2025
Dans l’est du Groenland, les polluants éternels PFAS, arrivés par voie atmosphérique et marine, constituent une menace pérenne à la santé des chasseurs inuits, selon une récente étude scientifique.
Les PFAS, petit rappel des enjeux. Sans rentrer dans les détails de leur composition chimique, les PFAS – prononcé « Piface » et acronyme d’alkyls perfluorés et polyfluorés – désignent une famille de 4700 produits chimiques de synthèse. On en retrouve un peu partout : ustensiles de cuisine antiadhésifs, emballages alimentaires, peintures, textiles, cosmétiques, produits d’entretien, mousses ignifuges, produits électroniques, fil dentaire… Leurs propriétés ? Ils résistent à l’eau, à l’huile, à la graisse, à la chaleur, sont non tachants, …1
C’est l’une des mesures phares de la loi contre les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) qui a été promulguée le 28 février, une semaine après son adoption définitive à l’Assemblée nationale : l’instauration d’une redevance sur les rejets de polluants éternels dans l’eau. Les parlementaires ont décidé d’appliquer le principe « pollueur-payeur » aux installations industrielles les plus émettrices en PFAS dans l’eau.
La petite ville de Zwijndrecht, près d’Anvers en Belgique est connue pour être le "pire hotspot européen en matière de PFAS", ces "polluants éternels" massivement présents dans la vie courante. Pendant 25 ans, l’usine américaine 3M y a fabriqué de l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), substance hautement toxique pour la santé et l’environnement. Zwijndrecht fait désormais figure de région test en matière de décontamination des polluants.
PFAS, pesticides, microplastiques… La qualité de l’eau en bouteille ou au robinet ne va plus de soi et oblige chacun à trouver des solutions pour boire sans trembler. Mais la filtration miracle ne coule pas de source.
En mai 2024, une étude classait en troisième position la Mehaigne parmi 23 rivières européennes analysées selon leur...
Une législation "pionnière" dans l’Union européenne : le Parlement français a approuvé définitivement jeudi une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces "polluants éternels" massivement présents dans la vie courante, dont l’impact sur la santé inquiète l’opinion et les pouvoirs publics.
Les députés ont définitivement adopté une proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux polluants éternels. Elle interdit leur usage dans trois catégories d’articles et instaure une redevance sur les rejets industriels dans l’eau sur le principe « pollueur-payeur ».
Les députés ont approuvé à une large majorité, ce jeudi 20 février, un texte porté par les écologistes qui prévoit notamment d’interdire la fabrication et la vente de certains produits contenant des Pfas.
Pile poêle. Ce jeudi, les député·es ont adopté la proposition de loi de l’écologiste Nicolas Thierry, qui interdit les PFAS – ces substances polluantes ultra-persistantes – dans de nombreux objets du quotidien. «Une victoire historique», qui marque «la première étape» d’un long combat à venir pour dépolluer et tarir la contamination à la source, selon les soutiens du texte.
Six jours avant l’adoption de la loi interdisant les polluants éternels, l’activiste Camille Etienne a assisté à une entrevue entre l'élu RN Frédéric-Pierre Vos et deux communicants du groupe Seb.
Du plomb, du mercure, de l’arsenic, des pesticides comme du glyphosate, des bisphénols ou des polluants éternels...
L'Institut scientifique de service public (ISSeP) et le ministre wallon de la Santé et de l'Environnement Yves Coppieters ont présenté mercredi les résultats d'un biomonitoring humain destiné à mesurer l'exposition de la population wallonne aux substances chimiques et aux polluants présents dans l'environnement, l'eau et l'air. Cette exposition n'est pas supérieure à la moyenne européenne mais les taux observés de PFAS, cadmium, plomb et mercure présentent des risques pour la santé.
Générations futures a engagé des actions juridiques pour intégrer la recherche du TFA dans les contrôles sanitaires sur l’eau potable et pour interdire deux pesticides à l’origine de la pollution.
Générations Futures a saisi la plus haute juridiction administrative ce mardi pour demander le retrait des produits à base de flufenacet, une substance à l’origine de contaminations de l’eau et de l’alimentation au TFA, un polluant éternel.
Ça PFAS ou ça casse. Jeudi 20 février, les parlementaires décideront si les PFAS, ces polluants très persistants et toxiques, seront interdits dans la fabrication de la plupart de nos objets du quotidien. Vert a rencontré Nicolas Thierry, le député écologiste à l’origine de la proposition de loi sur le sujet.
Jeudi, la commune de Philippeville a fermé la source de Villers-le-Gambon. Une analyse effectuée par PAN Europe a révélé une forte pollution à un PFAS, le TFA pour trifluoroacétique. Cette source en accès libre n’est jamais testée par les autorités communales. "Quand on a appris les résultats, on a immédiatement fermé la source par mesure de prudence" déclare le bourgmestre de Philippeville, Jérémy De Martin. "Après, ce sont des analyses externes. On va maintenant nous aussi commander des analyses pour recouper les informations. On verra ce qu’on fait à plus long terme en fonction des résultats".
Seule cette interdiction au niveau belge et européen permettra d'endiguer cette contamination croissante. Plus de 40 structures de santé (mutualités, fédérations..), acteurs de l'eau (Belgaqua, Vivaqua, Aquawal, …) et de l'environnement (BBL, Canopea,…) la réclament au nom de la santé publique et de la préservation de nos biens communs (eaux, sols, …)
Quant aux eaux souterraines, "le dossier n’est pas critique : il n’y a pas de risque immédiat pour la population ou l’environnement, car il n’y a ni contact ni exposition à cette pollution", a rassuré Yves Coppieters. Néanmoins, il reste un point délicat : le Tintia. "Le ruisseau voisin qui récupère les eaux traitées et/ou les eaux de ruissellement sur les pistes est encore impacté avec une concentration légèrement supérieure au seuil de 0,1 µg/l qui correspond à la norme à atteindre pour l’eau de distribution", a-t-il admis.
PFAS sombre. Le député écologiste Nicolas Thierry a invité des victimes de la pollution aux PFAS, des scientifiques, des associations et des médecins à l’Assemblée nationale, mardi. Elles et ils ont présenté les risques pour la santé de ces substances toxiques et persistantes. Vert y était.
C’est l’un des plus grands scandales sanitaires de notre époque mais aussi la crise de pollution la plus importante que l’humanité n’a jamais eu à affronter. Je veux vous parler ici des PFAS. Une famille de 10 000 produits chimiques qu’on appelle les “Polluants éternels”
Ce 29 janvier vers 23h45, la façade métallique du bâtiment Berlaymont, rue de la Loi à Bruxelles, s’est illuminée d’un message en lettres blanches et jaunes accompagné d'une tête de mort : "Interdisez les PFAS maintenant !".
Les sociétés civiles et les riverains de sites pollués se sont mobilisés ces derniers jours à travers l’Europe en réaction aux révélations du « Monde » et de ses partenaires sur le coût de l’inaction face aux « polluants éternels ».
L'association UFC-Que Choisir a souligné la présence d'un polluant éternel dans l'eau du robinet de nombreuses communes françaises.
Des quantités "très élevées" des quatre PFAS les plus dangereux ont été détectés dans l'eau de distribution à Ittre (Brabant wallon), a indiqué la députée socialiste Anne Lambelin, mardi, en commission du parlement wallon.
L'agriculture wallonne utilisait pour ses pesticides un peu plus de 4 % de substances actives Pfas en 2010. Désormais, ce serait aux alentours de 7 %, selon l'ASBL Corder, qui vient de consacrer une étude sur le sujet. Les scientifiques dénoncent les risques pour l'homme et la nature.
Un polluant éternel très compliqué à retirer de l'eau, l'acide trifluoroacétique (TFA), a été retrouvé dans l'eau du robinet d'une large majorité des villes de France où il a été recherché, selon une enquête publiée jeudi.
Mauvaise nouvelle : selon UFC-Que choisir, l’acide trifluoroacétique (TFA), a été retrouvée dans 24 communes sur 30, et elle est quasiment indestructible. Bonne nouvelle : elle serait moins dangereuse que d’autres polluants de son espèce.
L’eau du robinet est largement contaminée par les PFAS, selon une enquête menée dans 30 communes par UFC-Que choisir et Générations futures. La réglementation française est loin des standards adoptés dans d’autres pays.
Ça PFAS pas. Ce jeudi, les associations UFC-Que choisir et Générations futures ont révélé une contamination massive de l’eau potable à l’acide trifluoroacétique, le plus petit des PFAS, à Paris comme à Rouen, Poitiers ou Lyon.
Face à l’offensive des industriels des PFAS, il est primordial de distinguer les usages réellement « essentiels » des substances polluantes de ceux qui pourraient être arrêtés dès maintenant, alerte un groupe d’experts indépendants dans une tribune au « Monde ».
"PFAS : la dépollution éternelle" (4/4). Dans les premiers épisodes de l’enquête du Forever Lobbying Project, la RTBF et ses 28 partenaires européens révélaient le montant faramineux de la dépollution aux PFAS et les manœuvres de l’industrie chimique pour ne pas les interdire. Dans ce dernier volet, zoom sur un coût qui va au-delà de la simple ligne budgétaire : celui de l’impact sur le quotidien et la santé des riverains exposés aux "polluants éternels".
"PFAS : la dépollution éternelle" (3/4). Après avoir révélé le montant exorbitant de la dépollution des PFAS, l’enquête collaborative du Forever Lobbying Project a dévoilé ce mercredi l’influence de l’industrie chimique pour maintenir un statu quo dans la réglementation européenne. Quels sont ses arguments et sont-ils fiables ? C’est l’horizon de ce troisième épisode, en mode "test de résistance".
"PFAS : la dépollution éternelle" (2/4). Le premier épisode de l’enquête du Forever Lobbying Project a révélé le coût colossal de la dépollution des PFAS en Europe et en Belgique, l’arrêt de leur production étant la solution la plus abordable. Ce deuxième volet expose le lobbying d’une ampleur inédite mené par l’industrie chimique, jusqu’au sommet de l’exécutif européen, pour entraver un projet d’interdiction des "polluants éternels".
A l’ouest d’Anvers, se trouve l’un des pires « hot spots » de l’empoisonnement de l’environnement par les « polluants éternels ». La zone fait aujourd’hui figure de laboratoire de décontamination pour le reste de l’Europe, au prix de travaux pharaoniques et de lourds sacrifices pour la population.
A l’usine GRC Kallo, on lave la terre, socle de toute vie, devenue plus qu’un déchet : une menace. Dans un vacarme mécanique, un circuit de tapis roulants convoie des terres souillées par les polluants éternels que l’usine 3M de Zwijndrecht, à l’ouest d’Anvers, crache dans les eaux, les airs et les sols depuis un demi-siècle. Une fois propagés dans la nature, les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) et leurs dangers rôdent pour toujours, persistants dans l’environnement, indestructibles par les éléments. Facteurs d’infertilité, d’obésité ou de cancers, ces produits chimiques de synthèse sont toxiques pour le rein, le foie, la thyroïde ou le système immunitaire à des concentrations si infimes qu’elles se mesurent en nanogrammes (milliardièmes de gramme) par litre.
"PFAS : la dépollution éternelle" (1/4). Après avoir mis au jour l’ampleur de la contamination aux PFAS en Europe dans le cadre du Forever Pollution Project l’an passé, la deuxième saison de cette enquête collaborative européenne révèle aujourd’hui le coût faramineux de la dépollution infinie. Une facture annuelle à douze chiffres. A minima.
Les substances per- et polyfluoroalkylées, des produits chimiques de synthèse, sont très répandues dans notre vie quotidienne comme dans les usages industriels. Alors que leur grande résistance les rend quasi indestructibles dans l’environnement, où elles sont massivement rejetées, leur toxicité est de plus en plus documentée.
Nettoyer les eaux et sols européens des "polluants éternels" (PFAS) coûterait au moins 95 milliards d'euros sur 20 ans dans les conditions les plus favorables et la facture pourrait atteindre 2.000 milliards d'euros, selon une enquête de plusieurs médias coordonnée par Le Monde.
Pour éliminer les substances chimiques omniprésentes et toxiques pour la santé, les Européens pourraient devoir débourser jusqu’à 100 milliards d’euros par an, selon une enquête du «Monde» et de plusieurs médias publiées ce 14 janvier.