant désormais une extinction de l’humanité sous les assauts du dérèglement climatique. Ils estiment que le Giec s’est focalisé sur des hypothèses trop optimistes pour favoriser le consensus de l’accord de Paris. La diplomatie adoucit les mœurs pas les canicules.
Sous l’effet d’un été de sécheresse, d’incendies et de pénurie d’eau, les activistes pour le climat durcissent le ton. Sachant le soutien croissant de la population, certains assument de causer des dégâts matériels au nom de la lutte contre une violence systémique.
La France subaride ? Nos ancêtres auraient évoqué l’Algérie. Aujourd’hui, le Sud de la France vit avec une aridité et des températures qui sont celles du Sahara. Heureusement, quelques jours par an. Mais demain ? Le gouvernement en fait-il assez ?
Le bras de fer en cours avec la Russie autour des énergies fossiles est l’occasion d’entrer de plain-pied dans l’ère de la sobriété énergétique. Pourtant, nos gouvernants semblent lorgner vers une autre voie : celle qui consiste simplement à changer de fournisseur, au risque de perdre toute crédibilité morale et de manquer une occasion historique en faveur du climat.
L’idée qu’un « bug » dans le fonctionnement cérébral serait en partie responsable des ravages écologiques en cours devient de plus en plus populaire. Cette hypothèse politiquement dangereuse est pourtant sans fondement scientifique. Nous présentons ici quelques éléments de « débuggage ».
Les sociétés humaines, qui n’existeraient pas sans l’apport de l’énergie solaire, sont soumises aux lois de la Physique. En particulier la Thermodynamique apporte un éclairage singulier sur l’évolution de l’humanité des chasseurs-cueilleurs à nos jours et donne des clés pour appréhender le futur.
Les météorologues sont formels : nous allons devoir supporter une vague de chaleur peut-être sans précédent pour un début de mois de juin. Parce que ces épisodes vont devenir plus fréquents, nombreux et intenses, donnons-leur un nom : celui des responsables du réchauffement climatique. Puisqu'il faut bien commencer un jour, appelons celle qui arrive « canicule TotalEnergies n°1 ». Explications.
La surexploitation intensive des ressources, renouvelables ou non, dégrade les capacités de la planète à répondre aux besoins toujours croissants en eau, en alimentation, en énergie, en matières premières. Les parts du gâteau à répartir dans une population mondiale toujours croissante se rétrécissent, ce qui est lourd de conséquences pour la stabilité des équilibres géopolitiques mondiaux.
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C'est le 25 juillet 2019 qu'elle vit le réchauffement climatique dans sa chair, raconte Audrey Boehly. Ce jour là, à Paris, la température dépasse les 42°C et, en remontant sur son vélo à la sortie de son bureau climatisé, elle a la sensation d'être enserrée dans ce qu'elle décrit comme une "chape de plomb" : difficultés respiratoires, yeux asséchés "comme si elle avait mis la tête dans un four".
La sécheresse est déjà là alors que l’été n’y est pas encore. Le blé est en pousse et manque déjà d’eau. Ce n’est pas une découverte : les gestionnaires de l’eau ont bien remarqué que les choses changent. Ils avaient pour habitude de travailler sur la qualité de l’eau, ils sont embarrassés depuis un moment déjà par la quantité d’eau. Même en France, pays de flotte, l’eau se fait désirer.
La fabrication de nos objets "high tech" nécessite de plus en plus de ressources minières rares, qu'il faudra extraire avec de moins en moins d'énergie disponible, comme nous l'a rappelé le précédent entretien avec Matthieu Auzanneau. Aujourd'hui, c'est Philippe Bouihix, un expert des questions minières, qui répond aux questions d'Audrey Boehly.
CO2, pesticides, particules fines, perturbateurs endocriniens, PFAS : avec la révolution industrielle, un nouvel univers chimique a été créé, qui n’est pas celui dans lequel l’humain avait évolué. Les conséquences sur la santé sont majeures, explique le chercheur Rémy Slama.
Airbus communique massivement sur ses projets d’avions à hydrogène, laissant de côté plusieurs aspects déterminants pour l’éventuel développement de cette technologie. L’Atécopol livre quelques clés de compréhension, et rappelle notamment que pour alimenter Paris-Charles-de-Gaulle en hydrogène, il faudrait 16 réacteurs nucléaires ou l’équivalent d’un département français recouvert d’éoliennes.
Alors que Total annonce des bénéfices record, son premier actionnaire, Amundi, est peu connu en France. Plus gros investisseur européen, il gère pourtant l’épargne de plus de quatre millions de Français. Si ce poids lourd de la finance affiche des ambitions écologiques, sa croissance fulgurante se fait en réalité au détriment du climat.

2021

En septembre 2021, l’association internationale des jardins botaniques (BCGI) et l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiaient officiellement le premier bilan mondial sur l’état des arbres.
Le plan A (stabilisation et sauvegarde de notre civilisation globalisée avec quelques ajustements) et le plan B (décroissance organisée et planifiée) sont désormais enterrés. Demandons nous maintenant en quoi consistera l’effondrement en pratique.
De COP en COP le système capitaliste recycle les vieilles promesses mais s'emploie à ne rien changer. Mais désormais le roi est nu. L'échec de la COP26 met un point final au mythe d'une coexistence possible entre capitalisme et écologie. Les faits sont posés: la préservation de l'un ne se fera pas sans abandon de l'autre. Chacun devra maintenant se positionner en conséquence.

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