Intempéries

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Vagues de chaleur, canicules, tempêtes, sécheresses, incendies, inondations, …

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économique

juillet 2024

Le patrimoine des Français est principalement constitué de leur logement, construit essentiellement par des travailleurs immigrés, rappelle l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Il suffirait de taxer le patrimoine de 500 personnes à hauteur de 12 % pour financer l’intégralité du programme du Nouveau Front Populaire.

juin 2024

Dans "La Libre”, le président du MR a déclaré vouloir “gérer le pays comme des ingénieurs, pas comme des poètes”. Cette phrase véhicule la caricature de l’ingénieur technicien, dépourvu de sensibilité. Par ailleurs, elle implique que la société serait divisée en clans, en factions, en silos. Les ingénieurs n’ont pas le monopole de l’efficacité ni les poètes celui du verbe fou.

mai 2024

Une croissance des ventes en berne, la perspective d’une vague populiste anti-véhicules à batterie aux élections européennes… L’électrification automobile entre dans une période de flou, ce qui pose de gros problèmes industriels aux constructeurs.
La crise écologique est une menace existentielle pour la vie sur Terre. Le GIEC estime que, sur notre trajectoire actuelle, il est très probable que nous dépassions même la limite des 2 degrés ¹ et que plusieurs points de basculement soient franchis ², au-delà desquels le réchauffement climatique s’accélérera de manière incontrôlée et les phénomènes météorologiques extrêmes deviendront la norme, ce qui conduira à une extinction massive.³ En outre, avec l’effondrement de la biodiversité et les pollutions de toutes sortes, 6 des 9 limites planétaires ont été franchies ⁴, causant des dommages irréversibles à la vie sur Terre et mettant en péril la sécurité alimentaire et hydrique. Face au plus grand défi jamais posé à l’humanité, nous devons prendre des mesures immédiates pour limiter cette catastrophe en cours.

mars 2024

Noami Oreskes vient de publier avec Erik M. Conway Le grand mythe. Comment les industriels nous ont appris à détester l’Etat et à vénérer le marché (Les Liens qui libèrent, 2024), un livre qui raconte comment le fondamentalisme de marché s’est imposé aux Etats-Unis.
L’économiste Mathias Reynaert observe, dans une tribune au « Monde », que la loi européenne sur la restauration de la nature adoptée le 27 février est moins ambitieuse qu’il n’y paraît. La politique de protection n’explique en rien le verdissement progressif de l’Union européenne.
A l'issue du sommet des pays exportateurs de gaz, qui s'est tenu samedi dans la capitale algérienne, les dirigeants ont adopté à l'unanimité la Déclaration d'Alger, qui condamne notamment les sanctions économiques unilatérales."Nous condamnons toutes les restrictions économiques unilatérales prises sans l'approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies et toute application extraterritoriale des lois et réglementations nationales contre les Etats membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG)", dit la Déclaration d'Alger.

février 2024

L’économie, on lui donne des règles. Et depuis des décennies, nous lui avons donné une règle absolue, voire...
Dans le podcast "Le Tournant" de cette semaine, nous vous proposons une rencontre avec un économiste au profil très particulier. Il s’appelle Olivier Lefèbvre et dans sa vie précédente, il a dirigé la Bourse de Bruxelles. Aujourd’hui, il s’occupe d’une ferme qui pratique notamment le "maraîchage sur sol vivant" et qui teste de nouveaux modèles d’agriculture et de circuits courts. Deux vies bien différentes, au travers desquelles il a développé une vision critique de l’agriculture intensive telle que développée en Europe depuis les années 50. Interview.

janvier 2024

La pêche est la première source de destruction de la vie marine. En conséquence, transformer le secteur de la pêche est un enjeu prioritaire
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.

décembre 2023

La capitale économique de la Birmanie, Rangoun, et ses alentours sont frappés par une pénurie d'essence, ont indiqué mercredi des habitants et un média d'Etat, qui a décrit de longues files d'attente de voitures aux stations-service.Le Global New Light of Myanmar a évoqué des "problèmes de circulation en raison de retards prolongés" à la pompe.Le quotidien contrôlé par la junte a évoqué des "retards dans l'approvisionnement" à partir "du port de Thilawa" jusqu'aux stations-service, entraînant "une offre insuffisante d'essence".

novembre 2023

C’est une alerte de plus à quelques jours de l’ouverture de la COP28, jeudi 30 novembre à Dubaï. Alors que la question des pertes et dommages, qui désignent les dégâts irréversibles liés au changement climatique, sera au cœur des débats, une étude calcule les pertes économiques déjà subies dans le monde depuis trente ans. Sans surprise, ce sont les pays les plus vulnérables qui payent le plus lourd fardeau.
Leurs décisions ne reposent plus essentiellement sur des mécanismes privés, dictés par les marchés, c’est-à-dire par les choix des consommateurs et des entreprises. Nous assistons à une transition vers des décisions d’ordre géostratégique pilotées par les États.

octobre 2023

L’économie chinoise se fissure de plus en plus et chacun se demande si cette crise va affecter l’édifice économique mondial ou rester au sein de la maison Chine. La Banque mondiale a jugé, lundi 2 octobre, que la propagation était en marche : elle estime dorénavant que l’Asie va connaître une croissance de 4,5 % en 2024 alors qu’avant l’été, l’institution misait encore sur une hausse de 4,8 % du PIB de cette région.

septembre 2023

La suspension du conglomérat Evergrande à la bourse de Hongkong ce jeudi marque un pas de plus dans la crise économique que traverse le pays, signe de l’incapacité du régime à relancer la croissance et inspirer confiance à la population.
Les pluies torrentielles de début septembre ont noyé la plaine de Thessalie, à l’est du pays. Une catastrophe sanitaire menace. L’impact économique est désastreux, d’autant que la région est une zone agricole de première importance pour le pays.
Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
Libre Eco week-end | Le Dossier. Les économistes francophones de l'Economic Prospective Club se sont penchés sur cette question évidemment d'actualité au vu des crises, de différentes natures, vécues durant la dernière décennie.
Le continent africain s'impose de plus en plus sur la scène climatique internationale. Avec son premier sommet consacré au sujet, l'Afrique a envoyé un signal clair au reste du monde : elle veut devenir la championne de la transition énergétique. À condition que les ressources produites servent en priorité aux Africains et pas seulement à l'exportation.
Un terme a aujourd’hui une certaine vogue, celui de «polycrise» utilisé, entre autres, par l’historien économique américain Adam Tooze pour caractériser la situation actuelle où plusieurs crises, actuelles ou potentielles, interagissent. «Une polycrise n’est pas seulement une situation où l’on est confronté à des crises multiples. Il s’agit d’une situation […] où le tout est encore plus dangereux que la somme des parties.»[1]
Il est désormais clair que si nous ne transformons pas nos économies, elles seront les victimes d’événements climatiques extrêmes. Les règles européennes gouvernant la coordination des politiques économiques nationales doivent donc être adaptées à cette nouvelle donne, souligne Isabelle Brachet dans une tribune sur EURACTIV.
Belgique: Le collectif de citoyens « Attaque la ZACC » estime que le projet ne tient pas compte des nouveaux risques liés aux inondations, estime le collectif, dénonçant sa réalisation comme « irresponsable », et pointant du doigt une « artificialisation » des sols d’une zone de plus de 80ha, entre Herve et Battice.
D’ici 2050, si aucune mesure n’est prise, le nombre d’espèces envahissantes à travers le monde pourrait augmenter de 36 % par rapport à 2005 et les coûts économiques pourraient quadrupler, selon un nouveau rapport de l’ONU.

août 2023

L’Hysacam n’assure plus le ramassage des ordures à Douala. Fin 2022, l’Etat devait 11,6 millions d’euros à la société privée, délégataire de ce service public.
De l’industrialisation au XIXe siècle jusqu’aux politiques climatiques actuelles, les régulations environnementales des entreprises ont connu plusieurs phases mais n’ont jamais été à la hauteur des défis. Le problème s’aggrave encore avec la fragmentation politique de la communauté internationale et les nouvelles tensions géopolitiques.
Plus de cinquante ans après sa publication, la « lettre Mansholt » rappelle les occasions manquées de bifurquer à temps vers un modèle de développement plus respectueux des limites physiques de la planète. Mais il n’est jamais trop tard, et le programme d’action proposé par le social-démocrate néerlandais à la Commission européenne en 1972 paraît toujours actuel.

juillet 2023

On le savait déjà, les grands prédateurs tel le loup ont des effets bénéfiques d’un point de vue écologique : sélection naturelle, maîtrise des populations d’ongulés, réduction des risques sanitaires… Trop peu d’études cherchent à estimer les bénéfices économiques importants dus à leur présence par la réduction des dégâts agricoles et forestiers. Moins connus encore sont les effets de limitation des accidents routiers, pourtant importants.

juin 2023

« L’agriculture française va mal : parmi l’ensemble des tenants de modèles agricoles que tout oppose ou presque, voilà une idée qui fait largement consensus. Quels sont les symptômes ? Des impacts écologiques catastrophiques, négligés, bien que largement documentés, mais aussi une saignée sociale : la “modernisation” de l’agriculture se traduit par une disparition continuelle et massive des paysans. Durant la seconde moitié du XXe siècle, tandis que le nombre de tracteurs de nos campagnes augmentait d’environ 1000 %, le nombre de fermes chutait de 70 % et celui des actifs agricoles de 82 %. En d’autres termes, ce sont plus de quatre actifs sur cinq qui ont quitté le travail agricole en seulement quatre décennies, entre 1954 et 1997.
La Chine connaît son mois de mai le plus chaud depuis un siècle. La canicule détruit les récoltes et met certaines industries à l'arrêt, avec des conséquences sur la croissance économique.
L'ONU a annoncé la semaine passée que l'apparition du courant Pacifique El Nino est de plus en plus probable. Il élève la température mondiale, et son effet portera surtout sur 2024. Mais les huit dernières années ont déjà été les plus chaudes de l'Histoire (lien), alors cet hiver et les mois suivants dépasseront probablement les [...]

mai 2023

France Stratégie, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, est un organisme de réflexion, d’expertise et de concertation placé auprès du Premier ministre. 4 missions orchestrent son action : Évaluer, Anticiper, Débattre, Proposer
Guillaume Kerlero de Rosbo, chercheur à l’Institut Rousseau, plaide, dans une tribune au « Monde », pour une loi de programmation pluriannuelle de financement de la transition.
Compte-tenu du rythme et de l'ampleur de l'effort à fournir dans la lutte contre le réchauffement climatique, il devient indispensable de prendre en compte dès maintenant son impact sur l'économie. La Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d'évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, dont France Stratégie assure le secrétariat et qui bénéficie de l'appui de l'Inspection générale des finances. Le rapport de synthèse publié aujourd’hui vise à améliorer la compréhension des impacts macroéconomiques de la transition climatique, en sorte que les décisions qui vont devoir être prises soient « le mieux informées possible ».
Le climatologue Jean Jouzel vient de publier un livre d’entretiens où il raconte son itinéraire de chercheur engagé pour le climat. Il a contribué, depuis les années 1970, à un travail scientifique mondialement reconnu sur l’étude des climats du passé pour comprendre le climat présent à partir de l’analyse de carottes de glace. Il a assumé des responsabilités au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) mandaté par les Nations unies pour éclairer et mobiliser les décideurs politiques.
Les sanctions économiques prises par les États-Unis et leurs alliés contre la Russie sont sans précédent : pour la première fois dans la mondialisation d’après-guerre, les sanctions les plus fortes — le gel des avoirs de la banque centrale et l’interdiction des exportations de produits technologiques — ont été appliquées contre une puissance de premier plan. Déployées simultanément sur les terrains financier et économique, elles rendent visible et concret tout le potentiel de l’arme économique, appuyée sur les structures de pouvoir liées au crédit et à la production, pour reprendre la terminologie de Susan Strange1 — autrement dit, combinant ce que Nicholas Mulder2 nomme l’approche du Trésor et celle de l’Amirauté, la première cherchant à assécher l’accès aux devises, la seconde aux approvisionnements stratégiques.
François Grosse a présenté son ouvrage Croissance soutenable ? La société au défi de l’économie circulaire (Presses universitaires de Grenoble, mai 2023) à Futuribles le 11 mai 2023. Cette table ronde était animée par Hugues de Jouvenel, président d'honneur de Futuribles International et rédacteur en chef de la revue Futuribles.…
À l'approche de la conférence "Beyond Growth 2023", un responsable des Verts, des experts et une militante écologiste débattent sur Euronews, de la manière dont nos économies sont évaluées sur leur croissance et non sur des critères climatiques et sociaux.

avril 2023

Désireuse d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, la Chine va, outre le renouvelable, grandement miser sur le nucléaire. Avec une production qui va exploser dans les prochaines décennies, jusqu’à dépasser celle des États-Unis et la laisser loin derrière.
Entrevue avec l’écologiste Hugo Séguin.
Les transitions énergétiques peuvent être très rapides. Nous sommes dans cette situation mais en avons-nous conscience?
La révision de la réglementation Reach, nécessaire pour répondre à l’ambition européenne d’éliminer les substances chimiques les plus toxiques, a été reportée à fin 2023. Il y a pourtant urgence.
Pour le philosophe Pierre Charbonnier, un nouveau compromis social peut être bâti pour répondre à l’impératif écologique, sans remettre en cause les progrès sociaux auxquels est attachée la majorité de la population.
Vers un traité international sur la pollution par les plastiques : enjeux, options, positions de négociations SABINE ROUX DE BEZIEUX ET NATHALIE VAN DEN BROECK Alors que 81 % des produits fabriqués en plastique finissent en déchet en moins d’un an et que sa production devrait doubler d’ici 2050, la pollution plastique, problème planétaire croissant, exige une réponse internationale urgente. Dans ce contexte, l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a adopté, en mars 2022, une résolution historique qui a ouvert la voie à la négociation d’un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique. En se saisissant du sujet, le CESE souhaite porter la voix de la société civile organisée dans ces négociations en posant les conditions d’un traité ambitieux dans ses objectifs car juridiquement contraignant.
L’économie solidaire, qui concentre l’activité économique sur la satisfaction des besoins humains, le développement durable et la justice sociale, joue un rôle d’une importance particulière dans les pays en développement, où elle favorise la réduction de la pauvreté et améliore la qualité de vie des communautés locales grâce à l’appropriation collective ou communautaire, gestion participative et redistribution équitable des bénéfices.
Xerfi Canal a reçu Alexandre Monnin, docteur en philosophie, professeur permanent à l'ESC Clermont Business School, pour parler du pilotage de la redirection écologique.

mars 2023

Les Nations Unies (ONU) ont récemment lancé une campagne autour d'une légumineuse qui pourrait en théorie régler bien des problèmes.

février 2023

Les ONG NewClimate Institute et Carbon Market Watch pointent dans une étude les manquements et les ambiguïtés de 24 multinationales qui affirment viser la « neutralité carbone ».
Jeudi, une centaine de mesures a été présentée par les 150 délégué·es du «Grand défi», une assemblée du monde économique tirée au sort. Objectif ? Inciter les entreprises à se mettre au diapason de l’urgence écologique.
Comme l’affirment Legault, Theurillat-Cloutier et Savard dans Pour une écologie du 99 %[3], nous avons de bonnes raisons de croire que le capitalisme est incompatible avec la préservation de la vie humaine sur terre. Il convient d’abord de montrer les limites des solutions qui passent, notamment, par un marché du carbone et insister plutôt sur l’importance d’une véritable démocratisation de l’économie. Pour ce faire, il faudra délaisser la théorie des jeux et les autres théories économiques qui ne remettent pas en cause les fondements de l’ordre destructeur du monde.
Dans son dernier ouvrage, l’historien montre comment la notion de progrès est un instrument qui a servi historiquement à imposer certaines techniques au détriment d’autres.

janvier 2023

Pour le titre de son livre, Bruno Comant s'est inspiré de l'Encyclique de Pie XI contre le nazisme en 1937 qui traduisait à l'époque une grande angoisse face à notre capacité de répondre aux enjeux majeurs du moment. Après quelques années de malaises, les réalités climatiques, militaires, énergétiques et économiques sont les premières secousses de multiples chocs sociétaux d'une envergure titanesque. Tous les déséquilibres vont s'embraser et se conjuguer avec rapidité et violence. Il en résultera des conflagrations écologiques et socio-économiques dont les premières détonations sont aujourd'hui audibles. Face à ces défis stupéfiants, il faut immédiatement rebâtir l'efficacité stratégique des États européens tout en clôturant l'hégémonie du néolibéralisme anglo-saxon. S'il existe des périodes politiques, il faut désormais un temps étatique.
Le dirigeant de Dubaï a communiqué concernant l'établissement d'un nouveau calendrier économie.

décembre 2022

L’économiste Nouriel Roubini, qui avait prédit la crise des subprimes en 2006, publie aujourd’hui «Mégamenaces». Catastrophes naturelles, menaces climatiques, crise économique, endettement... Il nous a accordé une interview exclusive sur sa vision du monde en 2022.
Depuis plusieurs semaines, le pays, ravagé par la guerre et la crise économique, est confronté à de graves pénuries de carburant qui affectent l’alimentation en électricité et les moyens de se chauffer. Et ce alors que la saison hivernale a commencé.
On a beaucoup parlé dernièrement du besoin urgent d’opérer une transition radicale de l’économie mondiale par l’abandon des énergies fossiles pour éviter une catastrophe climatique. Ce problème comporte deux aspects. D’une part, nous devons trouver la volonté politique de changer avant qu’il ne soit trop tard. D’autre part, nous devons veiller à ce que l’astronomique coût social de cette restructuration économique à venir soit réparti équitablement.
Ingénieur, consultant, enseignant, vulgarisateur, militant… Jean-Marc Jancovici, 61 ans cette année, est devenu en France une figure incontournable dans les discussions sur la transition énergétique et une voix influente. Après un premier livre sur l’effet de serre coécrit en 2001 avec le climatologue Hervé Le Treut, il a publié ou contribué à une dizaine d’ouvrages sur le climat et l’énergie. Le dernier, Le plan de transformation de l’économie française pour sortir le plus rapidement possible de l’impasse des énergies fossiles, a été présenté début 2022, en amont des élections, par The Shift Project, association qu’il a créée et préside.
Face à l’état catastrophique de la planète, la jeunesse devrait se tourner vers l’écologie politique. Elle ne le fait pas, car ce courant n’assume pas clairement la rupture avec le dogme de la croissance, regrette, dans une tribune au « Monde », la députée Génération écologie des Deux-Sèvres Delphine Batho.

octobre 2022

Interrogée dans le cadre de la série de PODCAST "Déclic – Le Tournant", la sociologue Isabelle Ferreras revient sur l’enjeu de la croissance et des limites de notre vie sur terre. Pour elle, il est urgent de développer d’autres indicateurs que ceux de la croissance économique, elle évoque notamment la notion de prospérité.
Au contraire, nous explique notre invité, Timothée Parrique pour qui “cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique”.
Une conclusion s’impose : même en supposant que toutes les actions entreprises soient nécessaires, elles ne sont clairement pas suffisantes et il nous faut changer de trajectoire plus rapidement que nous ne le faisons aujourd’hui.
La crise économique et l’inflation déclenchent la vague d’émigration la plus importante jamais enregistrée en Argentine. Dans les bars à vin des quartiers aisés de Buenos Aires, les fêtes d’adieu sont désormais plus fréquentes que les fêtes d’anniversaire, rapporte le “Financial Times”.
Devant le dérèglement climatique, le monde de la publicité a une crise de conscience. Mais ceux qui tentent de le faire changer de l’intérieur peinent à peser face à la puissance économique des entreprises.
La crise énergétique plombe la première économie de la zone euro. Une récession de 0,4% est attendue en 2023.

septembre 2022

World3 VS Dice : la bataille des modèles économiques systémiques. Un conflit qui guide les choix économiques depuis 50 ans.
Ce livre présente les principaux courants de la pensée économique et se démarque des manuels traditionnels en insistant sur la fonction idéologique des théories économiques. Il adopte ainsi une posture critique des théories orthodoxes qui contribuent aujourd’hui à légitimer les politiques économiques contemporaines, et montre comment les hétérodoxes, héritiers de Marx et de Keynes, construisent aujourd’hui des approches permettant notamment d’analyser la montée des inégalités. Ce manuel intègre également la réflexion des économistes autour de la persistance du chômage, l’épuisement de l’actuel modèle de développement, et le défi climatique.
L’entreprise de télécoms Ericsson, le distributeur Axfood, l’assureur Folksam et 224 autres firmes suédoises ont signé un texte appelant les politiciens à agir pour la transition écologique. Pour Wojtek Kalinowski, codirecteur de l’institut Veblen, ce texte montre surtout que l’écologie est placée au cœur du débat suédois à quelques jours des élections législatives.

août 2022

Modérer la croissance sans fin de la production de biens matériels et des besoins est devenu une nécessité. C’est précisément l’objet de la sobriété. Celle-ci consiste à modérer autant la consommation que la production afin de réduire l’empreinte environnementale, et en particulier matérielle (consommation de ressources) qui leur sont associées.
Consultant, essayiste, conférencier, Jean-Marc Jancovici prend depuis des années son bâton de pèlerin pour expliquer que, dans notre monde fini, la parenthèse des énergies fossiles se referme et qu'il vaut mieux s'y préparer. Autrement dit, ne pas suivre l'exemple belge.
L’effondrement socio-économique en cours au Liban a mis sur la paille des pans entiers de la population et fragilisé encore plus les segments défavorisés du pays. En l’absence d’un système de protection sociale et d’accès au logement, certains se retrouvent à la rue, raconte le site “Raseef22”.
[Ils l’ont fait] Ils n’ont pas forcément du pétrole mais ils ont des idées pour réussir leur transition écologique. En Suède, une taxe carbone instaurée dès 1991, en parallèle de plusieurs baisses d'impôts, a contribué à la forte réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays. Elle atteint désormais 120 euros par tonne de CO2.

juillet 2022

Le Forum économique mondial a récemment suggéré que les « bulles spatiales » peuvent être utilisées pour bloquer le soleil et ainsi réduire le changement climatique.
Des chercheurs de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL ont calculé pour la première fois la disponibilité de l'eau pour les arbres dans les sols forestiers suisses. Ils ont pu déterminer que les arbres ont drastiquement réduit leur transpiration lors des sécheresses de 2015 et 2018.
La guerre en Ukraine, et son impact toujours plus grand sur les prix de l'énergie et de l'alimentation, ont poussé Bruxelles à réduire encore jeudi ses prévisions de croissance en zone euro pour cette année et l'an prochain.
Elle prévoit un ralentissement marqué de la croissance et la poursuite des poussées inflationnistes.
Les perspectives économiques mondiales "s'assombrissent", a affirmé mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), citant notamment, parmi les principales raisons, la guerre en Ukraine et les "chocs sur les prix des biens" qu'elle a provoqués.
Arrêt pour maintenance du gazoduc Nord Stream 1 qui relie la Russie à l’Allemagne. Nouvelles réductions des livraisons de gaz en Italie et en Autriche. Le géant russe Gazprom donne en ce moment des sueurs froides aux Européens, de plus en plus hantés par une question : aurons-nous suffisamment de gaz l’hiver prochain chauffer nos logements et faire tourner nos industries ?
Dans l'étude ci-après adoptée le 29 juin, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) se propose « d’expérimenter une méthode qui pourrait servir à préparer et à alimenter le prochain débat national sur les orientations énergétiques du pays » : la méthode dite « d’analyse des controverses » (définie par une étude élaborée au sein du CESE en 2020(2)) qui n'a « pas vocation à prendre parti en faveur d’une solution plutôt qu’une autre » mais à identifier les différents arguments en présence.
150 dirigeants ont travaillé pendant près d’un an pour aligner leurs entreprises sur les exigences écologiques. Ce vendredi, ils recommandent une série de mesures, toutes contraignantes, à appliquer plus largement au monde économique.

juin 2022

n Équateur, la mobilisation indigène contre le gouvernement est entrée ce vendredi 24 juin dans son douzième jour. La veille, signe d’un durcissement des manifestations qui ont fait un total de six morts dans le pays, les manifestants ont tenté de prendre d’assaut le Parlement pour protester contre l’augmentation du coût de la vie.
Pas à pas, la Russie ne cesse de diminuer ses livraisons en gaz vers l’Europe. Pour l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cela pourrait se terminer par une fermeture complète du robinet. Son patron distille ses conseils pour éviter le pire.
Le gouvernement espère obtenir plus de soutien de la part de la communauté internationale pour pouvoir continuer à financer les mesures de protection des familles et des entreprises, alors que l’inflation a atteint 8 % en mai.
Les sources d’énergie sur Terre ne se résument pas aux charbon, pétrole et gaz naturel. La planète bleue regorge en effet d’alternatives plus vertes, notamment l’énergie éolienne ou celle produite par le soleil. Les profondeurs des océans regorgent, elles aussi, d’une source d’énergie illimitée. Elle est pourtant inexploitée, mais cela pourrait bientôt changer.
Dans le cadre du deuxième volet du sixième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié le 28 février 2022, les experts de la science climatique estiment que les conséquences du changement climatique s’accélèrent, conduisant à une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Le premier volet du sixième rapport du GIEC, en date d’août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Selon ce rapport, la température de la planète devrait augmenter de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle dès 2030, soit dix ans plus tôt que dans la précédente prévision du GIEC. Le deuxième volet du sixième rapport du GIEC dresse un tableau très alarmant des conséquences du réchauffement climatique, notamment la multiplication des événements climatiques extrêmes. Le GIEC, estime que l’humanité s’expose à de multiples aléas climatiques inévitables dans les deux décennies à venir même si elle parvient à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °
"Le développement des EnR&R (énergies renouvelables et de récupération) en France entre 2000 et 2019 a permis d'éviter la consommation de 1 468 TWhep (térawatt-heures d'énergie primaire) de combustibles fossiles, en France et en Europe, soit l'équivalent de plus de 910 millions de barils de pétrole en cumulé", indique ce rapport commandé par l'agence de la transition écologique. Ce développement a ainsi permis d'éviter l'équivalent de 426 millions de tonnes d'équivalent CO2. Autre avantage, financier cette fois: une économie de "22 milliards d'euros sur la facture énergétique française liées aux importations de combustibles fossiles".

mai 2022

Atteindre la neutralité carbone en 2050 ne sera possible qu’à condition que le monde réussisse à décorréler l’évolution du produit intérieur brut des émissions de CO₂. Si l’Union européenne peut y parvenir, nombre d’Etats en sont encore loin.
Si votre entraîneur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, vous auriez raison d’émettre quelques doutes : on ne peut pas progresser indéfiniment. C’est pourtant ce que nous font croire gouvernements et économistes quand ils nous parlent de la croissance économique.
Le Sri Lanka, frappé par la pire crise économique de son histoire, a pris livraison samedi de pétrole brut russe pour relancer son unique raffinerie, a déclaré le ministre de l'énergie.
La Russie devrait recevoir 1.000 milliards de roubles (13,7 milliards d'euros) supplémentaires de ses exportations d'hydrocarbures en 2022, dont une partie pourra être allouée à la poursuite de son offensive en Russie, a déclaré vendredi le ministre russe des Finances. "Nous estimons que les revenus supplémentaires issus des hydrocarbures pourraient atteindre jusqu'à 1.000 milliards de roubles, selon les prévisions élaborées avec le ministère du Développement économique", a déclaré Anton Silouanov dans une interview retransmise à la télévision.
Les pays riches créent des conditions de vie dangereuses pour les enfants du monde entier, selon un rapport du Centre de recherche Innocenti de l’Unicef publié mardi, qui les appelle à réduire la production de déchets, la pollution atmosphérique et aquatique. Le Centre a analysé 39 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Union européenne (UE) selon différents critères : pesticides, humidité du domicile, plomb, accès à la lumière, déchets…
Elles se suivent et se ressemblent. Vendredi 20 mai, la quinzième COP sur la désertification s’est achevée avec un goût d’amertume, à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Deux semaines durant, les délégués des 196 États réunis à ce sommet ont travaillé à l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour protéger les terres contre la désertification, les sécheresses et l’appauvrissement des sols. Si l’agriculture intensive a été pointée du doigt, rien de concret n’est sorti de ces longues négociations.
L'hypothèse qui est au cœur de cet ouvrage est que pour accélérer la transition sociale et écologique, une profonde transformation est nécessaire à la fois dans les modes d’organisation de la vie démocratique, dans l’organisation économique, et dans les modalités d’exercice de l’action collective, fondée sur la participation des citoyens. Le nouveau rôle que nous proposons pour l’État – ce que nous appelons « l’État partenaire » – cherche à soutenir l’expérimentation locale et à accélérer l’apprentissage collectif. L’État partenaire collabore avec les initiatives citoyennes, les entreprises qui viennent en appui des innovations sociales et écologiques, les initiatives des autorités publiques locales et des communautés locales. Il encourage l’autonomie et la réflexivité sociale. Cette réflexivité sociale porte autant sur la capacité des individus à remettre en question les normes sociales dominantes, que sur la co-construction sociale des critères de « progrès » et de « succès », ainsi que de la façon de défi
La Namibie, pays africain désertique parmi les plus touchés par le réchauffement climatique, affiche son ambition de devenir un pays industriel autosuffisant en énergie solaire et même exportateur d'ici 2030, tout en aidant l'Europe à se décarboner via la production d'hydrogène et d'ammoniac. La Namibie a "l'ambition de devenir incubateur d'une industrie du fuel de synthèse" en commençant par produire de l'énergie solaire, puis de l'hydrogène vert, et de l'ammoniac décarboné, a expliqué à l'AFP James Mnyupe, conseiller économique de la présidence de Namibie qui a présenté mercredi à Paris la stratégie du pays.
L’invasion de l’Ukraine nous a mis face à une conséquence dérangeante de nos modes de vie : notre dépendance aux combustibles fossiles importés. Mais, en réalité, cela fait longtemps que les crises écologiques, économiques et sociales auraient dû nous inciter à questionner notre consommation.
Depuis le mois de mars, des incendies gigantesques ravagent la région russe et battent déjà des records historiques. Combattre les flammes devrait être encore plus difficile cette année, tant les ressources économiques et humaines du pays sont consacrées à la guerre en Ukraine.
Le glyphosate pourrait encore être autorisé en Europe après fin 2022. En France pourtant, le principal institut de recherche agricole l’a déjà abandonné depuis 2021. Reporterre a visité un de ses centres. Bilan : le défi est plus économique que technique.
Imaginée par l’économiste anglaise Kate Raworth, la Théorie du Donut est un modèle d’économie circulaire dans lequel sont pris en compte les limites de la planète et le minimum social. Depuis 2020, la ville d’Amsterdam a décidé de s’en inspirer pour son plan de relance à la sortie du confinement. Mise en lumière sur ce modèle économique durable et son application concrète à Amsterdam.
Avec les changements climatiques, les sécheresses deviennent plus nombreuses et plus intenses. Quelles en sont les conséquences dans le monde, et à quoi faut-il s'attendre dans le demi-siècle à venir ? Un nouveau rapport des Nations unies dresse un bilan chiffré et sonne l'alarme.
Les monnaies locales complémentaires (MLC) – lancées par des collectifs de bénévoles avec le soutien des communes – ont pour caractéristique principale de ne pouvoir être dépensées que sur un territoire restreint (une commune, une agglomération ou une région). Par exemple, les Val’heureux sont utilisés à Liège, mais si vous vous rendez à Malmédy, vous devrez vous procurer des Sous-Rires ! En cela, ces monnaies proposent une réelle alternative au modèle économique dominant et à l’euro qui s’utilise sur un très large territoire et sur internet.
Depuis lundi, les violences accompagnant les manifestations antigouvernementales ont fait neuf morts et plus de 225 blessés, selon la police, dans cette île de 22 millions d'habitants engluée dans la pire crise économique de son histoire.
L'invasion russe en Ukraine représente un choc économique historique pour le pays, explique la cheffe économiste de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) Beata Javorcik dans un entretien à l'AFP.
Avant même la guerre en Ukraine, l'insécurité alimentaire aiguë a frappé près de 40 millions de personnes supplémentaires en 2021, pour atteindre près de 200 millions, en raison des conflits et des crises climatiques et économiques, prévient l'ONU mercredi dans son rapport sur les crises alimentaires.
Une fuite a été détectée jeudi 28 avril dans un terminal pétrolier du groupe franco-britannique Perenco près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. La société, déjà mise en cause pour des atteintes graves à l'environnement, se veut rassurante. Mais notre Observateur est convaincu du risque d’une nouvelle pollution.

avril 2022

Ali Laïdi reçoit Éloi Laurent, économiste, enseignant à Sciences-Po Paris et à l'université de Stanford. Il est aussi l'auteur de "La raison économique et ses monstres" (éditions Les liens qui libèrent), un livre dans lequel il explique comment les systèmes économiques sont devenus autodestructeurs : "Le Covid-19 n'est pas tombé du ciel, il est venu de la terre", explique-t-il sur France 24. "Nous sommes en train de détruire les écosystèmes (...) qui sous-tendent nos économies".
"La Guerre, c’est d’abord une question d’alliance. Je vois arriver un scénario caractérisé par le fait que l’Europe sera éreintée militairement, épuisée socialement, rongée par une inflation alimentaire et énergétique. C’est un conflit qui peut durer très longtemps".
La suspension des livraisons de gaz russe à la Bulgarie et à la Pologne, pour n'avoir pas payé en roubles comme exigé, est la conséquence d'actes hostiles inédits contre la Russie, a affirmé mercredi le Kremlin. "Les conditions qui ont été fixées font partie d'une nouvelle méthode de paiement élaborée après des actes inamicaux sans précédent dans le domaine économique et financier" après l'offensive russe en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
En 2021, 432 catastrophes naturelles ont été enregistrées, selon le rapport du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (Cred) de l’UCLouvain, rendu public lundi. C’est une augmentation par rapport à une moyenne annuelle qui se situait à 357 entre 2001 et 2020. Ces événements ont causé 10.492 décès, touché 101,8 millions de personnes et engendré environ 252,1 milliards de dollars de pertes économiques dans le monde.
La Russie et plusieurs membres de l'Otan partagent une frontière maritime commune en Arctique. Si les préoccupations environnementales et les intérêts économiques ont généralement contribué à renforcer la collaboration des pays dans la région, la guerre en Ukraine menace de bouleverser cet équilibre délicat.
Dans sa conception moderne, l’économie a tendance à être réduite à sa dimension monétaire, soit les choses pouvant être décrites par un prix. Les modèles économiques permettent ainsi de considérer le coût des salaires, des matières premières, des machines et les profits dans un même calcul. Les données monétaires permettent aussi des analyses très poussées, mais elles ne décrivent pas tout. En effet, en se concentrant sur les valeurs monétaires, on ferme les yeux sur de nombreux éléments d’intérêt, tel que l’environnement. Pour exploiter des ressources naturelles, une entreprise doit généralement défrayer des coûts pour les droits d’exploitation, acheter des machines et payer sa main-d’œuvre. Mais la nature, elle, est gratuite, permettant de fournir un profit virtuellement infini. Ce n’est qu’au moment d’être valorisée, une fois qu’on en extrait la matière utile, que la nature gagne une valeur.
Les poumons des Marocains souffrent de la pollution atmosphérique, en particulier dans sa capitale économique, Casablanca, souligne le magazine “TelQuel”. Les autorités du royaume tardent pourtant à agir pour résoudre le problème.
L'Europe peut se passer du gaz russe au cours des six prochains mois mais, au-delà, l'impact économique serait sévère, souligne Alfred Kammer, le directeur Europe du FMI, qui préconise une série de mesures alternatives comme réduire la consommation pour constituer des stocks.
Le Produit intérieur brut de la Russie, sous le coup de sanctions massives depuis son invasion de l'Ukraine fin février, devrait se contracter de 8,5 % cette année et le PIB ukrainien s'effondrer de 35 %, selon les dernières prévisions économiques du FMI publiées mardi.
Au début des années 1970, le club de Rome1 s’interroge sur la pérennité de la croissance dans un mode fini. Il confie une étude au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Une équipe de recherche, emmenée par Dennis Meadows2, conçoit une modélisation du système socio-économique humain et de ses interactions avec la planète : le modèle World3. En 1972 paraît The Limits to Growth (Les limites à la croissance). Ce rapport, qui montre que la croissance a des limites, et que sa poursuite au-delà conduirait à l’effondrement du système, fait grand bruit.
Le Sri Lanka, en défaut de paiement, a annoncé vendredi imposer des restrictions sur le carburant, au moment où son président est confronté à une vive contestation populaire dûe à la pire crise économique de l'histoire de l'île. L'entreprise publique Ceylon Petroleum Corporation (CPC), qui représente les deux tiers du marché de détail du carburant au Sri Lanka, a annoncé qu'elle allait limiter les quantités que les automobilistes peuvent acheter et interdire aux particuliers le remplissage de bidons à des fins de stockage.
Notre système économique néolibéral basé sur la poursuite de la croissance nous conduit droit dans le mur. Comment construire une alternative, qui soit respectueuse des rythmes biologiques de toutes les espèces et des limites planétaires ? Nous avons posé la question à Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, en poste à l’Université de Lund en Suède autour du projet européen “Postgrowth welfare systems.” Voici ses réponses.
Les accidents nucléaires ont des conséquences dramatiques, malgré les dénégations des pronucléaires. En termes de décès et de maladies, mais aussi sur le plan économique et en laissant des zones contaminées pour des décennies. Enquête [2/5]
Prise à la gorge par sa dépendance au gaz russe, l'Allemagne s'est découvert un autre talon d'Achille : le poids des capitaux russes dans ses raffineries de pétrole, oléoducs et autres réservoirs de gaz. Les filiales des géants Gazprom et Rosneft sont des acteurs clés des infrastructures énergétiques du pays. Responsables politiques et économiques allemands se retrouvent "devant les ruines" d'une coopération avec la Russie longtemps perçue comme garante d'une détente avec le régime de Vladimir Poutine, observe le magazine Spiegel.
La liquéfaction du gaz naturel (Gaz Naturel Liquéfié - GNL) permet de s’affranchir des frontières dans le transport du gaz, à l’image du transport mondialisé du pétrole. En effet, la construction d’un gazoduc international peut s’avérer infaisable pour des raisons économiques et/ou géopolitiques. Il serait ainsi compliqué de construire un gazoduc entre les États-Unis, le Nigéria ou le Qatar avec l’Europe. Le GNL nécessite beaucoup plus d’énergie pour son acheminement que le gaz transitant par gazoduc...
C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle : la croissance économique des pays développés s’est-elle découplée des pressions environnementales ? Au cours de la dernière décennie, la réponse dominante (même si non prouvée) était : oui, les pays riches ont verdi leur croissance, ce qui signifie qu’elles peuvent désormais continuer d’augmenter leur PIB tout en réduisant leurs émissions. Cette illusion d’un consensus scientifique a servi d’épine dorsale à la plupart des politiques environnementales à travers le monde. Mais cette affirmation est-elle bien solide? Je défends que non depuis Decoupling debunked (2019) et je ne me suis jamais senti aussi confiant qu’après avoir lu le dernier rapport du GIEC sur l’« Atténuation du changement climatique. » Ce que j’ai l’intention de montrer dans cet article, c’est que l’affirmation rassurante selon laquelle le découplage est faisable, comme on peut le lire dans le résumé pour les décideurs et l’entendre en boucle dans les médias, est scientifiquement sans fondement.
La perte potentielle de revenu serait comprise entre 0,2 et 0,3 % en moyenne, à l’échelle du continent, d’après le CAE. L’impact pour la France se circonscrirait à « une baisse d’environ 0,15 à 0,3 % » du revenu national brut.
Les États-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières qu'ils qualifient de "dévastatrices" contre la Russie, visant notamment les deux filles du président russe, Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova, soumises désormais à un gel de leurs avoirs dans le pays. Une sanction inédite dans l'entourage immédiat de Vladimir Poutine.
Le dernier rapport du Giec sur les solutions au changement climatique consacre aussi une partie au coût que représenterait une action ambitieuse. Les experts sont formels : agir pour le climat, en restant sous la barre des 2°C de réchauffement, aurait des bénéfices économiques supérieurs au coût engendré. Depuis de nombreuses années, de nombreuses études démontrent l'intérêt économique à respecter l'Accord de Paris.
Des actifs dans les hydrocarbures équivalant aujourd'hui à des fortunes risquent de perdre rapidement toute valeur en raison de la lutte contre le réchauffement climatique, selon des spécialistes qui appellent entreprises et pays producteurs à accélérer leur transition énergétique. "Limiter le réchauffement à 2°C ou 1,5°C va faire s'échouer des actifs liés aux énergies fossiles, notamment les infrastructures et les ressources fossiles non utilisées", mettent en garde les experts de l'ONU pour le climat (Giec) dans leur dernier rapport paru lundi. L'impact économique pourrait se chiffrer en "milliers de milliards de dollars", soulignent-ils.
Dans les discours politiques, les expressions comme maîtrise de la demande d’énergie (MDE) ou économie d’énergie, sont de plus en plus remplacées par la notion de « sobriété ». Cette notion interroge tout à la fois le modèle économique, le mode d’organisation collective, les modes de vie et les fameux comportements.
Le secteur agricole, comme beaucoup d'autres au Royaume-Uni, est confronté à une flambée mondiale des coûts de l'énergie, en raison notamment de la reprise économique post-pandémie.
Mettre fin aux importations d'énergie (gaz, pétrole, charbon) en provenance de Russie serait économiquement supportable pour la France et l'Union européenne, estime une étude publiée mardi, qui montre aussi l'efficacité qu'aurait la mise en place de droits de douanes élevés sur les importations d'énergie. Un embargo sur les importations d'énergie aurait "un impact relativement faible" sur les économies européennes, avec une perte de PIB entre 0,2 et 0,3% en moyenne, "soit 100 euros par Européen adulte", ont évalué les quatre économistes auteurs de cette étude publiée sous l'égide du Conseil d'analyse économique, organisme chargé de conseiller le gouvernement français.
« Les inondations touchent près d’un tiers de la population mondiale » Les inondations sont également un désastre économique. Dans son rapport sur les coûts des sinistres et catastrophes naturelles publié ce mercredi 30 mars, la société d’assurance et de réassurance Swiss Re évaluait à 82 milliards de dollars (73 milliards d’euros) pour le monde entier le coût des dégâts causés par les pluies intenses en 2021.
Les forces de sécurité ont été déployées dans toute la capitale sri-lankaise vendredi, après que des manifestants, en colère contre la pire crise économique que connaît le pays depuis son indépendance, ont tenté de prendre d'assaut la résidence du président.

mars 2022

Le ciel et la mer au large de la côte sri-lankaise sont sans nuage, mais l'aggravation de la crise économique retient les bateaux de pêche au port de Negombo, sans essence pour sortir en mer. Les fonds marins généreux regorgent des crevettes et maquereaux qui composent traditionnellement les currys, la base de la nourriture quotidienne au Sri Lanka. Mais avec la crise, il n'y a plus assez d'essence pour aller pêcher. Un phénomène qui se répercute directement sur les besoins alimentaires du pays.
Bruxelles annonce la création d’un pôle d’achats pour regrouper ses commandes gazières. Au Qatar, la visite du ministre allemand de l'Economie et de la Protection du climat, le vert allemand, (ça ne s’invente pas) Robert Habeck a grillé la politesse à tout le monde pour aller se servir en premier. Le voyage a crispé et c’est peu dire. Pour éviter, ce type de comportement prédateur, Bruxelles a dû réagir. Cependant, la crise énergétique dans laquelle se trouve l’Europe est en grande partie son œuvre. Rien n’a été fait dans la demi-mesure. En effet, dans un dogmatisme libéral économique des années 90 poussée à l’extrême, la Commission a forcé les grands acteurs de l’énergie européens à supprimer les achats à long terme de gaz et de pétrole pour se rabattre sur le court terme.
Les Etats de l'UE ont décidé vendredi de donner mandat à la Commission européenne pour effectuer des achats de gaz groupés, sur le modèle des commandes de vaccins anti-Covid, alors que la guerre en Ukraine fait flamber les prix de l'énergie. Les Vingt-Sept et la Commission "vont, de façon urgente, travailler ensemble à des achats volontaires de gaz, de gaz naturel liquéfié (GNL) et d'hydrogène", en tirant profit du poids économique de l'UE pour bénéficier de prix avantageux, selon les conclusions du sommet de Bruxelles.
L’ogive s’est abîmée dans la zone économique exclusive du Japon, la péninsule qualifiant ce tir de «menace sérieuse» pour sa sécurité. Séoul a riposté par des tirs de missiles terrestres, maritimes et aériens.
Les banques centrales sous-estiment la menace significative que représente la perte de la biodiversité et de ses richesses dont dépendent pourtant entreprises et institutions financières, s'inquiète jeudi un rapport auquel ont participé des banques centrales. Les effets du changement climatique sont de plus en plus intégrés dans l'évaluation des risques économiques, mais c'est beaucoup moins le cas pour des menaces similaires issues de la destruction de la nature, selon ce rapport élaboré par des chercheurs et le réseau de banques centrales NGFS (Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System).
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
La transition écologique engendrera une hausse de l'activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne mardi un rapport de l'Ademe, qui relève que "la sobriété n'est pas synonyme de décroissance".
Observons finement l’effet des ressources naturelles à l’intérieur d’un pays. Une chronique de Phoebe W. Ishak et Pierre-Guillaume Méon. Elle est postdoctorante CNRS à l'école d’économie d'Aix-Marseille, à la Faculté d’économie et de gestion (FEG) d'Aix-Marseille Université. Il est professeur de science économique au Centre Emile Bernheim de Recherche interdisciplinaire en gestion et Dulbea de l'Université libre de Bruxelles.
En pleine réunion gouvernementale rediffusée en direct à la télévision, Vladimir Poutine a souhaité adresser un message à l'Occident et à tous les Russes habitant dans cette région. En effet, alors que le gouvernement se réunissait pour discuter des mesures de soutien économique en réponse aux sanctions occidentales contre la Russie, le président a accusé les Russes vivant en Europe ou aux États-Unis d'être des traîtres. Il a affirmé que l'Occident tentait de les utiliser comme une "cinquième colonne" pour détruire la Russie.
L'économie russe "va retourner vingt ou trente ans en arrière" et Vladimir Poutine a mis en danger l'avenir de son régime en attaquant l'Ukraine, affirme dans un entretien à l'AFP Sergei Guriev, ancien conseiller économique du gouvernement russe et exilé en France. "Poutine a réussi à détruire l'économie russe en quelques semaines", affirme cet ancien économiste en chef à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), aujourd'hui professeur à Science Po Paris. Il prédit "une énorme récession" à venir et un "probable" défaut de paiement de la Russie en raison des sanctions infligées au pays par les Occidentaux.
Farine de maïs, riz, sucre, huile, tomates, bière... tout augmente. Les ménages congolais, dont les trois quarts vivent sous le seuil de pauvreté, s'inquiètent des conséquences économiques de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Les prix de la nourriture, des médicaments et autres produits essentiels explosent, les files d'attente s'allongent devant les stations-essence et les pannes de courant sont devenues la norme. Les commerçants ne peuvent plus payer les importations faute de devises.
Le directeur général de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) qui préside également le réseau des autorités de sûreté nucléaire d'Europe de l'Ouest (Wenra), s'inquiète de la "fragilisation" de la sûreté nucléaire dans l'Ukraine en guerre. "La première question me paraît être la fragilisation de la sûreté, que ce soit à cause des coupures d'alimentation électrique ou à cause des difficultés éprouvées par les personnels pour exercer leur mission" estime Olivier Gupta dans un entretien au quotidien économique français Les Echos daté de lundi.
Dans une interview accordée ce dimanche à CBS dans son émission phare « Face The Nation », le conseiller économique en chef d’Allianz fait le tour des préoccupations économiques actuelles et bien sûr de l’inflation. La situation en Ukraine change la donne et complique la tâche des banques centrales. L’économiste craint une récession si la Fed appuie trop fort.
Alors que la guerre en Ukraine fait rage, le monde entier observe le rôle que la Chine va jouer dans ce conflit. La superpuissance asiatique espère profiter du conflit pour dépasser les États-Unis sur la scène mondiale. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Comme l’Amérique, la Chine est aux prises avec une série de problèmes économiques croissants (et profondément imbriqués).
Le marché chinois du charbon a connu une croissance de sa production depuis fin février dans le cadre des efforts du pays pour stabiliser la production et assurer l'offre du marché, a annoncé l'organe suprême de planification économique. La production quotidienne chinoise de charbon s'est maintenue à un niveau de plus de douze millions de tonnes depuis fin février, en hausse de 10% en glissement annuel, a indiqué la Commission nationale du développement et de la réforme.
Ces contaminations restent sans commune mesure avec les bilans dans le reste du monde, mais elles sont pour la Chine à leur plus haut niveau depuis mars 2020. Le pays, où le coronavirus a été initialement détecté fin 2019, observe une politique du zéro Covid, qui a permis d'endiguer rapidement l'épidémie, mais s'accompagne d'un coût social et économique élevé.
Stagflation ? Mais avec une guerre aux portes de l'Europe et les sanctions prises contre la Russie, le risque de "stagflation", combinaison redoutée d'inflation et de stagnation économique, a "clairement augmenté", observe Carsten Brzeski, économiste à ING.
a raison économique gouverne comme jamais notre débat public, mais elle n’a rien de réaliste : nos systèmes économiques aggravent d’une main les chocs écologiques et de l’autre affaiblissent les institutions sociales qui pourraient nous en protéger.
Le Forum économique mondial, qui doit se tenir à Davos, en Suisse, du 22 au 26 mai, a décidé de geler ses relations avec la Russie, a-t-il annoncé mercredi, en précisant qu'il n'entretiendra aucun lien avec des personnes ou entités visées par des sanctions.
Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale autant de navires n’avaient été en détresse en mer Noire. Depuis l’invasion de l’Ukraine, des milliers de marins sont sous le feu des missiles russes. Le transport maritime est “gravement” touché, constate le plus grand quotidien économique américain.
Le ministre britannique a largement postulé que le président russe avait sous-estimé l'Ukraine et sa population, ainsi que les sanctions de la communauté internationale. C'est pourquoi il a argué que l'invasion russe allait changer la donne au Kremlin. "Quoi qu'il arrive, les jours de Poutine sont comptés", a conclu M. Wallace, appelant le chef d'Etat russe à reconnaître sa défaite. "(...) La communauté internationale s'est unie contre lui. Il va imposer à la population russe d'énormes difficultés économiques."
En 2021, les niveaux d’émissions de CO2 se sont envolés partout dans le monde, conséquence de la reprise économique post-pandémie. Seule lueur d’espoir : la croissance des renouvelables est au rendez-vous du défi climatique.
Cinq décennies après les chocs pétroliers, qui avaient entraîné inflation galopante et ralentissement économique, l’Europe fait face à un défi similaire.
Cuba et la compagnie canadienne Sherritt International, présente dans le pays depuis plus de deux décennies, se sont mis d'accord pour augmenter l'exploitation de nickel, la production électrique et la prospection pétrolière sur l'île, a annoncé samedi le quotidien d'Etat Granma. Le président Miguel Diaz-Canel et le président de l'entreprise canadienne, Leon Binedell, se sont rencontrés vendredi au Palais de la Révolution pour évoquer l'"approfondissement de la participation de cette compagnie dans le développement économique de Cuba", indique Granma.
Il y a 50 ans jour pour jour paraissait Les limites à la croissance, un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Cette étude du Massachusetts institute of technology (MIT), supervisée par le professeur Dennis Meadows, concluait que la poursuite de la croissance économique nous mènerait inévitablement à dépasser les limites planétaires, provoquant un effondrement de la population humaine. Devenu une référence, ce document a pourtant été ignoré pendant plusieurs décennies. Alors qu’une nouvelle édition paraît aujourd’hui chez Rue de l’échiquier – quelques jours seulement après la sortie à bas-bruit du dernier rapport du Giec – Dennis Meadows s’exprime au sujet de l’actualité brûlante de son étude et confie son espoir pour le futur.
Le gouvernement péruvien a annoncé vendredi un accord avec la compagnie pétrolière espagnole Repsol pour indemniser les milliers de personnes affectées par les conséquences de la marée noire survenue mi-janvier dans une raffinerie à 30 km au nord de Lima. "Le gouvernement a obtenu de Repsol la signature d'un accord de compensation économique en faveur des personnes touchées par la marée noire dans la mer de Ventanilla", lors du déchargement d'un tanker dans la raffinerie La Pampilla propriété de Repsol, a indiqué sur Twitter Anibal Torres, chef de cabinet du président Pedro Castillo.
En 1972 paraissait un rapport scientifique qui fit l’effet d’une bombe. Le rapport Meadows, intitulé « The limits to growth », annonçait pour la première fois au monde les limites physiques de la croissance économique. Sa conclusion est formelle : la persistance du modèle de société actuel et l’épuisement des ressources qui en découle conduit inévitablement à un « crash » dramatique au cours du XXIe siècle. Pourtant, 50 ans plus tard rien ne semble avoir changé. Dans le podcast Dernières Limites, la journaliste Audrey Boehly fait le point en interrogeant des experts et des scientifiques de la question. Quelle marge de manœuvre nous reste-il pour inverser la tendance ? Quel avenir est encore possible à la lumière des ressources disponibles et des enjeux écologiques à venir ? Entretien.
L’Union européenne est très dépendante de la Russie pour son approvisionnement en gaz et en pétrole, mais elle est aussi indispensable à l’économie russe, dont elle est le premier partenaire commercial.
"Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe" à travers les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l'invasion russe en Ukraine, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Le pouvoir d’achat est l’une des principales préoccupations des Français, un sujet que la guerre en Ukraine pourrait rendre encore plus sensible lors des prochains mois. Les prix de l’énergie (carburants, gaz et électricité) ont augmenté en France de 18 % en 2021. Dans la zone euro, ils ont bondi de 26 % sur un an – ce qui a contribué à près de la moitié de l’inflation observée dans la zone (2,5 points de pourcentage sur un taux d’inflation annuel de 5,1 %, selon Eurostat1). Comment expliquer de telles hausses ? Surtout, sont-elles amenées à durer et avec quelles conséquences ?

février 2022

Le sixième rapport d'évaluation (RE6) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies s'inscrit dans une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Il conclura le « sixième cycle d’évaluation du climat » effectué par le GIEC1, décidé à sa 41e session (février 2015)2.
L'oligarque Oleg Deripaska a réclamé lundi la fin du "capitalisme d'Etat" en Russie face à la crise provoquée par les sanctions occidentales, à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. "C'est une vraie crise là, et il faut de vrais managers de crise (...) il faut absolument changer de politique économique et mettre fin à tout ce capitalisme d'Etat", a écrit sur Telegram le milliardaire et fondateur du géant de l'aluminium Rusal.
L'invasion de l'Ukraine intervient à un moment délicat pour l'économie mondiale, qui commençait à peine à se remettre des ravages du Covid. La guerre enclenchée par la Russie pourrait avoir des conséquences économiques considérables, alors que les marchés financiers s'effondrent et que le prix du pétrole s'envole.
Opposer la viabilité économique et la durabilité environnementale, c’est passé à côté du débat. Il convient de changer la politique agricole tant au niveau européen qu’en Wallonie, pas seulement pour la verdir mais parce qu’elle est en échec.
Fatigué après avoir organisé l'évacuation de Kiev d'une partie de son équipe, Mike Chobanian, patron de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Kuna, observe sans broncher les conséquences économiques de l'offensive russe sur son entreprise, l'une des plus importantes d'un secteur florissant en Ukraine.
Rapprochement économique, alliance militaire, "complicité" dans l'invasion de l'Ukraine... La Biélorussie, devenu un état vassal de la Russie, multiplie les signes d'allégeance envers Moscou et pourrait même accueillir une partie de l'arsenal nucléaire russe à la faveur d'une modification de la constitution prévue dimanche.
Si l’on considère que l’enjeu de la sécurité en Europe est existentiel pour nos démocraties, il y a, au minimum, un prix économique à payer. Penser peser sur la Russie sans sacrifices est une illusion.
Les sanctions du Japon visent le secteur financier et l'exportation de composants électroniques vers la Russie.
Dans une lettre ouverte publiée au cœur du sommet virtuel de Davos, dominé par les entreprises, 102 riches particuliers – dont des personnalités aussi éminentes que l’héritière Disney, Abigail Disney, et le spécialiste du capital-risque Nick Hanauer – avertissent que « l’histoire donne une image assez sombre de ce à quoi ressemble la fin de partie des sociétés extrêmement inégales. » « Pour notre bien-être à tous, riches et pauvres, il est temps de faire face aux inégalités et de choisir de taxer les riches », peut-on lire dans la lettre. « Montrez aux peuples du monde que vous méritez leur confiance. »
Pays producteur durement frappé par la chute des prix du pétrole, le Venezuela a vu son économie se dégrader progressivement au cours des dix dernières années, les sanctions économiques internationales aggravant la crise. Et alors que le projet de "socialisme du XXIe siècle" du défunt président Hugo Chavez, au pouvoir de 1999 à 2013, promettait de supprimer les inégalités, les plus vulnérables semblent plus précaires que jamais. Certains indicateurs économiques s'améliorent cependant depuis peu. Pour faire un état des lieux, nos reporters se sont rendus à Caracas, une capitale peu ouverte aux caméras.
Le Maroc connaît une des plus importantes sécheresses de son histoire, qui compromet les ambitions économiques du gouvernement Akhannouch. Pour les experts, le pays devra désormais s’y habituer, il y aura de plus en plus de saisons sèches.
En mars 1972, il y a cinquante ans, une équipe de quatre jeunes chercheurs du Massachussetts Institute of Technology publie un rapport qui fera l’effet d’une bombe dans le monde occidental. Grâce à un ordinateur très puissant pour l’époque, ils ont essayé de comprendre ce qu’il se passerait sur la planète si le nombre d’êtres humains continuaient d’augmenter et si la croissance économique se poursuivait sur le même rythme.
L’effondrement économique au Liban pousse la population à redécouvrir des vieux métiers délaissés voire oubliés à cause de la mondialisation. Les cordonniers, tapissiers, fermiers font leur retour et remplacent les boutiques de prêt-à-porter ou d’électroménager.
Le candidat écologiste à la présidentielle détaille pour « Les Echos » son programme économique. Environ 70 milliards d'euros de dépenses nouvelles pour les services publics y sont prévus, auxquelles s'ajoute un plan d'investissement annuel de 25 milliards. Le financement se fera par une imposition accrue des plus riches.
C’est avant tout pour des raisons économiques, mais cela reste une bonne nouvelle : l’Islande ne compte pas renouveler les quotas de pêche de baleines qui expirent à partir de 2024. Car depuis trois étés consécutifs, saison habituelle des prises, la pêche islandaise de baleines est quasiment à l’arrêt.
En 1972, le rapport Meadows nous alertait déjà sur l’insoutenabilité environnementale de notre régime de croissance du fait des coûts en termes de pollution et d’épuisement accéléré des ressources terrestres induites. Plus de trente ans plus tard, à l’initiative du chercheur en soutenabilité globale, Johan Rockström, 28 spécialistes des sciences environnementales lancèrent un travail de recherche sur la situation écologique globale de la terre se structurant autour du concept de limites planétaires.

janvier 2022

Les politiques qui décident des Plans de relance ont-ils une réflexion philosophique sur les raisons profondes des crises sanitaire et climatique ? Et si à la racine, on trouvait l'espèce humaine qui a cessé d'octroyer une âme à chaque élément de la nature ? Nous sommes de la nature, pas à côté d'elle. Et si la cause de ces crises résidait dans notre atrophie spirituelle ? L'auteur nous propose de redevenir des animistes 2.0 et de concevoir une économie féminine, consciente et animiste.
Le nucléaire fait partie des sujets clivants, trop souvent traités sous forme d’opposition binaire entre pros et antis. Nucléaire : On/Off ? titre par exemple l’ouvrage de François Lévêque. L’auteur y livre une analyse économique incontournable sur le risque et les coûts induits de la sûreté nucléaire. Il y souligne l’importance des représentations subjectives. Le nucléaire, on aime ou on n’aime pas !
Les terres agricoles palestiniennes situées aux frontières du territoire israélien, qui constituent le poumon économique des Palestiniens, sont régulièrement l’objet d’incursions et de pulvérisations massives de pesticides, rapporte le site d’information libanais Daraj.
Envisager l’après-pétrole implique un bouleversement technologique, économique et sociétal. La clef de cette transition énergétique est d’abord entre les mains des gouvernements, qui devront arbitrer entre réponse à l’urgence climatique et maintien du pouvoir d’achat.
Dans un rapport présenté lundi 17 janvier, l’Organisation internationale du travail estime que le chômage mondial dépassera de 21 millions son niveau d’avant la pandémie.
Sommes-nous tous coupables du dérèglement climatique ? Où cela relève-t-il plutôt de la responsabilité de certains pays, groupes sociaux ou systèmes économiques ? L'historien Andreas Malm estime que c’est une forme de capitalisme, qui, par l'utilisation massive de combustibles fossiles, est à l’origine de la crise.
À cause d’une crise économique gravissime et de mauvaises récoltes dues à la sécheresse, les Afghans sont proches de la famine. Depuis l’arrivée des talibans au pouvoir, la population s’enfonce dans la pauvreté.
En 2050, 151 des 195 pays du globe seront en situation de décroissance démographique. Le vieillissement des populations déjà notable en Asie et en Occident entraine pénurie de main-d’œuvre et ralentissement économique. Quel moteur de croissance pour remplacer la démographie ?
Tête pensante d’Extinction Rebellion Belgique, Boris Libois trace la voie étroite d’une révolution citoyenne. L’oligarchie économique est au coeur des cibles potentielles du mouvement de désobéissance civile en 2022. Face à l’ampleur de la tâche, « Full Yéti » est prêt à devenir « prisonnier climatique ».
L'édition 2022 du "Global Risks Report" du Forum économique mondial pointe la crise climatique, l'aggravation des fractures sociales, l'augmentation des cyber risques et une reprise mondiale disparate comme principaux risques globaux cette année.
L'édition 2022 du "Global Risks Report" du Forum économique mondial pointe la crise climatique, l'aggravation des fractures sociales, l'augmentation des cyber risques et une reprise mondiale disparate comme principaux risques globaux cette année. Selon le rapport publié mardi et réalisé par l'organisateur du forum de Davos, les dirigeants mondiaux doivent adopter "une réponse multipartite coordonnée" pour résoudre ces problèmes systémiques.
Il est intéressant d’observer que le constat de l’impasse du modèle économique actuel est partagé par la plupart des acteurs de notre société. Tant les ONG que les institutions européennes ont conscience de la dangereuse trajectoire sur laquelle notre humanité se trouve. Mais c’est au niveau des solutions à apporter que les trajectoires divergent : chacun de ces acteurs semble avoir une interprétation différente de la « transition écologique ».
L’idée d’une croissance heureuse, où l’économie pourrait continuer à croître éternellement si le capital se substitue assez rapidement aux ressources naturelles qui s’épuisent, ne fait pas l’unanimité, souligne Florian Fizaine, maître de conférences en sciences économiques.

décembre 2021

Jean-Marc Jancovici est ingénieur et président de The Shift Project, une association qui oeuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. Nous revenons avec lui sur les enjeux liés à la transition écologique : comment élaborer un nouveau modèle économique et social pour limiter le réchauffement de la planète et la sixième extinction en cours.
Le message de la science, tant pour les gouvernements que les financiers privés, est clair : il faut effectuer une transition économique rapide. Une chronique signée Kees Vendrik, économiste en chef de la Banque Triodos.
Cyril Dion, le réalisateur du documentaire Animal – en salle depuis le 1er décembre – raconte à Amandine Lepoutre, présidente du think tank Thinkers & Doers, son engagement contre la sixième extinction de masse. Le militant écologiste appelle les décideurs économiques et politiques à penser leurs engagements au prisme du vivant. Pour durer.
Chypre a signé vendredi un accord d'exploration de gisements gaziers et pétroliers dans sa Zone économique exclusive (ZEE) avec un consortium regroupant ExxonMobil et Qatar Energy, malgré l'opposition de la Turquie.
Face aux conséquences économiques d’une crise sanitaire mondiale sans équivalent, de nombreux gouvernements ont mis sur pied des plans de relance exceptionnels dont l’un des piliers est la transition énergétique. L’ambition affichée est de tout mettre en œuvre pour honorer leurs engagements de décarbonation pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat1 tout en stimulant leur croissance.
Le secteur de l’armement a bien résisté au choc économique provoqué par la pandémie en 2020 : alors que l’économie mondiale a reculé de 3,1%, les ventes d’armes ont, elles, augmenté de 1,3% en termes réels. C’est ce que montrent les nouvelles données publiées par le Sipri (Stockholm International Peace Research Institute).
Le Fonds monétaire international a prévenu jeudi qu'un "effondrement économique dans certains pays" n'est pas exclu si le G20 n'agit pas de manière urgente dans un contexte de pandémie qui n'est toujours pas sous contrôle.

novembre 2021

Sur un marché proche de Kaboul, le charbon arrive par tonnes depuis les mines du nord de l'Afghanistan. Bientôt, de nombreux habitants le brûleront pour se chauffer et respireront l'un des airs les plus pollués au monde, faute d'alternative en cet hiver de grave crise économique.
Timothée Parrique, docteur en économie, a écrit sa thèse sur le thème de la décroissance qui s'articule autour de 3 questions : "le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance". Il analyse les limites du modèle de la société actuelle et propose des alternatives pour édifier un système économique plus écologique et social.
faut-il envisager la décroissance ? Ou bien n’est elle que projet fou de doux rêveurs ? Le mot, dont les premiers usages remontent aux années 1970, effraie quelque peu. Aucun consensus ne domine sur sa définition, et pourtant, des personnalités politiques ou des experts scientifiques la brandissent comme une solution face aux défis sociaux et environnementaux. Qu’en est-il réellement ?
Une analyse économique qui a remporté les plus hautes distinctions et engendré des adeptes influents a aggravé la menace du changement climatique, explique Steve Keen.
Notre siècle s’est laissé persuader que la croissance économique était immuable : comme une fatalité inhérente à notre condition et en dehors de laquelle rien d’autre n’était possible. “Fake or Not” des éditions Tana
Le Sri Lanka a abandonné dimanche son programme visant à devenir le premier producteur mondial d’aliments 100% biologiques et annoncé la levée immédiate de l’interdiction d’importer des pesticides et d’autres intrants agricoles.
L'intensité énergétique mondiale - un indicateur clef qui évalue dans quelle mesure l'activité économique utilise l'énergie de manière efficace ou non - devrait s'améliorer (c'est-à-dire baisser) de 1,9% en 2021, après avoir connu sa pire année en une décennie en 2020. Ce progrès est désormais en ligne avec le rythme des 10 dernières années mais c'est toujours bien en dessous des 4% par an nécessaires entre 2020 et 2030, selon les scénarios de l'AIE permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
Alors même que sa capitale est souvent plongée dans un brouillard toxique, l'Inde a mené la charge pour affaiblir les engagements contre le charbon lors du sommet de la COP26, privilégiant, selon les experts, sa croissance économique au détriment de l'avenir de la planète.
"L'ensemble des textes adoptés à Glasgow ne diminue pas immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, mais crée un cadre et des signaux de plus en plus clairs vers la décarbonation pour tous les gouvernements, tous les acteurs économiques et tous les citoyens. Maintenant, au boulot", conclut le climatologue.
La tenue de la COP sur les changements climatiques tombe vraiment mal. La priorité de l’instant n’est pas climatique, mais résolument géopolitique, économique et stratégique. A la sortie de la pandémie, aucun pays ne veut rater le wagon de la croissance et, au demeurant, perdre une place dans le classement international du pouvoir. Le réchauffement attendra et les dirigeants l’ont bien compris. Pour avoir la paix, il leur a suffi d’émettre un objectif zéro carbone assez lointain dans le temps. L’exemple de la pétrolière Arabie saoudite est particulièrement hilarant.
Les pays vulnérables les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique pourraient voir leur PIB par habitant s'effondrer de plus de 80%, selon un rapport publié lundi à l'occasion de la COP26.
Les résultats de la COP26, qui se tient actuellement Glasgow, devront être scrutés à la loupe. Mais il est déjà certain que cette conférence ne résoudra rien, pas plus que la COP21 à Paris en 2015. Pour affronter le basculement climatique, il faudra sortir des logiques productivistes inhérentes au capitalisme et engager une bifurcation vers un tout autre système économique et politique.
Pour l’ingénieur Vincent Liegey, il n’y a pas grand-chose à attendre de la COP26 qui « ne pose pas les bonnes questions » puisqu’elle « s’intéresse aux enjeux climatiques sans poser la question de notre modèle économique ». À savoir une addiction à la croissance et à la consommation.
Aucun État ne veut réduire trop drastiquement ses émissions de peur de perdre les avantages économiques et compétitifs liés à une économie carbonée. Ce faisant, c’est le suicide collectif.
Pétrole, minerais et électricité sont synonymes d’essor économique. Mais, alors que les pénuries se multiplient, des chercheurs font prospérer l’idée de la décroissance. Portée jadis par une poignée de militants, elle est désormais, selon eux, la seule alternative juste et viable pour tous.

octobre 2021

Une alliance de grands patrons réunis sous la bannière du Forum économique mondial propose une liste de solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique dans une lettre ouverte publiée jeudi en amont de la COP26.
Joe Biden a annoncé jeudi avoir présenté au Congrès un "plan historique" portant sur des milliards de dollars de dépenses pour des mesures sociales et environnementales, peu avant de s'envoler pour le G20 et la COP26 en Europe.
Comment se nourrir ? se loger ? s’éduquer ? se cultiver ? se soigner ? comment produire et travailler ensemble ? Partir de ces besoins, c’est envisager, au-delà des seules politiques économiques, les voies démocratiques concrètes de cette véritable bifurcation sociale et écologique que la société doit mener. Partir de ce dont nous avons vraiment besoin, c’est sortir de l’économisme coupé de la réalité sociale et fonder l’économie sur les valeurs humaines auxquelles nous tenons pour vivre ensemble.
Sandrine Mathy est économiste de l’environnement au CNRS. Dans cet entretien, elle revient sur les engagements des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les enjeux économiques de la COP26.
La croissance économique n’a pas permis à tout le monde de manger et elle ravage la planète. La décroissance est une nécessité, selon les auteurs de cette tribune, et seuls les privilégiés ont quelque chose à y perdre.
Pourtant, au dernier chapitre de son ouvrage, l’autrice ne propose pas de s’opposer à la quête de croissance économique, mais simplement de ne plus s’en soucier. Il faut, dit-elle, devenir « agnostique en matière de croissance », c’est-à-dire « concevoir une économie qui nous fasse nous épanouir, qu’elle croisse ou non. » (p. 279). En d’autres termes, la croissance économique n’est pas forcément un problème. Elle ne le devient que lorsqu’elle constitue le but de l’activité économique.
Des documents confidentiels consultés par la BBC illustrent le travail des pays membres des Nations unies pour influencer les rapports remis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Malgré les constats scientifiques, ils minimisent telle ou telle cause du dérèglement climatique en fonction d’intérêts nationaux.
De la mer du Nord au golfe du Lion, sans oublier l’Atlantique, la question de la localisation des projets éoliens est devenue incontournable. Les enjeux socio-économiques et environnementaux, pluriels, sont au cœur du sujet. Dans une logique de gestion intégrée de la mer et du littoral, ces projets doivent être conçus dans une optique d’évitement des zones protégées. Laurent Bordereaux, professeur à l’université de La Rochelle, se demande si c'est bien toujours le cas.
La Chine envisage d'intervenir pour faire baisser les prix du charbon, dont la flambée contribue dans le pays à de multiples pénuries d'électricité qui pénalisent la reprise économique, ont laissé entendre les autorités.
Plusieurs économistes et responsables politiques prédisent une crise financière majeure dans les prochains mois ou années. Certains affirment que cela pourrait mener à l'effondrement de certaines banques. Dans ce contexte, qu'adviendrait-il de notre épargne personnelle, quelle part est garantie par l’État et que se passerait-il pour les entreprises ? Salomé Saqué interroge l'économiste Dany Lang, auteur d'une tribune dans Libération prévoyant une grave crise économique.
L’une des particularités de l’entreprise Google est de s’être dotée, très tôt, d’une stratégie politique, et pas seulement commerciale, économique et financière. Or, cette stratégie politique particulière, fondée sur l’absence de lois dans le monde virtuel et sur une phraséologie ambiguë, s’est trouvée particulièrement adaptée à l’évolution du monde des vingt premières années du XXIe siècle. Elle trouve ses deux sources d’inspiration les plus fondamentales dans un psychologue, Skinner, et un penseur de l’État, Nozick. Behaviorisme, État minimal et Google
Ces batteries sont des mines de matériaux, pesant jusqu'à 500 kilos et représentant jusqu'à 50 % de la valeur d'un véhicule électrique. L'extraction de ces matériaux et l'assemblage des batteries sont extrêmement polluants et chers.
Convaincue que la façon dont nous mangeons est étroitement liée aux structures sociales, politiques et économiques qui encadrent nos vies, Carolyn Steel affirme que solutionner les problèmes liés à l’alimentation reviendrait à résoudre les principaux enjeux auxquels notre espèce fait face.
Mais pour certains spécialistes, elle illustre également les ratés des mesures mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique. France 24 s'est entretenu avec Benjamin Coriat, professeur émérite de sciences économiques à l'université Sorbonne Paris Nord, membre des Économistes atterrés et auteur notamment de l'ouvrage “Le bien commun, le climat et le marché” (Éd. Les Liens qui libèrent).
"La transition est trop lente": le monde subira le réchauffement climatique mais aussi des "turbulences" en matière d'approvisionnement, s'il n'investit pas plus massivement et rapidement dans les énergies propres, a prévenu mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
« Dès le début la révolution industrielle, la croissance économique s’est goulûment nourrie d’énergies en général, et d’énergies fossiles en particulier », souligne Philippe Charlez dans son nouvel ouvrage L'utopie de la croissance verte - Les lois de la thermodynamique sociale (disponible en librairie ce 12 octobre). En 2020, ces énergies fossiles ont encore compté pour 83,1% de la consommation énergétique mondiale et pour 61,3% de la production mondiale d'électricité.
Depuis la signature des accords de Paris en 2015, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2°C, a fortiori 1,5°C, par rapport à la fin du XIXe siècle. Et rien ne dit que la crise du Covid accélère le mouvement.
Le monde patronal s'inquiète vivement de l'explosion des coûts de l'énergie et de la sortie du nucléaire. L'hostilité monte à l'égard d'Ecolo. Alors que le gouvernement De Croo fait du climat une priorité politique.
Le réchauffement climatique et la mauvaise gestion des ressources en eau aggravent les sécheresses partout dans le monde. Une situation qui met en danger des millions de personnes mais qui a aussi de graves conséquences sociales et économiques.

septembre 2021

Du charbon plus rare, des limitations environnementales et des usines à plein régime : la Chine fait face à des coupures de courant qui pourraient freiner sa croissance économique.
Concilier puissance économique et transition écologique : le défi majeur du prochain gouvernement allemand suscite déjà la mobilisation des grands industriels du pays qui placent leurs espoirs dans le développement de la filière hydrogène.
Des interactions entre le Covid-19 et l'environnement avaient déjà rapidement été démontrées. Les mesures de confinement ont ainsi contribué - au-delà de tout impact économique et psychosocial néfaste que cela a pu engendrer - à une amélioration de la qualité de l'air et de l'eau dans de nombreuses villes dans le monde. Mais d'autres liens moins évidents existent, notamment celui mis en lumière dans ce dernier rapport du Conseil supérieur de la Santé : l'impact de l'environnement sur les infections au coronavirus, et plus précisément ici de la qualité de l'air.
Maxime De Blasi, essayiste, auteur-compositeur-interprète, ancien professeur de génie électrique et élève de l’ENA, démontre que remplacer les véhicules à essence ou diesel par des voitures électriques n'est en rien écologique.
La décroissance fait l’objet d’un très grand nombre de définitions dans la littérature économique, toutes centrées sur l’idée d’une réduction de la production et de la consommation pour répondre aux grandes crises environnementales actuelles et à venir. Parmi ces définitions, celle apportée par l’anthropologue Jason Hickel est particulièrement intéressante puisqu’elle introduit l’idée d’une organisation de cette réduction, intégrant le lien étroit entre environnement et inégalités : «La décroissance est une réduction planifiée de l’utilisation de l’énergie et des ressources visant à rétablir l’équilibre entre l’économie et le monde du vivant, de manière à réduire les inégalités et à améliorer le bien-être de l’Homme».
pour sortir de la dépendance au sentier vis-à-vis des technologies carbonées, il faudrait mettre en œuvre des politiques incitatives volontaristes. Quatre leviers sont ainsi identifiés pour encourager l’innovation verte : la fiscalité écologique, les subventions à la R&D, la diffusion des technologies vertes couplée à une taxe carbone aux frontières et l’éducation des citoyens. Faut-il prendre pour argent comptant cette thèse simpliste ?
“Nous invitons les acteurs du monde économique à mener une action plus volontariste en faveur de la transition écologique.”
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a estimé lundi que la demande mondiale de brut devrait dépasser son niveau d'avant la pandémie l'an prochain, tirée par la vaccination et la reprise économique.
Au coeur d'une bataille géopolitique et économique, il a opposé les Etats-Unis et l'Allemagne, principal promoteur du projet, mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l'Ukraine.
Tout le monde connaît les risques du changement climatique, de la déforestation ou de la pollution, mais beaucoup moins les invasions biologiques, pourtant au moins aussi problématiques pour l’environnement. Alors pourquoi en parle-t-on si peu ?
Damas s'est dit "prêt" à aider Beyrouth pour ses approvisionnements en énergie, avec l'aval des États-Unis, qui passeront outre leurs sanctions contre la Syrie. Le Liban traverse l'une des pires crises économiques au monde et connaît de graves pénuries de carburant et des coupures d'électricité.
Le terme « découplage » est habituellement utilisé pour désigner la possibilité d’une croissance économique, mesurée par une hausse du PIB, qui a lieu de manière simultanée à une baisse des consommations de ressources et des impacts environnementaux.
L’Union internationale pour la conservation de la nature tient son congrès mondial du 3 au 11 septembre à Marseille. Les acteurs de la préservation de la biodiversité se retrouveront pour accorder leurs voix et tenter de peser sur les décideurs politiques et économiques. Le but : interrompre le processus d’effondrement du vivant.

août 2021

En pleine vague de Covid-19 qui fait plus de 200 victimes par jour, le pays de 21 millions d’habitants souffre de pénurie de denrées de première nécessité comme le riz, le sucre, le lait.
Cette étude quantifie les effets de la restauration des populations de loups en évaluant leur influence sur les collisions entre les cerfs et les véhicules dans le Wisconsin. Elle montre que, pour un comté moyen, l’arrivée des loups a réduit de 24 % les collisions entre cerfs et véhicules. Un bénéfice économique 63 fois supérieur aux coûts
"Le système économique basé sur le PIB, dans lequel les intérêts liés aux combustibles fossiles, à l’alimentation et à l’agriculture font augmenter les niveaux de CO2, la déforestation, le défrichement et la surpêche, n’est plus adapté"​
Les événements climatiques du premier semestre 2021 auront causé près de 40 milliards de dollars de dommages assurés, selon une étude de Swiss Re. L’enchaînement de tempêtes, inondations, grêle, etc., en raison du dérèglement climatique fait monter le prix de ces catastrophes naturelles, qui atteignent de zones de plus en plus développées. Pour le réassureur, adapter ces zones économiques aux événements climatiques devient de plus en plus crucial pour pouvoir continuer à les assurer.
Le Liban en plein effondrement économique a augmenté dimanche le prix des carburants de près de 70%, actant une nouvelle réduction des subventions dans le pays privé de devises étrangères et en proie à des pénuries.
Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries. Rétrospective 2021 - Publié initialement le 12 avril 2021
Les inondations de mi-juillet ont mis en évidence l’exposition de la Belgique aux risques du changement climatique. Humainement, le désastre est immense. Les pertes économiques ajoutent un effet qui sera aussi sensible pour la population. Et ce ne sont que les premières manifestations d’une dégradation prévisible.
Le Liban traverse depuis fin octobre 2019 une crise sans nom. Il s’agit de l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850, d’après la Banque Mondiale et connaît d’importantes pénuries de carburants qui affectent l’approvisionnement en biens de première nécessité. Outre le secteur de l’alimentation, le secteur médical et hospitalier tirent la sonnette d’alarme.
Dans cette région aride et pauvre en eau, l’augmentation des températures va avoir des conséquences importantes non seulement sur le plan environnemental, mais aussi politique et économique, notamment dans les pays déjà en difficulté, selon Ha’Aretz.
Lancée à l’occasion d’un événement en ligne co-organisé par l’Internationale de l’Éducation, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’UNESCO le 1er juillet dernier, l’initiative Global Teaching InSights (Perspectives mondiales d’enseignement) s’inscrit dans le cadre de la campagne de l’Internationale de l’Éducation Enseignez pour la planète.
L'économie est un pan souvent oubliée dans la course contre la montre pour freiner le réchauffement climatique. Pourtant, le dérèglement du climat influe déjà sur certains secteurs économiques. Un phénomène qui devrait s'accentuer. "De nombreux secteurs sont sensibles aux conditions météorologiques, bâtiment, transport aérien, transport ferroviaire, assurances,
Le risque climatique en finance a deux composantes principales : le risque physique et le risque de transition. Le risque physique, ce sont les coûts économiques et financiers subis en raison de la gravité et la fréquence croissante des aléas climatiques physiques. Le risque de transition résulte des changements de politiques gouvernementales, des changements technologiques et des changements de comportements des investisseurs et consommateurs.
Dans l'ouvrage Reprendre la terre aux machines, L'Atelier paysan revient sur l'histoire de notre complexe agro-industriel et ses conséquences sur le monde paysan. Une refonte générale du système de production agricole est nécessaire, estime le collectif.
Devant les crises écologiques, sociales, économiques, démocratiques et fondamentalement anthropologiques, les décroissants ne croient pas que la croissance soit une solution : la croissance est le problème. Affirmer cela fait de nous des « objecteurs de croissance ».
L'écocide est aussi un homicide. Mais malgré les discours, les actes ne suivent pas. Et que faisons-nous, à la place ? Nous nous confortons dans différentes pensées magiques, comme les écogestes, la technologie et la croissance verte salvatrices, voire le déni et le repli dans sa sphère privée. Or, nous devons hurler et marteler l’urgence écologique, de plus en plus fort. Sinon nous serons responsables de l'extermination de notre espèce. Dans dix ans, il est déjà trop tard.
Un réel dysfonctionnement économique gouverne le monde : des populations entières sont dans la misère alors qu’une minorité de gens ne cesse de s’enrichir sans souci du bien commun. Les pays pauvres du Sud sont étranglés par leur dette qui ne leur permet pas de mener des politiques correctes de santé, d’éducation et de construction d’infrastructures publiques au bénéfice de tous.

juillet 2021

Aménager notre territoire de manière préventive devient une nécessité criante alors que tout indique que nous entrons dans une nouvelle ère de risques climatiques, sanitaires, économiques...
Absence de consentement, de retombées économiques ou modification de force de l'usage des terres... les populations autochtones bénéficient difficilement des retombées des crédits carbone issus des forêts qu'elles protègent. Une étude de l'ONG Rights and Resources Initiative (RRI) estime que seuls 3 pays sur 31 reconnaissent les droits des populations autochtones à ce sujet. Les projets les plus vertueux, dont REDD+ de l'ONU, sont aussi concernés par ces dérives.
Appelé aussi réacteur à sels fondus, le réacteur au thorium est censé être plus économique et moins polluant. Il peut être installé dans des zones désertiques car il n'est pas gourmand en eau. Et fonctionne avec un minerai beaucoup plus présent en Chine que ne l'est l'uranium.
Vivre l'extase de l'apesanteur, avec vue sur la Terre et sans penser à son avenir: le tourisme spatial compte encore pour quantité négligeable en matière de pollution. Mais à l'heure du changement climatique, des questions émergent sur l'empreinte carbone de cette activité qui pourrait décoller rapidement.
Nous devons pas livrer un combat à multiples facettes contre le changement climatique : changer les habitudes de consommation, lutter contre les intérêts économiques et les systèmes techniques solidaires de ces habitudes, nous adapter autant que possible à un monde qui change très vite, etc. Or, des forces gigantesques, économiques et politiques au premier chef, se mobilisent pour nous persuader de ne rien faire...
Ce projet est basé sur l’estimation globale du coût économique des invasions biologiques. Vous y trouverez toutes les ressources pour comprendre le projet, la base de données, pour aider la communauté à la compléter, et enfin pour connaître les résultats des compilations de la base de données.
«La durabilité sera économique ou ne sera pas.» Dans une réflexion en deux parties, le spécialiste en durabilité René Longet se penche sur l’interdépendance des phénomènes économiques, sociaux et écologiques. Ce premier volet montre que la réussite d’une transition écologique et solidaire passe nécessairement par un changement de paradigme économique.
Vouloir limiter le réchauffement climatique global à +2°C et communiquer en ce sens est une erreur. Une erreur car une immense majorité de la population française (voire mondiale) ne sait pas ce que cela signifie, et/ou n’en connait pas les conséquences. C’est parfois même un choix délibéré de certaines entreprises ou politiques souhaitant un certain Business as Usual, qui établissent leur stratégie économique sur ces +2°C, évoquant un certain “pragmatisme”.
Le Green New Deal est le moyen le plus audacieux et très probablement le plus efficace de lutter contre l’urgence climatique. Selon ses défenseurs, le Green New Deal sauvera la planète tout en stimulant la croissance économique et en générant dans la foulée des millions de nouveaux emplois bien rémunérés. Cependant, un nombre croissant d’économistes écologistes affirment que le sauvetage de l’environnement passe par la «décroissance».
Investissements "considérables", changements des modes de consommation, technologies à élaborer: après la pandémie, le monde économique doit "changer de système" ... Car une urgence en chasse une autre : pour l'économiste Claire Waysand, le réchauffement climatique ne se traite pas par "un réglage macroéconomique" à l'image des plans de "relance de l'activité" mis en place pour l'après pandémie, mais par une refonte "structurelle", qui nécessite de "réorienter" sur le long terme des investissements "absolument considérables".
Les grands groupes pétroliers et gaziers ont gardé secrets de terribles rapports durant des décennies. Ils pourraient maintenant en payer le prix. Après avoir exercé pendant un siècle un pouvoir économique et politique hors de l’ordinaire, les géants étatsuniens du pétrole doivent rendre des comptes pour avoir été à l’origine de la plus grande menace existentielle de notre époque.
Début juin 2021, le GIEC a publié de nouveaux résultats sur le climat, plus alarmants encore que les précédents. Or les partisans de la croissance verte caressent toujours l’espoir, malheureusement illusoire, que la croissance économique et le respect de l’environnement s’avéreraient compatibles.
Des coulisses de la vie politique aux forums universitaires, les conversations portent sur les crises mondiales : une crise sanitaire, une crise économique et financière, une crise climatique et une crise environnementale. En fin de compte, elles sont toutes révélatrices du même problème : nos modes de production et de consommation non durables. Le choc de la COVID-19 n’a fait que dévoiler la fragilité systémique de notre économie et de nos sociétés mondialisées, avec toutes leurs inégalités.

juin 2021

Rassembler sur un site Internet les connaissances et propositions sur les questions écologiques, économiques et sociales, en mettant l’accent sur les relations qu’elles entretiennent, le tout sous une forme pédagogique et engagée : tel est l’ambition de The Other Economy, plate-forme que viennent de lancer Alain Grandjean, économiste, cofondateur de Carbone 4 et président depuis 2019 de la Fondation Nicolas Hulot, et Marion Cohen, consultante spécialiste de la transition écologique après avoir notamment passé une dizaine d’années en tant que directrice scientifique et technique de la Fondation Nicolas Hulot. Ils nous expliquent leurs motivations et l’ambition de ce projet.
Alors que les combustibles fossiles alimentaient la croissance économique des pays riches aux XIXe et XXe siècles, de nombreux pays du Sud sont restés largement appauvris. Les combustibles fossiles sont toujours parmi les moyens les moins chers de stimuler la croissance économique, ce qui les rend difficiles à ignorer pour les pays en développement.
Il est largement admis que le système de soins ne contribue que pour 10 à 15% à une bonne santé. ELa plus grande partie, soit 40% de notre santé, dépend des conditions socio-économiques et du mode de vie, même si les prédispositions génétiques comptent tout de même pour 20 à 30%. Mais l’environnement, et donc l’écosystème, influence la santé à hauteur de 20%
Dans cet article d’opinion, les auteurs soutiennent que l’agroforesterie en Amazonie « peut remplacer le bétail, générer de nouvelles richesses, créer des emplois et développer de nouvelles zones économiques qui isolent la forêt vierge du risque de déforestation ». « L’opportunité est énorme et les besoins sont urgents », écrivent-ils. « Si les propriétaires terriens passaient de la production de soja à une polyculture de fruits et de produits horticoles, leurs revenus feraient plus que tripler. »
Felix Marquardt, cofondateur de Black Elephant et écrivain, revient sur ses années passées au Forum économique de Davos. Il fait l'analogie entre l'addiction à la drogue et à la croissance, et appelle à ne pas retourner à Davos en 2022.
Riche de la multidisciplinarité de ses membres, l’Académie royale de Belgique a organisé en 2020 une séance commune de ses Classes autour de « La transition vers un futur souhaitable ». Face à la multitude des défis majeurs auxquels nos sociétés humaines sont confrontées, un membre de chaque Classe a apporté une contribution sur ce sujet complexe dont les composantes touchent des domaines très divers. En effet, cette « Grande Transition » sera environnementale, sociale, culturelle, technologique, économique, financière, éthique, politique…
Le Covid-19 a plongé dans le rouge les économies du monde entier. Les pays du G7, regroupant les plus grands États industriels, ont d'ailleurs débloqué des plans de relance sans précédent pour y faire face. Mais cette crise économique n'est qu'un aperçu de ce que les pays subiront face au changement climatique. Une récente étude de Swiss Re et Oxfam montre que les économies du G7 pourrait se contracter de 8,5 % par an en moyenne d'ici 2050, soit deux fois plus que lors de la pandémie.
Benoît Dauguet, dans son livre Mesures contre nature, montre dans le détail et à travers l’exemple de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes comment se constituent les normes de compensation écologique et ce qu’elles produisent réellement : une mise en équivalence généralisée des êtres vivants et des milieux. « Un des éléments les plus frappants est probablement la totale indistinction entre leurs aspects écologiques et économiques..."
La crise écologique est avérée. La conjonction de la crise sociale et de la crise écologique l’est encore davantage. La pensée sur cette conjonction souffre, quant à elle, d’un face à face aussi stérile conceptuellement que désespérant stratégiquement. D’un côté, les discours et les opportunités pour une croissance économique verte, inclusive, voire pour une finance verte, se multiplient en vidant le message écologique de sa portée subversive. ..

mai 2021

Depuis la parution du premier rapport du GIEC sur le changement climatique en 1990, les publications scientifiques sur ses conséquences potentiellement dévastatrices se sont multipliées : températures insoutenables dans les régions tropicales, sécheresses, possible déstabilisation des calottes polaires et hausse majeure du niveau marin… Pourtant, face à ces perspectives alarmantes, la plupart des estimations des dommages économiques associés suggèrent que la perte de PIB mondial serait limitée
La diminution progressive des écosystèmes intacts, qui disparaissent sous l’effet du feu ou du défrichement notamment, est dangereuse à tous égards. Avec la disparition et la dégradation des forêts, les services écosystémiques indispensables à la régulation du climat, au maintien des paysages et des ressources en eau, se réduisent considérablement. Sur les images satellites dont nous disposons, de nombreuses forêts ressemblent désormais à des quartiers de ville sillonnés par des routes. Ces routes et pistes forestières sont entretenues pour permettre l’exploitation du bois. De gros engins, tels que des abatteuses ou des transporteurs de bois de plus en plus imposants, ont pénétré dans les forêts, en vertu d’une logique de rentabilité économique. Or, la fragmentation de ces espaces pose un problème majeur pour les écosystèmes.
S’étendant sur un territoire de 21 millions de km2 et de 24 fuseaux horaires, la région polaire arctique est habitée par environ 4 millions de personnes, dont des dizaines de peuples indigènes. Par ailleurs, l’Arctique abrite aussi une riche biodiversité et différents écosystèmes qui participent directement à l’équilibre climatique mondial, avec notamment un rôle majeur dans la redistribution de chaleur par le biais des courants océaniques entre le pôle Nord et l’équateur. Toutefois, le réchauffement climatique d’origine anthropique s’est récemment traduit en Arctique par des conséquences environnementales désastreuses, telles que l’amincissement et le rétrécissement de la banquise, la fonte du permafrost et le recul des glaciers, réserves considérables d’eau douce de la planète.
La crise sanitaire a confirmé la prise de conscience : pour 93% des Français, il faut revoir tout ou une partie de notre modèle économique. Parmi eux, 52% déclarent qu’il faut le repenser entièrement et sortir du mythe de la croissance infinie. Voici l’un des enseignements majeurs du Baromètre de la consommation responsable de Greenflex et de l’Ademe. Celui-ci invite à repenser le modèle économique de la société.
Toutes les personnes ne sont pas égales face au changement climatique. Les causes du problème (les émissions de gaz à effet de serre) et ses conséquences sont réparties de manières très inégales, et ces inégalités correspondent à des facteurs socio-économiques tels que le revenu, le genre ou parfois l’origine ethnique, ainsi qu’à des facteurs géographiques et temporels.
Avec sa stratégie « De la ferme à la table », la Commission européenne vise une baisse des pesticides et engrais ainsi qu’une hausse des surfaces cultivées en bio en 2030. Mais comment ?

avril 2021

Imaginons que deux pays soient les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, imaginons qu’ils soient également parmi les plus vulnérables au réchauffement climatique, même si de façon différenciée, et imaginons qu’ils soient entrés dans une lutte pour l’hégémonie mondiale… Nous parlons bien sûr des Etats-Unis et de la Chine. Voici un des plus gros obstacles pour contrer le dilemme du prisonnier face au réchauffement climatique et engendrer de la coopération.
Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries.
L’Unesco vient de publier un rapport sur « la valeur de l’eau » Le rapport commence bien : « la valeur de l’eau est inestimable » (p. 20), Mais on déchante vite car, bien qu’inestimable,« il est essentiel de reconnaître, de mesurer et d’exprimer la valeur de l’eau » et « en termes d’évaluation, l’économie reste une science pertinente, puissante et influente » (p. 20) et « elle constitue le cadre de référence le plus courant pour déterminer la valeur de l’eau »
Le droit est une force. Cette affirmation est le fil conducteur de l’engagement indéfectible et inébranlable de Corinne Lepage et Christian Huglo qui ont longuement oeuvré à l’avènement d’un droit de l’environnement capable de se dresser contre les puissances économiques enclines à tout sacrifier au nom d’intérêts particuliers. Les affaires exposées montrent comment, grâce à l’action des juges, à l’ingéniosité des avocats, à l’implication des scientifiques venant au soutien de citoyens et d’élus locaux déterminés à se protéger des assauts de l’industrie, ce droit a pu s’imposer ..

mars 2021

Comment les économistes abordent le changement climatique et quelles sont les solutions prônées pour y faire face ? Est-ce que leur approche joue un rôle dans notre incapacité à limiter les émissions de gaz à effet de serre ?
Il y a quelques semaines Christine Lagarde, la présidente de la Banque Centrale européenne (la BCE) a affirmé vouloir intégrer les défis climatiques dans la régulation et la relance économique. Conversation avec Jeanne Gohier, analyste sur la finance du climat chez Fideas Capital, sur le rôle et les mesures que peuvent prendre les banques centrales.

février 2021

La pandémie qui nous accompagne depuis le début de l’année 2020 a tragiquement bousculé bien des vies, secoué des pans entiers de l’organisation sociale, plombé l’économie.
Quand elle est correctement planifiée par les gouvernements locaux ou régionaux, l’implantation du palmier à huile se traduit le plus souvent par un fort développement économique dans les régions concernées et une importante réduction de la pauvreté rurale. Quels pays assurent la production ? Qui sont les pays consommateurs ? Quels sont les usages de l’huile de palme ? Quels outils de certification existent pour encadrer l’implantation du palmier à huile ?
Tout dépend de la manière dont se passera la ­sortie du confinement. Je répète, depuis mars 2020, qu’il faudra se servir de la crise pandémique pour faire quelque chose d’original sur le plan écologique, mais je ne suis pas sûr de mon affaire. Cependant, malgré l’urgence médicale et économique, les questions de climat et de biodiversité n’ont pas été mises de côté, alors que j’étais initialement convaincu que la reprise économique balaierait le sujet. C’est ce qui me rend vaguement positif.
Depuis quelques mois, le concept de « redirection écologique » a commencé à émerger, d’abord dans les milieux universitaires, puis progressivement dans les milieux engagés sur les thématiques environnementales, et aujourd’hui de plus en plus largement dans le monde de l’entreprise. On parle maintenant de plus en plus de « redirection écologique » pour évoquer les nécessaires transformations de notre système socio-économique dans le but de le rendre compatible avec les limites physiques de notre planète.

janvier 2021

De façon très inattendue dans un document émanant d’une instance “officielle”, l’EEA affirme qu’il n’est pas possible d’augmenter la taille de l’économie (la croissance) et de faire baisser les consommations de ressources et les émissions de gaz à effet de serre. On y lit aussi qu’une économie 100% circulaire n’existe pas. Il n’y aura pas, donc, de croissance verte, pas plus dans le Green Deal (explicitement cité) qu’ailleurs.